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Oncologie médicale

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  • Evaluation des facteurs orientant vers une fièvre d'origine indéterminée chez une population de patients hospitalisés au CHU de Poitiers atteints d'une tumeur solide    - Saillant Arnaud  -  02 octobre 2024  - Thèse d'exercice

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    Introduction. La fièvre d'origine inconnue, parfois appelée fièvre paranéoplasique dans un contexte de cancer, est la seconde cause de fièvre chez les patients suivis en cancérologie. Il s'agit d'un évènement fréquent dont le diagnostic est difficile et repose sur l'exclusion des autres causes de fièvre puisqu'il n'existe pas de critères cliniques, biologiques ou radiologiques fiables. Ces difficultés diagnostiques diffèrent la mise en place d'un traitement spécifique permettant de soulager le patient et majore la durée de prescription d'antibiotiques inutilement. La physiopathologie de cette entité reste mal comprise. La présence de nécrose est un facteur évoqué qui pourrait intervenir, mais il existe un manque de données récentes dans ces situations. Dans cette étude, nous avons analysé à partir de dossiers de patients hospitalisés des critères permettant d'orienter le diagnostic vers une fièvre d'origine inconnue.

    Matériels et méthodes. Il s'agit d'une étude rétrospective, monocentrique, incluant des patients suivis en cancérologie pour une tumeur solide, et ayant présenté entre janvier et décembre 2019 de la fièvre au cours d'une hospitalisation. Une régression logistique simple a été réalisée pour évaluer la relation entre le type de fièvre et différentes variables puis les variables d'intérêt ont été retenues pour une régression logistique multivariée. Les analyses de survie ont été modélisées avec la méthode de Kaplan-Meier.

    Résultats. Parmi les 278 patients de l'étude, 60 ont présenté une fièvre d'origine inconnue (21.6%) et 199 une fièvre d'origine infectieuse (71.5%). En analyse multivariée, les facteurs associés à une fièvre d'origine indéterminée étaient la présence de nécrose tumorale sur une imagerie récente (OR = 23.51 ; IC 95% 9.81- 62.81 ; p < 0.001), tandis qu'une lymphopénie inférieure à 0.5 G/L était associée à une fièvre d'origine infectieuse (OR = 0.25 ; IC 95% 0.08 – 0.69 ; p = 0.01) tout comme un traitement par corticothérapie au moment de la fièvre (OR = 0.32 ; IC 95% 0.10 – 0.89 ; p=0.04). A partir du diagnostic anatomopathologique, la survie médiane du groupe fièvre d'origine indéterminée était significativement moindre à 11 mois [IC à 95% : 8 ; 16.9 mois] versus 20.9 mois [IC à 95% = 17.6 ; 24.5] dans le groupe fièvre d'origine infectieuse.

    Conclusion. Notre étude permet de définir trois facteurs permettant d'orienter précocement vers une fièvre d'origine indéterminée à savoir la présence de nécrose, l'absence de lymphopénie et l'absence de corticothérapie. L'utilisation de ces facteurs peut permettre de limiter la prescription d'antibiothérapie inutile.

  • Etude des complications hémorragiques chez les patients porteurs d'une thrombose du tronc porte associée à l'adénocarcinome du pancréas (cohorte THROMPAN)    - Fouché Claire-Lou  -  01 octobre 2024  - Thèse d'exercice

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    Introduction :

    L'adénocarcinome du pancréas est le cancer le plus pourvoyeur de thrombose et notamment de thrombose portale (TP), dont la prise en charge ne fait pas l'objet de recommandations, à l'heure actuelle. Par analogie avec la prise en charge des autres causes de thrombose porte, l'usage est d'anticoaguler ces patients, mais cela pose la question d'un risque hémorragique potentiellement grave chez ces patients fragilisés par la maladie et ses thérapeutiques. Nous avons donc conduit une étude rétrospective visant à étudier le taux d'hémorragie chez ces patients.

    Matériel et méthode :

    Nous avons inclus les patients porteurs d'un adénocarcinome du pancréas métastatique ou localement avancé, compliqué d'une TP ou d'une de ses branches, traitée par anticoagulation ou non. Les données ont été recueillies de manière rétrospective. Le critère de jugement principal était le taux d'hémorragies majeures digestives ou non. Les facteurs associés à la survenue d'hémorragie ont été recherchés. Nous avons également conduit une analyse survie.

    Résultats :

    70 patients ont été inclus dans 5 centres en France. Le taux d'hémorragie observé était de 27%, sans impact sur la survie globale. Les facteurs étudiés (notamment la présence d'un traitement par anticoagulation curative, la présence de signes d'hypertension portale, la localisation de la thrombose, sa nature ou son délai d'apparition) n'ont pas montré d'impact significatif sur la survenue d'une hémorragie digestive.La survie globale médiane de ces patients au diagnostic du cancer était de 13,4 mois. La survie globale médiane après diagnostic de TP était de 6,1 mois, avec une amélioration significative de la survie chez les patients présentant des signes d'hypertension portale au scanner, hazard ratio (HR) à 0,54 (p = 0,048 ; IC [0,28 – 0,99]) et une diminution de la survie chez ceux présentant une maladie métastatique, HR à 2,44 (p = 0,014 ; IC [1,22 – 5,15]).

    Discussion :

    La survenue d'un événement hémorragique ne semblait pas avoir d'impact sur la survie dans cette cohorte. Cependant les limites et le manque de puissance de cette étude, ne permettent pas de conclure de manière formelle et des études prospectives de plus forte puissance sont nécessaires.

  • Étude de l'efficacité de l'ajout du PERTUZUMAB dans la stratégie de prise en charge néoadjuvante du cancer du sein HER2 surexprimé au CHU de Poitiers    - Abou akar Diana  -  12 avril 2024  - Thèse d'exercice

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    Introduction. Plusieurs études ont démontré l'intérêt de l'ajout du pertuzumab, anticorps anti-HER2, à la chimiothérapie néoadjuvante des cancers du sein localisé HER2 surexprimé, notamment une majoration du taux de réponse histologique complète (pCR) connue pour être un marqueur pronostique dans cette indication. Par ailleurs, de nouveaux marqueurs pronostiques apparaissent pour les patientes recevant une chimiothérapie néoadjuvante comme la modification du statut HER2 et du Ki67. A l'heure actuelle, aucune étude sur des données de vie réelle n'a encore été publiée en France, puisque le pertuzumab ne bénéficie pas de remboursement dans cette indication. Dans notre étude, nous avons analysé, en vie réelle, l'impact de l'ajout du pertuzumab à la stratégie néoadjuvante des patientes HER2 surexprimées ainsi que la modification de nouveaux marqueurs pronostiques.

    Matériels et méthodes. Il s'agit d'une étude rétrospective et monocentrique incluant des patientes diagnostiquées d'un cancer du sein HER2 surexprimé, entre janvier 2016 et décembre 2022. L'ensemble des données cliniques et anatomo-pathologiques ont été récupérées grâce aux dossiers médicaux des patients. De nouvelles analyses de l'expression en immunohistochimie de HER2 et du Ki67 ont été effectuées sur les prélèvements lorsqu'ils n'avaient pas été réalisés en routine.

    Résultats. 115 patients ont bénéficié d'une chimiothérapie néoadjuvante, dont 32 dans un schéma à base de trastuzumab et pertuzumab (T + P) et 83 à base de trastuzumab (T) seul, associés à la chimiothérapie. Les caractéristiques des patients sont partiellement comparables entre nos deux groupes, avec un plus grand nombre de tumeurs à récepteurs hormonaux (RH) positifs et de patients traités par anthracyclines dans le groupe T seul et des patients de stade clinique plus avancé dans le groupe T + P. Le taux de réponse histologique complète, RCB 0, est de 34,4% dans le groupe T + P et de 47% dans le groupe T. Après score de propension, il n'y a pas de différence significative retrouvée, avec un RCB 0 ou 1 à 68% dans le groupe T + P contre 57% dans le groupe T (p=0.30). L'analyse multivariée montre une différence significative du statut HER2 pré-thérapeutique, HER2 ++/FISH positive versus HER2 +++, sur la réponse histologique (OR = 0.14 [0.04-0.48], p=0.0017, avant score de propension). Soixante-neuf pourcents des patients du groupe trastuzumab pertuzumab ont présenté une diminution d'expression de HER2 (HER2 low ou négatif) après traitement néoadjuvant, contre 30% des patients dans le groupe trastuzumab seul. L'analyse du Ki67 pré-thérapeutique montre une tendance à une augmentation de la réponse histologique en présence d'un Ki67 élevé, supérieur à 40%, par rapport à un Ki67 faible, inférieur à 20%, bien qu'il n'y ait pas de différence significative retrouvée.

    Conclusion. Dans notre population étudiée en vie réelle, l'ajout du pertuzumab dans la prise en charge néoadjuvante n'apporte pas de bénéfice sur la réponse histologique et semble diminuer l'expression de HER2 en post-opératoire, posant la question de l'adaptation personnalisée du traitement adjuvant. Un Ki67 initial élevé (>40%) apparait comme un marqueur prédictif de bonne réponse thérapeutique.

  • Facteurs de risque associés aux événements thromboemboliques veineux dans les tumeurs germinales    - Patry Hortense  -  16 septembre 2022  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les tumeurs germinales sont les tumeurs les plus fréquentes de l'homme jeune. La très bonne survie globale de ces patients nous incite à mieux identifier les facteurs pouvant grever le pronostic, dont les thromboses veineuses. Notre étude unicentrique et rétrospective a cherché à identifier ces facteurs de risque d'événements thromboemboliques veineux, à établir la validité des scores de Khorana et Protecht, ainsi qu'à évaluer l'impact sur la survie de la survenue d'une thrombose veineuse chez nos patients atteints d'une tumeur germinale.

    Matériel et Méthode : Plusieurs données ont été recueillies pour chaque patient avec un diagnostic de tumeur germinale : les caractéristiques intrinsèques du patient, de la maladie tumorale et des traitements réalisés, et enfin, de la maladie thrombotique lorsqu'elle survenait. Nous avons par la suite réalisé une analyse univariée puis multivariée afin d'identifier les facteurs de risque de thrombose. Enfin, nous nous sommes intéressés aux valeurs des scores prédictifs de thrombose et à l'effet sur la survie globale de la survenue d'un tel événement.

    Résultats : 159 patients ont eu le diagnostic de tumeur germinale entre juin 2009 et novembre 2020 et ont pu être inclus dans notre cohorte. 23% des patients ont présenté une thrombose veineuse. L'analyse multivariée a permis de retrouver 4 facteurs liés au risque thromboembolique : l'histologie de TGNS (OR 2.10, p= 0.036), la présence de métastases ganglionnaires (OR 2.17, p= 0.029), des marqueurs post orchidectomie élevés (S2) (OR -2.26, p=0.024) et l'anticoagulation prophylactique (OR 2.33, p=0.02). Les caractéristiques des scores prédictifs dans notre cohorte sont, respectivement, pour le score de Khorana : Se 19%, Sp 99%, VPP 87%, VPN 79%, et pour le score Protecht : Se 44%, Sp 86%, VPP 51%, VPN 82%. La survenue d'une thrombose dans notre cohorte n'impacte pas significativement la survie (p = 0.08).

    Discussion : Deux des facteurs de risque identifiés dans notre cohorte ont déjà été identifiés dans la littérature (TGNS et métastases ganglionnaires). Les scores prédictifs de Khorana et Protecht ne semblent pas être suffisamment performants dans notre cohorte. Il est nécessaire cependant d'établir un score prédictif de thrombose spécifique aux tumeurs germinales.

    Conclusion : Trop peu de patients ont bénéficié d'une anticoagulation préventive pour démontrer un bénéfice de l'introduction de cette thérapeutique sur la survie. Néanmoins, il est nécessaire de valider cette indication de façon prospective avec des études randomisées, afin d'impacter le moins possible la survie et la qualité de vie de nos patients.

  • Analyse rétrospective monocentrique d'une cohorte de patientes traitées pour un cancer du sein avec métastases cérébrales    - Hibon Mélanie  -  15 avril 2022  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L'incidence des métastases cérébrales (MC) dans le cancer du sein est en augmentation, avec environ 15-30 % des patients de stade avancé qui en développent. Leur apparition reste un évènement grevant le pronostic fonctionnel et vital des patients, avec une survie globale (SG) après le diagnostic d'environ 7 mois, encore plus sévère en cas de leptoméningite carcinomateuse (LM). Les facteurs influençant la survie des patients atteints de MC sont toujours débattus, notamment ceux associés à la survie sans progression cérébrale (SSPC).

    Objectifs : Les objectifs principaux de notre étude étaient : la description des modalités de prise en charge des MC de cancer du sein et l'analyse des facteurs pronostiques associés à la SSPC. Nos objectifs secondaires étaient : les analyses de SG et SSPC dans notre population, ainsi que l'analyse des facteurs pronostiques associés à la SG et la description de la population spécifique de patientes opérées pour MC.

    Méthodes : Dans cette étude monocentrique et rétrospective, nous avons inclus une cohorte de patientes suivies pour un cancer du sein au CHU de Poitiers, avec un diagnostic d'atteinte cérébrale secondaire (MC intra-axiales et LM) posé entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2019. Les analyses de survie ont été modélisées avec la méthode de Kaplan-Meier et le modèle de Cox.

    Résultats : Parmi les 261 patientes de l'étude, une chirurgie cérébrale a été effectuée chez 27 (10,3 %) patientes, 77,0 % des patientes ont reçu une RT cérébrale : (in toto pour 76,1 %). Des symptômes neurologiques étaient présents au diagnostic dans 74,7 % des cas. Une LM a été retrouvée au cours du suivi dans 42,9 % des cas. Le suivi médian à partir du diagnostic de l'atteinte cérébrale secondaire était de 50,7 mois (IC 95% 45,4 – NA). Les médianes de SSPC et de SG étaient respectivement de 5,95 mois (IC 95 % 4,84 – 7,04) et de 7,99 mois (IC 95 % 5,66 – 10,6). En analyse multivariée, les facteurs pronostiques péjoratifs associés à la SSPC comprenaient les tumeurs primitives triple-négatives (HR = 2,70 ; IC 95 % 1,77 – 4,11 ; p < 0,0001), un traitement systémique préalable aux MC (HR = 1,19 ; IC 95 % 1,11 – 1,27 ; p < 0,0001), un âge > 70 ans au diagnostic des MC (HR = 1,81 ; IC 95 % 1,17 – 2,81 ; p < 0,01), un nombre de MC > 3 (HR = 1,76 ; IC 95 % 1,15 – 2,69 ; p < 0,01) et un nombre de sites métastatiques ≥ 3 (HR = 1,51 ; IC 95 % 1,03 – 2,21 ; p = 0,04). Les facteurs associés à une SSPC plus longue étaient : le contrôle de la maladie extra-cérébrale (HR = 0,45 ; IC 95 % 0,31 – 0,67 ; p < 0,0001) et un état général conservé PS 0-1 (HR = 0,59 ; IC 95 % 0,42 – 0,82 ; p < 0,01).

    Conclusion : Notre étude permet la description détaillée et récente des caractéristiques et de la prise en charge en « vie réelle » d'une cohorte de patientes avec atteinte cérébrale d'un cancer du sein. L'analyse des facteurs pronostiques corrélés à SSPC est peu décrite dans la littérature et pourrait permettre d'adapter au mieux la stratégie thérapeutique à la situation carcinologique. Les données d'essais prospectifs en cours seront essentielles afin d'évaluer l'intérêt d'un dépistage précoce des MC asymptomatiques. La SG de ces patients reste sombre, très corrélée avec la rechute cérébrale. Il est ainsi nécessaire de les intégrer plus largement dans les essais thérapeutiques.

  • Description et fréquence des seconds cancers chez des patients atteints d'un cancer colorectal avec une déficience du système Mismatch Repair (MMR) et/ou une instabilité microsatellitaire    - Franques Paul  -  28 septembre 2021  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les cancers colorectaux (CCR) présentant un déficit de la réparation des mésappariements de l'ADN et/ou une instabilité microsatellitaire (dMMR/MSI) représentent environ 15% des CCR localisés et 3% des CCR métastatiques. Les CCR dMMR/MSI peuvent être dus à un syndrome de Lynch (SL) ou à un mécanisme épigénétique lié à l'âge, principalement par hyperméthylation du promoteur du gène MLH1. Il est bien établi que les patients atteints de SL ont un risque élevé de cancer, mais il n'y a pas de données concernant le risque d'un second cancer dans les CCR dMMR/MSI sporadiques.

    Patients et méthodes : Nous avons étudié le risque de présenter un autre cancer dans une cohorte prospective de 484 patients avec un CCR dMMR/MSI. Nous avons évalué l'incidence d'un autre cancer (antérieur ou ultérieur au diagnostic du CCR dMMR/MSI), quel que soit le stade ou le site tumoral.

    Résultats : Nous avons identifié 116 patients avec un cancer antérieur ou ultérieur (24,0%) avec une moyenne de 1,3 cancers par patient avec au moins une autre tumeur. Les sites tumoraux les plus représentés étaient les tumeurs de la peau (19,6%) et les cancers du sein (19,6%). Il n'existait pas de différence du nombre de patients ayant un autre cancer entre les patients ayant un CCR dMMR/MSI lié au SL (26,1%) et les patients ayant un CCR dMMR/MSI sporadique (24,3%). Aucun facteur de risque ne semble évident pour identifier le risque d'un autre cancer dans notre cohorte, les populations avec et sans autres cancers sont tout à fait comparables. En revanche dans le groupe de patients avec un CCR dMMR/MSI sporadique les patients avec un autre cancer avaient plus souvent un CCR BRAF sauvage dMMR/MSI (32,9%) que les patients sans autre cancer (18,9%).

    Discussion : Il semble donc important de surveiller les patients ayant des antécédents de CCR dMMR/MSI, même s'il s'agit d'un cas sporadique étant donné le nombre élevé d'autres cancers. Nous allons analyser ces autres cancers pour déterminer le statut MMR/MSI afin, d'une part comprendre le taux élevé d'autres cancers, et d'autre part adapter le suivi voire la prise en charge thérapeutique de cette population atteinte de CCR dMMR/MSI.

  • Epidémiologie et pronostic des métastases cérébrales au cours de l'évolution des cancers bronchiques non à petites cellules    - Hirigoyen Elodie  -  07 avril 2021  - Thèse d'exercice

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    Introduction : La survenue de métastases cérébrales concerne la moitié des patients atteints de CBNPC. Une actualisation des connaissances sur le pronostic des patients atteints de CBNPC avec métastase(s) cérébrale(s) permettrait d'apprécier l'impact et la pertinence de la prise en charge multidisciplinaire dans cette population.

    Matériel et méthodes : Une étude de cohorte rétrospective observationnelle menée au CHU de Poitiers a évalué le pronostic des CBNPC avec métastase(s) cérébrale(s), en fonction du caractère synchrone ou métachrone du diagnostic de l'atteinte cérébrale. Le critère de jugement principal était la survie sans progression cérébrale (SSPc). Les critères de jugement secondaires étaient la survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG).

    Résultats : Entre janvier 2017 et décembre 2018, 76 patients ont été inclus, répartis entre le groupe métachrone (n = 44) et le groupe synchrone (n = 32). Il n'existait pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes concernant la SSPc (14,71 vs 11,66 mois ; p = 0,91), la SSP (9,26 vs 4,73 mois ; p = 0,10) et la SG (15,24 vs 8,02 mois ; p = 0,11). Le taux de SG à 24 mois était de 26,32%. En analyse multivariée, le type histologique était corrélé de façon significative à la SG, se traduisant par une médiane de survie globale pour les carcinomes non épidermoïdes avec addiction oncogénique significativement supérieure à celle des carcinomes épidermoïdes (24,96 vs 5,66 mois ; p = 0,012).

    Conclusion : La prise en charge multidisciplinaire permet un excellent contrôle de l'atteinte secondaire cérébrale. L'existence de longs survivants est un encouragement, mais le pronostic réservé des patients sans addiction oncogénique justifie la poursuite du développement de thérapies ciblant de nouvelles « niches » oncogéniques et des efforts pour inclure la population avec métastases cérébrales dans de larges essais prospectifs évaluant des combinaisons de traitement.

  • Cancers bronchiques non à petites cellules métastatiques : la réponse thérapeutique à l'immunothérapie est-elle différente selon le statut mutationnel du gène RAS ?    - Deldycke Clotilde  -  01 juin 2019  - Thèse d'exercice

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    Introduction : À ce jour, aucune thérapeutique spécifique des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) métastatique avec mutation du gène RAS n'est établie, la chimiothérapie reste le standard. L'avènement de l'immunothérapie est en train de révolutionner la prise en charge des cancers pulmonaires. Des marqueurs prédictifs de réponse à cette thérapeutique sont à l'étude comme la quantification de la charge mutationnelle. L'objectif principal de notre étude est d'évaluer les taux de réponses à l'immunothérapie des tumeurs RAS muté en intégrant leur charge mutationnelle.

    Matériel et Méthode : Tous les patients atteints d'un CBNPC non épidermoïde, localement avancé ou métastatique, avec mutation du gène RAS ou sans aucune mutation et ayant reçu une immunothérapie en première ligne de traitement et au-delà entre février 2016 et novembre 2018 étaient éligibles. Il s'agissait d'une étude monocentrique menée au CHU de Poitiers, observationnelle et rétrospective. La charge mutationnelle tumorale a été évaluée par le test FoundationOne. L'évaluation clinique et par imagerie se faisait après 6-10 semaines de traitement puis toutes les 6 à 15 semaines en fonction de la réponse au traitement et selon l'appréciation du clinicien.

    Résultats : Les patients avec mutation du gène RAS ont une meilleure réponse à l'immunothérapie (18,4 %) par rapport aux patients avec une tumeur RAS sauvage (7,9 %), p = 0,036. Cette différence de réponse thérapeutique est également présente en fonction de la charge mutationnelle tumorale (TMB). Les tumeurs RAS sauvage avec TMB < 20 mutations par mégabase répondent moins bien à l'immunothérapie par rapport aux tumeurs RAS muté à charge mutationnelle équivalente. La survie sans progression (SSP) à 6 mois est également améliorée lorsque la charge mutationnelle est élevée quelque soit le statut RAS (SSP 6 mois = 100 %) et lorsque le gène RAS est muté pour les tumeurs avec TMB < 20 mutations par mégabase (SSP 6 mois = 54 % si RAS muté, 8 % si RAS sauvage, p = 0,0007). Il n'existe pas de différence statistiquement significative de survie globale à un an ni de charge mutationnelle selon le statut RAS.

    Conclusion : Les patients atteints d'un CBNPC métastatique avec mutation du gène RAS présentent une meilleure réponse thérapeutique et une meilleure survie sans progression sous immunothérapie par rapport aux mêmes patients sans mutation du gène RAS. La charge mutationnelle tumorale des CBNPC n'est pas différente selon le statut RAS mais elle est de manière significative plus élevée pour les patients répondant au traitement par immunothérapie.

  • Épidémiologie et pronostic des bactériémies diagnostiquées chez les patients adultes atteints de neutropénie fébrile chimio-induite de courte durée    - Joncour Anthony  -  26 juin 2018  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L'origine indéterminée des neutropénies fébriles chimio-induites (NFCI) représente la majorité des épisodes dans la population à bas risque de complications, contrastant avec le taux faible de survenue d'une bactériémie. L'étude des bactériémies dans cette population permettrait d'interroger la pertinence du traitement probabiliste actuel associant amoxicilline-acide clavulanique (AAC) et fluoroquinolones.

    Matériel et méthodes : Une étude rétrospective comparative entre les deux groupes à risque des patients atteints de NFCI avec durée prévisible courte de neutropénie a été réalisée au CHU de POITIERS. Le critère de jugement principal était la répartition bactérienne. Les critères de jugement secondaires étaient le taux de bactéries multirésistantes (BMR), le diagnostic final, le taux d'antibiothérapie efficace en probabiliste et à 48h de la première hémoculture positive, les taux de complications sévères et de décès.

    Résultats : Entre janvier 2015 et décembre 2016, 44 patients ont été inclus, répartis dans les groupes à haut risque (n = 27) et à bas risque (n = 17). Les bactériémies à BGN étaient prédominantes (n = 25/44). Deux BMR ont été répertoriées dans le groupe à haut risque. L'antibiothérapie probabiliste et l'antibiothérapie à 48 heures de la première hémoculture positive étaient efficaces chez respectivement 86,3% et 97,7% des patients. Le taux de décès et de complications sévères étaient de 48,1% et de 62,9% dans le groupe à haut risque, alors qu'il n'y avait aucun décès et seulement deux patients avec des complications sévères dans le groupe à bas risque (p = 0,0007 et p = 0,0008). En analyse multivariée, un score qSOFA ≥ 2 était significativement associé au risque de décès d'origine infectieuse (37,3% ; [5,2-267,0] ; p = 0,0003).

    Conclusion : Le pronostic des bactériémies est excellent chez les patients atteints de NFCI à bas risque de complications. La pertinence des fluoroquinolones en association avec l'AAC est discutable car le risque de sélection de BMR pourrait dépasser le service rendu.

  • Évaluation des délais de prise en charge du cancer du côlon non métastatique dans le territoire de santé de la Vienne entre 2015 et 2017    - Douard Élise  -  08 mars 2018  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Le cancer colo-rectal se situe, tous sexes confondus, au 3ème rang des cancers les plus fréquents après le cancer de la prostate et le cancer du sein. Il s'agit de la 2ème cause de décès par cancer en France même si la mortalité a tendance à diminuer depuis les années 1980. Les différents plans cancer se sont intéressés à l'évaluation des délais afin de renforcer la qualité de la prise en charge des malades atteints de cancer. C'est dans ce sens qu'une étude nationale pilotée par l'INCa a été publiée en 2012 afin d'évaluer ces délais. Afin de comparer et améliorer la prise en charge des patients, une mesure régulière des délais est nécessaire.

    Matériel et méthode : Cette étude épidémiologique, observationnelle, rétrospective et multicentrique a inclus 300 patients porteurs d'un cancer du côlon non métastatique dans le territoire de santé de la Vienne entre 2015 et 2017. Les différents délais mesurés ont été comparés aux données publiées en 2012.

    Résultats : Les patients ont été répartis en trois parcours de soins distincts : chirurgical urgent, chirurgical non urgent et non chirurgical. L'ensemble des délais est allongé par rapport à l'étude nationale et aux données régionales de 2012, quelque soit le parcours (délai global moyen de 85,5 jours dans notre étude versus 72,7 jours dans l'ex région Poitou-Charentes et 69,7 jours au niveau national en 2012). Dans l'analyse multivariée, le lieu de vie du patient influençait de nombreux délais. Le stade tumoral avancé était associé à une réduction du délai d'accès à la chirurgie.

    Discussion : Il existe très peu de recommandations chiffrées précises concernant les délais de prise en charge dans la littérature. L'allongement des délais entre 2015 et 2017 peut s'expliquer en partie par de nombreux sous-effectifs et réorganisations dans les différents établissements du territoire de santé de la Vienne, ayant pu impacter sur les résultats de notre étude.

    Conclusion : Ce travail confirme l'intérêt d'évaluer régulièrement les délais de prise en charge qui pourraient à l'avenir devenir de nouveaux indicateurs de santé afin de décrire l'état de santé de la population en cancérologie.

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affiche de communication sur le dépôt des travaux d'étudiants : 215, c'est le nombre de fois où le réveil a sonné trop tôt cette année pour travailler sur mon mémoire. Franchement j'aimerai ne pas être le seul à l'avoir lu ! / Lionel Bernardin / idsworks.com
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