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Plus connu sous le nom « d’hyperactivité », le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est une véritable pathologie psychiatrique et ne se limite pas à des enfants turbulents. Malgré une médiatisation récente, ce trouble reste encore peu connu et sous-évalué, alors qu’il entraine de la souffrance. Il apparaît dès le plus jeune âge et concerne 3,5% des enfants d’âge scolaire. Il se caractérise par une triade de symptômes (inattention, impulsivité, hyperactivité) qui peuvent être associés à d’autres comorbidités conduisant à une aggravation du trouble. La symptomatologie évolue tout au long de la vie, mais son retentissement souvent invalidant nécessite une prise en charge précoce pour être efficace. Des hypothèses étiopathologiques, de plus en plus nombreuses, supposent une origine multifactorielle : neuroanatomique, biochimique, génétique ou encore environnementale. Comme toute pathologie psychiatrique, le diagnostic du TDAH est complexe. L’approche sera majoritairement clinique, par des entretiens avec le patient et la famille. Le praticien pourra également s’appuyer sur des classifications et des échelles comportementales pouvant orienter son diagnostic, en prenant soin
de veiller à exclure les diagnostics différentiels, évitant ainsi toute erreur de jugement. Depuis longtemps, l’efficacité du traitement médicamenteux pour les enfants TDAH a été démontrée. Le méthylphénidate, un psychostimulant, constitue le traitement de référence en France, mais comporte de nombreux effets indésirables. Actuellement, face aux controverses sur ce traitement et à la tendance à la recherche du naturel, plusieurs études s’intéressent à une nouvelle prise en charge. Grâce à une meilleure compréhension du trouble, des thérapies complémentaires et alternatives au traitement pharmacologique se sont développées, même si elles n’ont pas toutes démontré leur efficacité. Néanmoins, cette médecine pourrait offrir des options de traitements, avec par exemple des modifications alimentaires, des suppléments nutritionnels et des compléments à
base de plantes ou encore de l’homéopathie. Une telle médication permettrait d’individualiser le traitement et d’adapter la thérapeutique en fonction des symptômes propres à l’individu.