Thèse d'exercice
Initiation et maintien thérapeutique des Anti TNF-alpha sous-cutanés biosimilaires dans les rhumatismes inflammatoires chroniques : étude à partir du réseau RIC France
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Introduction : Les biothérapies ont révolutionné le devenir des patients souffrant de rhumatisme inflammatoire chronique. Pour permettre une diminution du coût de ces thérapeutiques à l'expiration du brevet, il y a eu une apparition puis une multiplication des biosimilaires. Mais leur utilisation n'est pas encore généralisée dans notre pays bien que leur équivalence en termes d'efficacité ait été prouvée. L'objectif de cette étude est d'observer la progression de l'initiation d'un traitement biologique sous-cutané par un biosimilaire en rhumatologie et d'identifier des facteurs limitant leur prescription. Les objectifs secondaires sont d'observer l'évolution des initiations de biosimilaires et de mesurer le maintien thérapeutique des biosimilaires comparativement aux princeps.
Matériels et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective multicentrique dite de « vraie vie » grâce aux données issues du réseau RIC France regroupant des informations sur des patients souffrant de rhumatisme inflammatoire chronique (polyarthrite rhumatoïde, spondyloarthrite et rhumatisme psoriasique). Nous avons recueilli les prescriptions initiales d'anti-TNF alpha SC d'octobre 2016 à juillet 2020 pour l'etanercept et d'octobre 2018 à juillet 2020 pour l'adalimumab. Ont été recueillis à l'initiation : l'âge, le sexe, le type de rhumatisme (PR, RPso ou SA), la date du diagnostic, le nombre total de biothérapies, les traitements concomitants par corticoïdes ou MTX, la molécule prescrite et le mode d'exercice du prescripteur, la date d'interruption et la cause d'arrêt. Nous avons utilisé les logiciels Graphpad Prism et Medcalc pour les analyses statistiques.
Résultats : 883 patients ont été inclus : 512 initiations de biosimilaires et 371 de princeps. Les rhumatismes plus anciens et les patients ayant reçus moins de biothérapies recevaient plus souvent un biosimilaire (p<0,02). Une activité forte de la maladie et l'association au MTX sont aussi des facteurs prédictifs mais non significatifs (p=0,140 et p=0,156). Le prescripteur temps plein hospitalier prescrivait plus souvent un biosimilaire que l'attaché (p<0,003). Il y avait une augmentation de l'initiation des biosimilaires d'ETA et d'ADA au cours du temps mais un fléchissement de cette tendance est observé sur le premier semestre 2020. Le maintien thérapeutique est plus long pour les biosimilaires citratés par rapport aux non citratés (p=0,046).
Conclusion : Cette étude montre une progression croissante dans le temps de la prescription des biosimilaires. Le mode d'exercice du rhumatologue influence cette prescription. Le maintien thérapeutique des biosimilaires est supérieur pour l'etanercept et en particulier dans la PR. L'absence de citrate dans les excipients ne semble pas être un facteur déterminant de meilleur maintien thérapeutique.
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