Thèse d'exercice
Facteurs prédictifs du vasospasme et de l'ischémie cérébrale retardée post-hémorragie méningée anévrismale : Étude rétrospective monocentrique réalisée en neuro-réanimation du centre hospitalo-universitaire de Poitiers entre le 01/05/2021 et le 31/08/23
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Objectif : Notre étude est monocentrique et rétrospective dont l'objectif initial était d'acquérir de nouveaux facteurs prédictifs (épidémiologiques, ACSOS, complications) du vasospasme et de l'ischémie cérébrale retardée relative à la littérature actuelle. Le critère principal de jugement est donc la survenue d'une ischémie cérébrale retardée clinique et/ou radiologique. Le critère secondaire d'analyse est la survenue de vasospasme.
Matériels et méthode : Dans le cadre d'unité de neuro-réanimation du CHU de Poitiers, les patients avec une hémorragie sous- arachnoidienne anévrismale étaient inclus. Les ACSOS étaient colligés dans un logiciel informatisé. Le jour J0 était le jour considéré comme la première constatation du vasospasme avec recueil des ACSOS à J-3, J-2, J-1, J0, J+1, J+2. Les témoins (n'ayant pas de vasospasme) étaient comparés par analogie sur les jours J3, J4, J5, J6, J7, J8. Ils avaient une surveillance doppler quotidienne lors de leur séjour en neuro-réanimation avec selon l'évolution clinique pour les patients non sédatés, la réalisation d'un scanner cérébral en cas de suspicion de vasospasme symptomatique. Pour les patients sédatés, le protocole de surveillance consistait en la réalisation de 3 scanners systématiques de perfusion (J6-J10-J14) lus par un neuro-radiologue avec authentification qualitative d'un vasospasme ou non au scanner. L'ischémie cérébrale cérébrale retardée clinique se définissait comme la survenue d'un déficit neurologique pérenne avec ou sans traduction scannographique/remnologique. Les patients bénéficiaient d'une consultation de suivi clinique et d'une angio-IRM à 3 mois (interprétée également par un neuro-radiologue).
Résultats : 128 patients entre mai 2021 et août 2023 ont été inclus au CHU de Poitiers. 52 patients avaient un vasospasme et 40 une ischémie cérébrale retardée. 87 patients ont au moins eu un scanner et tous ont bénéficié d'une surveillance par doppler. Dans l'analyse principale, le score WFNS III (OR = 7.26, p = 0.011) -IV (OR= 5.97, p<0.01) ainsi que le délai d'apparition prolongée du nadir de la natrémie (OR=1.12, p =0.015) étaient associés au vasospasme, alors qu'en sous-groupe (basée sur les patients ayant eu au moins un scanner), les patients âgés étaient moins concernés que les jeunes (OR = 0.944, p =0.017) L'ischémie cérébrale retardée était associée au vasospasme scannographique (OR = 3.62, p<0.01) et à une température plus élevée à l'entrée (OR= 1.77, p =0.025) ; l'HTA préalable (OR= 2.14, p =0.067) et une hémoglobinémie à l'entrée (OR = 1.03, p =0.075) plus élevée étaient des pistes en analyses multivariées. Quant à l'ICR cliniquement pertinente, il s'agissait du vasospasme scannographique (OR = 5.46, p<0.001) avec des pistes en multivariées sur les complications cardiologiques (OR = 2.68, p =0.086).
Conclusion : Le vasospasme repose sur les facteurs de risques classiquement décrits dans la littérature. L'impact de la température et de l'hémoglobinémie à l'entrée, des complications cardiologiques et de l'HTA préalable revenant plus élevées ou fréquentes devront faire l'objet de travaux approfondis afin d'établir une véritable relation de cause à effet sur le risque d'ICR par la suite.
Mots-clés libres : Neuroréanimation, ischémie cérébrale retardée, vasospasme, hémorragie sous-arachnoïdienne anévrismale .
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