Thèse d'exercice
Facteurs prédictifs du diagnostic de pseudo polyarthrite rhizomélique chez les patients présentant un TEP scanner évocateur
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Introduction : La pseudo-polyarthrite rhizomélique (PPR) est une maladie inflammatoire touchant principalement les personnes âgées de plus de 50 ans. Elle se manifeste par des douleurs rhizoméliques et un syndrome inflammatoire systémique. Le diagnostic de la PPR est souvent difficile en raison de la diversité de ses présentations cliniques, ce qui la rend facilement confondue avec d'autres rhumatismes inflammatoires. Le TEP scanner a un rôle émergent encore expérimental dans le diagnostic de PPR. En pratique courante, de nombreux comptes rendus de TEP scanners de patients atteints de rhumatismes inflammatoires sont évocateurs de PPR ce qui entraine des confusions dans le diagnostic. Cette thèse a pour objectif de mettre en évidence des facteurs prédictifs du diagnostic de PPR chez les patients présentant un TEP scanner évocateur de PPR.
Patients et Méthodes : L'étude a inclus 74 patients suivis au CHU de Poitiers et au CH de La Rochelle entre 2018 et 2024. Les patients inclus avaient passé un TEP scanner évocateur de PPR. Les patients atteints de maladie de Horton ou sous immunothérapie ont été exclus. Les données cliniques, biologiques et scintigraphiques ont été recueillies et analysées statistiquement.
Résultats : Parmi les 74 patients, 60 ont été diagnostiqués avec une PPR. Les analyses ont révélé que les patients PPR présentaient plus de douleurs symétriques des deux ceintures à la fois (70% vs 28.6% ; p=0.006) et des douleurs symétriques de la ceinture pelvienne (80% vs 50% ; p= 0.048). Les douleurs de ceinture scapulaire isolée étaient plus retrouvées chez les patients non PPR. Sur les comptes rendus de TEP scan, les fixations symétriques au niveau de la ceinture pelvienne étaient plus retrouvées chez les patients PPR (91.7% vs 64.3% ; p=0.017) et montraient une association avec le diagnostic de PPR en analyse multivariée.
Discussion : L'analyse des fixations au TEP scanner, bien qu'indicative, ne suffit pas à établir un diagnostic de certitude. Les fixations symétriques au TEP scan et les atteintes cliniques bilatérales d'intensité similaire, en particulier au niveau des ceintures pelviennes, semblent être un indicateur fort de la PPR. Le TEP scanner a montré quelques discordances avec les manifestations cliniques, mais montre des résultats globalement similaires. Cependant, les patients avec des rhumatismes inflammatoires autres peuvent présenter des résultats similaires, ce qui rend nécessaire l'utilisation de critères diagnostiques complémentaires.
Conclusion : Cette étude souligne l'importance du TEP scanner comme outil d'aide au diagnostic de la PPR, mais également ses limites lorsqu'il est utilisé seul. La PPR reste un diagnostic complexe, nécessitant un examen clinique rigoureux et précis. Des critères composites combinant ces données permettent d'affiner le diagnostic et de mieux orienter la prise en charge thérapeutique. Les travaux futurs devraient se concentrer sur le développement de scores diagnostiques composites plus robustes.
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