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En France, environ une femme sur quatre fume au cours de sa grossesse. Or, le tabagisme maternel, bien connu de nos jours, provoque de nombreuses complications mettant en jeu la grossesse et le développement de l'enfant à naître. Perçu comme un véritable problème de santé publique, une prise en charge spécifque est donc nécessaire pour aider la femme enceinte à arrêter de fumer. Lorsque le niveau de dépendance est trop important et le soutien psychologique insuffsant, une aide pharmacologique peut être trop important et le soutien psychologique insuffsant, une aide pharmacologique peut être apportée.
Notre enquête menée au sein du service de maternité d'Angoulême, reflète bien cette réalité et a permis de mieux comprendre le comportement addictif de ces femmes enceintes fumeuses. Sur 71 femmes, seulement 27% ont arrêté de fumer au cours de leur grossesse, principalement dès le premier trimestre par leur seule volonté. Le fait d'être enceinte est le moteur de la prise de conscience. Pour les autres, on note souvent une diminution de la consommation mais l'arrêt total reste impossible par manque de motivation et la difficulté à surmonter leur dépendance. De nombreux facteurs peuvent s'interposer sur le chemin d'un sevrage comme du stress ou un conjoint fumeur. L'entourage joue un grand rôle dans l'accompagnement de la maman ainsi que les professionnels de santé qu'elle côtoie régulièrement au cours de la grossesse. En tant que professionnel de santé, nous devons féliciter celles qui arrivent à arrêter, encourager et accompagner au mieux celles pour qui le sevrage est plus compliqué. Au sein de l'hôpital d'Angoulême, une consultation d'aide au sevrage tabagique est proposée mais peu de femmes la consulte malgré une bonne communication de son existence au sein du service. Les substituts nicotiniques représentent une véritable alternative lorsqu'en première intention le soutien psychologique ne suffit pas. Or, certaines femmes enceintes ignorent encore qu'ils sont utilisables au cours de la grossesse ou par choix ne les utilisent pas. Seulement 26% des femmes qui n'ont pas réussi à arrêter de fumer les ont utilisés et les substituts nicotiniques ont permis dans 36% des cas de diminuer leur consommation. Les effets du tabac sur le foetus sont réels et bien connus de nos jours, notre enquête a notamment montré un pourcentage de prématurité et de faibles poids de naissance supérieurs à ceux de la population générale. Dans tous les cas, l'arrêt du tabac au cours d'une grossesse doit se faire le plus précocement possible, différents moyens existent et peuvent être utilisés chez la femme enceinte car rien n'est plus mauvais que la cigarette et les 4000 substances toxiques qui la composent.
Le pharmacien d'officine, doit jouer un rôle important dans la prévention et l'arrêt du tabac. Or l'enquête montre qu'il manque d'implication dans l'éducation de ces femmes car très peu cité par celles-ci dans le questionnaire. Pourtant c'est un professionnel de santé de proximité et obligatoirement confronté, à un moment donné, aux futures ou jeunes mamans. Amené à remplir dans l'avenir de nouvelles missions, il doit être sensibilisé plus sérieusement à ce féau et être mis en lien avec les autres professionnels de santé pour mener à bien ce combat du tabagisme chez la femme enceinte.