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Diplôme d'état de Médecine

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  • État des lieux de la prise en charge des hommes victimes de violences conjugales par les médecins généralistes de la Vienne    - Louarn Emmanuelle  -  05 décembre 2024  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les violences conjugales sont un problème de santé publique majeur, avec 244 000 cas enregistrés en 2022. Elles touchent les hommes et les femmes, tous les âges et toutes les catégories socio-professionnelles. La majorité des travaux portent sur les violences faites aux femmes et les stéréotypes actuels tendent à suggérer que seules les femmes sont concernées, incitant les hommes à taire leur statut. Le médecin généraliste a un rôle primordial dans la prise en charge et le suivi des victimes. Il est d'autant plus important que les enfants sont des victimes collatérales. Cette étude évaluait la prise en charge, par les médecins généralistes de la Vienne, des hommes victimes de violences conjugales.

    Méthodes : Un questionnaire de 25 questions a été diffusé en ligne, via la plateforme LimeSurvey, aux médecins généralistes installés dans la Vienne. La collecte des données s'est déroulée du 1er février 2024 au 2 septembre 2024.

    Résultats : Sur les 51 questionnaires collectés, 15 médecins dépistaient systématiquement les violences chez les femmes et, parmi eux, seulement 5 les dépistaient aussi chez les hommes. Les résultats montraient que 81 % des médecins n'étaient pas à l'aise avec le diagnostic des violences conjugales et 75 % n'étaient pas à l'aise avec cette prise en charge. Le manque de formation, le faible nombre d'hommes victimes rencontrés et le refus d'aide de la victime ont été identifiés comme des freins à la prise en charge par les médecins.

    Discussion : Le manque de formation était l'un des principaux obstacles relevés par les médecins concernant la prise en charge des victimes. Toutefois, même après avoir suivi des formations, la majorité d'entre eux se sentait encore peu à l'aise avec le diagnostic et la prise en charge des violences, bien qu'ils étaient plus à l'aise que ceux qui n'en avaient pas suivi.

    Conclusion : Malgré les recommandations existantes, les médecins dépistaient peu les violences conjugales. Cela s‘explique probablement par un manque d'aisance dans le diagnostic et la prise en charge, ces difficultés ne pouvant pas être entièrement corrigées par la réalisation de formations.

  • Intérêt d'utilisation d'un score pronostique de survie dans l'orientation des patients en situation palliative par les médecins généralistes depuis le domicile : analyse du score PPI à l'admission dans la population des patients hospitalisés en USP au château de Marlonges    - De gaalon Geoffroy  -  05 décembre 2024  - Thèse d'exercice

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    Introduction :

    Il existe des difficultés variables rencontrées par les médecins généralistes pour hospitaliser directement les patients dans les services des hôpitaux de recours ou de proximité, entraînant parfois des passages péjoratifs par les urgences, ce qui est d'autant plus dommageable pour les patients fragiles de la filière palliative. Les hospitalisations en Unité de Soins Palliatifs sont généralement en lien avec un état aigu de décompensation, de souffrance, des problématiques bio-psycho-sociales, ce qui s'accorde mal avec un long délai de traitement. L'ouverture de l'Unité de Soins Palliatifs du GHT Littoral Atlantique 17 de La Rochelle en septembre 2021 repose, pour l'admission des patients, sur l'utilisation du score Pallia 10 et d'un score local de complexité palliative. Ces outils ne semblent pas toujours adaptés à la pratique des médecins généralistes. Le score PPI est un score de survie, basé sur des données uniquement cliniques, et pourrait être un outil simple de première évaluation d'une situation palliative, par les médecins généralistes, même au-delà de son cadre de validation oncologique.

    Matériel et Méthode :

    Nous avons réalisé une étude quantitative, descriptive, transversale. Chaque patient hospitalisé et admis à l'Unité de Soins Palliatifs du GHT Littoral Atlantique 17 a été inclus, sur une période de 6 mois, du 1er janvier 2022 au 30 juin 2022. L'ensemble des données a été anonymisé selon le règlement général sur la protection des données (RGPD) puis retranscrit sur le logiciel Excel afin de comparer les données, réaliser les représentations graphiques et interpréter les résultats. Les données ont été analysées à l'aide du site EasyMedStat.

    Résultats :

    La distribution du score PPI semble au final assez hétérogène. L'USP est un service de court séjour, il était attendu que la majorité des patients possèdent un score PPI supérieur à 6. Or, cela n'est vérifié que dans 54% des cas. Notre travail ne montre pas de corrélation entre la gravité de la situation palliative d'un patient vivant avec un cancer et son espérance vie évaluée par le PPI. Concernant la population oncologique pour laquelle le score PPI est validé, les résultats montrent une faible corrélation entre les deux scores PPI et Pallia 10. Nous observons une corrélation faible entre le score PPI et la durée de survie chez ces patient. Cela s'explique probablement par la validation du Score PPI par palier, avec donc une distribution finale stratifiée non continue. Cette faible corrélation suggèrerait que le score PPI réalisé à l'admission ne serait pas un indicateur fiable de la durée de vie dans les unités de soins palliatifs. Cette limite souligne la complexité de la gestion des soins palliatifs, où de nombreux facteurs influencent l'évolution des maladies palliatives dans leur stade terminal.

    Conclusion :

    Bien que l'estimation pronostique de survie à l'aide de scores validés ne soit pas couramment utilisée en médecine générale, elle offre une perspective pour les patients et leur équipe de soin. Elle permet d'aider à la prise de décisions éclairées quant aux traitements, aux soins ou aux ressources d'accompagnement de fin de vie. Elle offre également la possibilité d'ouvrir la discussion avec le patient et ses proches, et donc de préparer le plus harmonieusement possible la fin de vie. Les résultats indiquent que le score PPI n'est pas un outil d'orientation efficace. Il reste cependant un outil de questionnement. L'orientation des personnes en USP n'est pas dépendante d'un score qui évalue la survie. L'imminence de la fin de la vie prédite par un score n'est pas révélatrice du niveau de complexité palliative nécessitant une admission en USP.

  • Attitudes et connaissances des patients de 18 à 25 ans sur le dépistage et l'infection à Chlamydia trachomatis en Charente-Maritime    - Bourven Margaux  -  05 décembre 2024  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L’infection à Chlamydia trachomatis est l’IST la plus répandue dans le monde avec 129 millions de cas parmi les 15-49 ans en 2020, devenant ainsi un enjeu majeur de santé publique. En l’absence de prise en charge, cette infection, souvent asymptomatique, peut conduire à de lourdes conséquences et notamment une infertilité chez la femme. La France a fait évoluer ses recommandations de dépistage mettant ainsi le médecin généraliste au cœur du dépistage. Nous avons cherché à faire un état des lieux des connaissances et attitudes des patients face à cette infection et à savoir la place accordée par ces derniers dans la prise en charge de leur santé sexuelle par leur médecin généraliste. Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle, descriptive, transversale, quantitative réalisée entre le 01 juin et le 30 septembre 2024. Un auto-questionnaire anonyme était distribué aux patients âgés de 18 à 25 ans se présentant dans les CeGIDD de Charente-Maritime. Résultats : 120 questionnaires ont été analysés. Environ 20% des patients interrogés n’ont jamais entendu parler de l’infection à Chlamydia trachomatis. Seulement 20% des patients utilisent des préservatifs à chaque rapport sexuel alors que 97% des patients le considèrent comme un moyen de diminution du risque infectieux. Plus de la moitié des patients ne craignent pas que l’infection à Chlamydia trachomatis puissent les rendre infertiles. Parmi les patients ayant un médecin généraliste, 25% déclarent avoir déjà abordé le thème de la sexualité avec lui. 49% des patients n’ayant pas abordé la sexualité avec leur médecin auraient souhaité qu’il le fasse. Discussion et conclusion : Les résultat de notre étude, réalisée en CeGIDD, montrent une bonne connaissance des patients concernant l’infection à Ct mais ne sont toutefois pas généralisable à l’ensemble de la population. Les réseaux sociaux et internet, principaux modes d’information de la population concernée, doivent être utilisés pour les campagnes de prévention. Il semble important de mieux former les médecins généralistes afin qu’ils abordent la santé sexuelle avec leurs patients, ces derniers en étant demandeurs.

  • Influence d'un adressage médical sur la prise en charge aux Urgences adultes de La Rochelle des patients consultant pour céphalée    - Gras Anne-Solange  -  28 novembre 2024  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Le nombre de passages annuels aux urgences ne cesse d'augmenter depuis une vingtaine d'années alors que le nombre de lits diminue en parallèle. Cette situation aboutit à une situation fréquente de saturation des services d'urgences en France. Nous avons choisi d'étudier le motif « céphalées » car il s'agit d'un motif de consultation fréquent. L'imagerie cérébrale est systématique en cas de critères de gravité bien définis. L'objectif principal était de comparer le taux de réalisation d'imagerie cérébrale entre les patients adressés et non adressés. Les objectifs secondaires étaient de comparer le taux de recours à un avis spécialisé neurologique, le taux d'hospitalisation, les critères de gravité clinique, la douleur et la répartition des diagnostics entre les deux groupes.

    Matériels et méthode : Il s'agissait d'une étude sur données, rétrospective, quantitative et monocentrique. Elle a été réalisée aux urgences de l'hôpital de La Rochelle sur une période de 6 mois, d'octobre 2023 à mars 2024. Les patients inclus ont été séparés en 2 groupes : les patients adressés par un courrier et les patients non adressés.

    Résultats : 331 patients ont été inclus. Les dossiers de 226 patients ont été analysés après exclusion de 105 patients. 82 patients étaient adressés par un courrier et 144 patients étaient non adressés. Les taux de réalisation d'imagerie cérébrale (p<0.001), de demande d'avis neurologique (p<0.001) et d'hospitalisation (p= 0.02) étaient significativement plus élevés chez les patients adressés que chez les non adressés. La classification CCMU était significativement plus élevée chez les patients adressés (p= 0.048). Il n'existait pas de différence significative entre les deux groupes sur l'échelle de douleur EVA, le mode d'administration des antalgiques et les paliers antalgiques. La répartition des diagnostics était significativement différente entre les 2 groupes avec une proportion plus élevée d'AVC et de méningite chez les patients adressés.

    Conclusion : Un adressage par courrier d'un médecin généraliste au SAU de l'hôpital de La Rochelle est associé à des taux d'imagerie cérébrale, d'avis neurologique et d'hospitalisation significativement plus élevés. Les patients adressés étaient associés à un score CCMU plus élevé témoignant d'une gravité clinique plus importante. La différence de répartition des diagnostics entre les deux groupes suggère que le recours aux urgences par les médecins généralistes est justifié. Les médecins généralistes jouent un rôle central dans la prise en charge des soins urgents non programmés. Les courriers d'adressage sont essentiels dans la coordination ville-hôpital. Le développement des filières de médecine générale de soins non programmés et l'éducation des patients sont des solutions à développer pour faire face à la saturation des services d'urgences.

  • Comment la douleur liée à la vaccination des enfants de 0 à 6 ans est-elle prise en charge par les médecins généralistes ?    - Laluce Flavien  -  28 novembre 2024  - Thèse d'exercice

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    INTRODUCTION

    La vaccination est l'acte de prévention le plus efficace pour lutter contre certaines maladies infectieuses à l'origine de complications graves ou de séquelles importantes. Elle peut être source de douleurs, mais de nombreuses méthodes existes et ont été évaluées comme efficace dans la réduction des douleurs liées à la vaccination. Pourtant en pratique, ces dernières ne sont pas utilisées de manière systématique, notamment en médecine générale.

    OBJECTIF

    Le but de notre étude était d'ouvrir une fenêtre sur la réalité de la vaccination en routine chez les médecins généralistes, ainsi que sur leur perspective et leurs expériences.

    MÉTHODE

    Une étude qualitative a été menée sur un échantillon raisonné de douze médecins de Charente-Maritime et des Deux-Sèvres. Nous avons utilisé une approche méthodologique inspirée de la théorisation ancrée en réalisant des entretiens semi-dirigés, et ce jusqu'à la suffisance des données, avec triangulation des résultats.

    RÉSULTATS

    La douleur lors de la vaccination des enfants 0 à 6 ans est évalué au jugé sans échelle. Elle est perçue comme minime par les médecins généralistes, et serait principalement dû au produit contenu dans le vaccin plutôt qu'à l'injection.

    La prise en charge repose donc avant tout sur de la réassurance. Elle passe par l'intégration du parent à la consultation et la création d'un lien avec l'enfant.

    La distraction et la brièveté du geste sont aussi des méthodes communément utilisées car jugées efficaces. L'antalgie préventive n'est en revanche pas systématique et l'EMLA est vu comme superflu ou prescrit à visée de réassurance. Les critères de réussite des médecins sont l'obtention d'un pleur bref et d'une réassurance aisée. Leur but est d'éviter le traumatisme et l'anxiété anticipatoire lors des prochaines vaccinations.

    DISCUSSION

    Ces résultats nous montrent que la douleur lors de la vaccination des enfants de 0 à 6 ans est minimisée, et que la formation à l'utilisation d'échelle d'hétéroévaluation est un prérequis, avant même d'envisager des incitations à compléter la prise en charge par d'autres méthodes de réduction de la douleur.

  • Comment la douleur liée à la vaccination des enfants de 0 à 6 ans est-elle prise en charge du point de vue des parents ?    - Tincres Bernard  -  28 novembre 2024  - Thèse d'exercice

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    INTRODUCTION

    La vaccination est actuellement l'acte de prévention le plus efficace pour lutter contre certaines maladies infectieuses difficiles à traiter, à l'origine de complications graves ou de séquelles importantes.

    Cet acte souvent considéré comme bénin doit donc se passer dans les meilleures conditions possibles afin d'obtenir une adhésion de la part des parents et d'éviter un sentiment de détresse chez l'enfant qui pourrait entraîner une phobie des aiguilles ou un évitement des soins.

    OBJECTIF

    Le but de notre étude était de recueillir l'avis, les expériences et les besoins des parents concernant la vaccination de leur enfant.

    METHODE

    Une étude qualitative a été menée sur un échantillon raisonné de douze parents résidants dans les départements du 79 et du 17. Nous avons utilisé une approche méthodologique inspirée de la théorisation ancrée en réalisant des entretiens semi-dirigés, et ce jusqu'à la suffisance des données, avec triangulation des résultats.

    RESULTATS

    Les parents différencient douleur et anxiété anticipée de l'enfant motivant des réactions plus ou moins stéréotypées à type d'agitation. Pour certains parents la douleur est liée à l'injection tandis que pour d'autres celle-ci est plutôt en lien avec le produit injecté. Concernant la prise en charge de la douleur, les parents reprochent aux médecins un manque de considération pour la douleur de leur enfant et une absence de réponse face à celle-ci. Ils n'exigent pas d'anti-douleurs mais souhaiteraient plus de réassurance.

    Les principales attentes des parents lors de la vaccination consistent à utiliser une communication apaisante du professionnel, interagir avec l'enfant et fournir des explications adaptées à l'âge pour un meilleur déroulement de la vaccination.

    DISCUSSION

    Ces résultats nous donnent des pistes pour l'amélioration de la prise en charge, en tenant compte de l'expérience et du ressenti des parents, comme effectuer une information préalable, légitimer les douleurs de l'enfant, rassurer les parents en amont et pendant le geste, utiliser des méthodes de distractions diverses, d'adapter l'environnement, et ce afin d'éviter tout traumatisme.

  • Carence en vitamine B12 chez les patients diabétiques de type 2 sous metformine : critères de dépistage et d'intervention pour les médecins généralistes, revue de littérature systématique qualitative    - Tagliamonte Guillaume  -  28 novembre 2024  - Thèse d'exercice

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    Contexte et objectif : La metformine, traitement de première intention du diabète de type 2, est associée à une diminution des taux sériques de vitamine B12, pouvant notamment aggraver la neuropathie diabétique. Cette carence reste souvent méconnue en pratique clinique. L'objectif est d'identifier les critères devant inciter les médecins généralistes à rechercher cette éventuelle carence en vitamine B12 chez les patients diabétiques de type 2 sous metformine.

    Méthode : revue systématique de la littérature qualitative réalisée selon les directives PRISMA. Recherche dans PubMed, Cochrane et EMBASE jusqu'en mars 2024. Inclusion des essais contrôlés randomisés et cohortes portant sur des adultes diabétiques de type 2 sous metformine. Évaluation du risque de biais avec les échelles ROBINS-I et RoB 2.

    Résultats : Sur 339 articles identifiés, 12 ont été retenus (9 cohortes rétrospectives, 1 prospective, 2 essais contrôlés randomisés). Les études permettent de mettre en lumière plusieurs critères : la durée et la posologie du traitement : risque accru de carence avec une utilisation > 4 ans et des doses > 2000 mg / jour. L'âge : risque de carence plus élevé chez les patients > 65 ans. L'outil MUI qui multiplie durée et posologie, en particulier si > 5. En revanche, les résultats concernant la présence d'une neuropathie diabétique montrent des données contradictoires quant à son association avec la carence en B12, l'usage concomitant des IPP est quant à lui non associé avec un surrisque de carence en vitamine B12 dans cette revue.

    Conclusion: Le dépistage de la carence en vitamine B12 est recommandé chez les patients diabétiques de type 2 sous metformine, particulièrement en cas de traitement prolongé, de posologie élevée, d'un MUI > 5 et chez les patients âgés. Une surveillance adaptée pourrait prévenir les complications neurologiques associées.

  • Étude de la prescription du Bisoprolol et du Nébivolol pour les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire et du Régime Général de l'Assurance Maladie, toutes spécialités confondues, en France, de 2019 à 2021    - Cazetou Manon  -  28 novembre 2024  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les maladies cardiovasculaires (MCV) sont graves et fréquentes. La précarité en est un facteur de risque. La Couverture Maladie universelle (CMU), puis la Complémentaire Santé Solidaire (CSS), ont été mises en place afin de lutter contre les inégalités sociales de santé (ISS). Cependant malgré leur mise en place, des inégalités persistantes sont constatées, notamment thérapeutiques. Les bétabloquants ont une place importante dans le traitement des MCV. L'objectif principal de notre étude était de comparer les remboursements du Bisoprolol et du Nébivolol, pour les patients bénéficiaires de la CSS et ceux ayant le Régime Général de l'Assurance Maladie, toutes spécialités confondues, de 2019 à 2021, en France métropolitaine et dans les Départements et Régions d'Outre-Mer. L'objectif secondaire était d'analyser l'association entre la Dose Délivrée Moyenne (DDM) et le taux de précarité régional.

    Méthode : Nous avons réalisé une étude quantitative, observationnelle, descriptive, transversale, rétrospective, pharmaco-épidémiologique. Les DDM de Bisoprolol et de Nébivolol ont été calculées avec les données de remboursements de l'Assurance maladie de l'ISPL, par région, par année, dans les groupes « Précaire P » et « Non Précaire NP ». Les DDM moyennes ont été comparées entre les deux groupes avec un Test de Student. Puis les DDM ont été ajustées avec le taux de précarité régional selon une analyse bivariée.

    Résultats : L'étude principale montrait une différence significative entre les DDM des groupes P et NP, en défaveur des bénéficiaires de la CSS, pour le Bisoprolol et pour le Nébivolol, de 2019 à 2021 (p-value < 0,05). L'étude secondaire retrouvait une association significativement positive entre la DDM de Bisoprolol et l'augmentation du taux de précarité régionale, dans les deux groupes. L'association était significativement négative pour le Nébivolol dans les deux groupes (sauf en 2020 et 2021 pour le groupe NP, p-value > 0,05).

    Discussion : Nos résultats suggèrent une persistance des ISS malgré l'existence de la CSS. Elles se manifestent ici par une probable sous-prescription et une sous-consommation du Bisoprolol et du Nébivolol parmi ses bénéficiaires. Ces différences peuvent être expliquées par plusieurs facteurs, notamment les caractéristiques socio-culturelles de cette population et le moindre accès aux soins spécialisés, mais aussi par les difficultés rencontrées par les médecins et leur attitude à l'encontre de ces patients. La prévalence des bénéficiaires de la CSS semble aussi influencer les prescriptions, de manière positive pour le Bisoprolol et négative pour le Nébivolol. Il serait intéressant de poursuivre cette étude en disposant des caractéristiques précises des patients et des médecins, afin d'ajuster sur plusieurs variables confusionnelles. Devant les différences observées entre le Bisoprolol, à prescription initiale restreinte, et le Nébivolol, une étude comparant les remboursements de ces deux traitements selon la spécialité du prescripteur serait pertinente. Ces études sont menées afin de mieux comprendre et de lutter contre les ISS.

  • Dépistage de la scoliose idiopathique de l'enfant et de l'adolescent : Étude des pratiques des médecins généralistes de l'ancienne région Poitou-Charentes    - Noyer Camille  -  14 novembre 2024  - Thèse d'exercice

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    Introduction : La scoliose est une déformation tridimensionnelle du rachis, définie par un angle de Cobb supérieur à 10° sur une radiographie du rachis entier. Environ 80% des scolioses sont d'origine idiopathique. Elles apparaissent et évoluent au cours de l'enfance, avec un risque d'aggravation au cours de la puberté. Le médecin généraliste joue un rôle important dans le dépistage précoce et le suivi afin de limiter les complications fonctionnelles, esthétiques et psychologiques impactant la qualité de vie des patients.

    Objectif : L'objectif principal de cette étude est de décrire et analyser les pratiques des médecins généralistes de l'ancienne région Poitou-Charentes concernant le dépistage de la scoliose idiopathique chez les enfants et les adolescents.

    Matériel et méthodes : Il s'agit d'une étude observationnelle descriptive, menée à partir d'un auto-questionnaire anonyme, diffusé par courriel aux différents CDOM de l'ancienne région Poitou-Charentes, ainsi qu'à certains MSU.

    Résultats : Parmi les 40 médecins généralistes ayant répondu à notre étude, 57,5% ont exprimé un inconfort dans la gestion de la scoliose idiopathique. Malgré cela, 77,5% effectuaient systématiquement le dépistage chez tous les enfants et adolescents vus en consultation. Ils le débutaient le plus souvent entre 6 et 8 ans et le poursuivaient jusqu'à un âge compris entre 16 et 18 ans. Bien que tous les médecins recherchaient la présence d'une gibbosité, seulement 2,5% utilisaient un scoliomètre lors de l'examen physique. En terme d'imagerie, 62,5% privilégiaient le « télérachis », tandis que 47,5% mentionnaient le système EOS. Concernant le suivi, 70% assuraient un suivi régulier tous les 4 à 6 mois et la majorité des médecins adressaient les patients à un chirurgien orthopédiste. Enfin, 90% des médecins ont exprimé un intérêt à mettre à jour leurs connaissances sur le diagnostic, la prise en charge et le suivi de la scoliose idiopathique de l'enfant et de l'adolescent.

    Conclusion : Le dépistage de la scoliose est globalement bien réalisé, mais des améliorations dans les connaissances et la formation des médecins généralistes seraient intéressantes pour permettre un dépistage et une prise en charge optimale des patients scoliotiques.

  • Arrêts de travail de longue durée : Connaissance des acteurs, difficultés de prise en charge et attentes des médecins généralistes des Deux-Sèvres    - Grand-Jean Jérémy  -  14 novembre 2024  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les arrêts de travail de longue durée sont vecteurs de plusieurs problématiques connues. Ils représentent un facteur de risque majeur de désinsertion professionnelle, avec une perte de 50% de chance de retrouver son emploi ou un emploi au décours de l'arrêt. D'autre part, ils constituent une problématique financière avec une augmentation constante des dépenses d'indemnités journalières en rapport avec une durée moyenne des arrêts de travail de plus en plus longue (21,4 jours en moyenne en 2021). Enfin, la communication entre les différents acteurs est difficile dans la prise en charge de ces patients. Des études auprès de médecins généralistes d'autres départements montrent un manque de connaissance de ces acteurs et de leur rôle.

    Objectifs : Réaliser un état des lieux de la connaissance des acteurs, des difficultés de prise en charge des patients en arrêt de travail de longue durée et des axes d'améliorations auprès des médecins généralistes des Deux-Sèvres.

    Matériel et méthodes : Analyse descriptive quantitative avec un questionnaire anonyme diffusé par le Conseil de l'Ordre des Médecins du 79 et de la CPTS du Niortais, par mail, aux médecins généralistes des Deux-Sèvres.

    Résultats : 74 médecins en répondu au moins partiellement au questionnaire. Les médecins de l'étude ont un exercice majoritairement libéral avec une durée d'installation supérieure à 5 ans pour la majorité d'entre eux. Les trois principales difficultés notées par les médecins généralistes sont le manque de temps, la charge administrative et la difficulté de communication avec les acteurs médicaux et sociaux. La communication est surtout difficile avec le médecin du travail, même si les patients sont adressés rapidement par les médecins généralistes de l'étude. La qualité de la coordination est jugée insuffisante. Quant à la connaissance des différents acteurs sociaux, elle est faible, avec en moyenne un seul acteur cité, et une très faible sollicitation de ceux-ci. Les médecins de l'étude sont en faveur d'une plateforme de coordination via Amelipro pour améliorer la communication entre les acteurs et la prise en charge de ces patients.

    Conclusion : Les résultats concordent avec ceux d'études précédentes. La connaissance des acteurs de prévention de la désinsertion professionnelle est faible et ceux-ci sont peu sollicités. Elle doit être améliorée afin d'anticiper la prise en charge. Ce thème pourrait notamment être abordé lors des sessions de formation médicale continue. La coordination de la prise en charge doit aussi être améliorée et fait l'objet d'un axe d'étude du PRST 4 Nouvelle-Aquitaine. L'idée d'une plateforme de coordination via Amelipro où le médecin généraliste, le médecin du travail et le médecin-conseil pourraient communiquer à propos de la prise en charge d'un patient est à explorer.

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affiche de communication sur le dépôt des travaux d'étudiants : 215, c'est le nombre de fois où le réveil a sonné trop tôt cette année pour travailler sur mon mémoire. Franchement j'aimerai ne pas être le seul à l'avoir lu ! / Lionel Bernardin / idsworks.com
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