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Serra Wilfried

Les travaux encadrés par "Serra Wilfried"

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13 travaux ont été trouvés. Voici les résultats 1 à 10
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  • Faisabilité et acceptabilité de l'évaluation de l'insight en pratique courante en addictologie ambulatoire chez les usagers sous Subutex®/Buprénorphine à haut dosage    - Aladenise Romain  -  15 avril 2016  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Une meilleure compréhension du fonctionnement psychologique des patients dépendants aux substances est une nécessité dans le but d'améliorer les prises en charge, fréquemment ponctuées par des problèmes de rechute, d'observance au traitement de substitution, voire d'abandon.

    Objectif : Evaluer la faisabilité et l'acceptabilité de l'évaluation de l'insight en pratique courante en addictologie ambulatoire chez les usagers sous Subutex®/Bupénorphine à Haut Dosage.

    Matériel et Méthode : Étude pilote, descriptive, observationnelle et multicentrique basée sur un auto-questionnaire, qui a débuté en Juin 2015 et qui s'est terminée en Octobre 2015. Ont été inclus tous les patients majeurs sous Traitement de Substitution aux Opiacés par Subutex® ou BHD. Le critère de jugement principal est d'évaluer la participation des médecins contactés pour participer à l'étude, ainsi que l'acceptabilité auprès des patients. Les critères secondaires sont d'établir un lien entre Subutex® et mésusage, Subutex® et représentation des génériques, ainsi qu'entre insight et comportements de mésusage.

    Résultats : Sur 150 médecins généralistes contactés, seul 2 médecins ont répondu de manière positive, soit un taux de réponse de 1.3%. 56% des usagers sous Subutex® suivi au sein du CSAPA 86 ont été sondés. Au total 42 patients ont été inclus. 26 déclarent prendre du Subutex®, 15 déclarent prendre de la Buprénorphine à haute dose et seulement 1 patient déclare prendre de la Suboxone®. Dans notre échantillon, l'âge moyen est de 35.7 ans avec un écart-type de 9.04. la proportion de femme est de 28,6%. La posologie moyenne du TSO est de 9,3mg et la durée moyenne de prescription du TSO est de 9,6 années. 73,8% ont un comportement de mésusage. Parmi ce pourcentage, 23,8% ont une pratique, 28,6% ont deux pratiques et 21,4% ont trois pratiques ou plus de mésusage. Le Subutex® n'est pas associé aux pratiques de mésusage, que ce soit en analyse uni ou multivariée. Les usagers sous Subutex® ont des représentations plus négatives des génériques, que ce soit de manière de générale ou en ce qui concerne la BHD. Les usagers actuels de Subutex® ont un meilleur score total à l'échelle insight, lié avant tout à un meilleur insight au niveau de la dimension « comportement symptomatique ». L'échelle insight est ainsi significativement associée à la prise d'opiacés, à l'utilisation d'une posologie différente de celle prescrite et à la demande d'avance de traitement.

    Conclusion : L'échelle Insight confirme ainsi le lien entre mésusage et faible insight. Pour autant, ces résultats s'appuient sur un faible effectif et demandent donc à être reproduits, que ce soit auprès d'usagers sous Subutex®/BHD que d'usagers sous méthadone.

  • Intérêt de l'Iowa Gambling Task (IGT) comme marqueur prédictif de rechute dans l'alcoolisme    - Benferhat Moktar-Ahmed  -  13 octobre 2016  - Thèse d'exercice

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    Introduction :Les recherches actuelles en addictologie montrent que les sujets avec trouble de l'usage de l'alcool ont une altération de la prise de décision.Cette étude exploratoire vise à vérifier l’hypothèse selon laquelle une mauvaise prise de décision serait associée à plus de rechute.

    Patients et méthode : Les patients ont été recrutés dans le service d’addictologie du service universitaire de psychiatrie du Centre Hospitalier Henri Laborit à Poitiers. Le motif d’admission était la prise en charge d’un sevrage dans le cadre d’unealcoolo-dépendance. Les participants ont effectué I’IGT, une tâche neurocognitive de prise de décisions comprenant 100 sélections de cartes divisées en cinq blocs pour les analyses, la semaine précédant leur sortie. L’objectif principal de cettethèseétait de déterminersi la performance à l’IGTévaluéeavant la sortie, étaitassociée au risque de rechute à 1 mois.L'impact des fonctions cognitives, des traits de personnalité (impulsivité, recherche de sensation, personnalité antisociale), etdes modalités de consommation sur la prise de décision furentégalementrecherchés.

    Résultats : Le travail de thèse ne présente que les résultats les plus préliminaires de cette étude qui n'a pu débuter qu'en juin 2016.Nous n’avons pas retrouvé de différence significative entre les patients ayant rechutéà 1 mois etceux restés abstinents, selon leur performance initiale à l'IGT. Nous n'avons pas trouvé d'impactdes fonctions cognitives, des traits de personnalité (impulsivité, recherche de sensation, personnalité antisociale), ni des modalités de consommations sur la prise de décision.

    Conclusion : En dépit de l’absence de résultat, probablement en lien avec un effectif trop réduit, ce travail apparaît important à continuer à mener. En effet, un plus grand effectif permettrait très probablement de mettre en évidence une différence de performance à l’IGT ayant une implication clinique directe pour la prise en charge de nos patients, contribuant à la personnalisation de leurs soins.

  • Liens entre les styles d'attachement et les motivations à consommer chez les patients alcoolo-dépendants    - Cocoyer Dimitri  -  28 octobre 2016  - Thèse d'exercice

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    Compte tenu de sa prévalence et des conséquences graves qu'elle peut provoquer, l'alcoolo-dépendance constitue un enjeu majeur de santé publique. Plusieurs études ont montré des liens significatifs entre les troubles de l'usage liés à l'alcool et les styles d'attachement insécure. Les patients insécures tenteraient de réguler leurs émotions par une consommation d'alcool à visée auto-thérapeutique. L'objectif principal de cette étude est de montrer que les patients présentant des troubles liés à l'usage de l'alcool et un attachement insécure ont des motivations différentes à consommer de l'alcool par rapport aux patients présentant des troubles liés à l'usage de l'alcool avec un attachement sécure.

    Nous avons réalisé une étude épidémiologique transversale analytique multicentrique dans le département de la Vienne, par le biais de plusieurs auto-questionnaires chez 78 patients hospitalisés des troubles liés à l'usage de l'alcool. L'objectif principal était évalué à partir trois auto-questionnaires : Relationship Questionnaire, Attachement Adult Scale et Drinking Motives Questionnaire Revised. Nous avons effectué des analyses de régression linéaire, logistique et univariée.

    Au niveau des résultats, concernant l'approche catégorielle de l'attachement, on retrouvait un lien extrêmement significatif (p<0,001) entre les patients présentant des troubles liés à l'usage de l'alcool avec un style d'attachement insécure et la motivation à consommer pour le coping des émotions négatives. Concernant l'approche dimensionnelle de l'attachement, on observait des associations très significatives (p<0,01) entre l'anxiété d'être abandonné et, les motivations à consommer pour le coping des émotions négatives et à visée socialisante. La dimension anxiété d'être abandonné était liée significativement (p<0,05) à la motivation à consommer pour l'augmentation des sensations. Le coping des émotions négatives était liée extrêmement significativement (p<0,001) à la dimension capacité à avoir confiance en autrui et significativement (p<0,05) à la dimension évitement. Ces résultats confirment l'hypothèse de motivations différentes de consommation chez les patients insécures et suggèrent l'importance d'une recherche préalable de ce facteur de vulnérabilité par toutes les équipes qui prennent en charge les patients présentant des troubles liés à l'usage de l'alcool afin de mettre en place une prise en charge spécifique.

  • Impact de l'exercice physique sur les fonctions exécutives des patients récemment sevrés d'une dépendance alcoolique    - Corre Antonin  -  19 octobre 2017  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les troubles cognitifs et plus particulièrement des fonctions exécutives sont très fréquents dans la pathologie alcoolique et sont largement impliqués dans les processus de rechute et de maintien des comportements pathologiques d'alcoolisation. Les travaux menés depuis quarante ans chez les personnes âgées montrent des bénéfices de la pratique régulière de l'exercice physique dans la lutte contre le déclin des performances exécutives mais aucune étude ne s'est intéressée à l'impact que pourrait avoir la pratique physique sur les altérations des fonctions exécutives des malades atteints d'un trouble lié à l'usage de l'alcool (TLUA).

    Méthode : Nous avons réalisé une étude de faisabilité, prospective, interventionnelle (le traitement consistait en la réalisation d'un programme d'activités physiques sur 4 semaines) et en intention de traiter, au sein du Centre Hospitalier Laborit (CH Laborit) de Poitiers, dont l'objectif principal était de mesurer l'impact d'un exercice physique régulier sur les capacités d'inhibition et de flexibilité mentale de patients récemment sevrés d'une dépendance alcoolique. Les objectifs secondaires étaient de mesurer l'impact d'un exercice physique régulier sur l'ensemble des fonctions cognitives, sur l'estime de Soi dans le domaine corporel et sur la consommation maximale d'oxygène à l'effort (VO2max) de ces mêmes patients.

    Résultats : 18 patients hospitalisés au CH Laborit pour une cure de sevrage alcoolique ont été inclus dans notre étude et randomisés de la manière suivante : 10 patients ont intégré le groupe actif et 8 le groupe en attente de traitement. Le taux important de perdus de vue au cours du protocole, en particulier dans le groupe actif, ne nous a pas permis de réaliser de test statistique rendant toute interprétation de nos résultats impossible. Cependant, aucune tendance à une amélioration plus importante des fonctions exécutives en faveur du groupe actif ne transparaissait dans nos résultats, alors que c'était le cas pour l'estime de Soi dans le domaine corporel.

    Conclusion : Notre travail ne nous a pas permis de répondre à la question de l'impact de l'exercice physique sur les fonctions exécutives des patients souffrant d'un TLUA en raison de plusieurs difficultés méthodologiques et d'un nombre important de perdus de vue. Cependant, compte tenu des répercussions importantes du dysfonctionnement exécutif dans la maladie alcoolique et du faible coût que représente la mise en place de ce type de programme, il semble judicieux que des études ultérieures soient menées sur le sujet à condition d'en améliorer la faisabilité.

  • Étude sur la répercussion des antécédents parentaux de consommation problématique d'alcool sur le style d'attachement et les capacités empathiques de patients alcoolo-dépendants    - Gonny Céline  -  29 octobre 2018  - Thèse d'exercice

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    L'addiction à l'alcool est un trouble complexe qui a des répercussions sur des champs multiples de la vie des patients qui en sont atteints et qui s'étale sur plusieurs années, parfois décennies avant d'être traitée. Ce trouble amène d'importants retentissements au sein de la famille avec possible conséquences chez les enfants.

    L'objectif de cette étude est d'étudier chez les patients ayants une addiction à l'alcool, l'impact de leurs antécédents familiaux de consommation d'alcool sur la qualité de leur lien d'attachement et leur empathie. Sont également évaluées, les répercussions sur leurs enfants, en termes de difficultés psychologiques, éducatives ou addictives ainsi qu'une éventuelle médiation entre leur style d'attachement et leur empathie.

    Cent deux patients hospitalisés pour des sevrages en alcool ont été recrutés dans cette étude. Des liens ont pu être fait entre la présence d'antécédents familiaux de problème avec l'alcool et une plus faible empathie cognitive, ainsi qu'un attachement plus insécure. Les enfants de ces patients, ont bénéficié de plus de suivi éducatif que dans la population générale. Il n'a pas été retrouvé de lien entre la présence d'un suivi psychologique ou éducatif et un déficit d'attachement ou d'empathie parental.

    Par contre, l'attachement parental insécure est associé à plus de consommation de cannabis chez les enfants. Un accompagnement autour de la parentalité semble donc important au sein des patients présentant une consommation problématique d'alcool.

  • Évaluation de l'impact sur la qualité de vie d'un suivi psychothérapeutique après l'implantation d'un défibrillateur cardiaque automatique    - Marionneau Pierre  -  05 novembre 2018  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Le défibrillateur automatique implantable (DAI) est une technique bien codifiée et d'utilité démontrée pour prévenir la mort subite d'origine cardiaque. Les connaissances sur la répercussion psychique du port de ces appareils sont variables ; l'impact et l'efficacité d'une prise en charge psychologique de ces patients sont peu étudiés. L'objectif principal de cette étude est d'évaluer l'utilité d'un suivi psychologique en groupe avec apprentissage de stratégies cognitives et comportementales, associées à la formation à une relaxation, sur la qualité de vie de patients porteurs de DAI. L'objectif secondaire est d'évaluer l'impact d'un tel suivi sur les manifestations anxiodépressives des patients, et d'étudier leur évolution au cours du temps.

    Méthode : Il s'agit d'une étude monocentrique, prospective, randomisée et contrôlée, réalisée sur 81 patients des consultations de cardiologie du CHU de Poitiers. La qualité de vie était évaluée par les scores dimensionnels à l'échelle SF-36. Les affects anxiodépressifs étaient évalués par l'échelle HAD et un entretien MINI. Les évaluations avaient lieu avant et après la pose du DAI ; elles étaient ensuite répétées à 3, 6 et 12 mois. Le bras intervention bénéficiait en parallèle de huit séances étalées sur 12 mois de psychothérapie en groupe, inspirées des thérapies cognitives et comportementales (TCC) avec apprentissage du training autogène de Shultz dans un objectif d'exposition avec prévention de la réponse.

    Résultats : Nous avons observé une corrélation entre la participation au groupe avec TCC et une amélioration à la SF-36 des dimensions Activité Physique, Douleur Physique, Evolution de l'état de Santé, et Vie et relation avec les autres. Les résultats à la HAD étaient stables dans le temps et comparables entre les deux groupes ; nous avons observé à la MINI une augmentation significative des troubles anxiodépressifs dans le groupe sans suivi, et une diminution significative dans le groupe avec suivi TCC.

    Conclusion : Notre étude vient étayer l'hypothèse qu'une prise en charge médico-psychologique type TCC peut être bénéfique aux patients porteurs de DAI, dans le sens d'une amélioration de certains aspects de leur qualité de vie, et d'une action curative et préventive contre les troubles anxiodépressifs. De nouvelles études pourraient aider à mieux comprendre les représentations de la souffrance psychique que se font les patients porteurs de DAI et pourraient comparer plusieurs méthodes de soutien psychologique, pour mener à des recommandations de bonne pratique au bénéfice des patients concernés.

  • Attitudes implicites vis-à-vis de l'alccol : impact des antécédents familiaux et des expériences personnelles chez le sujet souffrant d'un trouble lié à l'usage de l'acool    - Bouchiat Christelle  -  28 novembre 2018  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Le trouble lié à l'usage d'alcool est un problème de santé publique majeur et mieux le comprendre est nécessaire. Le développement du modèle à double processus a permis d'apporter un nouvel éclairage pour expliquer la genèse des comportements addictifs. Les associations implicites y jouent un rôle primordial en favorisant la survenue puis le maintien du trouble lié à l'usage d'alcool (TLUA). De nombreuses hypothèses ont été émises quant à la façon dont elles se constituent et l'environnement familial semble y avoir une place prépondérante. Des preuves ont aussi été apportées sur l'impact des antécédents parentaux d'alcoolodépendance sur les attentes implicites en population générale mais aucune donnée n'existe en population clinique. Notre étude s'est attachée à apporter les premiers éléments sur le sujet.

    Méthodes : L'étude pilote observationnelle, ouverte et non randomisée a été conduite chez des patients souffrant de TLUA hospitalisés en vue d'une aide au sevrage et au maintien de l'abstinence. Le recrutement a été réalisé dans les services d'addictologie et de psychiatrie des hôpitaux de Poitou-Charentes sur une période de deux ans. Les antécédents parentaux addictologiques ont été évalués par l'Addiction Severity Index et les associations implicites à l'égard de l'alcool ont été quantifiées grâce au Test d'Association Implicit (TAI). Le phénotype du trouble a été apprécié via sa sévérité (TAC, nombre de critère DSM-5, échelle ADS) et sa cinétique (âge de survenue du TLUA notamment). L'expérience individuelle vis-à-vis du produit a été estimée par l'échelle DrInC, l'échelle DMQ-R et la durée de consommation problématique.

    Résultats : Les résultats de notre étude montrent une corrélation significative entre la présence d'antécédents parentaux d'alcoolodépendance et l'existence d'associations de mémoires liées à l'alcool moins négatives (p = 0,043, d = - 0,45 quand au moins un antécédent ; p = 0,011, d = - 0,87 quand deux antécédents). Ils prouvent également que les antécédents parentaux influent de façon significative sur l'âge de survenue du TLUA (p = 0,002) et que le déclenchement plus précoce de ce celui-ci est corrélé à la présence d'associations implicites moins négatives (r = - 0,244 ; p = 0,028). Il n'a été, en revanche, retrouvé aucun lien entre l'expérience personnelle des alcoolisations et les associations implicites liées au produit.

    Conclusion : Notre travail apporte les premiers éléments sur le lien entre antécédents parentaux d'alcoolo-dépendance et associations implicites en population clinique. Il vient également soutenir les données préalables de la littérature quant au rôle notable de l'environnement familial et l'absence d'impact de l'expérimentation individuelle dans la constitution des associations de mémoire liées à l'alcool. Il ouvre aussi la voie pour la réalisation d'études complémentaires sur l'évolution des attentes implicites chez les enfants de sujets souffrant d'éthylisme chronique au cours de la vie et au fil des comportements de consommation.

  • Attachement, consommation de substances et éléments de maltraitance dans l'enfance, quels liens chez les étudiants ?    - Lescurat Frank  -  23 octobre 2019  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L'attachement est influencé par des processus automatiques et inconscients. Son évaluation s'effectue généralement par des mesures directes. Le test d'association implicite appliqué à l'attachement offre une alternative intéressante, ouvrant l'accès aux représentations mémorisées que l'individu a de ses parents. Il a été associé dans une étude pilote aux consommations de tabac et de cannabis chez des étudiants. Notre travail vise à reproduire ces résultats sur un plus large échantillon et évaluer le lien avec l'alcool. Les antécédents de maltraitance et la symptomatologie dépressive sont également pris en compte comme facteurs pouvant médier le lien entre attachement et consommation de substance.

    Méthode : L'étude observationnelle descriptive ciblait les étudiants de Poitiers. 841 sujets ont répondu aux questionnaires évaluant les consommations de substances, les styles d'attachement et les antécédents de maltraitance.

    Résultats : Le score au TAI « attachement » n'était pas associé à un usage problématique d'alcool (W 37688 ; p=0,840) mais était significativement associé à la consommation régulière de cannabis (W 3056 ; p=0,005), à une consommation de cannabis problématique (W 3223 ; p = 0.007) ainsi qu'à la consommation actuelle de tabac (W 41016 ; p=0,047). Le score au TAI « attachement » était également associé au fait d'avoir subi un abus sévère dans l'enfance (W : 32414 p<0.001). La consommation d'alcool problématique était associée à l'attachement explicite évitant (W 7868 ; p<0.01) et anxieux (W 8502 ; p<0.05) chez les étudiantes.

    Conclusion : Cette étude confirme le lien entre l'attachement implicite et la consommation de tabac et de cannabis chez l'étudiant. Elle montre également la place singulière de l'alcool et l'importance de prendre en compte le genre lorsque l'on s'intéresse aux consommations de substances. Des études futures pourraient approfondir l'évaluation des variables psychologiques ayant une influence sur l'attachement et les consommations de substances, et s'intéresser aux bases biologiques communes de ces troubles.

  • Étude sur une population d'étudiants de l'Université de Poitiers du lien entre l'attachement parental implicite et la dépendance au jeu vidéo    - Taghzouti Hadi  -  23 octobre 2019  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L'addiction au jeu vidéo est un objet d'étude au cœur de l'actualité scientifique depuis une quinzaine d'années. Introduit dans l'appendice du DSM-5 en 2013 et officialisé au sein de la CIM-11 en cette année 2019, le sujet ne fait pourtant pas encore consensus. L'approche unitaire et globale de l'addictologie le place actuellement au sein des addictions comportementales, dont les similitudes avec les addictions aux substances psychoactives sont nombreuses. De nombreuses études ont pu établir un lien entre ces dernières et l'évaluation d'un attachement insécure chez les individus concernés (Unterrainer, Hiebler-Ragger, Rogen, & Kapfhammer, 2018). Une seule étude a utilisé une approche implicite pour mesurer l'attachement dans les addictions, et concerne les drogues psychoactives (Serra et al., 2019). L'objectif principal de cette étude est donc d'évaluer le lien entre le type d'attachement implicite et l'existence d'un trouble lié au jeu vidéo au sein d'une population étudiante.

    Méthode : Une étude observationnelle monocentrique a été mené auprès des étudiants âgés de plus de 18 ans de l'université de Poitiers. Ceux-ci ont été invités à répondre à un questionnaire en ligne, en partenariat avec la direction de l'université. La présence d'une dépendance au jeu vidéo a été évalué à l'aide de l'échelle Internet Disorder Scale (IGDS) dans sa forme abrégée (Pontes & Griffiths, 2016) dont nous avons proposé une traduction française. La qualité de l'attachement implicite a été évaluée à l'aide du Test d'Association Implicite Attachement (A. G. Greenwald, McGhee, & Schwartz, 1998). Le critère de jugement principal est la corrélation entre les scores obtenus à ces deux tests. Des données démographiques, cliniques, et de profil de joueur ont également été explorées afin de répondre à nos objectifs secondaires.

    Résultats : Au total, 1568 étudiants de l'université de Poitiers ont répondu au questionnaire en ligne, soit un taux de réponse de 5,4%, avec 841 questionnaires complets. La moyenne d'âge était de 21,9 ans, avec 55,7% de femmes et 44,3% d'hommes. 1104 étudiants se sont déclarés joueurs, et 94 étaient positifs à l'échelle IGDS, soit 7,4% de la population totale. Les résultats de notre étude montrent une corrélation significative (p=0,018) entre un score positif à l'IGDS et un attachement implicite plus sécure évalué par le TAIA. Cette corrélation reste significative (p=0,014) en tenant compte du genre et des symptômes dépressifs. L'étude ne retrouve pas de corrélation entre le score à l'IGDS et la consommation et abus des drogues psychoactives ; tandis que ces dernières présentent une tendance vers un attachement moins sécure.

    Conclusion : Cette étude est à notre connaissance la première à évaluer le lien entre l'attachement implicite et la dépendance au jeu vidéo, il n'existe donc pas de résultats contradictoires. De telles conclusions devront évidemment être confirmées par d'autres études plus puissantes. Si cela s'avérait être le cas, bien qu'il existe aujourd'hui une approche unitaire et globale de l'addictologie, il semblerait alors légitime de questionner le fait que la pratique intensive de jeu vidéo soit une addiction comme les autres.

  • Sentiment de déshumanisation et de stigmatisation en addictologie et en psychiatrie, quelles différences ?    - Larquier Bérénice  -  02 octobre 2020  - Thèse d'exercice

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    Introduction : La déshumanisation est un concept très actuel retrouvé dans plusieurs domaines. En psychiatrie, il est intimement lié à la stigmatisation. La stigmatisation des troubles mentaux dans la population générale est majeure, surtout envers les malades alcooliques. En pratique clinique, les patients suivis pour des troubles addictifs refusent souvent l'hospitalisation en psychiatrie et préfèrent le sevrage en service de médecine. L'objectif de notre étude est de comparer le sentiment de déshumanisation et de stigmatisation entre les patients pris en charge en addictologie d'une part et en psychiatrie d'autre part, et d'évaluer l'impact des prises en charges antérieures sur ces sentiments.

    Méthode : Il s'agit d'une étude observationnelle, transversale et multicentrique, réalisée auprès de 68 patients dont 48 hospitalisés en addictologie et 20 hospitalisés en psychiatrie. Des questionnaires évaluant les sentiments de deshumanisation, de stigmatisation, et la symptomatologie dépressive (STAI, BDI) ont été utilisés.

    Résultats : Les patients interrogés ont obtenu un score de déshumanisation non négligeable et de stigmatisation relativement élevé. En revanche, nous n'avons pas observé de différence significative entre les deux groupes. Après ajustement, le sentiment de déshumanisation est lié au sentiment de stigmatisation, ainsi qu'aux symptômes anxieux et dépressifs, mais pas à la maladie pour laquelle les patients sont hospitalisés.

    Conclusion : Nos résultats suggèrent que les sentiments de déshumanisation et de stigmatisation sont des facteurs à prendre en compte dans le soin, d'un point de vu clinique et institutionnel. Il est possible que ces sentiments diffèrent selon les pathologies mais cela nécessiterait d'approfondir les recherches et d'agrandir l'échantillon.

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