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Médecine. Rhumatologie

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  • Maintien thérapeutique du Secukinumab et de l'Ixekizumab dans la maladie psoriasique et effets des anti-IL17 sur le profil hépatique des patients    - Lafont Maud  -  21 octobre 2024  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les anti-IL17 sont utilisées en traitement de seconde intention dans la « maladie psoriasique » (PsD). Peu de données concernant leur maintien thérapeutique sont disponibles en vie réelle. Ce concept de « maladie psoriasique » suggère une atteinte systémique, dans laquelle les comorbidités cardio-métaboliques, et notamment hépatiques devraient être prises en compte. En effet, il a été mis en évidence que l'inflammation médiée par la voie de l'IL17 est impliquée dans un dialogue entre le foie et la peau au cours du psoriasis. L'objectif de cette étude était d'évaluer et de comparer en vie réelle, le maintien thérapeutique et la tolérance du Secukinumab (SEC) et de l'Ixekizumab (IXE) dans le psoriasis (PsO) et le rhumatisme psoriasique (PsA). L'objectif était également d'étudier le profil cardio-métabolique et hépatique des patients, traités par inhibiteurs de l'IL-17 et l'effet de ces traitements sur des marqueurs non invasifs d'atteinte hépatique.

    Matériels et méthodes : L'étude était rétrospective, monocentrique au CHU de Poitiers, incluant les patients adultes présentant un rhumatisme psoriasique ou un psoriasis sans atteinte articulaire, traités par anti-IL-17 entre 2015 et 2023. Après une évaluation descriptive des données démographiques, des caractéristiques de la maladie et des pratiques, les taux de maintien thérapeutique ont été étudiés au terme de la période de suivi, à l'aide des courbes de survie établies par la méthode de Kaplan-Meier et comparés par le test du log- rank. Enfin les facteurs prédictifs du maintien thérapeutique et la tolérance ont été étudiés. Les comorbidités associées ont été recherchées (dyslipidémie, hyperuricémie...). Les scores hépatiques non invasifs de fibrose (NAFLD et Fib 4) et le score HSI évaluant la stéatose hépatique ont été calculés à l'initiation de l'anti-IL17 et à l'arrêt si le traitement a été interrompu ou à la fin de la période de suivi si le traitement était poursuivi. Un changement catégoriel (absence, indéterminé, présence) des différents scores hépatiques a été recherché.

    Résultats : 186 prescriptions chez 161 patients ont été analysées (69 PsO et 92 PsA). On comptait 50% d'hommes, l'âge moyen était de 55 ans. Le Secukinumab (SEC) était le plus prescrit dans le PsA (75 prescriptions contre 25 d'Ixekizumab (IXE). A la fin de la période de suivi, 111 des prescriptions avaient été arrêtées. Les causes d'arrêt étaient l'échappement (45%) puis l'inefficacité primaire (32%). Dans le PsA, la médiane de maintien était de 19 mois pour le SEC et de 22 mois pour l'IXE, sans différence significative (p=0,63). La médiane de maintien était de 37 mois pour le SEC et de 64 mois pour l'IXE dans le PsO (p=0,79). La comparaison du maintien thérapeutique tout anti-IL17 confondu dans le PsA et le PsO a mis en évidence une différence de maintien numérique (médiane de maintien de 60 mois dans le PsO et 20 mois dans le PsA) non significative (p=0,056). La tolérance était bonne avec seulement des évènements indésirables mineurs. Il n'a pas été retrouvé de facteurs prédictifs du maintien thérapeutique dans le PsA. La localisation du psoriasis au niveau palmoplantaire était associée à un moins bon maintien (p< 0.00001) alors qu'un âge plus élevé au diagnostic de PsO était associé à un meilleur maintien thérapeutique (p=0,024). Concernant les comorbidités, l'hyperuricémie asymptomatique était significativement plus élevée (p=0,04) dans le PsA (39 %) comparativement au PsO (13 %). La fréquence des autres comorbidités était comparable. L'analyse des scores hépatiques a montré une aggravation significative des scores de fibrose NAFLD (p=0,019) et Fib 4 (p=0,0089) pour les patients ayant interrompu le traitement. Aucune différence n'a été mise en évidence pour les patients ayant poursuivi le traitement. Il n'y avait pas d'association entre l'aggravation des scores de fibrose hépatique et la co- prescription de MTX. Aucune différence n'a été retrouvé pour le score HSI. Les patients qui ont poursuivi leur traitement ont plus souvent présenté une amélioration catégorielle de leur score Fib 4 par rapport à ceux ayant arrêté leur traitement (p=0,042). Discussion et perspectives : Dans le PsA comme dans le PsO, Il n'y avait pas de différence de maintien thérapeutique entre le SEC et l'IXE dans cette étude et dans la littérature. Il ne semble pas exister de facteurs prédictifs objectifs reconnus du maintien thérapeutique des anti-IL17 dans le PsA. Selon des données récentes, il semblerait qu'une CRP normale pourrait être un facteur de choix en faveur d'un anti-IL17 mais ces données nécessitent d'être consolidées. Cette étude a montré une prévalence élevée de comorbidités cohérentes avec la littérature. L'aggravation des scores de fibrose hépatique seulement chez les patients ayant interrompu le traitement suggère une association entre une maladie psoriasique en échappement au traitement et une aggravation de l'inflammation hépatique concordant avec la pathogénèse même du psoriasis et de la fibrose hépatique impliquant l'IL-17.

    Conclusion : Cette étude en vie réelle dans la maladie psoriasique apporte des données de tolérance rassurante et de maintien thérapeutique satisfaisante et comparable pour le SEC et l'IXE. L'étude des comorbidités a permis de démontrer l'interrelation entre l'atteinte psoriasique et hépatique, avec des enjeux thérapeutiques notamment en cas de résistance au traitement rappelant l'importance du dépistage des comorbidités hépatiques associées à la maladie psoriasique.

  • Facteurs prédictifs du diagnostic de pseudo polyarthrite rhizomélique chez les patients présentant un TEP scanner évocateur    - Lacassie Louis  -  10 octobre 2024  - Thèse d'exercice

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    Introduction : La pseudo-polyarthrite rhizomélique (PPR) est une maladie inflammatoire touchant principalement les personnes âgées de plus de 50 ans. Elle se manifeste par des douleurs rhizoméliques et un syndrome inflammatoire systémique. Le diagnostic de la PPR est souvent difficile en raison de la diversité de ses présentations cliniques, ce qui la rend facilement confondue avec d'autres rhumatismes inflammatoires. Le TEP scanner a un rôle émergent encore expérimental dans le diagnostic de PPR. En pratique courante, de nombreux comptes rendus de TEP scanners de patients atteints de rhumatismes inflammatoires sont évocateurs de PPR ce qui entraine des confusions dans le diagnostic. Cette thèse a pour objectif de mettre en évidence des facteurs prédictifs du diagnostic de PPR chez les patients présentant un TEP scanner évocateur de PPR.

    Patients et Méthodes : L'étude a inclus 74 patients suivis au CHU de Poitiers et au CH de La Rochelle entre 2018 et 2024. Les patients inclus avaient passé un TEP scanner évocateur de PPR. Les patients atteints de maladie de Horton ou sous immunothérapie ont été exclus. Les données cliniques, biologiques et scintigraphiques ont été recueillies et analysées statistiquement.

    Résultats : Parmi les 74 patients, 60 ont été diagnostiqués avec une PPR. Les analyses ont révélé que les patients PPR présentaient plus de douleurs symétriques des deux ceintures à la fois (70% vs 28.6% ; p=0.006) et des douleurs symétriques de la ceinture pelvienne (80% vs 50% ; p= 0.048). Les douleurs de ceinture scapulaire isolée étaient plus retrouvées chez les patients non PPR. Sur les comptes rendus de TEP scan, les fixations symétriques au niveau de la ceinture pelvienne étaient plus retrouvées chez les patients PPR (91.7% vs 64.3% ; p=0.017) et montraient une association avec le diagnostic de PPR en analyse multivariée.

    Discussion : L'analyse des fixations au TEP scanner, bien qu'indicative, ne suffit pas à établir un diagnostic de certitude. Les fixations symétriques au TEP scan et les atteintes cliniques bilatérales d'intensité similaire, en particulier au niveau des ceintures pelviennes, semblent être un indicateur fort de la PPR. Le TEP scanner a montré quelques discordances avec les manifestations cliniques, mais montre des résultats globalement similaires. Cependant, les patients avec des rhumatismes inflammatoires autres peuvent présenter des résultats similaires, ce qui rend nécessaire l'utilisation de critères diagnostiques complémentaires.

    Conclusion : Cette étude souligne l'importance du TEP scanner comme outil d'aide au diagnostic de la PPR, mais également ses limites lorsqu'il est utilisé seul. La PPR reste un diagnostic complexe, nécessitant un examen clinique rigoureux et précis. Des critères composites combinant ces données permettent d'affiner le diagnostic et de mieux orienter la prise en charge thérapeutique. Les travaux futurs devraient se concentrer sur le développement de scores diagnostiques composites plus robustes.

  • Etude REAJI : facteurs prédictifs de Rechute lors de l'Espacement et/ou arrêt des thérapies ciblées dans l'Arthrite Juvénile Idiopathique    - Pallueau Marine  -  07 juin 2024  - Thèse d'exercice

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    Malgré l'enjeu majeur de l'allègement thérapeutique chez les enfants atteints d'AJI en rémission, il n'existe pas à l'heure actuelle de lignes directrices.

    Le but de cette étude était d'évaluer les prédicteurs de rechute chez les patients atteints d'arthrite juvénile idiopathique (AJI) en rémission sous bDMARD. Cette étude observationnelle rétrospective a été menée entre janvier 2012 et janvier 2023 auprès de 35 enfants atteints d'AJI de forme articulaire pure qui ont obtenu une rémission sous bDMARD. Les relations entre le statut de rechute et les résultats cliniques, démographiques, biologiques et d'imagerie, ainsi que les détails du traitement, ont été évaluées à l'aide de dossiers médicaux informatiques.

    Parmi les 35 enfants atteints d'AJI ayant obtenu une rémission, 53 allègements thérapeutiques ont été conduits. 77% concernaient le sexe féminin. Une rechute est survenue chez 24 cas à 1 an (49 %) et dans 35 cas au terme de l'étude (71%).

    Le durée médiane de 10 mois (IQR 5-16).

    Aucune relation statistiquement significative n'a été trouvée entre le sexe, l'âge au moment du diagnostic, le délai entre le diagnostic et le début du bDMARD, la présence d'AAN, la présence de lignes antérieures de traitements, un traitement concomitant par MTX, un antécédent d'uvéite(s) et la rechute à 1 an chez les enfants atteints d'AJI de forme articulaire qui ont obtenu une rémission sous thérapie ciblée (p = 1, p = 0,078, p = 0,57, p = 0,093, p = 0,7, p = 0,41, p = 1 respectivement). Il existait une relation statistiquement significative entre l'âge au début des symptômes, la durée du traitement, le sous-type d'AJI, le bDMARD et la rechute à 1 an (p = 0,013, p = 0,05, p = 0,05, p = 0,037 respectivement) dans le sous-groupe traité par Etanercept ou Adalimumab. Il n'a pas été possible d'analyser une relation entre la rechute et les caractéristiques biologiques et d'imagerie face à un trop grand nombre de données manquantes.

    Bien que cette étude présente des limites inhérentes à son caractère et à sa réalisation, les résultats donnent une représentation superposable à certaines données de la littérature.

    De nouvelles études de meilleure qualité seront nécessaires pour permettre d'orienter les décisions thérapeutiques en pratique clinique.

  • Biothérapies et cancer chez les patients atteints de maladies rhumatismales inflammatoires chroniques : évolution entre 2008 et 2023 des pratiques au CHU de Poitiers    - Venturin Julien  -  05 octobre 2023  - Thèse d'exercice


  • Étude exploratoire des signes échographiques de l'arthrite septique native du genou    - Couchet Elisabeth  -  29 septembre 2023  - Thèse d'exercice

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    INTRODUCTION

    Les arthrites septiques natives (ASN) laissent des séquelles fonctionnelles chez environ un patient sur quatre. La prise en charge chirurgicale est l'un des rares facteurs sur lequel nous pouvons agir au vu des connaissances actuelles. Cependant les recommandations à ce sujet sont encore mal définies et les prises en charge disparates. Le bilan échographique d'une arthrite septique native pourrait nous guider sur la décision d'un éventuel traitement chirurgical. Devant la méconnaissance des signes échographiques d'une ASN, notre travail propose une étude descriptive échographique.

    OBJECTIFS

    Décrire les anomalies échographiques observées dans l'arthrite septique native du genou, retrouvés à court et moyen terme. Dans un second temps, rechercher les facteurs de mauvais pronostic fonctionnel clinique, biologique et échographique de l'ASN du genou.

    MATERIELS ET METHODES

    Il s'agit d'une étude longitudinale observationnelle descriptive, multicentrique et nationale. Quatorze patients ont été suivis pour une durée de 6 mois, lors de 5 visites. Le critère de jugement principal était la description échographique de l'articulation atteinte à J0, J10, 6 semaine, 3 mois et 6 mois. Les opérateurs ont recherché les paramètres suivants : présence d'une synovite, son épaisseur, son échogénicité et sa vascularisation, l'existence d'un épanchement articulaire, d'un cloisonnement articulaire, la présence d'érosions à la radiographie.

    RESULTATS

    Il s'agit de données intermédiaires, les inclusions se poursuivant jusqu'en octobre 2024. Quatorze patients ont été inclus, tous ont eu une ponction articulaire, un syndrome inflammatoire et les germes étaient majoritairement du S. Aureus et les Streptococcus. Une synovite était présente chez la totalité des patients à l'inclusion, isoéchogène en mode B dans 60% des cas, hypoéchogène pour les autres. Elle persistait à 3 mois chez 77.8% des patients. L'épaisseur de la synovite augmentait de 12 mm à 26 mm entre l'inclusion et 3 mois. L'épanchement était initialement présent chez 85.7% des patients et persistait à 3mois. Le cloisonnement avait disparu chez tous les patients à trois mois. Les patients traités par synovectomie semblaient être ceux chez qui on observe la plus importante épaisseur de la synovite. Les patients qui avaient une hypertrophie synoviale hyperéchogène étaient plus souvent traités médicalement.

    CONCLUSION

    Les données intermédiaires mettent en avant la présence systématique d'une synovite chez les patients atteints d'ASN, majoritairement isoéchogène. L'évolution des signes échographiques montrent que la persistance d'une synovite ou d'un épanchement à 3 mois n'étaient pas associés à un échec thérapeutique et que le cloisonnement articulaire disparaissait à trois mois pour la totalité des patients. Les facteurs pronostiques fonctionnels en particulier échographiques seront détaillés dans la suite de l'étude.

  • Évolution de la prise en compte des pathologies cardiovasculaires lors de la prescription des JAK inhibiteurs dans les rhumatismes inflammatoires    - Lagarrigue Jean-baptiste  -  25 septembre 2023  - Thèse d'exercice

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    INTRODUCTION : Les inhibiteurs de la voie Janus Kinase (JAKi) sont une thérapeutique émergente dans le traitement des rhumatismes inflammatoires chroniques. Mais des effets secondaires cardiovasculaires se sont avérés plus fréquents avec en particulier le tofacitinib prescrit dans la polyarthrite rhumatoïde chez des patients à risque de facteur cardiovasculaire (étude ORAL surveillance). Cela a donné lieu à 2 alertes en 2019 et 2021. L'objectif principal de notre étude est la recherche de prise en compte des alertes de l'ANSM pour la prescription JAKi dans les rhumatismes inflammatoires chroniques dans une cohorte « vraie vie ».

    METHODE : A partir du réseau RIC-France, les prescriptions ont été analysées sur 2 centres dans la région Nouvelle-Aquitaine, avec recueil des antécédents cardiovasculaires, et récupération à posteriori des données manquantes. Trois périodes ont été définies, en fonction des alertes : avant juin 2019, entre juin 2019 et mars 2021 et après mars 2021.

    RESULTATS : Quatre-vingts prescriptions ont été inclues. Sur ces 80 prescriptions, 23 avaient été faites avant l'alerte de juin 2019, 39 après l'alerte de juin 2019 et avant l'alerte de mars 2021 et 18 après l'alerte de mars 2021. La moyenne d'âge des patients était de 58,32 ans, avec 58 prescriptions (soit 72,5%) chez des patients de plus de 50 ans et 27 prescriptions (soit 33,7%) chez des patients de plus de 65 ans. Il y avait 34 prescriptions chez des patients non-fumeurs soit 42,5% de l'effectif, 19 chez des fumeurs actifs et 24 chez des anciens fumeurs, soit respectivement 23,8 et 30% de l'effectif. Nous n'avons pas montré de différence significative sur les profils des patients avant et après les alertes sur le plan de l'âge, du tabac ou des antécédents CV et il n'y avait pas de différence significative entre les périodes pour les données manquantes récupérées (présence de 5 TVP non mentionnées et 21 historiques de tabagisme parmi les données manquantes ) mais il y avait significativement moins de patients sous tofacitinib et moins de patients atteints de PR et les patients avaient reçu plus de bDMARDs avant instauration du JAKi au cours de la dernière période.

    CONCLUSION : Si plusieurs signaux sont en faveur d'un impact des alertes avec la diminution significative de prescription de tofacitinib et de baricitinib après les alertes au profit de l'upadacitinib, et une prescription de JAKi après plus de 3 bDMARDs chez 70% des patients après l'alerte de 2021, la présence de 5 TVP non mentionnées et 21 historiques de tabagisme parmi les données manquantes nous conforte dans l'idée d'une nécessité de meilleure prise en compte des facteurs de risque CV dans la PR avant la prescription d'une thérapie ciblée.

  • Diagnostic étiologique des métastases osseuses inaugurales chez les patients hospitalisés en rhumatologie    - Bel Alice  -  09 mars 2023  - Thèse d'exercice

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    Introduction

    Le diagnostic de métastase inaugurale est fréquent en Rhumatologie. Les techniques d'imagerie récentes et les progrès de l'analyse des biopsies, ont permis ces dernières années d'améliorer ce diagnostic. L'objectif de cette étude rétrospective était d'évaluer le taux de diagnostic de la tumeur primitive, le délai diagnostique, et les différentes étiologies retrouvées, chez les patients hospitalisés dans le service de Rhumatologie du CHU de Poitiers, entre le 1er juillet 2013 et le 31 décembre 2022, et de les comparer aux autres cohortes historiques réalisées au CHU de Poitiers.

    Méthode

    Cent trente-huit patients présentant une ou plusieurs métastases osseuses inaugurales ont été hospitalisés pendant cette période. Un bilan comportant outre les examens clinique et biologique, des radiographies, un scanner thoraco-abdomino-pelvien et/ou une tomographie par émissions de positons couplée à la tomodensitométrie, voire d'autres examens orientés en fonction de l'examen clinique étaient effectués, ainsi qu'une biopsie de la métastase osseuse ou d'une autre métastase ; d'autres examens ciblés pouvaient être réalisés en fonction de l'orientation clinique.

    Résultats

    La tumeur primitive a été diagnostiquée chez 123 patients (89,1%). Les cancers les plus fréquents étaient pulmonaires (57,8%), puis les cancers du sein (18,9%), les cancers de la prostate (9,5%), les cancers rénaux et des voies urinaires (7,8%) et les cancers digestifs (6%). La tumeur primitive n'a pas été retrouvée surtout chez des hommes présentant des lésions lytiques. Leur survie était comparable aux patients présentant un cancer du poumon (4 mois) et bien moindre que pour le sein ou la prostate (28 mois). Le délai diagnostique moyen était de 3,59 semaines.

    Discussion

    Les progrès réalisés avec l'arrivée du scanner TAP puis de l'examen TEP-TDM et l'analyse des biopsies ont permis d'augmenter le nombre de tumeurs primitives diagnostiquées chez les patients hospitalisés dans le service de Rhumatologie ; le diagnostic était de 61% avant 1995, 78% entre 1995 et 2005, 89,1% entre 2005 et 2022. On note une augmentation du nombre de métastases osseuses révélatrices de cancers pulmonaires (48,5% pour notre série vs 43,2% entre 2005 et 2013, et 36% entre 1995 et 2005 et 13% dans la première série de patients).

    Conclusion

    Ces résultats montrent l'amélioration du diagnostic du cancer primitif, lors de la survenue de métastases inaugurales, ainsi que la prédominance du diagnostic de cancer pulmonaire.

  • Évaluation des conceptions et pratiques alimentaires chez les patients suivis pour un rhumatisme inflammatoire chronique    - Labrousse Marielle  -  20 septembre 2022  - Thèse d'exercice

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    Introduction- Les patients ayant un rhumatisme inflammatoire chronique montrent un intérêt pour les approches non médicamenteuses notamment par le mode d'alimentation. Les objectifs de cette étude sont d'évaluer la prévalence des modifications alimentaires parmi les patients atteints de rhumatisme inflammatoire chronique, de décrire leurs pratiques et conceptions alimentaires, de les comparer entre les différents sous-groupes de patients ainsi que de décrire l'impact potentiel sur la prise en charge et le bien-être du patient.

    Matériels et méthodes- Il s'agit d'une étude observationnelle descriptive transversale monocentrique par questionnaire et consultation du dossier médical, menée de février à avril 2022 au Centre Hospitalier Universitaire de Poitiers auprès des patients ayant un rhumatisme inflammatoire chronique (polyarthrite rhumatoïde, spondyloarthrite, rhumatisme psoriasique) et venant pour leurs soins ou consultations habituels. Les réponses au questionnaire étaient données individuellement par écrit ou au cours d'un entretien avec un professionnel.

    Résultats- Deux-cent trois patients ont été inclus (112 polyarthrite rhumatoïde, 91 spondyloarthrite, dont 25 rhumatisme psoriasique). Parmi eux 81.3% étaient traités par bDMARD et 63.1% ont répondu au questionnaire lors d'un entretien individuel. Ils sont 45.3% à avoir été informés de pratiques alimentaires pouvant être bénéfiques dans le cadre de leur rhumatisme. Le pourcentage de patients ayant déjà abordé le sujet de l'alimentation en regard de leur rhumatisme avec un professionnel de santé est de 34.5%, et de 13.3% avec un rhumatologue. La prévalence des modifications du comportement alimentaire est de 42.9% (IC à 95% : [36% - 50%]), englobant des stratégies de préférence ou d'évitement alimentaire par l'expérience personnelle, l'antécédent de suivi d'un régime ou la prise de complément alimentaire. Trente-cinq pour cent des patients ont déjà pris un complément ou suivi un régime alimentaire afin d'améliorer les symptômes de leur rhumatisme (22.2% pour les compléments, 27.6% pour les régimes). Mais seulement 14.77% des patients poursuivaient un régime ou prenaient un complément alimentaire au moment de l'étude. Les patients sont 46.3% à penser que leur alimentation peut avoir des effets sur leur rhumatisme. Et ils sont 22.16% à avoir déjà expérimenté des effets positifs (12.31%) ou négatifs (14.27%) sur les symptômes de leur rhumatisme selon le contenu de leur alimentation. La consommation de produits laitiers, de viande, d'alcool et de produits sucrés était rapportée comme ayant un impact négatif et la consommation de fruits et légumes, le jeûne, la consommation d'oméga 3, de poisson, chondroïtine et curcuma était rapportée comme ayant un impact positif sur les symptômes rhumatismaux. Les régimes principalement essayés sont la diminution de la consommation de produits laitiers, des régimes de type Seignalet, le jeûne, le régime sans gluten et la diminution de la consommation carnée. Il n'y avait pour la majorité des patients pas d'amélioration de la douleur, la fatigue, de l'état général ou de diminution de la prise médicamenteuse sauf avec le suivi du jeûne (n=9) pour lequel il était rapporté une diminution de la prise médicamenteuse à 66.7% (n=7). L'échange sur le sujet de l'alimentation avec un professionnel de santé est un facteur associé à la modification des pratiques alimentaires (p=0.001).

    Conclusion- Cette étude permet de confirmer l'intérêt des patients atteints de RIC pour l'alimentation et leur santé. Les modifications des pratiques alimentaires concernent près de la moitié des patients et ne sont que très rarement en accord avec les recommandations. Nous montrons également une absence d'information par le médecin dans la grande majorité des cas. L'ensemble de ces éléments : intérêt du patient, peu d'information médicale et mauvais suivi des recommandations plaident pour un renforcement de l'éducation thérapeutique dans l'objectif de promouvoir le régime méditerranéen chez les patients atteints de RIC.

  • Initiation et maintien thérapeutique des Anti TNF-alpha sous-cutanés biosimilaires dans les rhumatismes inflammatoires chroniques : étude à partir du réseau RIC France    - Dandurand Alexis  -  20 octobre 2021  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les biothérapies ont révolutionné le devenir des patients souffrant de rhumatisme inflammatoire chronique. Pour permettre une diminution du coût de ces thérapeutiques à l'expiration du brevet, il y a eu une apparition puis une multiplication des biosimilaires. Mais leur utilisation n'est pas encore généralisée dans notre pays bien que leur équivalence en termes d'efficacité ait été prouvée. L'objectif de cette étude est d'observer la progression de l'initiation d'un traitement biologique sous-cutané par un biosimilaire en rhumatologie et d'identifier des facteurs limitant leur prescription. Les objectifs secondaires sont d'observer l'évolution des initiations de biosimilaires et de mesurer le maintien thérapeutique des biosimilaires comparativement aux princeps.

    Matériels et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective multicentrique dite de « vraie vie » grâce aux données issues du réseau RIC France regroupant des informations sur des patients souffrant de rhumatisme inflammatoire chronique (polyarthrite rhumatoïde, spondyloarthrite et rhumatisme psoriasique). Nous avons recueilli les prescriptions initiales d'anti-TNF alpha SC d'octobre 2016 à juillet 2020 pour l'etanercept et d'octobre 2018 à juillet 2020 pour l'adalimumab. Ont été recueillis à l'initiation : l'âge, le sexe, le type de rhumatisme (PR, RPso ou SA), la date du diagnostic, le nombre total de biothérapies, les traitements concomitants par corticoïdes ou MTX, la molécule prescrite et le mode d'exercice du prescripteur, la date d'interruption et la cause d'arrêt. Nous avons utilisé les logiciels Graphpad Prism et Medcalc pour les analyses statistiques.

    Résultats : 883 patients ont été inclus : 512 initiations de biosimilaires et 371 de princeps. Les rhumatismes plus anciens et les patients ayant reçus moins de biothérapies recevaient plus souvent un biosimilaire (p<0,02). Une activité forte de la maladie et l'association au MTX sont aussi des facteurs prédictifs mais non significatifs (p=0,140 et p=0,156). Le prescripteur temps plein hospitalier prescrivait plus souvent un biosimilaire que l'attaché (p<0,003). Il y avait une augmentation de l'initiation des biosimilaires d'ETA et d'ADA au cours du temps mais un fléchissement de cette tendance est observé sur le premier semestre 2020. Le maintien thérapeutique est plus long pour les biosimilaires citratés par rapport aux non citratés (p=0,046).

    Conclusion : Cette étude montre une progression croissante dans le temps de la prescription des biosimilaires. Le mode d'exercice du rhumatologue influence cette prescription. Le maintien thérapeutique des biosimilaires est supérieur pour l'etanercept et en particulier dans la PR. L'absence de citrate dans les excipients ne semble pas être un facteur déterminant de meilleur maintien thérapeutique.

  • Arrêt du dénosumab : le relais de traitement    - Migliorini Lise  -  18 octobre 2021  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L'ostéoporose est une pathologie fréquente (3.8 millions de personnes en France en 2015), responsable de fractures par fragilité osseuse. Les bisphosphonates sont les traitements les plus fréquemment utilisés à l'heure actuelle. De commercialisation plus récente, le dénosumab constitue une alternative thérapeutique de deuxième intention en France, permettant un gain continu de densité minérale osseuse et une réduction du risque de fractures vertébrales et non vertébrales. A son arrêt, cependant, il existe un rebond de remodelage osseux avec une diminution rapide de la densité minérale osseuse acquise sous traitement et une augmentation du risque fracturaire, avec notamment des fractures vertébrales multiples. Ainsi, le recours aux bisphosphonates à l'arrêt du dénosumab est recommandé à l'heure actuelle pour limiter la perte osseuse. Notre objectif est d'évaluer l'efficacité des bisphosphonates pour limiter le risque fracturaire à l'arrêt du dénosumab.

    Méthodes : Nous avons réalisé une étude observationnelle, rétrospective, unicentrique au CHU de Poitiers. Nous nous sommes intéressés aux patients suivis pour ostéoporose dans le service de rhumatologie et ayant arrêté un traitement par dénosumab entre janvier 2015 et juin 2021. Nous avons exclu les patients ayant arrêté le traitement depuis moins de 6 mois et ayant été perdus de vue au moment de l'arrêt. Nous nous sommes intéressés à la survenue de fracture chez les patients ayant et n'ayant pas reçu de relais de traitement dans les 3 mois après la fin de l'efficacité de la dernière injection de dénosumab, et à l'évolution de la densité minérale osseuse.

    Résultats : Nous avons inclus 53 patients. Parmi eux, 47 soit 88.7% avaient déjà présenté au moins une fracture avant l'introduction du dénosumab, et 36 avaient déjà présenté au moins une fracture vertébrale. 39 d'entre eux (73.6%) avaient bénéficié d'un traitement par bisphosphonate dans les 3 ans précédant l'introduction. Ils ont reçu en moyenne 6.3 injections. A l'arrêt, 17 patients n'ont pas eu de relais, 22 ont eu un relais par acide zolédronique, 12 par bisphosphonate oral et 2 par tériparatide. 4 patients ont souffert de fractures après le relais de traitement, et 6 en ont souffert en l'absence de relais. Ainsi, 12% des patients ayant eu un relais par bisphosphonate contre 35% des patients n'ayant pas eu de relais ont présenté des fractures dans l'année suivant la fin de l'efficacité du dénosumab : cette différence n'est pas statistiquement significative dans notre étude (p 0.06), probablement par manque de puissance. Nous n'avons pas mis en évidence de différence dans l'évolution de la densité minérale osseuse entre ces deux groupes, probablement aussi en raison du faible effectif. En ce qui concerne la comparaison des groupes relais par acide zolédronique et relais par bisphosphonate oral, il ne semble pas y avoir de différence pour la survenue de fracture (p 1.00) et nous n'avons pas objectivé de différence dans l'évolution de la densité minérale osseuse. En raison du nombre limité de patients ayant présenté des fractures malgré le relais (4 patients), nous n'avons pas pu mettre en évidence de facteur de risque de survenue de fracture dans ce cas.

    Conclusion : Notre étude suggère une efficacité des bisphosphonates en relais du dénosumab pour limiter le risque fracturaire, ce qui est confirmé par la littérature. Nous ne pouvons pas conclure à l'heure actuelle sur les facteurs de risque de survenue de fracture malgré le relais, ni sur le délai optimal entre la dernière injection de dénosumab et l'initiation du relais de traitement pour limiter ce risque. Des études complémentaires permettront de répondre à ces questions dans l'avenir.

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