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Gervais Élisabeth

Les travaux encadrés par "Gervais Élisabeth"

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  • Facteurs prédictifs du diagnostic de pseudo polyarthrite rhizomélique chez les patients présentant un TEP scanner évocateur    - Lacassie Louis  -  10 octobre 2024  - Thèse d'exercice

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    Introduction : La pseudo-polyarthrite rhizomélique (PPR) est une maladie inflammatoire touchant principalement les personnes âgées de plus de 50 ans. Elle se manifeste par des douleurs rhizoméliques et un syndrome inflammatoire systémique. Le diagnostic de la PPR est souvent difficile en raison de la diversité de ses présentations cliniques, ce qui la rend facilement confondue avec d'autres rhumatismes inflammatoires. Le TEP scanner a un rôle émergent encore expérimental dans le diagnostic de PPR. En pratique courante, de nombreux comptes rendus de TEP scanners de patients atteints de rhumatismes inflammatoires sont évocateurs de PPR ce qui entraine des confusions dans le diagnostic. Cette thèse a pour objectif de mettre en évidence des facteurs prédictifs du diagnostic de PPR chez les patients présentant un TEP scanner évocateur de PPR.

    Patients et Méthodes : L'étude a inclus 74 patients suivis au CHU de Poitiers et au CH de La Rochelle entre 2018 et 2024. Les patients inclus avaient passé un TEP scanner évocateur de PPR. Les patients atteints de maladie de Horton ou sous immunothérapie ont été exclus. Les données cliniques, biologiques et scintigraphiques ont été recueillies et analysées statistiquement.

    Résultats : Parmi les 74 patients, 60 ont été diagnostiqués avec une PPR. Les analyses ont révélé que les patients PPR présentaient plus de douleurs symétriques des deux ceintures à la fois (70% vs 28.6% ; p=0.006) et des douleurs symétriques de la ceinture pelvienne (80% vs 50% ; p= 0.048). Les douleurs de ceinture scapulaire isolée étaient plus retrouvées chez les patients non PPR. Sur les comptes rendus de TEP scan, les fixations symétriques au niveau de la ceinture pelvienne étaient plus retrouvées chez les patients PPR (91.7% vs 64.3% ; p=0.017) et montraient une association avec le diagnostic de PPR en analyse multivariée.

    Discussion : L'analyse des fixations au TEP scanner, bien qu'indicative, ne suffit pas à établir un diagnostic de certitude. Les fixations symétriques au TEP scan et les atteintes cliniques bilatérales d'intensité similaire, en particulier au niveau des ceintures pelviennes, semblent être un indicateur fort de la PPR. Le TEP scanner a montré quelques discordances avec les manifestations cliniques, mais montre des résultats globalement similaires. Cependant, les patients avec des rhumatismes inflammatoires autres peuvent présenter des résultats similaires, ce qui rend nécessaire l'utilisation de critères diagnostiques complémentaires.

    Conclusion : Cette étude souligne l'importance du TEP scanner comme outil d'aide au diagnostic de la PPR, mais également ses limites lorsqu'il est utilisé seul. La PPR reste un diagnostic complexe, nécessitant un examen clinique rigoureux et précis. Des critères composites combinant ces données permettent d'affiner le diagnostic et de mieux orienter la prise en charge thérapeutique. Les travaux futurs devraient se concentrer sur le développement de scores diagnostiques composites plus robustes.

  • Etude REAJI : facteurs prédictifs de Rechute lors de l'Espacement et/ou arrêt des thérapies ciblées dans l'Arthrite Juvénile Idiopathique    - Pallueau Marine  -  07 juin 2024  - Thèse d'exercice

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    Malgré l'enjeu majeur de l'allègement thérapeutique chez les enfants atteints d'AJI en rémission, il n'existe pas à l'heure actuelle de lignes directrices.

    Le but de cette étude était d'évaluer les prédicteurs de rechute chez les patients atteints d'arthrite juvénile idiopathique (AJI) en rémission sous bDMARD. Cette étude observationnelle rétrospective a été menée entre janvier 2012 et janvier 2023 auprès de 35 enfants atteints d'AJI de forme articulaire pure qui ont obtenu une rémission sous bDMARD. Les relations entre le statut de rechute et les résultats cliniques, démographiques, biologiques et d'imagerie, ainsi que les détails du traitement, ont été évaluées à l'aide de dossiers médicaux informatiques.

    Parmi les 35 enfants atteints d'AJI ayant obtenu une rémission, 53 allègements thérapeutiques ont été conduits. 77% concernaient le sexe féminin. Une rechute est survenue chez 24 cas à 1 an (49 %) et dans 35 cas au terme de l'étude (71%).

    Le durée médiane de 10 mois (IQR 5-16).

    Aucune relation statistiquement significative n'a été trouvée entre le sexe, l'âge au moment du diagnostic, le délai entre le diagnostic et le début du bDMARD, la présence d'AAN, la présence de lignes antérieures de traitements, un traitement concomitant par MTX, un antécédent d'uvéite(s) et la rechute à 1 an chez les enfants atteints d'AJI de forme articulaire qui ont obtenu une rémission sous thérapie ciblée (p = 1, p = 0,078, p = 0,57, p = 0,093, p = 0,7, p = 0,41, p = 1 respectivement). Il existait une relation statistiquement significative entre l'âge au début des symptômes, la durée du traitement, le sous-type d'AJI, le bDMARD et la rechute à 1 an (p = 0,013, p = 0,05, p = 0,05, p = 0,037 respectivement) dans le sous-groupe traité par Etanercept ou Adalimumab. Il n'a pas été possible d'analyser une relation entre la rechute et les caractéristiques biologiques et d'imagerie face à un trop grand nombre de données manquantes.

    Bien que cette étude présente des limites inhérentes à son caractère et à sa réalisation, les résultats donnent une représentation superposable à certaines données de la littérature.

    De nouvelles études de meilleure qualité seront nécessaires pour permettre d'orienter les décisions thérapeutiques en pratique clinique.

  • Biothérapies et cancer chez les patients atteints de maladies rhumatismales inflammatoires chroniques : évolution entre 2008 et 2023 des pratiques au CHU de Poitiers    - Venturin Julien  -  05 octobre 2023  - Thèse d'exercice


  • Étude exploratoire des signes échographiques de l'arthrite septique native du genou    - Couchet Elisabeth  -  29 septembre 2023  - Thèse d'exercice

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    INTRODUCTION

    Les arthrites septiques natives (ASN) laissent des séquelles fonctionnelles chez environ un patient sur quatre. La prise en charge chirurgicale est l'un des rares facteurs sur lequel nous pouvons agir au vu des connaissances actuelles. Cependant les recommandations à ce sujet sont encore mal définies et les prises en charge disparates. Le bilan échographique d'une arthrite septique native pourrait nous guider sur la décision d'un éventuel traitement chirurgical. Devant la méconnaissance des signes échographiques d'une ASN, notre travail propose une étude descriptive échographique.

    OBJECTIFS

    Décrire les anomalies échographiques observées dans l'arthrite septique native du genou, retrouvés à court et moyen terme. Dans un second temps, rechercher les facteurs de mauvais pronostic fonctionnel clinique, biologique et échographique de l'ASN du genou.

    MATERIELS ET METHODES

    Il s'agit d'une étude longitudinale observationnelle descriptive, multicentrique et nationale. Quatorze patients ont été suivis pour une durée de 6 mois, lors de 5 visites. Le critère de jugement principal était la description échographique de l'articulation atteinte à J0, J10, 6 semaine, 3 mois et 6 mois. Les opérateurs ont recherché les paramètres suivants : présence d'une synovite, son épaisseur, son échogénicité et sa vascularisation, l'existence d'un épanchement articulaire, d'un cloisonnement articulaire, la présence d'érosions à la radiographie.

    RESULTATS

    Il s'agit de données intermédiaires, les inclusions se poursuivant jusqu'en octobre 2024. Quatorze patients ont été inclus, tous ont eu une ponction articulaire, un syndrome inflammatoire et les germes étaient majoritairement du S. Aureus et les Streptococcus. Une synovite était présente chez la totalité des patients à l'inclusion, isoéchogène en mode B dans 60% des cas, hypoéchogène pour les autres. Elle persistait à 3 mois chez 77.8% des patients. L'épaisseur de la synovite augmentait de 12 mm à 26 mm entre l'inclusion et 3 mois. L'épanchement était initialement présent chez 85.7% des patients et persistait à 3mois. Le cloisonnement avait disparu chez tous les patients à trois mois. Les patients traités par synovectomie semblaient être ceux chez qui on observe la plus importante épaisseur de la synovite. Les patients qui avaient une hypertrophie synoviale hyperéchogène étaient plus souvent traités médicalement.

    CONCLUSION

    Les données intermédiaires mettent en avant la présence systématique d'une synovite chez les patients atteints d'ASN, majoritairement isoéchogène. L'évolution des signes échographiques montrent que la persistance d'une synovite ou d'un épanchement à 3 mois n'étaient pas associés à un échec thérapeutique et que le cloisonnement articulaire disparaissait à trois mois pour la totalité des patients. Les facteurs pronostiques fonctionnels en particulier échographiques seront détaillés dans la suite de l'étude.

  • Évolution de la prise en compte des pathologies cardiovasculaires lors de la prescription des JAK inhibiteurs dans les rhumatismes inflammatoires    - Lagarrigue Jean-baptiste  -  25 septembre 2023  - Thèse d'exercice

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    INTRODUCTION : Les inhibiteurs de la voie Janus Kinase (JAKi) sont une thérapeutique émergente dans le traitement des rhumatismes inflammatoires chroniques. Mais des effets secondaires cardiovasculaires se sont avérés plus fréquents avec en particulier le tofacitinib prescrit dans la polyarthrite rhumatoïde chez des patients à risque de facteur cardiovasculaire (étude ORAL surveillance). Cela a donné lieu à 2 alertes en 2019 et 2021. L'objectif principal de notre étude est la recherche de prise en compte des alertes de l'ANSM pour la prescription JAKi dans les rhumatismes inflammatoires chroniques dans une cohorte « vraie vie ».

    METHODE : A partir du réseau RIC-France, les prescriptions ont été analysées sur 2 centres dans la région Nouvelle-Aquitaine, avec recueil des antécédents cardiovasculaires, et récupération à posteriori des données manquantes. Trois périodes ont été définies, en fonction des alertes : avant juin 2019, entre juin 2019 et mars 2021 et après mars 2021.

    RESULTATS : Quatre-vingts prescriptions ont été inclues. Sur ces 80 prescriptions, 23 avaient été faites avant l'alerte de juin 2019, 39 après l'alerte de juin 2019 et avant l'alerte de mars 2021 et 18 après l'alerte de mars 2021. La moyenne d'âge des patients était de 58,32 ans, avec 58 prescriptions (soit 72,5%) chez des patients de plus de 50 ans et 27 prescriptions (soit 33,7%) chez des patients de plus de 65 ans. Il y avait 34 prescriptions chez des patients non-fumeurs soit 42,5% de l'effectif, 19 chez des fumeurs actifs et 24 chez des anciens fumeurs, soit respectivement 23,8 et 30% de l'effectif. Nous n'avons pas montré de différence significative sur les profils des patients avant et après les alertes sur le plan de l'âge, du tabac ou des antécédents CV et il n'y avait pas de différence significative entre les périodes pour les données manquantes récupérées (présence de 5 TVP non mentionnées et 21 historiques de tabagisme parmi les données manquantes ) mais il y avait significativement moins de patients sous tofacitinib et moins de patients atteints de PR et les patients avaient reçu plus de bDMARDs avant instauration du JAKi au cours de la dernière période.

    CONCLUSION : Si plusieurs signaux sont en faveur d'un impact des alertes avec la diminution significative de prescription de tofacitinib et de baricitinib après les alertes au profit de l'upadacitinib, et une prescription de JAKi après plus de 3 bDMARDs chez 70% des patients après l'alerte de 2021, la présence de 5 TVP non mentionnées et 21 historiques de tabagisme parmi les données manquantes nous conforte dans l'idée d'une nécessité de meilleure prise en compte des facteurs de risque CV dans la PR avant la prescription d'une thérapie ciblée.

  • Évaluation des conceptions et pratiques alimentaires chez les patients suivis pour un rhumatisme inflammatoire chronique    - Labrousse Marielle  -  20 septembre 2022  - Thèse d'exercice

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    Introduction- Les patients ayant un rhumatisme inflammatoire chronique montrent un intérêt pour les approches non médicamenteuses notamment par le mode d'alimentation. Les objectifs de cette étude sont d'évaluer la prévalence des modifications alimentaires parmi les patients atteints de rhumatisme inflammatoire chronique, de décrire leurs pratiques et conceptions alimentaires, de les comparer entre les différents sous-groupes de patients ainsi que de décrire l'impact potentiel sur la prise en charge et le bien-être du patient.

    Matériels et méthodes- Il s'agit d'une étude observationnelle descriptive transversale monocentrique par questionnaire et consultation du dossier médical, menée de février à avril 2022 au Centre Hospitalier Universitaire de Poitiers auprès des patients ayant un rhumatisme inflammatoire chronique (polyarthrite rhumatoïde, spondyloarthrite, rhumatisme psoriasique) et venant pour leurs soins ou consultations habituels. Les réponses au questionnaire étaient données individuellement par écrit ou au cours d'un entretien avec un professionnel.

    Résultats- Deux-cent trois patients ont été inclus (112 polyarthrite rhumatoïde, 91 spondyloarthrite, dont 25 rhumatisme psoriasique). Parmi eux 81.3% étaient traités par bDMARD et 63.1% ont répondu au questionnaire lors d'un entretien individuel. Ils sont 45.3% à avoir été informés de pratiques alimentaires pouvant être bénéfiques dans le cadre de leur rhumatisme. Le pourcentage de patients ayant déjà abordé le sujet de l'alimentation en regard de leur rhumatisme avec un professionnel de santé est de 34.5%, et de 13.3% avec un rhumatologue. La prévalence des modifications du comportement alimentaire est de 42.9% (IC à 95% : [36% - 50%]), englobant des stratégies de préférence ou d'évitement alimentaire par l'expérience personnelle, l'antécédent de suivi d'un régime ou la prise de complément alimentaire. Trente-cinq pour cent des patients ont déjà pris un complément ou suivi un régime alimentaire afin d'améliorer les symptômes de leur rhumatisme (22.2% pour les compléments, 27.6% pour les régimes). Mais seulement 14.77% des patients poursuivaient un régime ou prenaient un complément alimentaire au moment de l'étude. Les patients sont 46.3% à penser que leur alimentation peut avoir des effets sur leur rhumatisme. Et ils sont 22.16% à avoir déjà expérimenté des effets positifs (12.31%) ou négatifs (14.27%) sur les symptômes de leur rhumatisme selon le contenu de leur alimentation. La consommation de produits laitiers, de viande, d'alcool et de produits sucrés était rapportée comme ayant un impact négatif et la consommation de fruits et légumes, le jeûne, la consommation d'oméga 3, de poisson, chondroïtine et curcuma était rapportée comme ayant un impact positif sur les symptômes rhumatismaux. Les régimes principalement essayés sont la diminution de la consommation de produits laitiers, des régimes de type Seignalet, le jeûne, le régime sans gluten et la diminution de la consommation carnée. Il n'y avait pour la majorité des patients pas d'amélioration de la douleur, la fatigue, de l'état général ou de diminution de la prise médicamenteuse sauf avec le suivi du jeûne (n=9) pour lequel il était rapporté une diminution de la prise médicamenteuse à 66.7% (n=7). L'échange sur le sujet de l'alimentation avec un professionnel de santé est un facteur associé à la modification des pratiques alimentaires (p=0.001).

    Conclusion- Cette étude permet de confirmer l'intérêt des patients atteints de RIC pour l'alimentation et leur santé. Les modifications des pratiques alimentaires concernent près de la moitié des patients et ne sont que très rarement en accord avec les recommandations. Nous montrons également une absence d'information par le médecin dans la grande majorité des cas. L'ensemble de ces éléments : intérêt du patient, peu d'information médicale et mauvais suivi des recommandations plaident pour un renforcement de l'éducation thérapeutique dans l'objectif de promouvoir le régime méditerranéen chez les patients atteints de RIC.

  • Initiation et maintien thérapeutique des Anti TNF-alpha sous-cutanés biosimilaires dans les rhumatismes inflammatoires chroniques : étude à partir du réseau RIC France    - Dandurand Alexis  -  20 octobre 2021  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les biothérapies ont révolutionné le devenir des patients souffrant de rhumatisme inflammatoire chronique. Pour permettre une diminution du coût de ces thérapeutiques à l'expiration du brevet, il y a eu une apparition puis une multiplication des biosimilaires. Mais leur utilisation n'est pas encore généralisée dans notre pays bien que leur équivalence en termes d'efficacité ait été prouvée. L'objectif de cette étude est d'observer la progression de l'initiation d'un traitement biologique sous-cutané par un biosimilaire en rhumatologie et d'identifier des facteurs limitant leur prescription. Les objectifs secondaires sont d'observer l'évolution des initiations de biosimilaires et de mesurer le maintien thérapeutique des biosimilaires comparativement aux princeps.

    Matériels et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective multicentrique dite de « vraie vie » grâce aux données issues du réseau RIC France regroupant des informations sur des patients souffrant de rhumatisme inflammatoire chronique (polyarthrite rhumatoïde, spondyloarthrite et rhumatisme psoriasique). Nous avons recueilli les prescriptions initiales d'anti-TNF alpha SC d'octobre 2016 à juillet 2020 pour l'etanercept et d'octobre 2018 à juillet 2020 pour l'adalimumab. Ont été recueillis à l'initiation : l'âge, le sexe, le type de rhumatisme (PR, RPso ou SA), la date du diagnostic, le nombre total de biothérapies, les traitements concomitants par corticoïdes ou MTX, la molécule prescrite et le mode d'exercice du prescripteur, la date d'interruption et la cause d'arrêt. Nous avons utilisé les logiciels Graphpad Prism et Medcalc pour les analyses statistiques.

    Résultats : 883 patients ont été inclus : 512 initiations de biosimilaires et 371 de princeps. Les rhumatismes plus anciens et les patients ayant reçus moins de biothérapies recevaient plus souvent un biosimilaire (p<0,02). Une activité forte de la maladie et l'association au MTX sont aussi des facteurs prédictifs mais non significatifs (p=0,140 et p=0,156). Le prescripteur temps plein hospitalier prescrivait plus souvent un biosimilaire que l'attaché (p<0,003). Il y avait une augmentation de l'initiation des biosimilaires d'ETA et d'ADA au cours du temps mais un fléchissement de cette tendance est observé sur le premier semestre 2020. Le maintien thérapeutique est plus long pour les biosimilaires citratés par rapport aux non citratés (p=0,046).

    Conclusion : Cette étude montre une progression croissante dans le temps de la prescription des biosimilaires. Le mode d'exercice du rhumatologue influence cette prescription. Le maintien thérapeutique des biosimilaires est supérieur pour l'etanercept et en particulier dans la PR. L'absence de citrate dans les excipients ne semble pas être un facteur déterminant de meilleur maintien thérapeutique.

  • Maintien thérapeutique des anti TNF alpha sous-cutanés dans la spondyloarthrite axiale : Résultats du réseau RIC France    - Tiemdjo Djimaffo Georges  -  05 octobre 2021  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les possibilités thérapeutiques chez les patients atteints des formes les plus sévères de spondyloarthrite axiale sont longtemps restées limitées aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et à la kinésithérapie. L'arrivée des agents anti-TNFα dans les spondyloarthrites a ouvert, il y a presque 20 ans, une nouvelle ère thérapeutique. A partir du réseau RIC France, nous avons comparé les taux de maintien des anti-TNFα sous cutanés(SC) dans la spondyloarthrite axiale.

    Matériels et méthodes : une étude rétrospective, observationnelle, multicentrique a été menée à partir des données médicales du réseau RIC France. Les patients répondant aux critères ASAS de la spondyloarthrite axiale et ayant débutés un traitement par anti-TNFα SC entre le 1ere janvier 2013 et le 31 aout 2018 ont été inclus dans l'étude.

    Résultats : 418 patients ont été inclus, permettant l'analyse de 824 prescriptions au total. L'adalimumab est d'avantage prescrit en 1ère ligne et 2ème ligne, le golimumab en 3ème ligne et plus. Le certolizumab est le moins prescrit des anti-TNF sous cutané en 1ère et 2ème ligne. L'étanercept est le moins prescrit en 3e ligne et plus.

    En 1ere ligne, le taux de maintien thérapeutique global des anti-TNF SC à 12mois et 24mois est respectivement de 71,6% et 60,5%. Ce taux de maintien à 2 ans diffère entre les anti-TNF avec par ordre décroissant : CTZ (83,3%), GOL (75,9%), ADA (60,1%), ETA (41, 1%).En comparant les différents anti TNF entre eux l'ensemble des combinaisons est statistiquement significatif sauf pour ADA vs CTZ(p=0,1969) et pour GOL vs CTZ(p=0,1188).Ainsi les anticorps monoclonaux sont plus maintenus que le récepteur soluble en 1ere ligne.

    En 2eme ligne, le maintien thérapeutique global à 12mois et 24mois est respectivement de 57,8% et 47,4%. Ce taux de maintien à 2 ans diffère entre les anti-TNF avec par ordre décroissant : ETA (53,3%), GOL (51,2 %), ADA (46,8%) et CTZ (29, 1%).L'ensemble des comparaisons est non significatif. Le maintien des anti-TNF SC prescrits en 2ème ligne dans la axSpA est plus homogène.

    En 3eme ligne et plus, le taux de maintien thérapeutique global à 12mois et 24mois est respectivement de 65,7% et 53%. Ce taux de maintien à 2 ans diffère entre les anti-TNF avec par ordre décroissant : ETA (74,3%) GOL (54,9%), ADA (53,7%), CTZ(38,3%).En comparant les anti TNF entre eux il existe une différence statistiquement significative pour ETA vs CTZ(p=00208) et GOL vs CTZ(p=00262).Le reste des comparaisons est non significatif. Le récepteur soluble est plus maintenu que les anticorps monoclonaux mais sans significativité statistique.

  • Biosimilaires en rhumatologie : état des lieux des pratiques, connaissances, et croyances des rhumatologues français    - Chateaubriant Arnaud de  -  21 octobre 2019  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les médicaments biosimilaires constituent une part importante des biothérapies utilisées en rhumatologie. A leur sujet, les sociétés savantes européennes sont unanimes : ils représentent une opportunité thérapeutique et il convient de généraliser le recours à leur prescription le cas échéant. Malgré ces recommandations, le taux de pénétration des biosimilaires en France est encore sous-optimal. L'objet de cette étude est de dresser un état des lieux de la situation rhumatologique française dans ce domaine, et d'identifier les facteurs associés à la prescription des biosimilaires, aussi bien à l'initiation du traitement que lors de la substitution d'un biosimilaire à une biothérapie princeps.

    Matériels et méthodes : L'étude se présente sous la forme d'un auto-questionnaire soumis à un panel de rhumatologues français de tous modes d'exercice. Nous avons émis l'hypothèse que le recours incomplet aux biosimilaires était en partie expliqué par une connaissance incomplète de certaines notions clefs les concernant, ainsi qu'à une certaine défiance à leur égard. L'auto-questionnaire est structuré en cinq parties distinctes, comportant les données démographiques, les pratiques, les connaissances théoriques, les croyances et confiance, et les perspectives des rhumatologues à l'égard des biosimilaires. A l'issue de l'étude, une analyse descriptive des résultats, suivie d'une recherche des facteurs associés à l'initiation et à la substitution des biosimilaires ont été réalisées.

    Résultats : Cent un rhumatologues ont participé à l'étude, la plupart âgés de moins de 40 ans (47.1%) et exerçant dans les hôpitaux de la région ouest de la France. Quatre-vingt-douze pour cent des rhumatologues sont en position d'initier les biothérapies ; dans le cadre d'une biothérapie existant à la fois sous forme princeps et sous forme biosimilaire, 78.5% d'entre eux recourent à la forme biosimilaire plus de 90% du temps, et 53.2% d'entre eux y recourent dans 100% des cas. Concernant la substitution, 30.6% des rhumatologues interrogés ne la réalisent jamais. Parmi les rhumatologues réalisant la substitution, 50.9% d'entre eux le font plus de 75% du temps. Respectivement 96.5%, 87.1%, et 91.8% des interrogés considèrent les biosimilaires comme étant aussi efficaces, aussi bien tolérés et présentant le même profil d'immunogénicité que leur biothérapie princeps. Soixante-dix pour cent des répondants estiment que les principales raisons de non-maintien sous biosimilaire ne sont pas liées à une moindre efficacité objective.

    Conclusion : Suite à l'essor des biosimilaires ces dernières années, la situation rhumatologique française a fortement évolué comparativement aux études réalisées antérieurement : les rhumatologues interrogés ont dorénavant une bonne connaissance des biosimilaires et les prescrivent en confiance. De bonnes connaissances théoriques des biosimilaires sont déterminantes dans leur initiation, et ce sont les « croyances » des rhumatologues qui influent le plus sur la réalisation de la substitution.

  • Maintien thérapeutique et tolérance des biothérapies dans le rhumatisme psoriasique en échec de traitement de fond conventionnel : une expérience de "vraie vie" sur 10 ans    - Rousselet-Prats Léa  -  11 octobre 2018  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L'approche thérapeutique du rhumatisme psoriasique (RP) est en pleine évolution avec l'arrivée des nouvelles classes venues enrichir l'arsenal des anti-TNFα chez les patients en échec de traitement de fond conventionnel. Deux biothérapie anti-interleukines, l'ustékinumab et le secukinumab et un traitement ciblé, inhibiteur de la phosphodiestérase 4, l'apremilast. Bien que largement prescrit en pratique quotidienne, il existe peu de données de « vrai vie » de la survie thérapeutique des anti-TNFα dans le RP et aucune encore concernant les nouvelles molécules. L'objectif de cette étude était d'évaluer leur utilisation au travers de leur maintien thérapeutique en 1ère ligne, dans le RP naïf de biologique et après rotation ou changement de cytokine cibles, ainsi que l'analyse de leurs principales causes d'arrêt.

    Matériels et méthodes : L'étude était bicentrique, rétrospective, observationnelle, incluant les patients suivis pour un RP périphérique entre janvier 2008 et mai 2018, en échec de traitement de fond conventionnel, ayant bénéficié d'au moins une biothérapie ou apremilast depuis 6 mois. Après une évaluation descriptive des pratiques, le taux de maintien thérapeutique à 6mois, 1, 2, 3 et 5 ans a été analysé pour les 1ère, 2ème et 3ème lignes à l'aide des courbes de survie établies par la méthode de Kaplan-Meier et comparé par le test du log-rank. Les différents motifs d'arrêts ont été analysés ainsi que leur délais de survenu. Enfin les facteurs prédictifs de maintenance thérapeutique de la 1ère ligne ont été étudiés.

    Résultats : 133 patients ont été inclus, permettant l'analyse de 299 prescriptions. Une 1ère ligne (etanercept 46%, adalimumab 29%, infliximab 19%, secukinumab 3%, autre 3%) était prescrite après l'échec d'1.58 csDMARD en moyenne. Il y avait une majorité de femmes (52.6%), l'âge moyen était de 44.1ans, et la durée moyenne d'évolution du RP de 5.3 ans. Le taux de maintien de la 1ère ligne à 6 mois était de 82.4%, à 1 an de 70.7%, à 2 ans de 52.8%, à 3 ans de 38.8% et à 5 ans de 26.7%, avec une médiane de survie à 26.7 mois. Entre anticorps monoclonaux la survie de l'adalimumab était meilleure que celle de l'infliximab (p=0.031). Il n'y avait pas d'intérêt à une coprescription de csDMARD, mais le sexe masculin et la durée d'évolution du rhumatisme étaient des facteurs prédictifs en analyse multivariée d'une meilleure survie. 76 patients ont bénéficiés d'une 2ème ligne avec un maintien sur 10 ans significativement moins bon que la 1ère ligne (p=0.009). Les taux de survie à 6 mois, 1, 2, 3 et 5 ans étaient respectivement de 63.5%, 44.8%, 39.3%, 25.3% et 20.2%, sans différence entre l'etanercept et l'adalimumab les 2 anti-TNFα les plus prescrits (71% des patients). La médiane de survie était de 11.9 mois. 46 patients ont reçu une 3ème ligne sans différence de survie avec la 2ème ligne témoignant de l'intérêt d'une 2ème rotation. Concernant les nouvelles molécules, toutes lignes confondues le maintien thérapeutique du sécukinumab était meilleur que celui de l'ustékinumab (p=0.014) avec un taux de survie comparable à celui des anti-TNFα de 78.3% à 6 mois, 65.7% à 1 an et 32.9% à 2 ans contre 46.8%, 23.4% et 15.6%. Les données de tolérance pour les différents agents étaient rassurantes et superposables à celles de la littérature. Les effets secondaires liés à l'infliximab arrivaient le tôt.

    Conclusion : Notre étude de « vrai vie » soutient l'intérêt des biothérapies et de leurs rotations dans le traitement du RP naïf de biologique avec un taux de maintien thérapeutique satisfaisant pour au moins les 3 premières lignes, associé à une bonne tolérance. Les nouvelles molécules anti IL17 et anti IL12/23 restent peu prescrites, mais la persistance du secukinumab est encourageante.

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affiche de communication sur le dépôt des travaux d'étudiants : 215, c'est le nombre de fois où le réveil a sonné trop tôt cette année pour travailler sur mon mémoire. Franchement j'aimerai ne pas être le seul à l'avoir lu ! / Lionel Bernardin / idsworks.com
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