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Neurologie

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  • Sclérose en plaques non traitées : étude de cohorte sur la population atteinte de sclérose en plaques, suivie au CHU de Poitiers    - Errahimi Mariam  -  21 octobre 2024  - Thèse d'exercice

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    Introduction

    L'intérêt d'un traitement de fond (DMT) chez les patients atteints de Sclérose en plaques (SEP) est la prévention de nouvelle poussée inflammatoire et la réduction de l'accumulation d'handicap. Or, 31 % des patients de la cohorte OFSEP étaient non traités sur l'année 2016. Les facteurs influençant l'adhésion aux DMT ont été étudiés, mais peu de recherches ont été menées sur les motifs d'absence de traitement.

    Objectifs

    L'objectif principal est de déterminer la proportion de patients atteints de SEP non traitées sur l'année 2023 au CHU de Poitiers. Les objectifs secondaires sont de décrire les facteurs prédictifs et les raisons d'absence de traitement.

    Méthodes

    Il s'agit d'une étude mixte. D'une part, quantitative, observationnelle, rétrospective sur la population atteinte de SEP suivi au CHU de Poitiers entre janvier et décembre 2023. D'autre part, qualitative, à l'aide d'entretiens semi-dirigés.

    Résultats

    Sur 854 patients atteints de SEP, 804 ont été inclus, parmi eux 25,9 % n'étaient pas traités (dont 8 % n'avait jamais reçu de traitements). Parmi les patients atteints de SEP-RR (66 %), 11,9 % n'étaient pas traités, contre 52 % des SEP-SP (25 %), et 48 % des SEP-PP (9 %). Les paramètres significatifs en analyse univariée (p < 0,05) étaient l'âge élevé, la durée de la maladie, et un EDSS élevé. Chez 100 % des formes progressives non traitées, il n'existait pas d'indication à un DMT. Concernant les formes RR jamais traités, un patient sur 2 en moyenne refusait l'introduction, tandis qu'un patient sur 3 arrête le traitement. L'absence de traitement toute SEP confondus, est lié dans 20 % des cas à un refus du patient, et dans 75 % des cas imputable aux effets indésirables des traitements.

    Discussion

    Nos données rejoignent celle de la littérature. Une analyse multivariée sur la cohorte OFSEP sur la période de 2017 avait été réalisé et avait permis de mettre en évidence des facteurs prédictifs : démographique (âge élevée au début de la pathologie), clinique (les formes RR avec une seule poussée, la forme SP et la forme PP, EDSS plus élevée, longue durée d'évolution de la SEP), radiologique (faible charge lésionnelle avec < 9 lésions).

  • L'index des chaines légères libres Kappa dans le liquide cérébrospinal en tant que facteur pronostic chez les patients scléroses en plaques : une étude de cohorte du CHU de Poitiers    - Bouvier Quentin  -  13 septembre 2024  - Thèse d'exercice

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    Introduction : La sclérose en plaques est une maladie inflammatoire chronique, immuno- médiée, du système nerveux central. Son diagnostic repose sur la démonstration d'une dissémination spatiale et temporelle, notamment grâce à la recherche de bandes oligoclonales. L'index Kappa, basé sur l'analyse des chaînes légères libres Kappa, apparait comme étant un nouveau marqueur diagnostic et pronostic prometteur. Il possède en outre des propriétés attrayantes, puis qu'il s'agit d'un marqueur objectif, quantitatif, rapide et peu cher.

    Objectif : L'objectif principal de ce travail est d'étudier la valeur pronostique de l'index Kappa dans une cohorte de patients sclérose en plaques en tant que prédicteur d'une aggravation clinique ou radiologique. L'objectif secondaire est d'étudier sa valeur pronostique dans l'aggravation clinique indépendante des poussées.

    Matériel et méthodes : Etude rétrospective, multicentrique, réalisée au CHU de Poitiers. Inclusion des patients atteints d'une SEP-RR, d'un SRI ou d'un SCI ayant bénéficié d'une ponction lombaire au diagnostic, entre le 4 mars 2017 et le 18 août 2023, au CHU de Poitiers, au CH de Niort ou au CH d'Angoulême. Calcul de l'index Kappa à partir de dosages réalisés sur des échantillons de LCS et de sérum congelés. Le critère de jugement principal est la survenue d'EDA-3, le critère de jugement secondaire est la survenue d'un PIRA.

    Résultats : 91 patients ont été inclus, dont 44 ont présenté le critère EDA. Il n'est pas retrouvé de différence significative entre les index Kappa des 2 groupes sur les critères de jugement principal et secondaire, malgré une tendance à des valeurs plus élevées dans le groupe EDA. Les analyses en régression linéaire ont retrouvé des différences significatives entre les groupes sur l'âge et la forme d'entrée dans la maladie en analyse univariée, ainsi que sur la durée de suivi et l'utilisation d'un traitement de haute efficacité de première ligne en analyse multivariée. Parmi les patients EDA, aucun différence significative n'a été retrouvé parmi les différentes caractéristiques. L'index Kappa était similaire dans le groupe EDA pour les patients présentant des bandes oligoclonales, comparé au groupe NEDA pour les patients présentant également des bandes oligoclonales.

    Conclusion : En dépit de nos résultats non significatifs, l'index Kappa semble être un marqueur diagnostic et pronostic prometteur, ajouté à ses autres caractéristiques de réalisation. Notre étude vient compléter les données grandissantes sur ce sujet. Elle met également en avant le récent concept de progression indépendante des poussées, qui vient rebattre les cartes des concepts établis sur la maladie. Cette étude permettra la mise en place de l'index kappa en routine clinique au CHU de Poitiers si celui-ci venait à être intégré aux prochains critères diagnostics de la sclérose en plaques.

  • Accidents vasculaires cérébraux et cancers du pancréas    - Le Taillandier de Gabory Roxane  -  10 septembre 2024  - Thèse d'exercice

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    INTRODUCTION : Les accidents vasculaires cérébraux ischémiques peuvent être le seul symptôme faisant découvrir un cancer pancréatique et en sont une complication dramatique. S'intéresser à une meilleure description clinico-radio-biologique des infarctus cérébraux chez ces patients permettrait de mieux comprendre leurs mécanismes et de prévenir leur survenue.

    MATÉRIELS ET MÉTHODES : Ceci est réalisé par une étude cas-témoins, rétrospective, à partir de données de patients issues du CHU de Poitiers et du GHR de La Rochelle, afin de déterminer des marqueurs cliniques, biologiques et radiologiques inhérents aux patients victimes d'un AVC ischémique et pour lesquels un diagnostic de cancer pancréatique est porté. Ceci est réalisé en comparaison aux AVC ischémiques chez des patients indemnes de tout cancer.

    RÉSULTATS : 56 cas et 56 témoins ont été inclus dans notre étude entre le 1er janvier 1990 et le 31 décembre 2023, appariés sur l'âge, le sexe et l'année de l'AVC ischémique. L'âge médian était de 71 ans (avec une fourchette allant de 49 à 94 ans), les patients étaient comparables sur les facteurs de risques vasculaire en dehors de l'IMC significativement plus faible (médiane = 23,9 kg/m²) en cas de cancer du pancréas. L'imagerie cérébrale a révélé de manière significative chez les cas, des infarctus disséminés dans plusieurs territoires (56% des cas), et une clinique initiale chez ces même patients significativement plus parlante, avec un NIHSS > 3 chez 54% des cas. Les taux médians élevés de D-dimères (7 580 ng/L) et de protéine C-réactive (30 mg/L), ainsi qu'une chute du taux médian de prothrombine (80 %) ont été observés de manière significative chez les patients avec un cancer pancréatique. Le bilan hépatique était significativement perturbé avec une cytolyse chez les cas, de même que les taux médians de triglycérides (1 g/L) et d'hémoglobine (12 g/dL) étaient abaissés de façon significative en comparaison aux patients témoins. Des infarctus dans d'autres territoires systémiques (principalement les reins et la rate) sont présent chez 21% des patients avec un cancer pancréatique.

    CONCLUSION : Un déficit neurologique brutal, chez un patient ayant un état général altéré, et dont le tableau associe des AVC ischémiques disséminés, une élévation des D-dimères avec chute du taux de prothrombine, et une CRP augmentée, est un bon indicateur d'accident ischémique cérébral associé à un cancer. L'association supplémentaire d'une cytolyse hépatique avec élévation des transaminases et d'un taux relativement bas de triglycérides pourrait orienter plus spécifiquement vers un cancer pancréatique.

  • Facteurs prédictifs du vasospasme et de l'ischémie cérébrale retardée post-hémorragie méningée anévrismale : Étude rétrospective monocentrique réalisée en neuro-réanimation du centre hospitalo-universitaire de Poitiers entre le 01/05/2021 et le 31/08/23    - Lopez Marylou  -  22 avril 2024  - Thèse d'exercice

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    Objectif : Notre étude est monocentrique et rétrospective dont l'objectif initial était d'acquérir de nouveaux facteurs prédictifs (épidémiologiques, ACSOS, complications) du vasospasme et de l'ischémie cérébrale retardée relative à la littérature actuelle. Le critère principal de jugement est donc la survenue d'une ischémie cérébrale retardée clinique et/ou radiologique. Le critère secondaire d'analyse est la survenue de vasospasme.

    Matériels et méthode : Dans le cadre d'unité de neuro-réanimation du CHU de Poitiers, les patients avec une hémorragie sous- arachnoidienne anévrismale étaient inclus. Les ACSOS étaient colligés dans un logiciel informatisé. Le jour J0 était le jour considéré comme la première constatation du vasospasme avec recueil des ACSOS à J-3, J-2, J-1, J0, J+1, J+2. Les témoins (n'ayant pas de vasospasme) étaient comparés par analogie sur les jours J3, J4, J5, J6, J7, J8. Ils avaient une surveillance doppler quotidienne lors de leur séjour en neuro-réanimation avec selon l'évolution clinique pour les patients non sédatés, la réalisation d'un scanner cérébral en cas de suspicion de vasospasme symptomatique. Pour les patients sédatés, le protocole de surveillance consistait en la réalisation de 3 scanners systématiques de perfusion (J6-J10-J14) lus par un neuro-radiologue avec authentification qualitative d'un vasospasme ou non au scanner. L'ischémie cérébrale cérébrale retardée clinique se définissait comme la survenue d'un déficit neurologique pérenne avec ou sans traduction scannographique/remnologique. Les patients bénéficiaient d'une consultation de suivi clinique et d'une angio-IRM à 3 mois (interprétée également par un neuro-radiologue).

    Résultats : 128 patients entre mai 2021 et août 2023 ont été inclus au CHU de Poitiers. 52 patients avaient un vasospasme et 40 une ischémie cérébrale retardée. 87 patients ont au moins eu un scanner et tous ont bénéficié d'une surveillance par doppler. Dans l'analyse principale, le score WFNS III (OR = 7.26, p = 0.011) -IV (OR= 5.97, p<0.01) ainsi que le délai d'apparition prolongée du nadir de la natrémie (OR=1.12, p =0.015) étaient associés au vasospasme, alors qu'en sous-groupe (basée sur les patients ayant eu au moins un scanner), les patients âgés étaient moins concernés que les jeunes (OR = 0.944, p =0.017) L'ischémie cérébrale retardée était associée au vasospasme scannographique (OR = 3.62, p<0.01) et à une température plus élevée à l'entrée (OR= 1.77, p =0.025) ; l'HTA préalable (OR= 2.14, p =0.067) et une hémoglobinémie à l'entrée (OR = 1.03, p =0.075) plus élevée étaient des pistes en analyses multivariées. Quant à l'ICR cliniquement pertinente, il s'agissait du vasospasme scannographique (OR = 5.46, p<0.001) avec des pistes en multivariées sur les complications cardiologiques (OR = 2.68, p =0.086).

    Conclusion : Le vasospasme repose sur les facteurs de risques classiquement décrits dans la littérature. L'impact de la température et de l'hémoglobinémie à l'entrée, des complications cardiologiques et de l'HTA préalable revenant plus élevées ou fréquentes devront faire l'objet de travaux approfondis afin d'établir une véritable relation de cause à effet sur le risque d'ICR par la suite.

  • Évaluation de l’impact du phénotype moteur dans la réponse à la stimulation cérébrale profonde des noyaux sous thalamiques dans le cadre de la maladie de Parkinson idiopathique : étude rétrospective de patients opérés au CHU de Poitiers entre 2017 et 2022    - Mille Mathieu  -  16 octobre 2023  - Thèse d'exercice


  • Recherche de biomarqueurs du déclin dans la maladie d'Alzheimer grâce à l'analyse de données cliniques et métabolomiques par intelligence artificielle : analyse des patients de la cohorte CYTOCOGMA    - Rideau Marie  -  25 septembre 2023  - Thèse d'exercice

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    Introduction : La maladie d'Alzheimer est une maladie très hétérogène et un enjeu majeur de santé publique, dont les facteurs de progression sont mal connus. L'identification de biomarqueurs de progression dans cette maladie est une nécessité pour pouvoir mieux appréhender la prise en charge. La métabolomique – couplée à l'intelligence artificielle – est un outil permettant la mise en évidence de nouveaux biomarqueurs via l'analyse de tous les métabolites présents dans un échantillon. Notre étude a pour objectif de créer des algorithmes permettant de déterminer le déclin cognitif ou fonctionnel des patients atteints de la maladie d'Alzheimer, et d'identifier les métabolites pouvant être impliqués dans ce déclin.

    Matériel et méthodes : Nous avons inclus 69 patients souffrant d'une maladie d'Alzheimer, issus de la cohorte CYTOCOGMA, qui avaient été suivis pendant 2 ans. Chaque patient avait bénéficié d'une évaluation cognitive et fonctionnelle. Les profils métabolomiques ont été réalisés sur les échantillons de plasma de ces patients, prélevés au diagnostic de la maladie d'Alzheimer. Enfin, l'analyse des données était faite par Machine Learning, selon 6 algorithmes.

    Résultats : Les patients ont été divisés en 2 groupes en fonction de la médiane du déclin cognitif ou fonctionnel. Nous avons pu trouver plusieurs algorithmes compétents dans la prédiction du déclin cognitif ou fonctionnel, les plus compétents étant le KNN pour le déclin cognitif selon l'ADAS-Cog, le Random Forest pour le déclin cognitif selon le MMSE, et le SVM pour le déclin fonctionnel. Plusieurs métabolites ont été mis en évidence comme étant impliqués dans le déclin cognitif.

    Discussion : Plusieurs des métabolites retrouvés dans notre étude ont auparavant été décrits comme potentiellement impliqués dans la physiopathologie de la maladie d'Alzheimer. D'autres métabolites, xénobiotiques, pourraient avoir une importance sur le plan thérapeutique. La vérification des algorithmes utilisés dans notre étude lors d'essais de plus grande ampleur est nécessaire afin d'en évaluer la fiabilité. D'autres études pourraient découler de la nôtre, sur le plan physiopathologique ou thérapeutique. Enfin, les métabolites trouvés pourraient être étudiés individuellement afin d'évaluer leur potentiel en tant que biomarqueur.

  • Infections urinaires et hématomes intra cérébraux : facteurs prédictifs et pronostiques    - Bade Ophelie  -  22 septembre 2023  - Thèse d'exercice

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    Introduction - L'infection urinaire constitue une des principales complications à la phase aiguë des hématomes intra cérébraux. Il est bien établi que les infections, notamment pulmonaires, aggravent le pronostic fonctionnel et vital des patients à moyen terme. Cependant, peu de données sont disponibles sur l'impact pronostique de l'infection urinaire chez les patients hospitalisés pour un HIC. L'objectif de notre étude est d'identifier les facteurs prédictifs d'infection urinaire et d'évaluer son impact sur le pronostic fonctionnel et vital des patients à 3 à 6 mois.

    Méthodes - Nous avons conduit une étude de cohorte rétrospective. Les patients hospitalisés dans le service de Neurologie du CHU de Poitiers pour un HIC entre janvier 2019 et décembre 2022 et admis moins de 48 heures après le début de leurs symptômes ont été inclus. Les patients étaient exclus s'ils avaient un antécédent de cancer actif, si une cause tumorale était retenue, s'ils avaient été transférés secondairement plus de 2 jours après leur prise en charge initiale, ou encore s'ils avaient un traitement antibiotique, immunosuppresseur ou par corticoïdes en cours à l'admission.

    Résultats - 224 patients ont été inclus. L‘âge moyen était de 71 ans et 44,12 % étaient des femmes. La mortalité à 3 mois s'élevait à 20,28 %. 14,73 % ont été perdus de vue après leur sortie. 9,38 % ont développé une infection urinaire au cours de leur hospitalisation. En analyse univariée, il existe un lien significatif entre le NIHSS initial (p=0,025), la sous partie moteur du NIHSS (p=0,033), le volume initial de l'hématome, (p=0,037), la présence d'une HSA associée (p=0,031) et le sondage urinaire (p < 0,001) avec le risque d'IU. Seul le sondage urinaire reste significativement associé au risque d'IU en analyse multi variée (p=0,025). L'infection urinaire allonge de façon significative la durée d'hospitalisation des patients, et ce indépendamment d'autres complications telles d'un sondage urinaire sur rétention aigue d'urine ou la survenue d'une pneumopathie. Nous n'avons pas établi de lien entre l'infection urinaire et le risque de décès ou de mauvais pronostic à 3 à 6 mois, défini par un score mRS supérieur à 2. Cependant, il est à noter une répartition du mRS significativement différente entre les deux groupes de patients.

    Conclusion - Il existe une forte association entre le sondage urinaire et le risque d'infection urinaire chez les patients hospitalisés pour un hématome intra cérébral. Bien que nous n'ayons pas montré que l'infection urinaire aggravait le pronostic des patients, nos résultats suggèrent une modification du score pronostique mRS à moyen terme. Des études complémentaires sont nécessaires pour mieux définir la nature de ce lien.

  • Les antisaccades oculaires, un outil d'évaluation des fonctions cognitives chez les patients atteints de sclérose en plaques    - Ravault Mathilde  -  15 septembre 2023  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les troubles cognitifs sont décrits chez 40 à 70% des patients atteints de SEP. Leur dépistage et leur suivi peuvent être difficiles en pratique clinique, en particulier dans les stades précoces de la maladie. Il existe un lien anatomo-fonctionnel entre les commandes des mouvements oculaires et les circuits de la cognition. Les antisaccades, permettent une évaluation objective de certaines fonctions cognitives, en particulier des capacités d'inhibition.

    Objectif : L'objectif principal de cette étude est de déterminer si les paramètres des antisaccades pourraient être des marqueurs précoces et objectifs de l'atteinte des fonctions cognitives, chez les patients atteints de sclérose en plaques. Les objectifs secondaires sont de déterminer si les paramètres des antisaccades peuvent être des marqueurs précoces et objectifs de l'évolution de l'atteinte des fonctions cognitives chez les patients atteints de sclérose en plaques, et si les paramètres des saccades oculaires sont corrélés à la charge lésionnelle sur les séquences T2 Flair de l'IRM cérébrale.

    Méthodes : Nous avons mené une étude longitudinale, monocentrique, et descriptive sur le CHU de Poitiers. En 2022, nous avons recruté 12 patients atteints de SEP, et 12 cas témoins appariés en sexe et en âge, puis nous avons comparé les paramètres des saccades oculaires, et les résultats du bilan neuropsychologique (BNP) des deux groupes. Dans le groupe des patients, nous avons cherché à établir des corrélations entre les paramètres des saccades et les résultats de leur bilan neuropsychologique. Nous avons revu neuf des douze patients en 2023 et mesurer l'évolution des paramètres des saccades et des résultats obtenus aux tests cognitifs, chaque patient étant son propre témoin. Finalement, dans le groupe patient, nous avons mesuré la charge lésionnelle en T2 FLAIR à l'IRM cérébrale et l'avons corrélée aux paramètres des saccades et aux résultats des BNP.

    Résultats : Les patients réalisent significativement plus d'erreurs à l'épreuve des antisaccades que le groupe contrôle. De plus, il existe une corrélation entre le score d'efficience cognitive globale de la MoCA et le taux d'erreur aux antisaccades. Les antisaccades apparaissent comme un outil fiable pour la mesure des capacités d'inhibition chez les patients atteints de SEP. Nous n'avons pas mis en évidence de différence significative entre les deux groupes concernant les latences des antisaccades. Nous n'avons pas mis en évidence de dégradation significative des paramètres des saccades oculaires et des résultats aux tests neuropsychologiques à 10 mois du premier bilan. Nous n'avons pas mis en évidence de corrélation entre charge lésionnelle en séquence FLAIR à l'IRM cérébrale et les paramètres des saccades oculaires.

    Conclusion : Cette étude montre l'intérêt de l'utilisation en pratique clinique des antisaccades pour détecter l'atteinte des capacités d'inhibition dans la SEP. De nouvelles études avec un échantillon plus grand et sur une période plus longue pourraient être intéressantes pour évaluer l'intérêt de l'utilisation des antisaccades pour la surveillance de l'évolution de la maladie.

  • Analyse des hypersignaux en imagerie pondérée en diffusion à la phase aigüe des hémorragies cérébrales    - Tabailloux Niels  -  18 octobre 2022  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les hémorragies intracérébrales (HIC) représentent environ 10 à 20% de tous les AVC. La présence d'hypersignaux en imagerie pondérée en diffusion, ou diffusion-weighted imaging (DWI), chez les patients avec une HIC à la phase aigüe a été décrite et analysée depuis plusieurs années. Ces lésions ont été décrites le plus souvent comme petites, corticales ou sous-corticales et topographiquement à distance de l'hémorragie. Elles sont le plus souvent asymptomatiques mais seraient associées à un moins bon pronostic. Le mécanisme et l'étiologie de ces lésions restent encore mal compris. Elles seraient tout de même associées aux maladies des petites artères cérébrales.

    Objectifs : L'objectif principal de ce travail est de déterminer la prévalence des lésions en DWI à la phase aigüe des HIC primaires. Les objectifs secondaires sont d'analyser les facteurs associés à la présence de ces lésions en DWI et d'évaluer le pronostic de ces patients.

    Matériel et méthodes : Etude observationnelle, monocentrique, rétrospective, réalisée au CHU de Poitiers entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2021. Inclusion de patients présentant une hémorragie intracérébrale primaire et ayant réalisés une IRM cérébrale dans les 30 jours suivant les premiers symptômes liés à l'HIC. Recueil de données cliniques et radiologiques ainsi que le pronostic selon le score mRS à 3-6 mois.

    Résultats : 128 patients ont été inclus dont 35 présentant des lésions en DWI (27,3%) à distance de l'HIC. Il n'est pas retrouvé de différence significative concernant les caractéristiques et antécédents de la population. Le temps moyen entre les premiers symptômes et l'IRM était de 5,8 jours (± 6,6). Le nombre de microbleeds est plus important chez les patients avec lésions en DWI (p < 0,05). Un plus grand nombre de lésions en DWI est retrouvé entre le premier et septième jour du début des symptômes (p < 0,05). L'IRM 7 Tesla semble détecter plus de lésions en DWI (p < 0,05). Il semble y avoir un moins bon pronostic (score mRS > 3) chez les patients avec lésions en DWI.

    Conclusion : Les lésions en DWI à distance de l'HIC à la phase aigüe ont une prévalence d'environ 25 %. Elles semblent liées aux signes de micro-angiopathie tel que les microbleeds et semblent apparaitre les premiers jours post-HIC. Malgré le fait qu'elles soient asymptomatiques, elles semblent associées à un plus mauvais pronostic.

  • Facteurs prédictifs de la concordance spatiale entre les microbleeds cérébraux et les hémorragies intra-cérébrales primitives    - Durand Emmanuelle  -  12 octobre 2022  - Thèse d'exercice

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    Introduction :

    Le micro-saignement cérébral ou microbleed (MB) est un stigmate de microangiopathie s'intégrant principalement dans 2 pathologies pourvoyeuses d'hémorragies intra-cérébrales (HIC) que sont la microangiopathie hypertensive et l'angiopathie amyloïde cérébrale. Cette lésion est associée au risque de développer un AVC hémorragique. Il semble exister une correspondance régionale entre la position des microbleeds et celle de l'hémorragie. Cependant, peu d'études relatent d'une implication directe du microbleed dans la survenue de l'hémorragie cérébrale. L'objectif principal de cette étude est de déterminer le taux d'évènements hémorragiques cérébraux développés à l'emplacement d'un microbleed retrouvé sur une IRM cérébrale antérieure, ainsi que de déterminer les facteurs cliniques, radiologiques et thérapeutiques prédictifs de cette concordance spatiale.

    Méthodologie :

    Dans une étude rétrospective et monocentrique, ont été éligibles les patients pris en charge pour une hémorragie intra-cérébrale au CHU de Poitiers entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2021 et ayant réalisé une IRM cérébrale antérieure à la survenue de cet AVC. Les patients étaient inclus s'il n'était pas retenu d'étiologie secondaire à leur hémorragie intra-cérébrale et si l'analyse de la séquence de susceptibilité magnétique retrouvait un ou des microbleeds.

    Résultats :

    Parmi les 55 patients inclus, 67 évènements hémorragiques ont été analysés. Parmi eux, nous avons retrouvé 25 cas d'évolution du microbleed vers une hémorragie intra-cérébrale soit dans 37,3% des cas. On identifie une prépondérance significative de cette concordance spatiale en localisation profonde, sans différence entre les territoires cérébelleux et les territoires des noyaux gris centraux + thalamus. De plus, le nombre de microbleeds totaux est statistiquement plus important en cas de concordance spatiale positive. Il n'existe pas de différence significative entre les paramètres cliniques, thérapeutiques ou la présence de lésions radiologiques associées entre le groupe concordance spatiale positive MB-HIC et le groupe concordance spatiale négative.

    Conclusion :

    Ce travail démontre qu'un continuum évolutif peut exister entre l'entité hémorragique microscopique et macroscopique au niveau cérébral, qui est retrouvé dans 37,3% des cas dans notre travail. Cette concordance spatiale MB-HIC est statistiquement associée à la charge en microbleeds dans l'ensemble du parenchyme et à la localisation profonde de l'hémorragie en lien avec la microangiopathie hypertensive. Il est nécessaire de réaliser des études de plus grande envergure afin de mieux préciser les situations à risque d'une telle évolution, notamment afin d'anticiper le risque hémorragique dans des contextes de prise d'anti-thrombotiques.

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