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Voyer Mélanie

Les travaux encadrés par "Voyer Mélanie"

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10 travaux ont été trouvés. Voici les résultats 1 à 10
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  • La psychiatrie de liaison au CHU de Poitiers : étude de l'activité du service de l'Unité de Consultation Médico-Psychologique sur l'année 2012    - Celhay Maïté  -  31 octobre 2013  - Thèse d'exercice

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    Introduction : La psychiatrie de liaison permet la prise en charge des différents troubles psychiatriques des patients hospitalisés dans les services de Médecine - Chirurgie - Obstétrique (MCO), ainsi que la sensibilisation et le soutien des équipes, dans la gestion des problèmes émotionnels et relationnels avec les patients. Dans ce domaine, la littérature est très peu fournie en données statistiques et épidémiologiques. Le but de cette étude était de décrire le profil socio-démographique et les caractéristiques cliniques des patients, à travers l'activité de l'Unité de Consultation Médico-Psychologue (UCMP) au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Poitiers.

    Méthode : Nous avons réalisé une étude descriptive rétrospective, incluant l'ensemble des patients pris en charge, par l'UCMP, sur l'année 2012. A la lecture de chaque dossier, un nombre important de variables concernant les caractéristiques socio-démographiques et cliniques des patients, les demandes des services, les réponses de l'UCMP et le devenir des patients a été relevé. Une analyse descriptive simple a été réalisée sur l'ensemble de la population de l'étude.

    Résultats : L'étude a porté sur 977 patients. Il s'agissait plutôt d'hommes (53,1%), d'âge mur (moyenne = 55,6 ans). Les antécédents psychiatriques présents chez le plus grand nombre de patients étaient l'addiction à l'alcool (n=222). Cinquante-six pourcent des patients qui prenaient un traitement psychotrope avant l'hospitalisation n'avaient pas de suivi spécifique. Trente pourcent des demandes provenaient des services de gastro-entérologie et de neurologie ; les symptômes thymiques constituaient 35,1% des motifs de demande. Les interventions étaient pour 50% de type multi-disciplinaire, aboutissant à la prescription d'un anxiolytique dans 45,6% des cas. Nos résultats, ainsi que la littérature, montrent que les patients souffraient le plus souvent de troubles de l'adaptation (28,5%). L'UCMP a été peu sollicitée pour des patients ayant des pathologies psychiatriques sévères, comme le trouble bipolaire (<1%) ou la schizophrénie (1,3%), dont le suivi attentif en MCO demeure une priorité. La prise en charge conjointe médicale-infirmière durait en moyenne 26 jours, aboutissant à l'orientation vers le CMP pour un suivi ambulatoire dans environ 30% des cas. Nous déplorons un manque de comparabilité avec les études existantes.

    Conclusion : Nos résultats ont mis en évidence la grande variété des profils des patients rencontrés en psychiatrie de liaison, avec des problématiques d'addiction, mais également des troubles de l'adaptation face à des pathologies chroniques ou au pronostic sombre. L'activité de psychiatrie de liaison est essentielle pour une prise en charge globale du patient, particulièrement dans l'accompagnement des patients présentant des troubles psychiatriques sévères, mais également pour éviter des effondrements dépressifs face à la maladie somatique, car ils majorent la probabilité d'une évolution délétère. Le développement de cette activité nécessite de repenser régulièrement l'organisation et l'offre de soins psychiques à l'hôpital général.

  • Prise en charge hospitalière des patients ayant bénéficié de l’article 122-1 alinéa 1 du Code pénal entre 2004 et 2014 en Poitou-Charentes : état des lieux et réflexion sur l’influence d’un climat sécuritaire sur les soins proposés à cette population    - Wagner Laure  -  30 mars 2016  - Thèse d'exercice

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    La prise en charge des malades mentaux ayant commis une infraction en lien avec leur pathologie a de tout temps posé question. Depuis 1810, l’irresponsabilité pénale du malade mental est inscrite dans la loi avec l’article 64 du Code pénal. Depuis le vote de la loi d’internement en 1838, leur prise en charge est confiée à l’hôpital psychiatrique où ils doivent être traités comme les autres patients, leur responsabilité n’ayant pas été retenue sur le plan pénal. Cependant, la crainte de la récidive et la diminution des moyens attribués à l’intra-hospitalier en psychiatrie peut pousser les soignants à prendre en charge de manière différente les patients ayant commis des actes violents judiciarisés.

    Notre étude rétrospective, comparative, multicentrique effectuée dans les hôpitaux psychiatriques du Poitou-Charentes entre 2004 et 2014 nous a permis de montrer que les patients hospitalisés après l’application de l’article 122-1 alinéa 1 du Code pénal étaient hospitalisés plus longtemps et dans des conditions plus coercitives qu’une population de patients hospitalisés en SDRE comparable. En effet, la durée de l’hospitalisation, le maintien de la mesure SDRE, le maintien en service fermé ou en isolement étaient significativement plus longs pour les patients irresponsabilisés pénalement. Ils faisaient également l’objet de prescription de molécules à effet sédatif à des posologies plus élevées en début d’hospitalisation.

    Ces constatations nous ont permis de discuter des liens entre la politique actuelle et la prise en charge de cette population particulière au cours de l’hospitalisation.

  • Les femmes auteures de violences sexuelles en France : étude des profils cliniques, psychopathologiques et criminologiques à partir de 64 cas recrutés sur l'ensemble de la Métropole    - Palma Joëlle  -  17 octobre 2016  - Thèse d'exercice

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    Introduction : La criminalité sexuelle des femmes est encore méconnue à l'heure actuelle et basée sur des stéréotypes socio-culturels. Cette vision étriquée de ce phénomène nous conduit à le penser comme un épiphénomène, peu important et sans intérêt. Or, 2% des agresseurs sexuels sont des femmes, et les données existantes laissent penser que ce chiffre est probablement sous-estimé. De plus, les études sur le sujet sont peu nombreuses, et majoritairement anglo-saxonnes. Nous avons voulu, par notre travail, tenter de faire une mise à jour concernant les profils des femmes auteures de violences sexuelles en France.

    Matériel et méthode: Nous avons solliciter l'aide des centres de soins aux auteurs de violences sexuelles répertoriés en France métropolitaine, desServices médico-psychologiques régionaux et des Tribunaux de Grande Instance du Poitou-Charentes à la recherche de cas de femmes auteures de violences sexuelles. Les seuls critères d'inclusion étaient «femmes auteures de violences sexuelles» «dans la période de temps de 2000 à 2016»inclus. Nous avons ensuite analyséles dossiers, de soins et/ou pénaux, à partir d'une grille de lecture prévue à cet effet, pour relever les données sociodémographiques, biographiques, victimologiques, criminologiques et thérapeutiques. A partir de ces données quantitatives, les profils descriptifs des femmes auteures de violences sexuelles ont pu être établis. Puis, une partie de la grille de lecture, orientée sur le passage à l'acte et ses caractéristiques, avec des questions «à réponse ouverte»nous a permis une réflexion psychocriminologique, plus qualitative. Notre étude a porté sur 64 cas.

    Résultats : Soixante-quatre dossiers de femmes ont été intégrés à l'étude. Elles sont en moyenne âgées de 34 ans au moment des faits et en couple. On note des antécédents de victimisation, notamment sexuelle dans la moitié des cas, des carences multiples et un niveau socioéducatif précaire. Elles connaissent leurs victimes dans 93% des cas. Il s'agit le plus souvent de leurs enfants. Les victimes ont 10 ans en moyenne et sont principalement des filles. Dans 64% des cas d'agression, les femmes sont actives dans le passage à l'acte (auteures principales ou complices actives). En conséquence, 94% de nos femmes sont condamnées pour leurs faits. 14% seulement avaient des antécédents judiciaires, tous de nature non sexuelle. 45% d'entre elles reconnaissent totalement les faits. Elles expliquent leurs actes par un sentiment de colère ou de vengeance, envers leurs victimes ou leurs agresseurs antérieurs ; par un besoin de réassurance narcissique ; par une recherche de gratification sexuelle, dans un contexte de dynamique de couple perverse ou de paraphilie du sujet ; par peur de perdre le conjoint ou encore pour se protéger elles-mêmes d'un acte agressif de la part du conjoint/complice.

    Conclusion : Ces résultats doivent aider les professionnels de la santé et de la justice à penser l'individualisation des types de prises en charge à proposer à ces femmes et à la nécessité d'une collaboration plus étroite, avec des peines à visée plus restaurative.

  • Le dépistage systématique des violences conjugales : étude réalisée chez les médecins généralistes de Poitou-Charentes en 2017    - Mu-Sek-Sang Rudy  -  19 septembre 2017  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les violences conjugales constituent un problème de santé publique majeur. Le dépistage systématique de ces violences est préconisé par le rapport Henrion de 2001. Il est encore trop peu réalisé (7 à 8% des médecins généralistes), alors que plusieurs études montrent que les femmes victimes de violences conjugales souhaitent que leur médecin les interroge à ce sujet. Nous nous sommes ainsi demandé si un outil de dépistage simple, guidant les médecins généralistes du dépistage à l'orientation des victimes, pouvait permettre de faciliter le questionnement systématique des patientes.

    Méthodes : Notre avons envoyé deux questionnaires par messagerie électronique : le premier permettant un état des lieux de ce dépistage systématique auprès des médecins généralistes de la région Poitou-Charentes, le deuxième évaluant l'utilisation des outils proposés. L'outil de dépistage a été créé selon les recommandations de la MIPROF.

    Résultats : Quatre-vingt-neuf médecins ont répondu au premier questionnaire et quatre-vingt-dix-huit au deuxième. Seuls 22% de ces médecins pratiquent ce dépistage systématique. Les autres médecins déclarent majoritairement ne pas penser à ce dépistage et manquer de formation et d'information. Les jeunes diplômés sont moins nombreux à évoquer un manque de formation. Cinq médecins ont utilisé les outils proposés et les trouvent utiles à leur pratique. L'un a été surpris par l'existence de violences conjugales au sein de sa patientèle. Au deuxième questionnaire, le taux de réponse concernant le manque d'information et de formation a diminué de moitié.

    Discussion : Les jeunes médecins généralistes semblent plus formés à la question des violences conjugales, sans pour autant réaliser un dépistage systématique. Plusieurs raisons sont évoquées: le manque de formation, d'information, n'y avoir jamais pensé et ne pas savoir prendre en charge la victime. Nos outils n'ont pas permis d'augmenter significativement la réalisation de ce dépistage, possiblement par manque de puissance de l'étude. Malgré tout, nos mails d'informations sont à l'origine d'une diminution du manque d'information et de formation sur la violence conjugale et pourraient à moyen et long terme permettre néanmoins un meilleur repérage des situations de violences. De plus, cette étude permet de réfléchir à des pistes d'améliorations des pratiques.

    Conclusion : Nos outils ont été utiles pour quelques médecins généralistes. Ils mériteraient une plus grande diffusion afin d'augmenter la réalisation du dépistage systématique des violences conjugales. De plus, des relances d'informations à ce sujet pourraient également y contribuer. D'autres pistes sont à explorer, telles la mise en place de Formations Médicales Continues « de proximité », la proposition d'un outil de dépistage validé par les autorités compétentes et l'introduction de questions types au sein des formulaires d'accueil des services hospitaliers.

  • De la contrainte à l'adhésion aux soins$eétude prospective de 122 patients hospitalisés sans consentement    - Watrin Élise  -  11 octobre 2017  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Chaque année, près de 90 000 personnes sont prises en charge sans leur consentement (loi du 5 juillet 2011 modifiée en 2013), ce qui représente 5,4% de la file active psychiatrique en France. L'IRDES rapporte que seulement 27% de ces sujets bénéficient d'un suivi ambulatoire libre au décours d'une hospitalisation sans consentement. L'objectif principal de cette étude est de mesurer l'impact d'une hospitalisation sans consentement sur l'adhésion du patient à un suivi ambulatoire psychiatrique librement consenti, au terme d'une période de 3 mois suivant l'entrée à l'hôpital. L'objectif secondaire est d'analyser, via un auto-questionnaire, son vécu subjectif de de ce type d'hospitalisation.

    Matériel et méthode : Une étude observationnelle, prospective, monocentrique, a été réalisée entre le 28 novembre 2016 et le 28 aout 2017 au Centre Hospitalier Marius Lacroix de La Rochelle. Ont été inclus les sujets majeurs volontaires nouvellement hospitalisés sans consentement dans cette période et exclus ceux dans l'impossibilité de communiquer et de comprendre le questionnaire (barrière de langage, atteinte des fonctions cognitives), ceux dans un état de grande instabilité clinique et/ou en chambre d'isolement, les patients détenus ou qui bénéficiaient d'une mesure de SDRE pour irresponsabilité pénale. Le nombre et le pourcentage de rendez-vous ambulatoires libres honorés à 3 mois étaient relevés et un questionnaire était proposé à J7 et J14 de l'entrée à l'hôpital, puis à la sortie (M3). Les sujets inclus ont été appariés (sur l'âge, le genre, le diagnostic CIM-10) avec une population de témoins, hospitalisés librement dans la même période.

    Résultats : Parmi les 122 sujets inclus, 48,4% ont assisté à au moins un rendez-vous à la sortie, soient 88,1% des sujets ayant bénéficié de la planification d'un suivi et 68,7% l'ont honoré intégralement. Il n'était pas retrouvé de déterminants sociodémographiques (âge, genre) ou cliniques (diagnostic CIM-10, antécédents d'hospitalisation et/ou de suivi ambulatoire psychiatrique, durée de l'hospitalisation et de la mesure de contrainte) statistiquement associés à une meilleure adhésion aux soins. Aucune différence significative n'était retrouvée après comparaison des adhésions aux suivis ambulatoires libres des sujets inclus et des sujets témoins.

    Discussion : Si les soins sans consentement restent perçus comme une expérience chargée d'affects lourds, la mesure de contrainte légale n'a pas d'impact sur l'adhésion ultérieure à des soins ambulatoires librement consentis, ce qui permet de relativiser la représentation que les sociétés civile et professionnelle peuvent se faire des soins sans consentement.

  • De la contrainte à l'adhésion aux soins : étude prospective de 122 patients hospitalisés sans consentement    - Watrin Élise  -  11 octobre 2017  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Chaque année, près de 90 000 personnes sont prises en charge sans leur consentement (loi du 5 juillet 2011 modifiée en 2013), ce qui représente 5,4% de la file active psychiatrique en France. L'IRDES rapporte que seulement 27% de ces sujets bénéficient d'un suivi ambulatoire libre au décours d'une hospitalisation sans consentement. L'objectif principal de cette étude est de mesurer l'impact d'une hospitalisation sans consentement sur l'adhésion du patient à un suivi ambulatoire psychiatrique librement consenti, au terme d'une période de 3 mois suivant l'entrée à l'hôpital. L'objectif secondaire est d'analyser, via un auto-questionnaire, son vécu subjectif de de ce type d'hospitalisation.

    Matériel & Méthode : Une étude observationnelle, prospective, monocentrique, a été réalisée entre le 28 novembre 2016 et le 28 aout 2017 au Centre Hospitalier Marius Lacroix de La Rochelle. Ont été inclus les sujets majeurs volontaires nouvellement hospitalisés sans consentement dans cette période et exclus ceux dans l'impossibilité de communiquer et de comprendre le questionnaire (barrière de langage, atteinte des fonctions cognitives), ceux dans un état de grande instabilité clinique et/ou en chambre d'isolement, les patients détenus ou qui bénéficiaient d'une mesure de SDRE pour irresponsabilité pénale. Le nombre et le pourcentage de rendez-vous ambulatoires libres honorés à 3 mois étaient relevés et un questionnaire était proposé à J7 et J14 de l'entrée à l'hôpital, puis à la sortie (M3). Les sujets inclus ont été appariés (sur l'âge, le genre, le diagnostic CIM-10) avec une population de témoins, hospitalisés librement dans la même période.

    Résultats : Parmi les 122 sujets inclus, 48,4% ont assisté à au moins un rendez-vous à la sortie, soient 88,1% des sujets ayant bénéficié de la planification d'un suivi et 68,7% l'ont honoré intégralement. Il n'était pas retrouvé de déterminants sociodémographiques (âge, genre) ou cliniques (diagnostic CIM-10, antécédents d'hospitalisation et/ou de suivi ambulatoire psychiatrique, durée de l'hospitalisation et de la mesure de contrainte) statistiquement associés à une meilleure adhésion aux soins. Aucune différence significative n'était retrouvée après comparaison des adhésions aux suivis ambulatoires libres des sujets inclus et des sujets témoins.

    Discussion : Si les soins sans consentement restent perçus comme une expérience chargée d'affects lourds, la mesure de contrainte légale n'a pas d'impact sur l'adhésion ultérieure à des soins ambulatoires librement consentis, ce qui permet de relativiser la représentation que les sociétés civile et professionnelle peuvent se faire des soins sans consentement.

  • Les symptômes de stress post-traumatique secondaires à l'accouchement modifient-ils le lien mère-enfant ?    - Pain-Girard Élise  -  04 octobre 2019  - Thèse d'exercice

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    L'accouchement engendre des modifications physiques, psychiques, mais aussi familiales. C'est un événement perçu comme positif par la société mais il peut être vécu comme traumatisant. La prévalence du trouble de stress-post traumatique lié à l'accouchement varie de 1 à 2 % (Denis et al.,2009 ; Ayers et al., 2008 ; Manzano et al., 2002). Il peut être responsable d'un moins bon investissement mère-bébé (Davies et al., 2008).

    Dans notre étude observationnelle, prospective, non randomisée, nous avons inclus 22 femmes de plus de 18 ans dans la Vienne. Après avoir recueilli leur consentement, nous avons évalué, au cours du dernier trimestre de grossesse, les dimensions suivantes (T0) : les événements de vie traumatique et l'existence d'un trouble de stress post-traumatique, l'anxiété liée à la grossesse, la dépression du prépartum, la peur de l'accouchement et le lien mère-fœtus. Puis à 4 à 6 semaines en post-partum (T1), un deuxième temps a permis d'évaluer le vécu de l'accouchement et son caractère traumatique, la dépression du post-partum et la relation mère-bébé. Pour chacune des dimensions sus-citées, nous avons utilisé des auto-questionnaires.

    Seulement 2 femmes ont caractérisé leur accouchement de traumatique mais aucune n'a développé un trouble de stress post-traumatique secondaire à l'accouchement. Le nombre d'événements traumatiques vécu au cours de la vie concernait 50 % de la population dont 45 % d'agressions sexuelles et 27 % physiques. Nous avons distingué deux groupes : « traumas vécus » et « absence de trauma ». Dans le groupe « traumas vécus » la relation avec le fœtus était mieux investie (p < 0,05 ; p = 0,019). En outre, un meilleur investissement du fœtus était significativement corrélé à un meilleur investissement de la relation en post partum (p < 0,05 ; p = 0,004 ; R = - 0,582). Aussi, le vécu négatif de l'accouchement était statistiquement corrélé à un lien mère-enfant de moins bonne qualité (p < 0,05 ; p = 0,047 ; R = 0,427). Par ailleurs, plus la peur de l'accouchement était importante, plus le vécu de ce dernier était négatif (p < 0,05 ; p = 0,028 ; R = 0,469). Enfin, le lien mère-bébé était significativement de moins bonne qualité lorsqu'il existait une dépression du post-partum (p < 0,05 ; p = 0,005), et cela s'aggravait avec l'intensité symptomatique (p = 3,3x10-5 ; R = 0,765).

    Certains résultats confirmés par la littérature encouragent la poursuite de cette étude. Le meilleur investissement de la relation dans le groupe « traumas vécus » et la continuité entre l'investissement pré et post-partum invitent à s'intéresser aux facteurs protecteurs de la relation. Dépister l'intensité de peur liée à l'accouchement permettrait de réduire le vécu négatif de ce dernier et ainsi protéger le lien parents-enfant.

  • Étude de la croissance post-traumatique chez les victimes de violences conjugales dans la Vienne : une étude pilote    - Magne Hugues  -  29 septembre 2020  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Le concept de croissance post-traumatique (CPT) désigne l'ensemble des changements psychologiques positifs pouvant survenir chez les individus à la suite d'un événement traumatique majeur. Les objectifs de cette thèse étaient (1) de décrire le modèle de CPT, (2) d'évaluer l'existence et la prévalence de la CPT chez les victimes de violences conjugales, et (3) de réaliser la première étude clinique régionale recherchant et décrivant la CPT chez les victimes de violences conjugales, versus des victimes d'autres violences.

    Matériels et méthodes : Nous avons réalisé deux articles de revue de la littérature pour décrire le modèle de CPT (article 1, accepté pour publication dans L'Encéphale) et synthétiser les études cliniques ayant évalué l'existence d'une CPT chez les victimes de violences conjugales (article 2, soumis pour publication à La Presse Médicale). Notre étude pilote rétrospective, monocentrique, a inclus 59 victimes (violences conjugales : n = 17, agressions sexuelles : n = 19, autres agressions n = 23) via l'Unité Médico-Judicaire et via le Centre de Psychotraumatologie de Poitiers. La CPT était évaluée à l'aide de l'échelle PTGI (Post-Traumatique Growth Inventory). Un trouble de stress post-traumatique (TSPT) était également recherché à l'aide de l'échelle PCL-5 (Post-traumatic stress disorder CheckList version DSM-5).

    Résultats : L'existence d'une CPT d'intensité faible à modérée a été mise en évidence dans les groupes violences conjugales et agressions sexuelles. Aucun facteur socio-démographique prédictif de la CPT n'a été mis en évidence. Dans le groupe violences conjugales, cette CPT était d'intensité plus importante et concernait 82 % des femmes ; toutes les dimensions de la CPT étaient affectées précocement comparativement aux groupes des victimes d'autres violences (sous-groupe Unité Médico-Judicaire, p < 0,05). La CPT se maintenait dans le temps (score à l'échelle PTGI, moyenne ± écart-type : 52,38 ± 22,20 versus 59,44 ± 11,79, sous-groupe Centre de Psychotraumatologie versus sous-groupe Unité Médico-Judicaire). L'existence d'un TSPT chez ces victimes de violences conjugales était corrélée négativement à la croissance post-traumatique (r = - 0,582).

    Conclusion : L'existence d'une CPT est possible chez la plupart des femmes victimes de violences conjugales. Cette CPT semble plus importante dans les premiers temps suivants la fin de la relation violente et pourrait être facilitée par une diminution des symptômes de TSPT. Les cinq dimensions de la CPT sont augmentées précocement chez ces victimes de violences conjugales, comparativement à des victimes d'autres types de violences.

  • Impact du trouble de stress post-traumatique dans la dépression en psychiatrie    - Jean-Baptiste-Linard Eshe  -  05 octobre 2020  - Thèse d'exercice

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    Introduction : La dépression est une problématique majeure de Santé Publique, elle est la première cause de morbidité dans le monde selon l'OMS. Or, une part importante des sujets dépressifs présente une résistance au traitement. Celle-ci peut s'expliquer par la présence de comorbidité psychiatrique ou somatique. Dans notre étude, nous nous intéressons au trouble de stress post-traumatique (TSPT), trouble secondaire à l'exposition d'un événement traumatique. En effet, notre société est de plus en plus soumise à des événements marquants, comme les catastrophes naturelles, les attaques terroristes ou encore des pandémies telles la Covid-19.

    Méthode et matériel : Il s'agissait d'une étude observationnelle prospective multicentrique. Notre étude avait pour objectif de décrire chez les patients pris en charge en psychiatrie générale, les phénomènes de comorbidité et de sévérité des troubles dépressif et de stress post-traumatique. Les patients ont été recrutés et interrogés à quatre semaines d'intervalle par le même médecin psychiatre. Les inclusions portaient sur tout patient primo-consultant et hospitalisé depuis moins de 24 heures pour une symptomatologie dépressive. Notre étude a exclu de principe les pathologies psychotiques et les démences. Un échantillon de 29 patients a été ainsi constitué et fait l'objet d'une évaluation diagnostique standardisée par la PHQ-9, LEC-5 et PCL-5 , à la visite d'inclusion. Enfin, un entretien téléphonique a été effectué quatre semaines plus tard pour une réévaluation grâce à l'échelle PHQ-9.

    Résultats : Ainsi, deux groupes ont pu être constitués à postériori, via l'absence/présence de trouble de stress post-traumatique. Le groupe 1 (EDC) correspondait au groupe dépressif, avec antécédent d'exposition à un événement potentiellement traumatique (n=17). Le groupe 2 (EDC+TSPT) correspondait au groupe dépressif présentant une comorbidité de trouble de stress post-traumatique (n=12). Il n'y avait pas de différence significative concernant la sévérité de la symptomatologie dépressive à l'admission et à la suite d'une prise en charge de quatre semaines entre les deux groupes. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent des patients interrogés avaient été victimes d'un événement potentiellement traumatique. Plus il y avait d'antécédent d'exposition aux événements traumatiques, plus le risque était important de développer une comorbidité dépressive et de TSPT. La prévalence de la comorbidité dans notre échantillon s'élevait à 41,9%.

    Conclusion : La comorbidité TSPT et dépressive représente une part importante des patients pris en charge dans les services psychiatriques. Une meilleure compréhension du trouble et de son impact est nécessaire, avec la mise en place d'étude à large échelle.

  • Impact de l'évolution de la législation, sur le recours à l'isolement-contention dans les établissements les établissements spécialisés en psychiatrie de la subdivision Poitou-Charente    - Carteau Benoit  -  19 octobre 2022  - Thèse d'exercice

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    Les mesures d'isolement et de contention sont des mesures de dernier recours qui sont utilisées dans les situations extrêmes où l'état clinique du patient entraine un risque grave de passage à l'acte violent, auto ou hétéro-agressif. Récemment, la loi encadrant ces mesures a été l'objet de réformes pendant 1 an et demi dans le but de mieux définir les durées légales ainsi que de mettre en place un contrôle judicaire systématique de ces mesures. Même si l'objectif premier de la nouvelle loi n'est pas de diminuer le nombre de mesures de contraintes, nous pouvons nous demander si les nouvelles dispositions légales n'ont pas eu un impact sur le recours aux mesures d'isolement et de contention. Pour répondre à cette question nous avons réalisé une étude rétrospective à partir du recueil des registres et des rapports annuels sur les isolements et les contentions dans les établissements de santé spécialisés en psychiatrie de la sub-division Poitou-Charentes. Nous nous sommes également intéressés à l'évolution des incidents de violence de patients envers des soignants sur la base des registres d'évènements indésirables déclarés dans ces établissements. Avec les données disponibles nous avons pu observer une diminution du nombre de mesures d'isolement et de contention sur la plupart des établissements inclus dans cette étude mais au détriment d'une augmentation des déclarations des incidents de violence des patients sur la région Poitou-Charentes.

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affiche de communication sur le dépôt des travaux d'étudiants : 215, c'est le nombre de fois où le réveil a sonné trop tôt cette année pour travailler sur mon mémoire. Franchement j'aimerai ne pas être le seul à l'avoir lu ! / Lionel Bernardin / idsworks.com
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