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Le tabac est la première cause de mortalité évitable en France. Il est responsable de plus de cent pathologies telles que les maladies cardiovasculaires, les maladies pulmonaires, les cancers, mais a également un impact sur la qualité de vie des fumeurs et de leur entourage.
Les conséquences du tabagisme sont néfastes. La fumée de cigarette contient plus de 4 000 composants parmi lesquels plus de 60 sont reconnus cancérigènes et plusieurs centaines sont toxiques. Parmi ces composants, on retrouve la nicotine, le monoxyde de carbone, les goudrons, …
La France comptait en 2018 25,4% de fumeurs quotidiens. Cette même année, 56,5% des fumeurs quotidiens et 46,8% des fumeurs occasionnels ont déclaré avoir envie de se sevrer.
Cependant, le sevrage tabagique est complexe. En effet, lors de la consommation de tabac, deux types de dépendances peuvent apparaître : la dépendance physique et la dépendance psychique. Tous les fumeurs ne présentent pas une dépendance de la même intensité. Le test de Fagerström permet de définir l’intensité de l’addiction chez le fumeur.
Au cours du sevrage tabagique, les deux types de dépendances physique et psychique doivent être prises en compte. Les substituts nicotiniques, comme les patchs, gommes, comprimés et les traitements médicamenteux comme le Champix® et le Zyban® vont traiter la dépendance physique à la nicotine. Pour ce qui est de la dépendance psychique, des thérapies non médicamenteuses comme l’accompagnement psychologique, les approches cognitives et comportementales peuvent être utilisées. L’idéal est d’associer plusieurs méthodes. Cependant certaines personnes réussissent à se sevrer sans aucune aide.
Des actions sont également mises en place par l’Etat afin de réduire la prévalence du tabagisme. On retrouve ainsi l’augmentation du prix du tabac, l’instauration des paquets neutres, la Journée mondiale sans tabac et le Mois sans tabac, le remboursement des
substituts nicotiniques.
Le but de ce travail est de déterminer s’il existe un profil type des personnes ayant réussi à se sevrer et si certains facteurs et motivations favoriseraient l’arrêt du tabac plus que d’autres.
Une enquête a été ainsi réalisée auprès de trois catégories de personnes : des anciens fumeurs, des fumeurs en cours de sevrage et des fumeurs ayant déjà essayé de se sevrer mais qui n’y sont pas parvenus. Les différents résultats ont permis de mettre en évidence qu’une imprégnation tabagique importante favorisait le risque de rechute. Parmi les différentes motivations pour arrêter de fumeur, seule celle d’origine médicale semble être un facteur favorisant la pérennité de l’arrêt.
Les aides au sevrage qu’elles soient médicamenteuses ou non ne sont que peu utilisées et ne garantissent pas un arrêt plus rapide ni définitif.