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Médecine. Urologie

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  • Facteurs de risque préopératoires d'infections postopératoires après chirurgie urologique. Résultats de la cohorte nationale et multicentrique TOCUS    - Kutchukian Stessy  -  05 mai 2023  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Selon les recommandations actuelles, le dépistage et le traitement de la colonisation urinaire sont recommandés avant une chirurgie urologique au contact des urines ou avec effraction de la muqueuse urothéliale. Malheureusement celles-ci ne permettent pas de stratifier le risque selon la situation. L'objectif de cette étude était de définir les facteurs de risque préopératoires, en lien avec la colonisation urinaire, d'infections postopératoires fébriles en chirurgie urologique.

    Matériels et méthodes : L'étude TOCUS est une étude multicentrique, nationale et rétrospective incluant tous les patients opérés d'une chirurgie urologique nécessitant un dépistage de la colonisation urinaire entre janvier 2016 et janvier 2022. Les critères de non-inclusions étaient : les patients opérés en urgence, sans ECBU préopératoire ou en cas de chirurgie combinée. Le critère de jugement principal est la survenue d'une complication infectieuse (infection du site opératoire ou infection urinaire fébrile définie par la survenue de fièvre en postopératoire associée à un tableau clinico-radio-biologique évoquant une prostatite, une pyélonéphrite ou un urosepsis) survenant dans les 30 jours postopératoires. Les critères de jugement secondaires étaient la survenue d'autres complications non infectieuses ainsi que la survie à 30 jours. Cette étude a été enregistrée et validée par la CNIL numéro : 2211250V0 et par le Comité d'Éthique de la Recherche en urologie (CERU) de l'Association Française d'Urologie (AFU) sous le numéro CERU_2022009.

    Résultats : Nous avons inclus 2389 patients dont notamment 484 résections transurétrales de vessie, 461 urétéro-rénoscopies souples, 264 résections transurétrales de prostate, 202 prostatectomies et 161 néphrectomies partielles. Parmi les patients inclus, 838 (35%) patients avaient un ECBU positif (mono, bi ou polymicrobien), dont 546 (65%) avaient un ECBU positif mono ou bi-microbien et 292 (35%) un ECBU polymicrobien. Au total, il y a eu 106 infections postopératoires soit 4,4% dont 44 ayant un ECBU négatif (41%), 42 ayant un ECBU positif mono ou bi-microbien (40%) et 20 ayant un ECBU polymicrobien (19%). En analyse univariée, l'antécédent d'infection dans l'année précédant le geste, le type de chirurgie, le résultat de l'ECBU, la leucocyturie, la prescription d'antibiothérapie de couverture périopératoire, l'antiseptique utilisé, la durée opératoire, ainsi que l'association à une complication non infectieuse étaient des facteurs associés aux infections postopératoires. En analyse multivariée, un antécédent d'infection urinaire au cours des 12 mois précédents (OR 4,02 ; IC 95, 2,34-6,88 ; p <0,001), l'ECBU préopératoire positif monomicrobien ou bimicrobien (OR 2,78 ; IC 95 ; 1,12-6,82 ; p 0,026), l'ECBU préopératoire polymicrobien (OR 2,51 ; IC 95 1,27-4,76 ; p 0,006), la durée opératoire (OR 1,01 ; IC 95 ; 1,00-1,01 ; p < 0,001) ainsi que l'association à une autre complication postopératoire non infectieuse (OR 7,13 ; IC 95 ; 4,47-11,37 ; p < 0,001) étaient des facteurs de risque indépendants d'infections postopératoires fébriles.

    Conclusion : Cette vaste cohorte rétrospective multicentrique retrouve un taux global d'infections postopératoires fébriles en chirurgie urologique de 4,4 % et tend à démontrer que l'ECBU préopératoire polymicrobien avant chirurgie urologique est, au même titre qu'un ECBU préopératoire positif monomicrobien ou bimicrobien, un facteur de risque d'infection postopératoire. Par ailleurs, il existe de manière significative, une association très nette entre complications infectieuses et complications non infectieuses confirmant tout l'enjeu d'une stratégie préventive périopératoire adaptée. L'intérêt d'un traitement antibiotique périopératoire de couverture, en cas d'ECBU polymicrobien, n'est en revanche pas démontré et constitue une prochaine étape importante en vue d'essayer de diminuer le risque infectieux après chirurgie urologique.

  • Le traitement chirurgical concomitant d'une hypertrophie bénigne de la prostate et d'un calcul de vessie est-il toujours justifié ?    - Chapelle Caroline  -  21 avril 2023  - Thèse d'exercice

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    Introduction. L'apparition de calculs vésicaux chez l'homme est souvent attribuée à l'existence d'une stase vésicale secondaire à l'hyperplasie bénigne de la prostate (HBP). Malgré le manque d'études soutenant cette prise en charge, le traitement chirurgical concomitant des calculs vésicaux et de l'HBP est alors souvent pratiqué. Le but de notre étude était de comparer les résultats postopératoires des patients ayant subi une ablation de calculs vésicaux avec ou sans chirurgie concomitante de l'HBP.

    Patients et Méthodes. Tous les hommes âgés de plus de 50 ans ayant subi une extraction de calculs vésicaux dans deux CHU français entre 2009 et 2018 ont été revus rétrospectivement. Les patients ayant des antécédents d'insuffisance rénale terminale, de vessie neurogène, d'entérocystoplastie ou de chirurgie de la prostate ont été exclus. Quatre critères de jugement binaires ont ensuite été identifiés dans le suivi : complications postopératoires précoces (< un mois), récidive de calculs, chirurgie ultérieure pour calculs vésicaux ou HBP et complications chirurgicales tardives (à plus d'un mois postopératoire). Un score composite allant de 0 à 4 a ainsi été calculé en combinant les quatre critères (4 = succès au quatre critères).

    Résultats. 179 patients ont été inclus et analysés avec un suivi médian de 42 mois. Parmi ceux-ci, 107 patients appartenaient au groupe « traitement chirurgical concomitant » (TCC) et 72 patients appartenaient au groupe « ablation des calculs seulement » (ACS). Le groupe TCC avait tendance à avoir un volume prostatique plus élevé (63 ml contre 53 ml, p = 0,053) et un volume résiduel post-mictionnel significativement plus élevé (105 ml contre 30 ml, p = 0,005). Avec un suivi moyen de 46 mois pour le groupe TCC et de 54 mois pour le groupe ACS, les patients ayant reçu un TCC présentaient un taux significativement plus faible de récidive de calculs vésicaux (12 % vs 39 % ; p = 0,001 ; test du chi2 de Pearson). Le groupe TCC a reçu significativement moins de chirurgies ultérieures (14 % contre 44 % ; p<0,001 ; test du chi2 de Pearson). Il n'y avait pas de différence significative dans les taux de complications précoces (51 % contre 35 %, p = 0,168 ; test du chi2 de Pearson) et tardives (26 % contre 17 % ; p = 0,229 ; test du chi2 de Pearson) entre les deux groupes. Une tendance à un meilleur score composite était observée dans le TCC par rapport au groupe ACS sans significativité statistique (3,07 vs 2,72, p= 0,078 ; T-test).

    Conclusion. A l'aide d'un critère d'évaluation composite prenant en compte les complications postopératoires précoces et tardives, la récidive et la nécessité de nouvelles opérations, cette étude ne soutient pas l'utilisation systématique d'une approche chirurgicale combinée pour traiter à la fois l'hypertrophie bénigne de prostate et les calculs vésicaux au moment de la prise en charge initiale. En sachant que le traitement concomitant augmente la morbidité et diminue le risque de réinterventions, chaque situation doit être envisagée en tenant compte du choix du patient et des comorbidités. L'élimination des calculs à elle seule reste une option à envisager chez les patients fragiles. De futures études devront aider à sélectionner les meilleurs candidats pour le traitement chirurgical concomitant en prenant compte des nouvelles sources d'énergie laser ainsi que les techniques d'énucléation prostatique.

  • La durée de traitement antibiotique d'une colonisation urinaire pré-opératoire en chirurgie urologique influence-t-elle la survenue de complications infectieuses post-opératoires ? Résultats préliminaires de la cohorte nationale et multicentrique TOCUS    - Robin Humphrey  -  11 octobre 2021  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Selon les recommandations actuelles, toute chirurgie urologique au contact de l'urine nécessite un dépistage et l'éventuel traitement par antibiothérapie d'une colonisation urinaire. L'objectif de cette étude était de savoir si la durée de traitement antibiotique d'une colonisation urinaire avant chirurgie urologique influait ou non sur la survenue de complications infectieuses post-opératoires.

    Matériel et méthodes : L'étude multicentrique TOCUS était une étude rétrospective et nationale qui incluait tous les patients ayant eu un dépistage d'une colonisation urinaire avant chirurgie urologique de Janvier 2016 à Avril 2021. Le critère de jugement principal était la survenue d'une complication infectieuse (infection du site opératoire ou infection urinaire fébrile définie par la survenue de fièvre en post-opératoire associée à un tableau clinico-radio-biologique évoquant une prostatite, une pyélonéphrite ou un urosepsis) survenant dans les trente jours post opératoires. Le traitement antibiotique court d'une colonisation urinaire était arbitrairement défini par une durée inférieure ou égale à 5 jours. Le traitement long était défini par une durée strictement supérieure à 5 jours.

    Résultats : Parmi les 1795 patients inclus, 611 (34%) patients avaient un ECBU positifs (mono, bi ou polymicrobiens), dont 427 (69,9%) avaient un ECBU positif mono ou bimicrobiens et 184 (30,1%) un ECBU polymicrobiens. Il y a eu 42 (6,9%) infections postopératoires fébriles dans les 30 jours dont 31 (7,25%) dans le groupe ECBU mono ou bimicrobiens et 11 (6%) dans le groupe ECBU polymicrobiens. Concernant le groupe comprenant tous les ECBU positifs, 230 (38,4%) avaient reçu un traitement court, contre 227 (37,1%) un traitement long et 142 (23,7%) n'avaient pas reçu de traitement. Concernant le groupe mono ou bimicrobiens traités, 195 (50,3%) avaient reçu un traitement court, contre 193 (49,7%) un traitement long. Il n'y avait pas de différence statistiquement significative concernant le critère de jugement principal (p=0,357) et ce résultat était confirmé également avec le groupe tout ECBU positif (p=0,638).

    Conclusion : Cette analyse préliminaire de l'étude TOCUS montre que la durée de traitement d'une colonisation urinaire avant chirurgie urologique n'était pas statistiquement associée à la survenue de complications infectieuses post-opératoires. Ces résultats préliminaires, la pression de sélection antibiotique induite par un traitement long, l'antibiorésistance et les coûts induits, plaident en faveur d'un traitement court de la colonisation urinaire avant chirurgie urologique.

  • Évaluation de l'instillation pré-opératoire immédiate (IPOI) de Mitomycine C comparée à l'instillation post-opératoire précoce (IPOP) dans les tumeurs de la vessie: résultats et perspectives d'une étude de phase II randomisée multicentrique    - Breton Julie  -  17 avril 2020  - Thèse d'exercice

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    Introduction. – L'instillation post-opératoire précoce (IPOP) est recommandée après la résection endoscopique des tumeurs de vessie n'infiltrant pas le muscle, de risque faible et intermédiaire. Elle est peu réalisée pour des raisons logistiques ou de contre-indications chirurgicales. L'objectif de cette étude était d'évaluer l'efficacité et la tolérance d'une instillation immédiate pré-opératoire de Mitomycine C (IPOI) comparée à l'IPOP.

    Méthodes. - Etude randomisée, multicentrique menée de février 2014 à novembre 2016 (Accord CPP Ouest III 2012-004341-32) prévoyant l'inclusion de 60 patients ayant les critères suivants : une à deux tumeur(s) vésicale(s), primitive(s) ou récidivante(s), d'aspect endoscopique papillaire et une cytologie urinaire négative pour le haut grade. La résection endoscopique était suivie d'une cystoscopie de contrôle à 3, 6 et 12 mois. Le critère de jugement principal était le délai avant récidive. Les critères de jugement secondaires étaient la proportion de récidive à 3 mois et à 1 an, la proportion de patients n'ayant pas pu avoir l'instillation et la tolérance à 1 mois utilisant le questionnaire BCI-Fr.

    Résultats. - Parmi les 35 patients analysables, 20 étaient assignés au bras IPOI et 15 au bras IPOP. La durée de suivi était comparable dans les 2 groupes (12,3 ± 1,6 mois dans le groupe IPOP et 10,2 ± 4,5 mois dans le groupe IPOI). La survie sans récidive n'était pas significativement différente entre les 2 bras. La tolérance (score BCI-Fr) et les effets indésirables étaient comparables. Dans le groupe IPOP, 2 patients n'ont pas eu l'instillation en raison d'une contre-indication (résection étendue).

    Conclusion. - Notre étude n'a pas montré de différence en terme d'efficacité et de tolérance entre l'IPOI et l'IPOP mais la faisabilité (logistique, contre-indications) semblait meilleure en cas d'IPOI. Cette étude préliminaire est en faveur de la poursuite de l'évaluation de ce protocole dans le cadre d'une phase III.

  • Intérêt de l'anastomose urétéro-urétérale termino-latérale dans la greffe rénale par donneur vivant apparenté en situation pré-emptive    - Thillou Damien  -  09 octobre 2019  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Dans la greffe rénale, l'anastomose urétéro-urétérale termino-terminale est une alternative à l'anastomose urétéro-vésicale qui réduit le risque de reflux et facilite la prise en charge endo-urologique des complications éventuelles. Cependant, en situation pré-emptive avec diurèse résiduelle, cette anastomose nécessite de ligaturer en amont l'uretère du rein natif. L'objectif de cette étude était de comparer les résultats de l'anastomose urétéro-urétérale termino-latérale à l'anastomose urétéro-urétérale termino-terminale.

    Méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective monocentrique, à partir de 398 patients opérés d'une transplantation rénale par donneur vivant apparenté (DVA) entre le 01/01/2011 et le 31/12/2018. Les patients inclus étaient en situation préemptive, sans antécédent de néphrectomie homolatérale. Le choix de la technique d'anastomose urinaire était laissé à la discrétion de 2 opérateurs expérimentés. Les données démographiques, peropératoires et postopératoires ont été comparés entre les 2 groupes : anastomose urétéro-urétérale termino-latérale (AUUTL) et anastomose urétéro-urétérale termino-terminale (AUUTT).

    Résultats : Au total, 106 patients ont été inclus : 48 (45%) ont eu une AUUTL et 58 (55%) une AUUTT. Les 2 groupes étaient comparables pour l'âge, le sexe et le type de néphropathie. Il s'agissait d'une première greffe pour 98% des patients. La durée opératoire, le saignement, le débit de filtration glomérulaire à J10 et le taux de complication postopératoire étaient identiques dans les 2 groupes. Cependant, dans le groupe AUUTT, 5 patients (9%) ont présenté des douleurs lombaires sur rein natif nécessitant un traitement antalgique, et 1 patient a présenté une rupture de fornix traitée de manière conservatrice. Après un suivi médian de 37,5 mois [17,2-57,5], le taux de survie de greffon était de 98% avec un MDRD médian de 55,3mL/min [45-66] sans différence entre les groupes.

    Conclusion : La technique d'AUUTL est faisable sans modification des résultats néphrologiques au long cours. Elle pourrait permettre de prévenir les symptômes en rapport avec l'obstruction du rein natif dans le cadre des greffes préemptives.

  • Néphro-urétérectomie totale robot-assistée pour tumeur urothéliale du haut appareil : technique chirurgicale originale et expérience initiale du CHU de Poitiers    - Hugues Guillaume  -  20 octobre 2017  - Thèse d'exercice

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    Objectifs : Évaluer la faisabilité de notre technique de néphro-urétérectomie totale pour tumeur des voies excrétrices supérieures assistée par le robot chirurgical da Vinci Xi.

    Patients et méthodes : Il s'agissait d'une étude rétrospective sur une série de 6 patients consécutifs ayant bénéficié d'une NUT robot-assistée pour TVES entre décembre 2015 et juin 2017 au CHU de Poitiers. L'intervention était réalisée à chaque fois sans désarrimage du robot, sans repositionnement des trocarts ni du patient grâce à une rotation des instruments, et avec une technique originale de dissection de la collerette vésicale, sans ouverture de la vessie. Les données per- et post-opératoires étaient recueillies, ainsi que le résultat de l'analyse histologique et les éventuelles récidives lors du suivi.

    Résultats : La moyenne d'âge des patients était de 64,6 ans (49-77). La totalité des patients présentant les critères d'inclusion ont pu être opérés selon la technique décrite, sans nécessité de conversion ni complication peropératoire. La durée opératoire moyenne était de de 265 minutes (230-300), et la durée moyenne de séjour post-opératoire était de 4,5 jours (3-6). 66% des patients ont présenté une tumeur infiltrante à l'analyse histologique, toutes les marges étaient négatives. Le suivi moyen était de 12,2 mois (extrêmes de 7 à 18 mois). Le temps de survie sans récidive moyen était de 9,8 mois (+/- 3,02), avec 2 patients présentant une récidive vésicale, un patient présentant une récidive bifocale, urétérale controlatérale et vésicale, et un patient présentant une récidive avec métastases.

    Conclusion : D'après notre expérience initiale, la NUT selon cette technique est faisable, reproductible, et exploite au mieux les avantages du robot chirurgical da Vinci Xi. Un suivi plus long sur une population plus importante avec comparaison avec la voie coelioscopique reste nécessaire pour valider cette voie d'abord.

  • Une nouvelle forme d'amylose rénale :l'amylose de la calcitonine    - Bouteau Iseline  -  10 juin 2016  - Thèse d'exercice

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    L'amylose est caractérisée par le dépôt extracellulaire de fibrilles insolubles, composées de protéines anormalement repliées. L'atteinte rénale est fréquente dans les formes systémiques. Une trentaine de précurseurs ont été identifiés à ce jour, dont douze environ impliqués dans les amyloses rénales. Certains cas d'amyloses rénales demeurent toutefois inclassifiés.

    Une patiente de 48 ans est adressée pour protéinurie persistante. Elle a pour principal antécédent une néoplasie endocrinienne multiple de type 2a familiale. Un carcinome médullaire de la thyroïde a été découvert treize ans auparavant, compliqué de métastases multiples. Les concentrations plasmatiques de calcitonine sont très élevées depuis le diagnostic. La ponction-biopsie rénale montre un épaississement mésangial diffus par des dépôts, rouge Congo positifs, biréfringents jaune-vert en lumière polarisée. L'étude en immunofluorescence des dépôts amyloïdes à l'aide des conjugués anti-SAA, chaînes légères et lourdes d'immunoglobuline, β2-microglobuline, chaîne Aα du fibrinogène, apolipoprotéine A1, transthyrétine et lyzozyme revient négative. Pendant les cinq années suivantes, la patiente développe un syndrome néphrotique, avec insuffisance rénale. Une deuxième biopsie rénale montre des dépôts amyloïdes glomérulaires. La patiente décède finalement de son cancer. Les blocs des biopsies rénales sont relus pour typage de l'amylose. L'immunohistochimie met en évidence un marquage indiscutable des dépôts amyloïdes avec l'anticorps anti-calcitonine. En microscopie électronique, les dépôts fibrillaires sont marqués par le conjugué anti-calcitonine couplé à l'or colloïdal. L'analyse protéomique après microdissection laser et spectrométrie de masse des dépôts amyloïdes corrobore le diagnostic d'amylose rénale à la calcitonine.

    A notre connaissance, nous décrivons ici la première amylose systémique à la calcitonine, sous la forme d'une atteinte rénale. L'amylose à la calcitonine est fréquente dans le tissu tumoral des carcinomes médullaires de la thyroïde, mais n'est décrite que comme une amylose localisée. Les caractéristiques structurales de la calcitonine, sa concentration plasmatique élevée, la longue durée d'exposition et des interactions préférentielles avec les phospholipides chargés négativement de la membrane basale glomérulaire pourrait expliquer ce tableau.

  • Évaluation du délai optimal de réalisation de l'IRM prostatique après une biopsie de prostate : facteurs prédictifs cliniques et anatomopathologiques de remaniements hémorragiques, d'après l'étude DOIP-BP    - Sarradin Maxence  -  29 avril 2016  - Thèse d'exercice

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    Contexte : Un délai entre la biopsie et l'IRM prostatique doit être respecté en raison des remaniements hémorragiques. Le délai minimum admis est de 4 à 6 semaines, sans preuve scientifique forte. Objectif : Evaluer le délai optimal entre la biopsie de prostate transrectale écho guidée et l'IRM multiparamétrique 3T afin d'avoir le minimum d'artéfacts hémorragiques ; et rechercher des facteurs prédictifs de sang intraprostatique. Matériels et méthodes : Dans cette étude prospective monocentrique, nous avons inclus 40 patients adressés pour suspicion de cancer de prostate, entre décembre 2014 et mars 2015. Une biopsie de prostate suivie d'une IRM de prostate à 4, 8 et 12 semaines (IRMpM1, M2, M3) étaient réalisées. Des facteurs prédictifs de saignement intraprostatique étaient analysés, dont la prise d'un anticoagulant/antiagrégant, les effets secondaires post-biopsie, le score IPSS et les critères anatomopathologiques de la biopsie. Une mesure du volume de sang intraprostatique était faite par reconstruction 3D des séquences T1. Résultats : A l'IRMpM1, du sang était retrouvé pour 97,5% des patients. Les taux de remaniements hémorragiques étaient de 90,9% et 88,9% respectivement aux IRMp M2 et M3. La décroissance de sang entre l'IRMpM1 et l'IRMpM3 était de 3,9 ml en médiane (IQ 4,9) soit 75% du volume initial. Des symptômes d'infection urinaire masculine à 4 semaines étaient significativement associés à un volume de sang plus important sur l'IRMpM1 (p= 0,0063). L'IPSS pré-biopsie et la douleur périnéale à 12 semaines étaient corrélées négativement au volume de sang sur l'IRMpM3 (respectivement p=0,041, p=0,045). Aucun facteur prédictif de résorption des remaniements hémorragiques n'a été retrouvé. Conclusion : Nous proposons un délai minimal de 8 semaines entre la biopsie et l'IRM de prostate pour limiter les remaniements hémorragiques, prédits par la présence de symptômes d'infection post-biopsie. Un délai biopsie-IRM de 12 semaines est optimal si cela ne retarde pas la prise en charge thérapeutique du patient.

  • Etude prospective longitudinale multicentrique comparant la qualité de vie à 1 an de l'urétérostomie cutanée trans-iléale de type Bricker et l'entérocystoplastie chez les patients traités par cystectomie pour tumeur de vessie    - Gaunez Nicolas  -  10 octobre 2014  - Thèse d'exercice

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    Introduction : La prise en charge des tumeurs de vessie infiltrant le muscle (TVIM) repose essentiellement sur la chirurgie d'exérèse radicale. La cystectomie demeure le traitement curatif de référence des TVIM localisées non métastatiques et des TVNIM de haut grade résistantes aux traitements locaux. Son retentissement sur la qualité de vie est à prendre en compte dès l'indication chirurgicale posée et notamment sur le choix de la dérivation urinaire. Le but de cette étude a été d'évaluer de façon prospective, par l'utilisiation d'un auto-questionnaire validé, la qualité de vie des patients cystectomisés ayant bénéficiés soit d'une entérocystoplastie, soit d'une dérivation non continente trans-iléale de type Bricker.

    Matériels et méthodes : Au total 84 patients ont été analysés comprenant 51 brickers et 33 entérocystoplasties. Chaque patient recevait lors de la consultation péropératoire un dossier comportant : une enveloppe pour la période péri-opératoire comprenant une fiche de renseignements démographiques ainsi qu'un questionnaire BCI-Fr "état général", une enveloppe à remplir et à retourner à 6 mois de l'intervention comprenant un BCI-Fr complet ainsi qu'une fiche de satisfaction de la dérivation et une fiche sur les éventuelles complications, une enveloppe à remplir et à retourner à 12 mois de l'intervention comprenant un BCI-Fr complet ainsi qu'une fiche de satisfaction de la dérivation et une fiche sur les éventuelles complications.

    Résultats : Les patients du groupe Bricker étaient plus âgés et avaient un niveau social et des revenus financiers inférieurs à ceux du groupe entérocystoplastie. Ceci peut expliquer certaines différences qui ne dépendraient pas uniquement ou en partie du type de dérivation. Concernant le domaine urinaire, la différence essentielle était celle de la survenue de fuites urinaires jour et nuit les 6 premiers mois dans le groupe entérocystoplastie alors que le groupe Bricker ne se plaignait pas de fuites. Cette différence s'estompait avec le temps puisque les fuites devenaient essentiellement nocturnes au 12ème mois. L'impact sur le domaine digestif était faible, seulement une constipation modérée était reportée dans le groupe Bricker. L'impact sur la vie sexuelle est majeur sur l'ensemble des patients de l'étude et plus particulièrement sur les patients ayant une entérocystoplastie. Là aussi, cela n'était probablement pas lié au type de dérivation mais plutôt au fait que ce groupe était constitué de gens plus jeunes et encore actifs sexuellement. Cependant même si chez les patients ayant bénéficié d'une dérivation de type Bricker l'impact sur la fonction sexuelle était moindre, ils rapportaient des difficultés à accepter leur apparence physique probablement en lien avec la poche abdominale de recueil des urines. Dans le domaine général, il était intéressant de noter que la durée d'hospitalisation, les complications ainsi que la satisfaction sur le type de dérivation urinaire étaient identiques dans les deux groupes.

    Conclusion : Malgré les perturbations substantielles de la qualité de vie rapportées par de nombreux items du questionnaire BCI, il était étonnant de constater que les patients des 2 groupes étaient très satisfaits de leur dérivation (médiane d'EVA 10/10). L'acceptation de la dérivation a possiblement un rôle plus important que le type de dérivation. Ceci passe par des explications pré-opératoires claires et réalistes des avantages et des inconvénients de chacune des dérivations avec une participation active du patient dans le choix.

  • Donneurs décédés après arrêt cardiaque (DDAC) : une solution à la pénurie de greffons rénaux ?    - Delpech Pierre-Olivier  -  15 septembre 2014  - Thèse d'exercice

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    Introduction : En France et dans le monde, on observe une pénurie des greffons rénaux avec une augmentation du nombre de patients en attente de greffe, et une stabilisation des greffes qui proviennent de plus en plus de patients à critères élargis. Les donneurs décédés après arrêt cardiaque (DDAC) sont une alternative avec un risque de reprise retardée de fonction (RRF) et de non fonction primaire (NFP) plus important mais des résultats à long terme comparables aux donneurs décédés par mort encéphalique (DDME). En France, seul les DDAC non contrôlés sont prélevés. L'objectif de ce travail est d'évaluer les DDAC et de définir des facteurs de risque de perte de greffon.

    Matériel et méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective de 2007 à 2013 réalisée à la Pitié Salpêtrière, comparant les DDAC et les DDME à critères standards (SCD) et à critères élargis (ECD). Les caractéristiques des donneurs, de la greffe et de son suivi jusqu'au 60ème mois ont été comparés par une analyse ANOVA. Les courbes de survie ont été analysées selon le test de Kaplan Meier et une analyse uni et multi variée des données a été réalisée selon modèle de Cox.

    Résultats : 476 greffes ont été étudiées dont 78 DDAC, 198 DDME SCD et 141 DDME ECD après exclusion des greffes combinées et des secondes et troisièmes greffes. La surveillance des créatininémies ne met pas en évidence de différence entre les DDAC et DDME SCD à 5 ans mais de meilleurs résultats que les DDME ECD. Dans le groupe DDAC, les délais d'attente de greffe sont significativement plus courts que dans les groupes DDME SCD (p=0,025) et ECD (p <0,0001) de même que les délais d'attente en dialyse. Les durées d'ischémie, les RRF et les incompatibilités HLA, significativement plus élevés dans le groupe DDAC (p<0,0001 respectivement), n'apparaissent pas comme des facteurs de risque de perte de greffon. L'âge des donneurs apparait comme un facteur de risque de perte de greffon (p=0,03) et de décès des receveurs (p=0,004), de même que les facteurs de risque cardio-vasculaire. La survie des greffons à 5 ans est semblable dans les trois groupes mais la survie des patients est significativement meilleure dans les groupes DDME SCD et DDAC que dans le groupe DDME ECD (p=0,0014).

    Conclusion : Le DDAC est une source prometteuse de greffons avec des résultats proches des DDME SCD et meilleurs que les DDME ECD. Les facteurs de risque de perte de greffon étant l'âge du donneur et ses comorbidités cardiovasculaires, il apparait nécessaire de respecter précisément les critères du protocole établi pour les prélèvements issus des DDAC. L'amélioration des moyens de conservation et de préservation ainsi que la possibilité de prélever les DDAC Maastricht III permettent d'envisager une augmentation de 16 à 40 % le nombre de donneurs potentiels.

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affiche de communication sur le dépôt des travaux d'étudiants : 215, c'est le nombre de fois où le réveil a sonné trop tôt cette année pour travailler sur mon mémoire. Franchement j'aimerai ne pas être le seul à l'avoir lu ! / Lionel Bernardin / idsworks.com
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