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Introduction : Les dyspareunies du postpartum sont trop peu souvent identifiées alors qu’elles touchent une femme sur trois. L’objectif de cette étude est d’observer la prise en charge des praticiens de santé sur les dyspareunies du postpartum.
Matériel et méthodes : Cette étude est une étude observationnelle et descriptive. Le questionnaire fut diffusé via la plateforme Lime Survey. Le questionnaire était destiné à tous les médecins généralistes ayant une formation en gynécologie, aux gynécologues ainsi qu’aux sages-femmes territoriales et libérales de France. L’analyse statistiques des données a été faite par le biais d’Epi Info7.
Résultats : La sexualité est principalement abordée en consultation gynécologique (87,7%), en consultation postnatale (81,9% ), et pendant la rééducation du périnée (70,5%). Trois prises en charge ressortent concernant les dyspareunies du postpartum, une sur le plan physique/mécanique par le biais de l’examen clinique et deux autres psychologiques par le biais de l’écoute active (96,4%), et les conseils. Les moyens mécaniques sont, l’utilisation de lubrifiants (92,1%), la rééducation du périnée (84,8%), et les massages périnéaux (82,8%). Les professionnels des santé ayant plus de 10 ans de diplôme ont davantage recours à l’examen clinique que ceux exerçant depuis moins de 10 ans. Quarante-sept (20,7%) praticiens de l’étude sont formés en sexologie. Les praticiens formés en sexologie consacrent « souvent » ou « toujours » une consultation en plus pour les dyspareunies du PP à 57,4% contre 33,9% pour les non formés. Les professionnels de santé réorientent majoritairement vers trois professionnels de santé, les sexologues, les psychologues et les gynécologues. Pour 60% de notre population, la prévalence de leurs patientes souffrant de dyspareunies du PP, serait entre 20 et 50%.
Conclusion : Cette étude a montré la nécessité de prendre en charge les dyspareunies dans le PP. Les sages-femmes, les gynécologues et les médecins généralistes sont des acteurs principaux de la prise en charge des dyspareunies. Aborder la sexualité tout au long de la grossesse et du PP serait primordial pour prévenir des potentielles dyspareunies et pourrait améliorer le vécu global de cette période compliquée qu’est le postpartum.