Oncologie

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  • Étude d'efficacité et de tolérance à long terme de l'escalade de dose par curiethérapie haut débit de dose focalisée sur une cohorte rétrospective de patients atteints de cancers de prostate de risque intermédiaire défavorable, haut risque et très haut risque    - Merle Mathilde  -  09 octobre 2024  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L'escalade de dose par RCMI sur la totalité de la prostate associée à une hormonothérapie a montré un bénéfice en termes de survie sans métastase et de survie globale chez les patients atteints d'un cancer de prostate. Cependant, cette escalade de dose est limitée par les contraintes de dose aux OAR (urètre, rectum). 20-30% des récidives de cette approche surviennent sur le site de la tumeur initiale. L'escalade de dose par curiethérapie à bas débit est associée à une survie sans récidive biologique meilleure qu'en RCMI. La définition de la tumeur intra prostatique (IT) par l'IRM multiparamétrique a permis l'intégration d'un boost focalisé concomitant à l'escalade de dose de la totalité de la prostate. La curiethérapie à haut débit de dose présente certains des avantages dosimétriques, radiobiologiques sur l'irradiation de l'IT et de tolérance par rapport à la curiethérapie bas débit. Nous évaluons les résultats carcinologiques et de tolérance à long terme et la précision dosimétrique d'une escalade de dose focalisée sur IT sur une population de cancers de prostate à risque intermédiaire défavorable (ID), haut risque (HR) et très haut risque (THR).

    Matériels et méthodes : Nous évaluons 508 patients atteints de cancers de prostate de risque ID, HR et THR traités par TC - RC3D ou RCMI 46 Gy avec CBCT quotidien et boost curiethérapie HDR totale de la prostate avec escalade de dose focalisée sur l'IT entre 2010 et 2020 au CHU de Poitiers. Cette étude est rétrospective, monocentrique, non comparative.

    Résultats : Suivi médian de 7.2 ans. 57.7% des patients présentaient un cancer de prostate de HR, 25.4% un cancer de prostate ID et 6.7% un cancer de prostate THR. 87.6% de nos patients ont reçu une hormonothérapie, 58.3 % pendant plus de 18 mois. 91.3% des patients ont bénéficié d'une RTE pelvienne à la dose de 46 gy en 23 fractions. 67.5% des patients ont reçu une fraction de 15 Gy en curiethérapie HDR, 23.2% 2 fractions de 10 Gy. La survie sans métastase (CJP) est de 93.2% et 89.1% respectivement à 5 et 8 ans. La survie sans événement osseux est à 5 ans (94.8 %) et à 8 ans (92.2%). La survie spécifique au cancer est de 97.7% à 5 ans et 96.2% à 8 ans. La survie globale était de 88.9% à 5 ans et à 8 ans de 80.6%. 1.8 % une toxicité urinaire aigue grade > 2. 4.9% une toxicité urinaire tardive de grade > 2. 1.6% de toxicité digestive tardive grade > 2 (CTCAEv5.0). 98 % de totalité de la glande prostatique reçoit la dose de prescription (PD) de 15 Gy avec une escalade de dose de 141 % (PD) sur l'IT IRM en respectant les contraintes recommandées de dose aux OAR (rectum, urètre).

    Conclusion : Notre étude confirme l'intérêt de l'utilisation de la curiethérapie HDR pour l'escalade de dose focalisée sur l'IT. Cette étude montre le niveau de précision dosimétrique et la sécurité de cette irradiation personnalisée chez des patients atteints d'un cancer de prostate à risque métastatique en termes de résultats oncologiques et de tolérance. Cette approche de l'escalade de dose personnalisée doit être évaluée prospectivement.

  • MAP Kinase Signaling Pathway in Pediatric Rhabdomyosarcomas    - Ahmadalli Farah  -  02 octobre 2024  - Thèse d'exercice


  • Evaluation des facteurs orientant vers une fièvre d'origine indéterminée chez une population de patients hospitalisés au CHU de Poitiers atteints d'une tumeur solide    - Saillant Arnaud  -  02 octobre 2024  - Thèse d'exercice

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    Introduction. La fièvre d'origine inconnue, parfois appelée fièvre paranéoplasique dans un contexte de cancer, est la seconde cause de fièvre chez les patients suivis en cancérologie. Il s'agit d'un évènement fréquent dont le diagnostic est difficile et repose sur l'exclusion des autres causes de fièvre puisqu'il n'existe pas de critères cliniques, biologiques ou radiologiques fiables. Ces difficultés diagnostiques diffèrent la mise en place d'un traitement spécifique permettant de soulager le patient et majore la durée de prescription d'antibiotiques inutilement. La physiopathologie de cette entité reste mal comprise. La présence de nécrose est un facteur évoqué qui pourrait intervenir, mais il existe un manque de données récentes dans ces situations. Dans cette étude, nous avons analysé à partir de dossiers de patients hospitalisés des critères permettant d'orienter le diagnostic vers une fièvre d'origine inconnue.

    Matériels et méthodes. Il s'agit d'une étude rétrospective, monocentrique, incluant des patients suivis en cancérologie pour une tumeur solide, et ayant présenté entre janvier et décembre 2019 de la fièvre au cours d'une hospitalisation. Une régression logistique simple a été réalisée pour évaluer la relation entre le type de fièvre et différentes variables puis les variables d'intérêt ont été retenues pour une régression logistique multivariée. Les analyses de survie ont été modélisées avec la méthode de Kaplan-Meier.

    Résultats. Parmi les 278 patients de l'étude, 60 ont présenté une fièvre d'origine inconnue (21.6%) et 199 une fièvre d'origine infectieuse (71.5%). En analyse multivariée, les facteurs associés à une fièvre d'origine indéterminée étaient la présence de nécrose tumorale sur une imagerie récente (OR = 23.51 ; IC 95% 9.81- 62.81 ; p < 0.001), tandis qu'une lymphopénie inférieure à 0.5 G/L était associée à une fièvre d'origine infectieuse (OR = 0.25 ; IC 95% 0.08 – 0.69 ; p = 0.01) tout comme un traitement par corticothérapie au moment de la fièvre (OR = 0.32 ; IC 95% 0.10 – 0.89 ; p=0.04). A partir du diagnostic anatomopathologique, la survie médiane du groupe fièvre d'origine indéterminée était significativement moindre à 11 mois [IC à 95% : 8 ; 16.9 mois] versus 20.9 mois [IC à 95% = 17.6 ; 24.5] dans le groupe fièvre d'origine infectieuse.

    Conclusion. Notre étude permet de définir trois facteurs permettant d'orienter précocement vers une fièvre d'origine indéterminée à savoir la présence de nécrose, l'absence de lymphopénie et l'absence de corticothérapie. L'utilisation de ces facteurs peut permettre de limiter la prescription d'antibiothérapie inutile.

  • Etude des complications hémorragiques chez les patients porteurs d'une thrombose du tronc porte associée à l'adénocarcinome du pancréas (cohorte THROMPAN)    - Fouché Claire-Lou  -  01 octobre 2024  - Thèse d'exercice

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    Introduction :

    L'adénocarcinome du pancréas est le cancer le plus pourvoyeur de thrombose et notamment de thrombose portale (TP), dont la prise en charge ne fait pas l'objet de recommandations, à l'heure actuelle. Par analogie avec la prise en charge des autres causes de thrombose porte, l'usage est d'anticoaguler ces patients, mais cela pose la question d'un risque hémorragique potentiellement grave chez ces patients fragilisés par la maladie et ses thérapeutiques. Nous avons donc conduit une étude rétrospective visant à étudier le taux d'hémorragie chez ces patients.

    Matériel et méthode :

    Nous avons inclus les patients porteurs d'un adénocarcinome du pancréas métastatique ou localement avancé, compliqué d'une TP ou d'une de ses branches, traitée par anticoagulation ou non. Les données ont été recueillies de manière rétrospective. Le critère de jugement principal était le taux d'hémorragies majeures digestives ou non. Les facteurs associés à la survenue d'hémorragie ont été recherchés. Nous avons également conduit une analyse survie.

    Résultats :

    70 patients ont été inclus dans 5 centres en France. Le taux d'hémorragie observé était de 27%, sans impact sur la survie globale. Les facteurs étudiés (notamment la présence d'un traitement par anticoagulation curative, la présence de signes d'hypertension portale, la localisation de la thrombose, sa nature ou son délai d'apparition) n'ont pas montré d'impact significatif sur la survenue d'une hémorragie digestive.La survie globale médiane de ces patients au diagnostic du cancer était de 13,4 mois. La survie globale médiane après diagnostic de TP était de 6,1 mois, avec une amélioration significative de la survie chez les patients présentant des signes d'hypertension portale au scanner, hazard ratio (HR) à 0,54 (p = 0,048 ; IC [0,28 – 0,99]) et une diminution de la survie chez ceux présentant une maladie métastatique, HR à 2,44 (p = 0,014 ; IC [1,22 – 5,15]).

    Discussion :

    La survenue d'un événement hémorragique ne semblait pas avoir d'impact sur la survie dans cette cohorte. Cependant les limites et le manque de puissance de cette étude, ne permettent pas de conclure de manière formelle et des études prospectives de plus forte puissance sont nécessaires.

  • Étude de l'efficacité de l'ajout du PERTUZUMAB dans la stratégie de prise en charge néoadjuvante du cancer du sein HER2 surexprimé au CHU de Poitiers    - Abou akar Diana  -  12 avril 2024  - Thèse d'exercice

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    Introduction. Plusieurs études ont démontré l'intérêt de l'ajout du pertuzumab, anticorps anti-HER2, à la chimiothérapie néoadjuvante des cancers du sein localisé HER2 surexprimé, notamment une majoration du taux de réponse histologique complète (pCR) connue pour être un marqueur pronostique dans cette indication. Par ailleurs, de nouveaux marqueurs pronostiques apparaissent pour les patientes recevant une chimiothérapie néoadjuvante comme la modification du statut HER2 et du Ki67. A l'heure actuelle, aucune étude sur des données de vie réelle n'a encore été publiée en France, puisque le pertuzumab ne bénéficie pas de remboursement dans cette indication. Dans notre étude, nous avons analysé, en vie réelle, l'impact de l'ajout du pertuzumab à la stratégie néoadjuvante des patientes HER2 surexprimées ainsi que la modification de nouveaux marqueurs pronostiques.

    Matériels et méthodes. Il s'agit d'une étude rétrospective et monocentrique incluant des patientes diagnostiquées d'un cancer du sein HER2 surexprimé, entre janvier 2016 et décembre 2022. L'ensemble des données cliniques et anatomo-pathologiques ont été récupérées grâce aux dossiers médicaux des patients. De nouvelles analyses de l'expression en immunohistochimie de HER2 et du Ki67 ont été effectuées sur les prélèvements lorsqu'ils n'avaient pas été réalisés en routine.

    Résultats. 115 patients ont bénéficié d'une chimiothérapie néoadjuvante, dont 32 dans un schéma à base de trastuzumab et pertuzumab (T + P) et 83 à base de trastuzumab (T) seul, associés à la chimiothérapie. Les caractéristiques des patients sont partiellement comparables entre nos deux groupes, avec un plus grand nombre de tumeurs à récepteurs hormonaux (RH) positifs et de patients traités par anthracyclines dans le groupe T seul et des patients de stade clinique plus avancé dans le groupe T + P. Le taux de réponse histologique complète, RCB 0, est de 34,4% dans le groupe T + P et de 47% dans le groupe T. Après score de propension, il n'y a pas de différence significative retrouvée, avec un RCB 0 ou 1 à 68% dans le groupe T + P contre 57% dans le groupe T (p=0.30). L'analyse multivariée montre une différence significative du statut HER2 pré-thérapeutique, HER2 ++/FISH positive versus HER2 +++, sur la réponse histologique (OR = 0.14 [0.04-0.48], p=0.0017, avant score de propension). Soixante-neuf pourcents des patients du groupe trastuzumab pertuzumab ont présenté une diminution d'expression de HER2 (HER2 low ou négatif) après traitement néoadjuvant, contre 30% des patients dans le groupe trastuzumab seul. L'analyse du Ki67 pré-thérapeutique montre une tendance à une augmentation de la réponse histologique en présence d'un Ki67 élevé, supérieur à 40%, par rapport à un Ki67 faible, inférieur à 20%, bien qu'il n'y ait pas de différence significative retrouvée.

    Conclusion. Dans notre population étudiée en vie réelle, l'ajout du pertuzumab dans la prise en charge néoadjuvante n'apporte pas de bénéfice sur la réponse histologique et semble diminuer l'expression de HER2 en post-opératoire, posant la question de l'adaptation personnalisée du traitement adjuvant. Un Ki67 initial élevé (>40%) apparait comme un marqueur prédictif de bonne réponse thérapeutique.

  • Radiothérapie stéréotaxique au cyberknife de métastases cérébrales au CHU de Poitiers : analyse d'efficacité et de tolérance    - Gouband Alix  -  13 octobre 2023  - Thèse d'exercice

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    But de l'étude : Évaluer rétrospectivement les résultats cliniques de la radiothérapie hypofractionnée en conditions stéréotaxiques sur les métastases cérébrales au CHU de Poitiers.

    Matériel, méthode : Entre janvier 2018 et décembre 2021, 135 patients porteurs de 249 métastases cérébrales ont été traités par radiothérapie hypofractionnée stéréotaxique. Le critère d'évaluation principal était le contrôle local. Les critères d'évaluation secondaires étaient le contrôle locorégional, la survie globale et la toxicité évaluable (radionécrose). Des analyses uni et multivariées ont été réalisées pour la survie globale, le contrôle local et le contrôle locorégional (log-rank et Cox).

    Résultats : Le suivi médian était de 510 jours (intervalle : 55 - 1914). Les taux de contrôle local à 6, 12 et 24 mois étaient respectivement de 84,6%, 76,7% et 60,2%. La médiane de contrôle local n'a pas été atteinte pour la cohorte globale. En analyse multivariée, la localisation sous- tentorielle était associée à moins bon contrôle local (HR = 0,52) (p = 0,02) mais un BED 10 supérieur à 50 Gy l'impactait favorablement (HR = 0,56) (p = 0,02). Le contrôle locorégional médian était de 320 jours (IC 95% [220 – 450]). Un nombre de métastases cérébrales inférieur ou égal à 3 était retrouvé comme un facteur pronostic favorable de contrôle cérébral en analyse multivariée (p < 0,005). La survie globale médiane était de 514 jours (IC 95% [434 – 616]). En analyse multivariée, le sexe féminin, le KPS à 0-1, et le traitement adjuvant étaient associés à une meilleure survie globale (respectivement p = 0,03 ; p = 0,03 ; p < 0,005). Enfin concernant la toxicité, le taux de survenue de radionécrose par métastase traitée parmi les patients vivants lors de l'analyse était de 1,6% à 6 mois, 6,8% à 12 mois, 17,9% à 24 mois et 35,4% à 36 mois. Son délai médian d'apparition était de 461,5 jours (intervalle : 82 – 1075). Sur les 249 métastases irradiées nous avons constaté l'apparition de 30 radionécroses (12%), dont 9 symptomatiques justifiant une corticothérapie, et 5 « compliquées » nécessitant une prise en charge par EVACIZUMAB ou exérèse.

    Conclusion : Le traitement par radiothérapie stéréotaxique est efficace sur la maladie métastatique cérébrale avec un taux de contrôle de 76,7% à 1 an. La médiane de survie sans récidive locale n'est pas atteinte, contrastant avec une survie globale médiane de 17 mois. Le BED 10 supérieur à 50 Gy impacte favorablement le contrôle local. La médiane de survie sans récidive encéphalique est de 320 jours. Un faible nombre de métastases cérébrales (moins de 3) est en faveur d'un bon contrôle encéphalique. Enfin, la médiane de survie globale est de 514 jours. Le sexe féminin, un bon état général, et la radiothérapie stéréotaxique des berges sont associés à un meilleur pronostic. Concernant la toxicité, la radionécrose reste une complication rare (12%) avec un délai médian de survenue de 461,5 jours. Parmi ces radionécroses, 16,6% justifient une exérèse ou un traitement par anti-VEGF. Cette complication constitue un enjeu chez les longs survivants (environ 36% à 36 mois). Son impact sur la qualité de vie demeure à préciser.

  • Facteurs de risque associés aux événements thromboemboliques veineux dans les tumeurs germinales    - Patry Hortense  -  16 septembre 2022  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les tumeurs germinales sont les tumeurs les plus fréquentes de l'homme jeune. La très bonne survie globale de ces patients nous incite à mieux identifier les facteurs pouvant grever le pronostic, dont les thromboses veineuses. Notre étude unicentrique et rétrospective a cherché à identifier ces facteurs de risque d'événements thromboemboliques veineux, à établir la validité des scores de Khorana et Protecht, ainsi qu'à évaluer l'impact sur la survie de la survenue d'une thrombose veineuse chez nos patients atteints d'une tumeur germinale.

    Matériel et Méthode : Plusieurs données ont été recueillies pour chaque patient avec un diagnostic de tumeur germinale : les caractéristiques intrinsèques du patient, de la maladie tumorale et des traitements réalisés, et enfin, de la maladie thrombotique lorsqu'elle survenait. Nous avons par la suite réalisé une analyse univariée puis multivariée afin d'identifier les facteurs de risque de thrombose. Enfin, nous nous sommes intéressés aux valeurs des scores prédictifs de thrombose et à l'effet sur la survie globale de la survenue d'un tel événement.

    Résultats : 159 patients ont eu le diagnostic de tumeur germinale entre juin 2009 et novembre 2020 et ont pu être inclus dans notre cohorte. 23% des patients ont présenté une thrombose veineuse. L'analyse multivariée a permis de retrouver 4 facteurs liés au risque thromboembolique : l'histologie de TGNS (OR 2.10, p= 0.036), la présence de métastases ganglionnaires (OR 2.17, p= 0.029), des marqueurs post orchidectomie élevés (S2) (OR -2.26, p=0.024) et l'anticoagulation prophylactique (OR 2.33, p=0.02). Les caractéristiques des scores prédictifs dans notre cohorte sont, respectivement, pour le score de Khorana : Se 19%, Sp 99%, VPP 87%, VPN 79%, et pour le score Protecht : Se 44%, Sp 86%, VPP 51%, VPN 82%. La survenue d'une thrombose dans notre cohorte n'impacte pas significativement la survie (p = 0.08).

    Discussion : Deux des facteurs de risque identifiés dans notre cohorte ont déjà été identifiés dans la littérature (TGNS et métastases ganglionnaires). Les scores prédictifs de Khorana et Protecht ne semblent pas être suffisamment performants dans notre cohorte. Il est nécessaire cependant d'établir un score prédictif de thrombose spécifique aux tumeurs germinales.

    Conclusion : Trop peu de patients ont bénéficié d'une anticoagulation préventive pour démontrer un bénéfice de l'introduction de cette thérapeutique sur la survie. Néanmoins, il est nécessaire de valider cette indication de façon prospective avec des études randomisées, afin d'impacter le moins possible la survie et la qualité de vie de nos patients.

  • Place de la chirurgie de clôture après radio-chimiothérapie et curiethérapie dans les cancers du col utérin localement avancés, au CHU de Poitiers    - Castex Clélie  -  08 septembre 2022  - Thèse d'exercice

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    Introduction : le cancer du col de l'utérus est le 10ème cancer féminin en termes d'incidence et l'âge moyen au diagnostic est de 51 ans. Dans la très grande majorité des cas, il s'agit, à l'histologie, de carcinomes épidermoïdes ou d'adénocarcinomes. Pour les stades localement avancés, le traitement de référence est une radiochimiothérapie concomitante suivie d'une curiethérapie utérovaginale, permettant un contrôle local satisfaisant. L'hystérectomie de clôture est optionnelle dans la prise en charge, c'est pourquoi nous avons étudié la place de cette chirurgie dans la prise en charge des patientes, au CHU de Poitiers.

    Matériel et méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective de cohorte, incluant les patientes de plus de 18 ans, avec un diagnostic de cancer du col utérin localement avancé (stade IB2 à IVA), ayant été traitées par radiochimiothérapie puis curiethérapie, du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2020 au CHU de Poitiers. Deux groupes ont été formés : patientes présentant un reliquat tumoral au terme du traitement (« avec reliquat », N = 43) et patientes en réponse complète au terme du traitement (« sans reliquat », N = 68). Nous avons étudié les facteurs influençant la persistance d'un reliquat tumoral après traitement ainsi que les facteurs influençant la survie globale et la survie dans récidive.

    Résultats : L'âge au diagnostic et la taille tumorale initiale sont les deux facteurs associés de manière significative à la persistance d'un reliquat tumoral. La survie globale et la survie sans récidive sont significativement diminuées lorsque les patientes présentent une maladie résiduelle au terme du traitement. La réalisation de la chimiothérapie concomitante augmente la survie sans récidive et la survie globale. L'âge n'a pas d'impact sur la survie globale mais, en revanche, augmente la survie sans récidive (p = 0,0191 ; HR = 1,0357 ; IC95% {1,0058-1,0666}). Dans le groupe de patientes « avec reliquat », la réalisation de la chimiothérapie (p = 0,00939 ; HR = 0,2085 ; IC95% {0,0639-0,6805}) ainsi que l'hystérectomie (p = 0,0151 ; HR = 0,2936 ; IC95% {0,1092-0,7893}) sont les deux facteurs qui augmentent de manière significative la survie sans récidive, en analyse univariée et en multivariée. La chimiothérapie augmente également la survie globale (p = 0,0039 ; HR = 0,1432 ; IC95% {0,0383-0,5339}), en analyse univariée, comme en l'analyse multivariée ; il n'a pas mis en évidence de corrélation significative en la réalisation de l'hystérectomie et la survie globale. 29 patientes ont bénéficié d'une hystérectomie, le délai moyen entre la curiethérapie et l'hystérectomie est de 87 jours (le délai le plus court étant de 36 jours et le plus long, de 163 jours).

    Conclusion : Notre étude a montré que la présence d'une maladie résiduelle en fin de radiochimiothérapie et curiethérapie est associé à une diminution de la survie sans récidive et survie globale. L'hystérectomie, dans le groupe « avec reliquat », apporte un bénéfice en survie sans récidive, avec une diminution du taux de récidives locales et à distance mais n'a pas un franc impact sur la survie globale. La question de la définition du reliquat tumoral reste néanmoins à affiner, afin de sélectionner au mieux les patientes pouvant tirer un bénéfice du geste chirurgical.

  • Analyse rétrospective monocentrique d'une cohorte de patientes traitées pour un cancer du sein avec métastases cérébrales    - Hibon Mélanie  -  15 avril 2022  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L'incidence des métastases cérébrales (MC) dans le cancer du sein est en augmentation, avec environ 15-30 % des patients de stade avancé qui en développent. Leur apparition reste un évènement grevant le pronostic fonctionnel et vital des patients, avec une survie globale (SG) après le diagnostic d'environ 7 mois, encore plus sévère en cas de leptoméningite carcinomateuse (LM). Les facteurs influençant la survie des patients atteints de MC sont toujours débattus, notamment ceux associés à la survie sans progression cérébrale (SSPC).

    Objectifs : Les objectifs principaux de notre étude étaient : la description des modalités de prise en charge des MC de cancer du sein et l'analyse des facteurs pronostiques associés à la SSPC. Nos objectifs secondaires étaient : les analyses de SG et SSPC dans notre population, ainsi que l'analyse des facteurs pronostiques associés à la SG et la description de la population spécifique de patientes opérées pour MC.

    Méthodes : Dans cette étude monocentrique et rétrospective, nous avons inclus une cohorte de patientes suivies pour un cancer du sein au CHU de Poitiers, avec un diagnostic d'atteinte cérébrale secondaire (MC intra-axiales et LM) posé entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2019. Les analyses de survie ont été modélisées avec la méthode de Kaplan-Meier et le modèle de Cox.

    Résultats : Parmi les 261 patientes de l'étude, une chirurgie cérébrale a été effectuée chez 27 (10,3 %) patientes, 77,0 % des patientes ont reçu une RT cérébrale : (in toto pour 76,1 %). Des symptômes neurologiques étaient présents au diagnostic dans 74,7 % des cas. Une LM a été retrouvée au cours du suivi dans 42,9 % des cas. Le suivi médian à partir du diagnostic de l'atteinte cérébrale secondaire était de 50,7 mois (IC 95% 45,4 – NA). Les médianes de SSPC et de SG étaient respectivement de 5,95 mois (IC 95 % 4,84 – 7,04) et de 7,99 mois (IC 95 % 5,66 – 10,6). En analyse multivariée, les facteurs pronostiques péjoratifs associés à la SSPC comprenaient les tumeurs primitives triple-négatives (HR = 2,70 ; IC 95 % 1,77 – 4,11 ; p < 0,0001), un traitement systémique préalable aux MC (HR = 1,19 ; IC 95 % 1,11 – 1,27 ; p < 0,0001), un âge > 70 ans au diagnostic des MC (HR = 1,81 ; IC 95 % 1,17 – 2,81 ; p < 0,01), un nombre de MC > 3 (HR = 1,76 ; IC 95 % 1,15 – 2,69 ; p < 0,01) et un nombre de sites métastatiques ≥ 3 (HR = 1,51 ; IC 95 % 1,03 – 2,21 ; p = 0,04). Les facteurs associés à une SSPC plus longue étaient : le contrôle de la maladie extra-cérébrale (HR = 0,45 ; IC 95 % 0,31 – 0,67 ; p < 0,0001) et un état général conservé PS 0-1 (HR = 0,59 ; IC 95 % 0,42 – 0,82 ; p < 0,01).

    Conclusion : Notre étude permet la description détaillée et récente des caractéristiques et de la prise en charge en « vie réelle » d'une cohorte de patientes avec atteinte cérébrale d'un cancer du sein. L'analyse des facteurs pronostiques corrélés à SSPC est peu décrite dans la littérature et pourrait permettre d'adapter au mieux la stratégie thérapeutique à la situation carcinologique. Les données d'essais prospectifs en cours seront essentielles afin d'évaluer l'intérêt d'un dépistage précoce des MC asymptomatiques. La SG de ces patients reste sombre, très corrélée avec la rechute cérébrale. Il est ainsi nécessaire de les intégrer plus largement dans les essais thérapeutiques.

  • Description et fréquence des seconds cancers chez des patients atteints d'un cancer colorectal avec une déficience du système Mismatch Repair (MMR) et/ou une instabilité microsatellitaire    - Franques Paul  -  28 septembre 2021  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les cancers colorectaux (CCR) présentant un déficit de la réparation des mésappariements de l'ADN et/ou une instabilité microsatellitaire (dMMR/MSI) représentent environ 15% des CCR localisés et 3% des CCR métastatiques. Les CCR dMMR/MSI peuvent être dus à un syndrome de Lynch (SL) ou à un mécanisme épigénétique lié à l'âge, principalement par hyperméthylation du promoteur du gène MLH1. Il est bien établi que les patients atteints de SL ont un risque élevé de cancer, mais il n'y a pas de données concernant le risque d'un second cancer dans les CCR dMMR/MSI sporadiques.

    Patients et méthodes : Nous avons étudié le risque de présenter un autre cancer dans une cohorte prospective de 484 patients avec un CCR dMMR/MSI. Nous avons évalué l'incidence d'un autre cancer (antérieur ou ultérieur au diagnostic du CCR dMMR/MSI), quel que soit le stade ou le site tumoral.

    Résultats : Nous avons identifié 116 patients avec un cancer antérieur ou ultérieur (24,0%) avec une moyenne de 1,3 cancers par patient avec au moins une autre tumeur. Les sites tumoraux les plus représentés étaient les tumeurs de la peau (19,6%) et les cancers du sein (19,6%). Il n'existait pas de différence du nombre de patients ayant un autre cancer entre les patients ayant un CCR dMMR/MSI lié au SL (26,1%) et les patients ayant un CCR dMMR/MSI sporadique (24,3%). Aucun facteur de risque ne semble évident pour identifier le risque d'un autre cancer dans notre cohorte, les populations avec et sans autres cancers sont tout à fait comparables. En revanche dans le groupe de patients avec un CCR dMMR/MSI sporadique les patients avec un autre cancer avaient plus souvent un CCR BRAF sauvage dMMR/MSI (32,9%) que les patients sans autre cancer (18,9%).

    Discussion : Il semble donc important de surveiller les patients ayant des antécédents de CCR dMMR/MSI, même s'il s'agit d'un cas sporadique étant donné le nombre élevé d'autres cancers. Nous allons analyser ces autres cancers pour déterminer le statut MMR/MSI afin, d'une part comprendre le taux élevé d'autres cancers, et d'autre part adapter le suivi voire la prise en charge thérapeutique de cette population atteinte de CCR dMMR/MSI.

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affiche de communication sur le dépôt des travaux d'étudiants : 215, c'est le nombre de fois où le réveil a sonné trop tôt cette année pour travailler sur mon mémoire. Franchement j'aimerai ne pas être le seul à l'avoir lu ! / Lionel Bernardin / idsworks.com
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