Thèse d'exercice
Dépistage de l'ostéoporose chez l'homme traité par castration chimique au cours du cancer de la prostate
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Introduction : Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l'homme et l'hormonothérapie est l'un des traitements souvent indiqué. Dans 40% des cas, l'OP masculine est d'origine secondaire et l'une des principales causes est la castration chimique. Une « filière prostate » a été développée récemment au sein du CHU de Poitiers afin de pouvoir mieux dépister et prendre en charge plus rapidement les hommes présentant une OP hormono-induite. L'objectif principal de notre étude est d'analyser les caractéristiques initiales des premiers patients de cette filière avec notamment les facteurs de risque d'OP, les antécédents de fractures, le statut vitamino-calcique et densitométrique ainsi que la prise en charge thérapeutique en cas d'OP avérée à l'initiation d'un traitement suppresseur androgénique.
Patients et Méthodes : Les 79 patients appartenant à la « filière prostate » développée au CHU de Poitiers entre les services de Rhumatologie, Oncologie Médicale et Urologie, depuis son instauration ont été inclus dans notre étude.
Résultats : L'âge moyen au diagnostic du cancer de la prostate était de 68.9ans. L'IMC moyen de la population étudiée était de 27.9kg/m², le score de Gleason médian était de 7 avec un PSA moyen au diagnostic de 77.3ng/ml et 45.6% présentaient un cancer métastatique au diagnostic dont 50% au niveau osseux. L'âge moyen à l'introduction d'un traitement hormonal était de 70.7ans et 87.3% avaient un traitement par analogue de la LH-RH. Lors de l'évaluation osseuse initiale, 22.8% présentaient un tabagisme actif ou sevré, 13.9% avaient une consommation d'alcool régulière, 3.8% avaient un antécédent de fracture de l'extrémité supérieur du fémur chez un parent et aucun n'avait eu d'antécédent de corticothérapie au long cours. 10 patients (soit 12.7%) présentaient un antécédent fracturaire et aucun d'entre eux n'avaient reçu un traitement anti-ostéoporotique jusqu'alors. La 1ère évaluation osseuse a eu lieu dans les 6 mois suivant l'instauration de l'hormonothérapie pour 50% des patients. Dans 82.3% des cas, les apports calciques étaient insuffisants et 80% des patients avaient un taux de vitamine D <30ng/ml. Quinze patients (soit 19%) présentaient déjà une OP densitométrique et 43% une DMO basse sans atteindre le seuil d'OP. 20.3% des patients présentaient une indication thérapeutique et 75% ont été traités. Dans 58.3% des cas, l'Acide Zolédronique était le traitement instauré. Tous les patients auront un suivi ultérieur de leur DMO.
Conclusion : Une part non négligeable de patients présente une OP densitométrique et/ou fracturaire à l'initiation d'un traitement hormonal dans le cadre d'un cancer de la prostate. La « filière prostate » a été développée au sein du CHU de Poitiers afin de pouvoir mieux dépister et prendre en charge de façon optimale les patients à risque ou présentant une OP avérée dans le cadre d'une castration chimique.
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