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Dernières soutenances

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  • Quelles nouveautés dans la prise en charge de l'ostéoporose depuis 2014 ? Contribution à l'actualisation du site internet d'aide à la décision médicale APOROSE®.    - Perrotel Théophile  -  26 septembre 2019  - Thèse d'exercice

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    L'ostéoporose est une maladie fréquente et grave, insuffisamment diagnostiquée et insuffisamment traitée en France malgré des recommandations de prise en charge régulièrement publiées. Faisant ce constat, le Dr Raphaël GILBERT a créé et mis en ligne en 2013 un système d'aide à la décision clinique baptisé APOROSE® qui a pour objectif d'améliorer la prise en charge diagnostique et thérapeutique de l'ostéoporose en soins primaires.

    L'objectif principal de ce travail est de faire la synthèse des nouveautés dans la prise en charge de l'ostéoporose sur la période 2014-2019, en se basant principalement sur des sources secondaires telles que recommandations françaises et étrangères.

    L'objectif secondaire est de démontrer que le site APOROSE® est un outil pertinent et efficace pour le médecin généraliste et de contribuer à son actualisation avec les dernières données de la science.

  • Évaluation du ressenti des patients suivis dans le cadre de leur sevrage tabagique par un(e) infirmier(e) délégué(e) à la santé publique ASALEE : étude qualitative en Poitou-Charentes    - Adolle Clotilde  -  26 septembre 2019  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Le tabac est un problème majeur de santé publique : la première cause de mortalité évitable en France. L’aide par un professionnel de santé augmente de façon importante la probabilité de réussite du sevrage tabagique. Depuis le premier « Moi(s) sans tabac » en France en 2016, l’association ASALEE a commencé à former ses infirmiers pour aider les patients dans leur démarche d’arrêt du tabac. Dans le cadre de la loi de modernisation du système de santé, les infirmiers ont pu élargir leurs compétences, notamment prescrire des substituts nicotiniques. ASALEE pourrait être une aide supplémentaire dans un contexte de diminution du nombre des médecins généralistes et de leur disponibilité, particulièrement dans certaines régions. Il est donc pertinent d’évaluer le ressenti des patients suivis dans le cadre de leur sevrage tabagique par un infirmier ASALEE.

    Méthode : Cette étude qualitative a été réalisée auprès de 12 patients du Poitou-Charentes, à l’aide d’entretiens semi-directifs enregistrés, retranscrits littéralement, puis analysés. Les verbatim ont été doublement encodés afin de renforcer la validité de l’étude.

    Résultats : Les patients ont évoqué de nombreux motifs de satisfaction, telle que la disponibilité à tout moment, l’écoute empathique, la grande adaptabilité, la formation spécifique de l’infirmier, la personnalisation du suivi, dans le cadre d’un travail en équipe avec le médecin, ce qui était rassurant.

    Il a été exprimé en revanche que le dispositif ASALEE était encore méconnu par une grande partie de la population, ainsi que par certains soignants.

    Conclusion : Les patients interrogés sont tous satisfaits par la prise en charge. Ce dispositif répond parfaitement aux attentes de sevrage tabagique en milieu rural et semi-urbain auprès d’une population disponible qui peine à trouver une médecine de proximité. Mais est-il applicable en milieu urbain?

  • Influence d’un adressage médical sur la prise en charge aux urgences d’Angoulême sur le parcours de soins des patients présentant une douleur abdominale    - Gaillot Francois  -  26 septembre 2019  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les douleurs abdominales représentent le premier motif de recours aux urgences. Nous avons souhaité étudier le taux de survenue d’hospitalisation chez les patients adressés par un médecin versus ceux consultant de manière spontanée, afin de déterminer si une politique de réorientation était envisageable. L’objectif secondaire était d’identifier les différences de caractéristique et prise en charge de ces 2 groupes, pour identifier des arguments de réorientation.

    Méthode : Étude monocentrique, rétrospective, observationnelle et analytique. Réalisée sur 2 mois, incluant tous les patients souffrant de douleurs abdominales sur les horaires d’ouverture des cabinets de médecine générale de 8h30 à 20h30 du lundi au vendredi. Les patients étaient classés selon le fait ou non d’avoir été adressés par leur médecin aux urgences.

    Résultats : 634 patients ont été inclus, 232 ont été exclus, l’analyse a porté sur 402 patients avec 60,5% de femme. 172 d’entre eux étaient adressés par le médecin et 230 ont consulté de manière spontanée. On a observé 55 hospitalisations chez les personnes adressées et 45 dans l’autre groupe, la différence est significative (p=0,00439). Les patients adressés avaient tendance à rester significativement plus longtemps aux urgences (p=0,00121). Ils correspondent à une population significativement plus âgée (p=0,000001), déclarant des EVA moins importantes (p=0,0055), ont plus de comorbidités (p=0,019), sont classés (CCMU) comme plus grave (p=0,034), bénéficient de plus d’examens biologiques (p=0,000004) avec des valeurs de CRP significativement plus élevées (p=0,00007). Ils bénéficient également de plus d’imageries (p=0,00018).

    Conclusion : L’adressage aux urgences par un médecin généraliste sur le centre hospitalier d’Angoulême dans le cadre de douleurs abdominales entraîne 1,4 fois plus d’hospitalisations. La réorientation des douleurs abdominales ne semble néanmoins pas envisageable pour le moment, au vu des pathologies parfois graves de ces patients. L’importance du recours au soin primaire par le patient est mis en avant à travers ce travail, le patient restant maître de son choix dans notre système de soin français il parait important d’axer les solutions sur l’éducation et l’information en amont des urgences. Les solutions modernes comme les applications mobiles offrant des informations sur les offres de soins disponibles pour le patient sont à étudier.

  • Obésité et thyroïdectomies : association à risque de complications ? : étude analytique et comparative au CHU de Poitiers    - Warthmann Paul  -  25 septembre 2019  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L'obésité est un problème de santé publique majeur puisque plus de 12% de la population française est obèse à ce jour. La chirurgie de la thyroïde est à risque de complications spécifiques dont l'obésité pourrait être un facteur de risque supplémentaire lié aux difficultés techniques per opératoire.

    Matériels et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective à partir d'un recueil de données prospectif au CHU de Poitiers de Mars 2016 à Février 2018. Cette étude comparait les complications post-opératoires spécifiques après thyroïdectomie (partielle ou totale) dans une population avec un Indice de Masse Corporelle (IMC) inférieur à 30 versus une population ayant un IMC égal ou supérieur à 30. Nous avons recueilli les données suivantes : la calcémie post opératoire, la mobilité laryngée, les complications hémorragiques, l'infection de la cicatrice, la durée opératoire et d'hospitalisation dans les deux groupes étudiés. Ces données on été évaluées et comparées statistiquement par le test du Chi2 ou le test de Student.

    Résultats : 519 patients ont bénéficié d'une thyroïdectomie totale et 162 d'une isthmolobectomie. 468 patients présentaient un IMC inférieur à 30 et 213 patients avaient un IMC supérieur ou égal à 30. Il n'y avait aucune différence statistiquement significative entre les deux groupes dans la survenue des complications post-opératoires : hypoparathyroïdie transitoire et définitive, paralysie du nerf laryngé récurrent, complication hémorragique, infections. Il n'y avait pas de différence statistiquement significative dans la durée opératoire et la durée d'hospitalisation entre les patients non obèses et obèses.

    Conclusion : La chirurgie thyroïdienne peut être réalisée en sécurité chez les patients obèses. L'obésité elle même n'est pas un facteur de risque de complications spécifiques après thyroïdectomie (totale ou partielle).

  • DIsTAnCE : devenir à 7 jours des patients consultant aux urgences du CHU de Poitiers pour un traumatisme crânien léger    - Sejourne Camille  -  24 septembre 2019  - Thèse d'exercice

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    Résumé : Les traumatismes crâniens légers sont un motif de consultation extrêmement fréquent aux urgences. Actuellement, peu de données sont disponibles sur l'épidémiologie des patients traumatisés crâniens légers, c'est-à-dire ayant un score de Glasgow supérieur ou égal à 13, ainsi que sur leur devenir : nombre de retour à domicile sans hospitalisation, nombre d'hospitalisation, de séquelles, de saignement intracrânien, et ce qui plus est indépendamment de l'application des recommandations de la société française de médecine d'urgence de 2012. Afin de répondre à ces questions, nous avons étudié le devenir des patients traumatisés crâniens légers consultant aux Urgences du CHU de Poitiers à 7 jours de leur traumatisme.

    Méthode : Il s'agit d'une étude prospective, observationnelle, réalisée aux urgences du CHU de Poitiers de la période de juillet à août 2019. Cette étude s'intéresse à tous les patients ayant présenté un traumatisme crânien léger. Un appel téléphonique a été effectué pour le recueil d'informations auprès des patients à 7 jours de leur traumatisme et a permis d'étudier le devenir de ceux-ci grâce à l'échelle GOS-E, ainsi que d'obtenir un certain nombre d'informations complémentaires : reconsultation (médecin généraliste ou urgences), présence de symptômes ou nouvelle imagerie médicale.

    Résultats : Cent dix patients ont été inclus dans l'étude dont 20 ont été exclus pour le critère de jugement principal car ils n'ont pas répondu à l'appel téléphonique. Vingt-quatre (26,7%) patients ont eu un GOS-E altéré et 4 (4,5%) sont décédés. Parmi les patients ayant eu un GOS-E bon, 7 (7,8%) présentaient des céphalées, 4 (4,4%) des vertiges et 10 (11,1%) une diminution dans les activités de la vie quotidienne. On ne retrouve pas d'association significative entre le résultat de la tomodensitométrie cérébrale et le devenir du patient (OR= 4,75 [0,59 ; 58,54], p = 0,086). Il existe une association entre le respect des recommandations sur l'hospitalisation et le devenir des patients que ce soit chez les patients sous traitement antiagrégant plaquettaire ou anticoagulant à dose curative (OR= 0,064 [0,001 – 0,55] ; p = 0,0041) ou non (OR= 0,022 [0,0004 – 0,19] ; p = 7,64*10-6).

    Conclusion : Nous présentons ici une cohorte de patients traumatisés crâniens légers consultant dans un service d'urgence. Parmi ces patients, 24 sont considérés à mauvaise évolution (GOS-E altéré), dont la moitié était directement imputée au traumatisme crânien léger. Par ailleurs, inhérents au traumatisme crânien, des symptômes post-traumatiques chez les patients avec un GOS-E bon, comme les céphalées, les vomissements ou encore les vertiges, étaient retrouvés chez 21 (23,3%) des patients. Au total, 32 (35,5%) patients étaient impactés par leur traumatisme. Ces résultats méritent d'être confirmés et validés sur une plus grande cohorte et posent la question d'un suivi plus rapproché de patients jusqu'à présent considérés comme d'évolution quasi systématiquement positive.

  • Appendicites aiguës en pédiatrie : identification de facteurs de risque de complication et adaptation de l’antibiothérapie    - Louet Camille  -  23 septembre 2019  - Thèse d'exercice

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    La pathologie appendiculaire est fréquemment retrouvée en pédiatrie. La variété des présentations existantes rend la prise en charge difficile à homogénéiser. Il existe un risque de complication non négligeable en post-opératoire (abcès post-opératoires, occlusion, douleurs abdominales, fièvre persistante, surinfection de la cicatrice, perforation per-opératoire, nausées invalidantes, absence d’amélioration clinique…). Dans ce contexte, il est pertinent d’identifier des facteurs de risque de complication afin de choisir l’antibiothérapie la plus adaptée le plus précocement possible. Une étude rétrospective a été menée chez les enfants ayant eu une appendicectomie pour un diagnostic d’appendicite ou de péritonite aiguë entre décembre 2016 et avril 2018. Sur les 296 patients inclus, 41 (13.8%) ont présenté au moins une complication post-opératoire. L’analyse univariée entre les deux groupes (avec et sans complications) a permis d’identifier les facteurs de risque suivants : sexe féminin, protéine C-réactive supérieure à 60 mg/L, présence d’une péritonite ou d’un abcès, présence d’une perforation. Un score prédictif de complication a été proposé en attribuant 1 point par critère. A partir d’un score supérieur à 3, nous proposons l’instauration d’emblée du traitement de 2ème intention pour les péritonites, les abcès et les plastrons appendiculaires. De plus, la comparaison de nos pratiques aux dernières recommandations des sociétés savantes a permis d’identifier deux pistes d’amélioration : un moindre recours aux carbapénèmes, et l’optimisation des durées de traitement. Au vu des résultats de notre étude, la révision de notre protocole local de prise en charge des appendicites aiguës semble pertinente afin d’améliorer l’usage des antibiotiques dans une démarche de lutte contre l’émergence des résistances bactériennes et de préservation de l’efficacité des antibiotiques.

  • Évaluation de l'intérêt de la consultation post-urgence de Traumatologie et Médecine du Sport au Centre Hospitalier de Niort    - Jamet Camille  -  23 septembre 2019  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les études ont montré que les traumatismes, principaux motifs de recours aux urgences nécessitaient une réévaluation à court terme, d'autant plus chez les patients sportifs. La consultation de Traumatologie et Médecine du Sport du Centre Hospitalier Niortais a développé cette mission depuis 2016. Son intérêt n'a jamais été évalué depuis lors.

    Matériel et méthodes : Il s'agit d'une étude épidémiologique descriptive rétrospective du 01/09/2018 au 31/10/2018, incluant tous les patients se présentant en consultation de Traumatologie et Médecine du Sport au décours d'un passage aux urgences de l'hôpital. Ont été exclus les patients consultant pour un autre motif, ou adressé d'une autre manière. L'objectif de l'étude était d'évaluer l'intérêt de la consultation post-urgence de traumatologie et Médecine du Sport à travers la proportion de modifications diagnostiques et thérapeutiques qui y était effectuée. Nous attendions un taux de modification diagnostique totale d'au moins 14 %.

    Résultats : 180 patients ont été inclus. Chez les 154 patients pour lesquels nous disposions de données suffisantes, la Consultation de Médecine et Traumatologie du Sport a permis de montrer un taux d'adaptation diagnostique totale significatif de 44,2% (p < 0,001) (IC95 = 36,2-52,3). Les entorses représentaient les diagnostics les plus souvent remis en cause n= 23 (33,8%), majoritairement pour des « fractures, arrachement osseux » ; 48 soit (31,2%) ont eu une adaptation diagnostique partielle. 89,4% ont bénéficié d'une adaptation thérapeutique portant le plus souvent sur la modification de l'immobilisation, et la prescription de kinésithérapie.

    Conclusion : Cette étude montre un bénéfice de la consultation de Traumatologie et Médecine du Sport dans la réévaluation d'un traumatisme en post-urgence. Les résultats élevés de modifications diagnostiques sont à nuancer du fait de la méthodologie de l'étude. Une recherche de plus grande envergure, voir polycentrique, pourrait permettre de mettre en évidence les causes de ces adaptations diagnostiques et thérapeutiques ; et standardiser le protocole de service visant à orienter les patients des urgences vers cette consultation spécialisée.

  • Infections à Adénovirus et à Herpès virus humain 6 après réalisation d'une allogreffe de moelle osseuse chez l'enfant    - Deutsch Hélène  -  23 septembre 2019  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les infections à Adénovirus (ADV) et à Herpèsvirus humain de type 6 (HHV-6) sont reconnues comme une menace pouvant mettre en jeu le pronostic vital chez les receveurs de greffe de moelle osseuse allogénique, en particulier dans la population pédiatrique.

    Méthodes : Entre janvier 2014 et juin 2018, nous avons mené une étude rétrospective et monocentrique dans un centre pédiatrique transplantant aussi bien des maladies hématologiques bénignes que malignes. Nous avons cherché à déterminer l'incidence, les facteurs de risque, les co-infections et les conséquences associées aux infections à ADV et HHV-6.

    Résultats : Parmi les 146 patients transplantés (âge médian: 7,9 ans), les incidences des infections à ADV et HHV-6 après une allogreffe étaient respectivement de 14.4% et 15,8%. Parmi les patients ayant présenté une infection à ADV, 14 ,3% sont décédés d'une cause directement attribuable à cette infection virale. Aucun décès n'était directement attribuable à l'HHV-6. Nous avons montré que les greffes de cellules souches non apparentées, un conditionnement de greffe comportant une sérothérapie et une réaction aigue du greffon contre l'hôte de grade III à IV étaient associées à un risque accru d'infections à ADV. Les infections/réactivations à Epstein-barr virus (EBV) étaient associées de manière significative aux infections à ADV. Les sérotypes A et C d'ADV étaient les agents pathogènes prédominants et le B11 celui présentant la morbi-mortalité la plus significative. Recevoir une greffe comportant plus d'un mismatch, bénéficier d'un régime de conditionnement myéloablatif et/ou d'un traitement immunosuppresseur ont été identifiés comme facteurs de risque de virémie à HHV-6. Les infections à CMV mais aussi les infections fongiques invasives étaient corrélées aux infections/réactivations à HHV-6.

    Conclusion : Nos résultats pourraient aider à optimiser les critères de dépistage des infections virales et d'intervention thérapeutique, en particulier chez les enfants et les jeunes adultes à risque bénéficiant d'une allogreffe de moelle osseuse. De nouvelles études pourraient être réalisées afin d'approfondir ces résultats, notamment ceux concernant les co-infections lors d'infections/réactivations à ADV et HHV-6.

  • Étude des bases neurales sous-tendant la relation entre le déficit d'auto-compassion et le trouble de l'empathie dans la schizophrénie    - Leblanc Pierre-Marie  -  20 septembre 2019  - Thèse d'exercice

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    Introduction : La schizophrénie est une pathologie psychiatrique dont l'altération des aptitudes sociales et de la conscience de soi représente un enjeu clinique et thérapeutique majeur. Ce travail s'est intéressé à l'altération de l'empathie et au déficit d'auto-compassion, dans le cadre de cette pathologie. L'auto-compassion, littéralement une compassion tournée vers soi, ainsi que l'empathie, largement définie comme la capacité à comprendre l'expérience vécue par autrui et son état mental associé, sont des processus complexes et multidimensionnels, intègrent de multiples sous-processus, automatiques et volontaires, émotionnels et cognitifs. Nous faisons l'hypothèse que l'empathie et l'auto-compassion partagent certains de ces sous-processus (comme la distinction soi – autrui, le changement de perspective, la métacognition et la ToM, le traitement de l'information émotionnelle ou encore les processus de régulation émotionnelle et cognitive), qui peuvent être modulés par la maladie schizophrénique. Cette étude s'est déroulée à l'Unité de Recherche Clinique Pierre Deniker du CH Laborit et est la première à explorer le lien entre auto-compassion et empathie chez le schizophrène en électro-encéphalographie (EEG). L'objectif principal de ce travail est de déterminer les structures cérébrales dont le fonctionnement est altéré lors de la pratique de l'auto-compassion et de l'empathie chez les patients souffrant de schizophrénie, en comparaison de sujets sains.

    Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude prospective, monocentrique, comparative, contrôlée, sur 12 patients et 12 contrôles, entre Juin 2017 et Juin 2019. Les participants ont été évalués par hétéro-questionnaires (MINI, PANSS, MADRS, LSAS, HAMA) et auto-questionnaires (EQ, IRI, SCS, STAI, SWLS, TAS-20, IS). Après des entraînements, les participants ont réalisé des tâches d'empathie sur 6 histoires pré-écrites et des tâches d'auto-compassion sur 3 histoires personnelles. Les tâches se déroulent en 2 temps : une phase de « rappel » des histoires et des émotions associées et une phase de « pratique » de l'empathie ou de l'auto-compassion. L'activité corticale des participants était enregistrée par un EEG de 256 électrodes, ensuite analysée par la méthode des corrélations inter-sujets (ISC).

    Résultats : Indifféremment de la tâche ou du groupe, on retrouve des ISC plus élevés pour le rappel que pour la pratique. Les projections spatiales montrent des activations préfrontales (qui concerneraient vm/dmPFC, dlPFC, ACC et COF) et temporo-pariétales (qui incluraient la TPJ). Ces activations sont préférentiellement droites pour l'empathie, elles sont bilatérales et symétriques pour l'auto-compassion. Les projections spatiales des patients schizophrènes nous apportent deux informations majeures : (1) lors de la pratique de l'empathie ou de l'auto-compassion, les patients ont des activations moins fortes et moins étendues que celles des contrôles ; (2) les patients schizophrènes présentent des activations plus fortes au rappel qu'à la pratique, inversement à ce qui est présenté par les contrôles. Les échelles psychométriques rapportent des corrélations entre empathie et auto-compassion qui soulignent le lien entre ces deux processus. En particulier, on retrouve que les patients qui s'estiment les plus auto-compatissants sont aussi ceux qui ont les meilleurs scores de « Perspective Taking ».

    Discussion : Tout d'abord, nos résultats indiquent que les stratégies cognitives et cérébrales des participants (patients et contrôles) sont plus homogènes et stables dans les tâches simples de rappel que dans les tâches complexes d'empathie et d'auto-compassion. De plus, nous montrons que les schizophrènes ont des patterns d'activation cérébrale différents des contrôles lors de la pratique de l'empathie et de l'auto-compassion. Nous présentons le premier travail qui fait le lien entre empathie et auto-compassion et qui montrent leurs altérations dans la schizophrénie.

  • Carotid angio-CT and two-phases heart CT-scan can decrease the rate of undetermined cerebral ischemic stroke    - Wanpouille Cassandre  -  20 septembre 2019  - Thèse d'exercice


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