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Debiais Françoise

Les travaux encadrés par "Debiais Françoise"

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  • Diagnostic étiologique des métastases osseuses inaugurales chez les patients hospitalisés en rhumatologie    - Bel Alice  -  09 mars 2023  - Thèse d'exercice

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    Introduction

    Le diagnostic de métastase inaugurale est fréquent en Rhumatologie. Les techniques d'imagerie récentes et les progrès de l'analyse des biopsies, ont permis ces dernières années d'améliorer ce diagnostic. L'objectif de cette étude rétrospective était d'évaluer le taux de diagnostic de la tumeur primitive, le délai diagnostique, et les différentes étiologies retrouvées, chez les patients hospitalisés dans le service de Rhumatologie du CHU de Poitiers, entre le 1er juillet 2013 et le 31 décembre 2022, et de les comparer aux autres cohortes historiques réalisées au CHU de Poitiers.

    Méthode

    Cent trente-huit patients présentant une ou plusieurs métastases osseuses inaugurales ont été hospitalisés pendant cette période. Un bilan comportant outre les examens clinique et biologique, des radiographies, un scanner thoraco-abdomino-pelvien et/ou une tomographie par émissions de positons couplée à la tomodensitométrie, voire d'autres examens orientés en fonction de l'examen clinique étaient effectués, ainsi qu'une biopsie de la métastase osseuse ou d'une autre métastase ; d'autres examens ciblés pouvaient être réalisés en fonction de l'orientation clinique.

    Résultats

    La tumeur primitive a été diagnostiquée chez 123 patients (89,1%). Les cancers les plus fréquents étaient pulmonaires (57,8%), puis les cancers du sein (18,9%), les cancers de la prostate (9,5%), les cancers rénaux et des voies urinaires (7,8%) et les cancers digestifs (6%). La tumeur primitive n'a pas été retrouvée surtout chez des hommes présentant des lésions lytiques. Leur survie était comparable aux patients présentant un cancer du poumon (4 mois) et bien moindre que pour le sein ou la prostate (28 mois). Le délai diagnostique moyen était de 3,59 semaines.

    Discussion

    Les progrès réalisés avec l'arrivée du scanner TAP puis de l'examen TEP-TDM et l'analyse des biopsies ont permis d'augmenter le nombre de tumeurs primitives diagnostiquées chez les patients hospitalisés dans le service de Rhumatologie ; le diagnostic était de 61% avant 1995, 78% entre 1995 et 2005, 89,1% entre 2005 et 2022. On note une augmentation du nombre de métastases osseuses révélatrices de cancers pulmonaires (48,5% pour notre série vs 43,2% entre 2005 et 2013, et 36% entre 1995 et 2005 et 13% dans la première série de patients).

    Conclusion

    Ces résultats montrent l'amélioration du diagnostic du cancer primitif, lors de la survenue de métastases inaugurales, ainsi que la prédominance du diagnostic de cancer pulmonaire.

  • Arrêt du dénosumab : le relais de traitement    - Migliorini Lise  -  18 octobre 2021  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L'ostéoporose est une pathologie fréquente (3.8 millions de personnes en France en 2015), responsable de fractures par fragilité osseuse. Les bisphosphonates sont les traitements les plus fréquemment utilisés à l'heure actuelle. De commercialisation plus récente, le dénosumab constitue une alternative thérapeutique de deuxième intention en France, permettant un gain continu de densité minérale osseuse et une réduction du risque de fractures vertébrales et non vertébrales. A son arrêt, cependant, il existe un rebond de remodelage osseux avec une diminution rapide de la densité minérale osseuse acquise sous traitement et une augmentation du risque fracturaire, avec notamment des fractures vertébrales multiples. Ainsi, le recours aux bisphosphonates à l'arrêt du dénosumab est recommandé à l'heure actuelle pour limiter la perte osseuse. Notre objectif est d'évaluer l'efficacité des bisphosphonates pour limiter le risque fracturaire à l'arrêt du dénosumab.

    Méthodes : Nous avons réalisé une étude observationnelle, rétrospective, unicentrique au CHU de Poitiers. Nous nous sommes intéressés aux patients suivis pour ostéoporose dans le service de rhumatologie et ayant arrêté un traitement par dénosumab entre janvier 2015 et juin 2021. Nous avons exclu les patients ayant arrêté le traitement depuis moins de 6 mois et ayant été perdus de vue au moment de l'arrêt. Nous nous sommes intéressés à la survenue de fracture chez les patients ayant et n'ayant pas reçu de relais de traitement dans les 3 mois après la fin de l'efficacité de la dernière injection de dénosumab, et à l'évolution de la densité minérale osseuse.

    Résultats : Nous avons inclus 53 patients. Parmi eux, 47 soit 88.7% avaient déjà présenté au moins une fracture avant l'introduction du dénosumab, et 36 avaient déjà présenté au moins une fracture vertébrale. 39 d'entre eux (73.6%) avaient bénéficié d'un traitement par bisphosphonate dans les 3 ans précédant l'introduction. Ils ont reçu en moyenne 6.3 injections. A l'arrêt, 17 patients n'ont pas eu de relais, 22 ont eu un relais par acide zolédronique, 12 par bisphosphonate oral et 2 par tériparatide. 4 patients ont souffert de fractures après le relais de traitement, et 6 en ont souffert en l'absence de relais. Ainsi, 12% des patients ayant eu un relais par bisphosphonate contre 35% des patients n'ayant pas eu de relais ont présenté des fractures dans l'année suivant la fin de l'efficacité du dénosumab : cette différence n'est pas statistiquement significative dans notre étude (p 0.06), probablement par manque de puissance. Nous n'avons pas mis en évidence de différence dans l'évolution de la densité minérale osseuse entre ces deux groupes, probablement aussi en raison du faible effectif. En ce qui concerne la comparaison des groupes relais par acide zolédronique et relais par bisphosphonate oral, il ne semble pas y avoir de différence pour la survenue de fracture (p 1.00) et nous n'avons pas objectivé de différence dans l'évolution de la densité minérale osseuse. En raison du nombre limité de patients ayant présenté des fractures malgré le relais (4 patients), nous n'avons pas pu mettre en évidence de facteur de risque de survenue de fracture dans ce cas.

    Conclusion : Notre étude suggère une efficacité des bisphosphonates en relais du dénosumab pour limiter le risque fracturaire, ce qui est confirmé par la littérature. Nous ne pouvons pas conclure à l'heure actuelle sur les facteurs de risque de survenue de fracture malgré le relais, ni sur le délai optimal entre la dernière injection de dénosumab et l'initiation du relais de traitement pour limiter ce risque. Des études complémentaires permettront de répondre à ces questions dans l'avenir.

  • Recherche d'hypophosphatasie chez les patients suivis pour une spondyloarthrite au CHU de Poitiers    - Lafay Gwendolen  -  02 septembre 2021  - Thèse d'exercice

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    Objectifs

    L'hypophosphatasie (HPP) est une maladie génétique rare causée par une mutation type perte de fonction du gène ALPL, codant la phosphatase alcaline non spécifique d'organe (TNSALP), responsable d'un deficit de minéralisation osseuse et dentaire. Chez l'adulte, elle peut etre responsable de fractures, d'arthrites par dépots de pyrophosphate de calcium. Il peut également exister une ossification des enthèses. Ces atteintes enthésitiques sont également décrites au cours de spondyloarthrite (Spa). Le diagnostic de Spa est parfois difficile chez certains patients. L'objectif principal était d'identifier des patients suspects d'hypophosphatasie parmi les patients suivis pour une Spa. L'objectif secondaire était d'étudier les caractéristiques des patients suivis pour une Spa ayant une hypophosphatasémie persistante.

    Méthodes

    Il s'agit d'une étude descriptive rétrospéctive unicentrique chez les patients ayant un diagnostic de Spa présentant des phosphatases alcalines (PAL) <40UI/L, basée sur la relecture de dossiers et des archives. Les critères d'inclusion étaient les patients majeurs, suivis en consultation ou en hospitalisation pour une Spa entre 2009 et 2019 au CHU de Poitiers avec au moins deux dosages de PAL < 40UI/L.

    Résultats

    Quinze patients parmi les 653 suivis au CHU de Poitiers pour une Spa présentaient une hypophosphatasémie. Parmi eux, 8 hypophosphatasémies étaient d'origine secondaire, principalement liée à un traitement par bisphosphonate ou corticoides. Les 7 patients présentant une hypophosphatasémie persistante inexpliquée étaient des femmes et 5 d'entre elles décrivaient des douleurs des enthèses. Quatres patientes étaient porteuse de l'HLAB27. Elles n'avaient pas d'antécédent de fracture, de trouble dentaire ou d'antécédents familiaux d'HPP. Leur taux moyen de PAL était de 30,6UI/L. Il existait radiologiquement des calcifications ligamentaires, articulaires ou tendineuses chez 3 patientes. Au niveau sacro-iliaque, après relecture par un radiologue spécialisé, il était décrit une sacro-iliite radiologique seulement chez 2 patientes sans confirmation IRM. Sur le plan thérapeutique, toutes les patientes avaient eu un traitement par AINS. Quatre patientes ont ensuite beneficié d'une biothérapie (anti TNF ou anti IL17), d'efficacité variable nécessitant un changement de biothérapie à plusieurs reprises. L'hypophosphatasémie n'a été noté que dans 2 dossiers de ces patientes, celle ci ont bénéficiée d'une recherche de mutation du gène ALPL, positive dans les deux cas.

    Conclusion

    L'ossification des enthèses peut être observée dans d'autres pathologies que la Spa. Dans certains cas de Spa, pour lesquels le diagnostic de certitude est difficile, un dosage de PAL et la recherche d'autres signes musculo-squelettiques permet d'évoquer le diagnostic d'une HPP, qui sera confirmée par la recherche génétique de mutation du gène ALPL. Les résultats préliminaires de cette étude nécessiteront une recherche multicentrique ultérieure.

  • Recherche des cancers primitifs chez les patients hospitalisés en rhumatologie pour métastases osseuses inaugurales entre 2013 et 2020    - Fock si ming Damien  -  01 octobre 2020  - Thèse d'exercice

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    Introduction Le diagnostic de métastase inaugurale est fréquent en Rhumatologie et la recherche de la tumeur primitive peut s'avérer difficile. Les techniques d'imagerie récentes couplées à la plus grande facilité de réalisation des biopsies, ont certainement permis ces dernières années d'améliorer ce diagnostic. L'objectif de cette étude rétrospective était d'évaluer les diagnostics de la tumeur primitive effectués et les différentes étiologies retrouvées, chez les patients hospitalisés dans le service de Rhumatologie du CHU de Poitiers, entre le 1er juillet 2013 et le 1er juillet 2020, et de les comparer aux autres études réalisées depuis 1986.

    Patients et méthodes Cent seize patients présentant une ou plusieurs métastases osseuses inaugurales ont été hospitalisés pendant cette période. Un bilan comportant outre les examens clinique et biologique, des radiographies des zones douloureuses, une radiographie pulmonaire, un scanner thoraco-abdomino-pelvien (TAP) et/ou une tomographie par émissions de positons couplée à la tomodensitométrie (TEP-TDM) étaient effectués, ainsi qu'une biopsie de la métastase osseuse ou d'une autre métastase ; d'autres examens ciblés pouvaient être réalisés en fonction de l'orientation clinique (mammographie, fibroscopie digestive...).

    Résultats La tumeur primitive a été diagnostiquée chez 103 patients (88.8%). Les cancers les plus fréquents étaient pulmonaires (51.7%), suivis par les cancers du sein (12.9%), les cancers de la prostate (6.9%), les cancers rénaux et des voies urinaires (6.9%) et les cancers digestifs (5.2%). La radiographie pulmonaire et la mammographie ont permis de retrouver d'emblée le cancer primitif chez respectivement 16 et 12 patients. La tumeur primitive n'a pas été diagnostiquée chez 13 patients ; les résultats anatomopathologiques permettaient cependant de suspecter une origine bilio-pancréatique dans 3 cas et une origine urothéliale dans 1 cas. L'examen TEP-TDM s'est avéré plus performant pour le diagnostic que le scanner TAP dans 2 cas (2 cancers pulmonaires). Le délai diagnostique moyen était de 4 semaines.

    Discussion Les progrès réalisés avec l'arrivée du scanner TAP puis de l'examen TEP-TDM et l'analyse des biopsies ont permis d'augmenter le nombre de tumeurs primitives diagnostiquées chez les patients hospitalisés dans le service de Rhumatologie ; le diagnostic était en effet de 61% (109/179) avant 1995, 78% (116/148) entre 1995 et 2005, 82.1% (78/95) entre 2005 et 2013. On note une augmentation du nombre de métastases osseuses révélatrices de cancers pulmonaires (51% versus 43.2% entre 2005 et 2013, et 36% entre 1995 et 2005 et 13% dans la première série de patients).

    Conclusion Ces résultats montrent l'amélioration du diagnostic du cancer primitif, lors de la survenue de métastases inaugurales, ainsi que la prédominance du diagnostic de cancer pulmonaire.

  • Dépistage de l'ostéoporose chez l'homme traité par castration chimique au cours du cancer de la prostate    - Paoli Marie  -  01 octobre 2020  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l'homme et l'hormonothérapie est l'un des traitements souvent indiqué. Dans 40% des cas, l'OP masculine est d'origine secondaire et l'une des principales causes est la castration chimique. Une « filière prostate » a été développée récemment au sein du CHU de Poitiers afin de pouvoir mieux dépister et prendre en charge plus rapidement les hommes présentant une OP hormono-induite. L'objectif principal de notre étude est d'analyser les caractéristiques initiales des premiers patients de cette filière avec notamment les facteurs de risque d'OP, les antécédents de fractures, le statut vitamino-calcique et densitométrique ainsi que la prise en charge thérapeutique en cas d'OP avérée à l'initiation d'un traitement suppresseur androgénique.

    Patients et Méthodes : Les 79 patients appartenant à la « filière prostate » développée au CHU de Poitiers entre les services de Rhumatologie, Oncologie Médicale et Urologie, depuis son instauration ont été inclus dans notre étude.

    Résultats : L'âge moyen au diagnostic du cancer de la prostate était de 68.9ans. L'IMC moyen de la population étudiée était de 27.9kg/m², le score de Gleason médian était de 7 avec un PSA moyen au diagnostic de 77.3ng/ml et 45.6% présentaient un cancer métastatique au diagnostic dont 50% au niveau osseux. L'âge moyen à l'introduction d'un traitement hormonal était de 70.7ans et 87.3% avaient un traitement par analogue de la LH-RH. Lors de l'évaluation osseuse initiale, 22.8% présentaient un tabagisme actif ou sevré, 13.9% avaient une consommation d'alcool régulière, 3.8% avaient un antécédent de fracture de l'extrémité supérieur du fémur chez un parent et aucun n'avait eu d'antécédent de corticothérapie au long cours. 10 patients (soit 12.7%) présentaient un antécédent fracturaire et aucun d'entre eux n'avaient reçu un traitement anti-ostéoporotique jusqu'alors. La 1ère évaluation osseuse a eu lieu dans les 6 mois suivant l'instauration de l'hormonothérapie pour 50% des patients. Dans 82.3% des cas, les apports calciques étaient insuffisants et 80% des patients avaient un taux de vitamine D <30ng/ml. Quinze patients (soit 19%) présentaient déjà une OP densitométrique et 43% une DMO basse sans atteindre le seuil d'OP. 20.3% des patients présentaient une indication thérapeutique et 75% ont été traités. Dans 58.3% des cas, l'Acide Zolédronique était le traitement instauré. Tous les patients auront un suivi ultérieur de leur DMO.

    Conclusion : Une part non négligeable de patients présente une OP densitométrique et/ou fracturaire à l'initiation d'un traitement hormonal dans le cadre d'un cancer de la prostate. La « filière prostate » a été développée au sein du CHU de Poitiers afin de pouvoir mieux dépister et prendre en charge de façon optimale les patients à risque ou présentant une OP avérée dans le cadre d'une castration chimique.

  • Comparaison des spondylodiscites microcristallines aux spondylodiscites infectieuses : étude rétrospective sur 5 ans en Rhumatologie et Maladies Infectieuses au CHU de Poitiers    - Gambert Armelle  -  01 octobre 2020  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les atteintes microcristallines rachidiennes ne sont pas aussi bien connues que les atteintes articulaires. Elles peuvent parfois mimer des atteintes infectieuses avec un aspect de spondylodiscite. En l'absence de preuve bactériologique, il est difficile de les différencier. Cela peut rallonger le délai diagnostique et expose les patients à des examens invasifs parfois répétés. Nous avons tenté de décrire les caractéristiques de ces spondylodiscites retenues comme microcristallines et de déterminer s'il existe un ou plusieurs paramètres permettant de guider plus rapidement le diagnostic.

    Matériel et méthodes : Cette étude est observationnelle et rétrospective. Nous avons sélectionné tous les patients adultes ayant été hospitalisés en Rhumatologie et en Maladies Infectieuses au CHU de Poitiers de Janvier 2014 à Décembre 2018 pour spondylodiscite et/ou pathologie microcristalline. Seuls les patients ayant eu un diagnostic de spondylodiscite confirmée ont été inclus. Ce qui représente au total 113 patients, séparés en deux groupes, un groupe de 100 spondylodiscites infectieuses (SI) et un groupe de 13 spondylodiscites microcristallines (SMC).

    Résultats : Les patients des deux groupes étaient âgés (en moyenne 67,8 ans pour les SI, 71,6 ans pour les SCM), avec des comorbidités cardio-vasculaires. Sur le plan clinique, les patients ayant eu une SMC ont présenté moins de fièvre avec des températures moins élevées. Ils avaient un syndrome inflammatoire important mais en moyenne moins marqué avec un taux de CRP initial plus faible (52,08 mg/L contre 135,23 mg/L p 0,002) et un taux maximum pendant l'hospitalisation également plus faible (117,15 mg/L contre 189,44 mg/L, p 0,054). La présence de calcifications rachidiennes visibles au scanner au niveau de la lésion était déterminante pour le diagnostic (58,3% des patients du groupe SMC ayant eu un scanner contre seulement 10,3% dans le groupe SI, p <0,001). Toutes les SMC étaient unifocales, majoritairement lombaires (38,5%) et lombo-sacrées (23,1%). Il n'y avait pas de différence significative concernant l'importance des érosions osseuses, les complications neurologiques ou douloureuses, ni la mortalité. Pour les SMC, les délais entre l'apparition des symptômes et la prise en charge des patients étaient beaucoup plus longs que pour les SI. L'hospitalisation survenait 68 jours après le début des symptômes contre 27 jours pour les SI (p 0,005) et la réalisation de l'imagerie diagnostique avec un délai deux fois plus long pour les SMC que pour les SI (p 0,013). Les diagnostics de SMC ont été posés devant un faisceau d'arguments cliniques et d'imagerie ; la recherche de microcristaux sur les prélèvements de PBDV n'avait en règle générale pas été effectuée.

    Conclusion : Les SMC sont rares mais peuvent mimer des atteintes infectieuses, il est donc important de les rechercher lorsque le bilan bactériologique est négatif. En complément de l'IRM, le scanner est indispensable pour la détection de calcifications qui pourront orienter le diagnostic. La recherche systématique de cristaux sur la PBDV est également nécessaire. La poursuite de cette étude avec des effectifs plus importants et une démarche prospective sera nécessaire pour une meilleure analyse de cette pathologie.

  • Évaluation du risque de rechute chez des patientes présentant un cancer du sein sous inhibiteurs de l'aromatase et recevant un traitement par bisphosphonate pour une ostéoporose    - Boutourlinsky Alexis  -  16 octobre 2018  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les bisphosphonates sont couramment utilisés dans le cadre du cancer du sein pour la gestion de la perte osseuse associée aux traitements anti-tumoraux et la prise en charge des métastases osseuses. Plus récemment, leur utilisation précoce en tant que traitement adjuvant suggère un effet bénéfique sur le devenir du cancer mais à des posologies en règle plus élevées que celles classiquement utilisées dans le traitement de l'ostéoporose. L'objectif de cette étude était d'analyser l'influence de la prescription d'un bisphosphonate dans le cadre du traitement de l'ostéoporose sur le devenir du cancer du sein.

    Méthodes : Il s'agit d'une étude observationnelle et longitudinale, portant sur 897 patientes atteintes d'un cancer du sein localisé exprimant le récepteur aux oestrogènes (RE+) et ayant bénéficié d'une évaluation osseuse avant traitement par inhibiteur de l'aromatase (IA). Nous avons recueilli pour chaque patiente les caractéristiques de la tumeur et les différents traitements oncologiques reçus, les données osseuses avant introduction d'inhibiteur de l'aromatase (ostéodensimétrie, antécédents de fracture) et nous avons noté la prescription d'un traitement par bisphosphonate. La recherche des facteurs associés au devenir du cancer du sein a été réalisée en analyse multivariée en utilisant le modèle de risque compétitif de Fine and Gray et le modèle de Cox.

    Résultats : Le suivi moyen des patientes était de 5,98 (+/- 2,44) années. L'âge moyen au diagnostic était de 62,43 (+/- 10,16) ans. Au cours du suivi sont survenues 147 rechutes après un délai moyen de 5,89 (+/- 3,12) ans et 107 décès après un délai moyen de 6,52 (+/- 3,27) ans. Lors de l'évaluation osseuse, 144 patientes présentaient une ostéoporose densitométrique et 127 patientes avaient un antécédent de fracture par fragilité osseuse. Un total de 162 patientes a reçu un traitement par bisphosphonate pour le traitement d'une ostéoporose, majoritairement par voie orale, pour une durée moyenne de 3,53 (+/- 1,88) ans. En analyse multivariée, la prescription de bisphosphonates n'était pas associée au risque de rechute globale (HR=0,66, p=0,12), mais elle était significativement associée à une diminution du risque de décès par cancer du sein (HR=0,42, p=0,03) et ce de façon indépendante du statut tumoral initial ou du traitement oncologique reçu. La survenue de métastases osseuses était moins fréquente chez les patientes ayant été traitées par bisphosphonates mais ce résultat est à la limite de la significativité statistique (HR=0,46 ; p=0,055).

    Conclusion : Dans notre étude, l'utilisation de bisphosphonates pour le traitement de l'ostéoporose chez des patientes présentant un cancer du sein RE+ traitées par inhibiteur de l'aromatase, était significativement associée à une diminution du risque de décès spécifique au cancer ainsi qu'à une tendance à la diminution de la survenue de métastases osseuses.

  • Détection de l'hypophosphatasie chez l'adulte hospitalisé en rhumatologie et médecine interne : une étude multicentrique sur 10 ans    - Vix Justine  -  07 septembre 2018  - Thèse d'exercice

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    Introduction: L'hypophosphatasie (HPP) est une maladie génétique rare causée par la mutation - perte de fonction du gène ALPL codant la phosphatase alcaline non spécifique des tissus (TNSALP). Il existe une forme modérée d'HPP chez l'adulte mais elle semble sous diagnostiquée. En effet, une augmentation de la phosphatase alcaline sérique (PAL) attire davantage l'attention des praticiens qu'une valeur faible, mais la diminution des PAL (hypophosphatasémie) devrait être mieux reconnue et devrait conduire à la recherche de l'HPP chez l'adulte.

    Méthodes: Nous avons réalisé une étude observationnelle, descriptive, rétrospective, multicentrique des patients hospitalisés dans les départements de rhumatologie et de médecine interne, entre 2007 et 2017 qui présentaient une baisse des PAL. Les patients ont été sélectionnés à partir des archives du département de biochimie des Hôpitaux Universitaires de Poitiers, Nantes, Brest, Angers et de Tours, en France. Les critères d'inclusion étaient l'âge de plus de 18 ans et la valeur basse des PAL dans le sérum (avec un minimum de 2 dosages de PAL ≤ 35 UI/l). L'objectif de cette étude rétrospective était de déterminer la prévalence de l'hypophosphatasémie et sa reconnaissance, condition préalable essentielle à la détection de l'HPP. Les objectifs secondaires étaient la caractérisation des deux populations de patients définies par la persistance ou non de l'hypophosphatasémie, la notification des signes cliniques ou radiographiques potentiellement liés à la HPP, l'évaluation des explorations complémentaires menées et la détermination du nombre de patients présentant une hypophosphatasie génétiquement prouvée.

    Résultats: 118 098 dosages de PAL ont été réalisés chez des patients hospitalisés sur cette période et 515 de ces patients présentaient au moins 2 PAL sériques diminuées ≤ 35 UI/l. 355 patients présentaient des valeurs faibles et fluctuantes (âge moyen de 64,5 ans; 203 femmes / 152 hommes) (liées à un traitement par bisphosphonates, un sepsis sévère, une insuffisance hépatique, etc.). Parmi ces 515 patients, 160 patients présentaient une hypophosphatasémie persistante (122 patients des services de rhumatologie et 38 des services de médecine interne ; âge moyen de 54,1 ans ; 107 femmes / 53 hommes). La valeur moyenne des PAL sériques était de 27,83 (4-35 UI / l) et de 28,23 UI / l (3-35 UI / l) pour chacun des 2 dosages requis. La diminution des PAL a été notifiée dans le rapport d'hospitalisation chez 20 patients seulement. Des antécédents de fracture étaient présents chez 41 patients (25,63%). Les plus fréquentes étaient celles des membres inférieurs chez 8 patients (métatarse, col du fémur…), les fractures multiples (9 patients) et les fractures vertébrales (16 patients). Une arthrite microcristalline ou une périarthrite calcifiante ont été notées chez 55 patients (34,38%). Parmi ces 160 patients, l'origine de cette hypophosphatasémie persistante n'était pas retrouvée chez 74 patients. Dans ce groupe, les patients étaient plus jeunes (âge moyen de 47,8 ans) et la valeur moyenne des PAL était plus basse (de 0,5 UI/l en moyenne). Les douleurs étaient plus fréquentes (94,6%). Une chondrocalcinose radiographique existait chez 9 patients (12,2 %), un dépôt d'apatite chez 13 patients (17,6%) et 4 patients (5,4%) avaient les deux atteintes. Les anomalies dentaires étaient plus fréquentes, rapportées chez 9 patients (9,46%). La prescription d'un traitement par bisphosphonates a été retrouvée chez 6 patients malgré l'existence de PAL basses avant traitement et en l'absence de dosage initial des PAL chez 17 patients. Les analyses génétiques ont été menées chez 15 patients et une mutation de l'ALPL a été observée chez 9 d'entre eux (5,63% des hypophosphatasémies persistantes).

    Conclusion: Dans cette étude rétrospective sur 10 ans, nous avons constaté que 0,135% des patients adultes hospitalisés en rhumatologie et en médecine interne présentaient une baisse persistante des PAL et parmi eux 5,63% avaient une hypophosphatasie génétiquement prouvée. Les médecins doivent être sensibilisés à l'importance de rechercher une HPP en cas de fractures récurrentes, de douleurs musculo-squelettiques, de chondrocalcinose, d'anomalies dentaires et ne surtout pas prescrire de traitements anti-résorbeurs dans ce contexte.

  • Intérêt de la prise en charge sur le plan osseux des patientes débutant un traitement par inhibiteur de l'aromatase    - Le Gal Justine  -  28 septembre 2017  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent de la femme, dans 80 % des cas il exprime des récepteurs aux œstrogènes. Chez la femme ménopausée, les Inhibiteurs de l'aromatase (IA) de 3ème génération sont désormais le traitement de référence des cancers du sein hormonodépendants. La diminution du taux d'œstrogènes induite par les IA est associée à une augmentation du turnover osseux conduisant à une diminution de la densité minérale osseuse et à un risque accru de fractures. Or les fractures sont associées à une augmentation de la morbi-mortalité chez ces patientes déjà fragilisées. Notre objectif est d'évaluer l'intérêt d'une ostéodensitométrie initiale de dépistage, couplée à une évaluation du risque fracturaire, chez ces patientes débutant un traitement par IA dans le cadre de leur cancer du sein.

    Méthodes : Nous avons réalisé une étude longitudinale, observationnelle, rétrospective, monocentrique, au CHU de Poitiers. Nous nous sommes intéressés à toutes les patientes ménopausées, suivies pour un cancer du sein, ayant eu une ostéodensitométrie à l'initiation du traitement par IA entre janvier 2004 et janvier 2017, tout en excluant les patientes qui avaient reçu précédemment du Tamoxifène ou un traitement anti-ostéoporotique dans les 2 ans. Ces patientes ont bénéficié, autant que possible, d'une consultation avec un rhumatologue à la recherche de facteur de risque de fractures, d'un bilan biologique et de radiographies du rachis en cas d'éléments évocateurs de fractures vertébrales (FV) asymptomatiques.

    Résultats : Nous avons inclus 872 patientes. L'âge moyen était de 63.6 ± 9.8 ans. Parmi elles, 81 (9.3%) avaient un antécédent de fracture par fragilité osseuse, 578 (68%) avaient des apports calciques insuffisants (<1g/jour), 86.6% des patientes avaient une hypovitaminose D. L'ostéodensitométrie à T0 a mis en évidence une ostéoporose (fracturaire ou non) chez 136 patientes (15.6%), 457 femmes (52.4%) avaient une baisse de densité osseuse n'atteignant pas le seuil de l'ostéoporose. Le bilan initial a permis de découvrir une ou plusieurs FV chez 37 patientes (3.3%) ; ces femmes étaient plus âgées (68.4 ± 9.7 ans vs 71 ± 9.4 ans, p <0.0001), avaient plus d'antécédents de fractures ostéoporotiques (42.8 % vs 8.2% p < 0.0001) et une densité osseuse plus basse en lombaire (respectivement 0.847± 0.159 g/cm² et 0.956± 0.188 g/cm² p < 0.0001), au col (0.629 ± 0.106 g/cm² contre 0.721 ± 0.145 g/cm², p < 0.0001) ainsi qu'à la hanche totale (0.765 ± 0.115 g/cm² vs 0.848 ± 0.128 g/cm², p 0.0009). Par ailleurs, 13 autres causes d'ostéopathies fragilisantes ont été diagnostiquées grâce au bilan biologique initial. Selon les recommandations en vigueur, 154 patientes auraient dû bénéficier d'un traitement anti-ostéoporotique, mais seulement 114 traitements ont été débutés après l'évaluation à T0. Dans la moitié des cas les patientes ont refusé les traitements par peur des effets secondaires, et pour 1/3 des femmes le traitement n'a pas été proposé en l'absence de consultation spécialisée.

    Conclusion : La réalisation d'une ostéodensitométrie à l'initiation de l'hormonothérapie a toute sa place dans la prise en charge de ces patientes. Couplée à une consultation avec un rhumatologue, qui jugera de l'intérêt des clichés du rachis à la recherche de FV, ainsi qu'à un bilan biologique initial, ils permettront une évaluation globale du risque fracturaire afin de proposer à ces patientes une prise en charge adaptée. L'émergence de filières onco-rhumatologie a donc une place centrale, dans le suivi de ces patientes.

  • Évaluation de la densité minérale osseuse et des arthralgies chez les patientes ayant un cancer du sein traitées par inhibiteur de l'aromatase    - Bullier-Joubert Servane  -  28 septembre 2017  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Le cancer du sein reste un enjeu de santé publique, étant le plus fréquent et causant le plus grand nombre de décès chez la femme. Le traitement par inhibiteur d'aromatase est aujourd'hui le traitement de référence dans le cancer du sein avec récepteur hormonaux positifs en période post-ménopausique. Leur observance est primordiale durant les cinq années de traitement pour la survie sans récidive et la survie globale. La prise d'inhibiteur d'aromatase est marquée par plusieurs effets indésirables dont les arthralgies et le risque fracturaire. Étant donné le lien probable entre arthralgies et œstrogènes, nous avons réalisé une étude dont l'objectif était de voir si les patientes présentant des arthralgies ont eu diminution de la densité minérale osseuse (DMO) plus importante que les patientes sans arthralgies.

    Patientes et méthodes : Il s'agissait d'une étude monocentrique rétrospective réalisée au CHU de Poitiers de janvier 2005 à avril 2017. Nous avons récupéré les données de l'ostéodensitométrie réalisée avant la mise en route du traitement puis à 1, 2, 3 et/ou 5 ans. Concernant les arthralgies, nous avons pris en compte leurs caractéristiques et leurs facteurs prédictifs.

    Résultats : Parmi les 900 patientes ayant eu un traitement par inhibiteurs d'aromatase entre 2005 et 2017, seules 362 patientes pour lesquelles l'ensemble des données a été obtenu ont été inclues dans notre étude. Nous avons observé une DMO plus élevée chez les patientes présentant des arthralgies à TO au rachis lombaire, au col fémoral et à la hanche (p<0.05). Il existait une baisse plus importante de la DMO chez les patients présentant des arthralgies à T1 (p = 0.0043), T2 (p = 0.0083), T5 (p = 0.0152) à la hanche. Il existait également un lien significatif entre l'apparition d'arthralgies et l'ancienneté de la ménopause (p = 0.0004) et la prise antérieure d'une chimiothérapie par Taxanes (OR : 0.50, p = 0.0025).

    Conclusion: Il existait un lien entre la baisse de la densité minérale osseuse à la hanche et les arthralgies jusqu'à 5 ans de traitement qui pourrait être liée à diminution plus importante d'œstrogènes. L'ensemble de ces résultats fait émerger l'importance d'un suivi rapproché tout particulièrement chez les patientes présentant des arthralgies traitées par inhibiteur d'aromatase pour un cancer du sein.

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