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Médecine. Chirurgie vasculaire

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  • Intérêt des dispositifs actifs pour la revascularisation endovasculaire des lésions fémoro-poplitées : expérience au CHU de Poitiers    - De saint roman Chloe  -  20 octobre 2023  - Thèse d'exercice

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    Objectif : Notre étude vise à comparer les résultats à moyen et long terme des stenting actifs et des angioplasties au ballon actif avec stenting, chez les patients porteurs d'AOMI en rapport avec des lésions fémoro-poplitées.

    Matériel et méthodes : Nous avons inclus 500 axes fémoro-poplitées traités simultanément entre 2012 et 2021, avec un groupe de stenting actif, un groupe de ballon actif + stent et un groupe contrôle de stents nus. Les lésions intra-stent et poplitéo-jambières ont été exclues. Le critère de jugement principal est la perméabilité primaire à 1 an, les critères secondaires sont la survie globale, la survie sans amputation majeure, et la survie sans réintervention. Ces variables sont représentées par des courbes de Kaplan Meyer, comparées par des tests du Log Rank. Chaque critère à fait l'objet d'analyses univariées et multivariées.

    Résultats : Les 302 axes fémoro-poplitées opérés avant la disponibilité des 3 types de traitement, en 2018, ont été exclus. Nous avons donc analysé 198 axes fémoro-poplités, dont 51 ont bénéficié de pose de stent actif, 39 de ballon actif avec stenting et 108 de stent nu. 16,2% des patients sont perdus de vue à 1 an (n = 32). La perméabilité primaire à 1 an était de 74,5% pour les stents actifs, 61,6% pour les ballons actifs + stent et 50% pour les stents nus, sans différence significative d'après le test du Log Rank (p = 0,80). Aucune différence significative n'a été retrouvée concernant la survie sans réintervention (p = 0,59) et sans amputation majeure (p = 0,78). Il existe une différence significative de survie globale, en faveur du groupe stent actif (p = 0,01). D'après nos analyses multivariées, la longueur stentée serait un facteur de risque de resténoses intra-stent (p < 0,05), et l'ischémie critique un facteur de risque de mortalité (OR = 4,60, IC 95% (2,14 - 9,89)).

    Conclusion : Notre travail n'a pas retrouvé de différence significative sur le critère de jugement principal à 1 an, mais les résultats restent plus élevés dans le groupe stenting actif, alors que celui-ci comporte des lésions significativement plus longues. Une différence de mortalité a été mise en évidence, en faveur du groupe stenting actif également. Le groupe de stenting nu a révélé des résultats inférieurs aux autres groupes en termes de perméabilité, d'amputations et de réinterventions, bien qu'ils soient non significatifs, mais ce groupe comprend significativement plus de patients en ischémie critique.

  • Impact du traitement endovasculaire des anévrismes aortiques sur le résultat de la chirurgie conventionnelle    - Jayot Jeanne  -  15 avril 2022  - Thèse d'exercice

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    OBJECTIF : L'arrivée de la pratique mini-invasive de l'endovasculaire a marqué un tournant dans la prise en charge des anévrismes aortiques (AA), dont le seul traitement était jusqu'alors la mise à plat – greffe en chirurgie conventionnelle à ciel ouvert. L'objectif de notre étude était d'évaluer l'impact de l'endovasculaire sur la mortalité des AA après chirurgie conventionnelle dans notre Centre.

    MATERIEL ET METHODES : Notre étude rétrospective, mono-centrique, a analysé les données de 620 patients opérés d'AA (ATA, AAA para- et juxta-rénaux) au CHU de Poitiers en comparant 2 périodes : 420 patients traités en chirurgie conventionnelle avant l'arrivée de l'endovasculaire entre 1993 et 2011, 150 patients traités en chirurgie conventionnelle après l'arrivée de l'endovasculaire entre 2012 et 2019. Le critère de jugement principal était la mortalité globale et à la mortalité liée à l'anévrisme. Le critère de jugement secondaire était le décès précoce dans les 30 jours post-opératoires ajusté sur le terrain du patient, la pratique chirurgicale et les complications post-opératoires précoces.

    RESULTATS : Dans le groupe de patients traités avant l'arrivée de l'endovasculaire, la durée de suivi moyen était de 58 mois, le décès précoce est survenu dans 3,4% des cas, la survie globale et liée à l'anévrisme était respectivement à 6 mois de 93% et 96%, à 12 mois de 90% et 96%, à 24mois de 84% et 95%. Dans le groupe de patients traités après l'arrivée de l'endovasculaire, le décès précoce est survenu dans 10% des cas, la durée de suivi moyen était de 22 mois, la survie globale et liée à l'anévrisme était respectivement à 6 mois de 76% et 83%, à 12 mois de 70% et 78%, à 24 mois de 60% et 72%. Ainsi, il a été montré une dégradation significative de la survie pour les sujets traités en chirurgie conventionnelle après 2012, avec un plus grand nombre de décès précoce à J30 (OR=3,12 [1,46 ; 6,70] p=0,003), des survies globales plus faibles à M6 (OR=0,23 [0,12 ; 0,41] p<0,001), M12 (OR=0,26 [0,15 ; 0,45] p<0,001), M24 (OR=0,28 [0,16 ; 0,47] p<0,001) et des survies liées à l'anévrismes plus faibles à M6 (OR=0,20 [0,09 ; 0,41] p<0,001), M12 (OR=0,16 [0,07 ; 0,33] p<0,001), et M24 (OR=0,12 [0,06 ; 0,26] p<0,001).

    Cette dégradation s'explique par une plus grande fragilité du terrain de patients traités en chirurgie conventionnelle après 2012 puisqu'ils présentaient plus de comorbidités cardio-vasculaires telles que le surpoids (OR=1,11 [1,05 ; 1,18] p<0,001), l'hypertension (OR=1,86 [1,22 ; 2,90] p=0,005), l'hypercholestérolémie (OR=2,38 [1,63 ; 3,50] p<0,001), et un tabagisme actif (OR=1,63 [1,04 ; 2,57] p=0,032), et plus de coronaropathie (OR=1,75 [1,19 ; 2,57] p=0,004) que les patients traités avant 2011. Par ailleurs, à partir de 2012, il y a eu une complexification des AA traités en chirurgie conventionnelle puisqu'une moindre fréquence des AAA sous-rénaux a été traitée au profit de localisations juxta-rénales (OR=3,36 [1,71 ; 6,52] p<0,001), para-rénales (OR=7,84 [2,97 ; 22,9] p<0,001) et ATA 4 (OR=2,74 [0,98 ; 7,30]).

    En appliquant l'ajustement du modèle multivarié, on constate qu'à terrain préopératoire, pratique chirurgicale et complications post opératoires égaux, la mortalité précoce à J30 a énormément diminué de façon significative puisque l'OR ajusté est très inférieur à 1 (OR=0,01 [0,00 ; 0,10], p<0,001).

    CONCLUSION : Progressivement l'endovasculaire est devenue la pratique thérapeutique priorisée dans la prise en charge des AA simples tandis que la chirurgie conventionnelle demeure le traitement de première intention des AA complexes. Bien que les résultats de la mortalité en chirurgie conventionnelle paraissent moins bons en chiffre absolu, ils restent tout à fait satisfaisants en tenant compte de l'aggravation de l'étendue anatomique des anévrismes aortiques ainsi que de l'augmentation des co-morbidités initiales, et ils encouragent à la poursuite de cette pratique au sein de notre Centre.

  • Filtres caves : évaluation des pratiques au CHU de Poitiers    - Sanfourche Hugo  -  23 octobre 2019  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Devant une maladie thromboembolique veineuse l'anticoagulation est la règle. Chez certains patients qui présentent une contre-indication au traitement anticoagulant ou chez qui ce traitement a été mis en échec, la solution du filtre cave est souvent proposée afin d'éviter la survenue ou la récidive d'embolie pulmonaire. Les habitudes d'indication et de pose diffèrent d'une équipe à l'autre. Les essais randomisés sont rares en la matière mais des recommandations existent et sont régulièrement mise à jour. En pratique le suivi de ces patients est souvent insuffisant et imprécis. Nombreux patients ne sont pas réévalués à distance pour envisager le retrait de leur filtre cave lorsqu'il devient non indispensable. La survenue de complications augmente avec la durée d'implantation de ce type de dispositif. L'objectif de notre étude est de faire l'état des lieux sur les filtres caves au CHU de Poitiers, en termes de type de filtre posé, de pratiques de pose et de retrait et de suivi.

    Matériel et méthode : Étude observationnelle, rétrospective et monocentrique d'évaluation des pratiques médicales s'intéressant aux patients ayant bénéficié de la pose d'un filtre cave tous types confondus au sein du CHU de Poitiers sur une période de 10 ans entre 2008 et 2018. Un repérage exhaustif de ces patients a été réalisé par une recherche informatique systématique dans les dossiers des patients à l'aide des codage spécifiques du filtre cave.

    Résultats : Nous avons colligé les données de 84 patients avec un âge moyen de 62ans et un sex-ratio H/F de 1,4. Le contexte de pose des filtres caves était en majorité néoplasique [45%]. Les filtres posés étaient permanents (33%), optionnels (48%) ou de nature indéterminée (19%). La moyenne d'âge était plus élevée dans le groupe filtres permanents par rapport au groupe filtres optionnels (71ans et 57ans respectivement). L'évènement thromboembolique index était une thrombose veineuse profonde proximale chez 39% des patients et une association thrombose veineuse profonde – embolie pulmonaire dans 43% des cas. 68% des filtres ont été posés par l'équipe de chirurgie vasculaire tandis que 24% des filtres caves l'ont été par les radiologues interventionnels. Dans 99% des cas la pose était un succès. Plus de la moitié des (51%) filtres étaient posés dans un contexte de contre-indication absolue aux anticoagulants, chez 21% des patients pour fenêtre thérapeutique en vue d'une chirurgie et dans 17% des cas suite à une complication hémorragique du traitement anticoagulant. Chez les patients porteurs d'un filtre cave optionnel, une tentative de retrait a été effectuée chez 42,5% d'entre eux pour un taux de réussite de 76%. Comme attendu, un taux de mortalité élevé (26%) est constaté dans cette étude, et 15% des patients ont développé une complication thromboembolique sous filtre. La moitié des patients n'ont pas été suivi de manière spécifique après la pose du filtre.

    Conclusion : La pose des filtres caves permanents était importante au début de l'étude et décroit avec le temps en faveur des filtres optionnels. Nos pratiques de pose sont globalement en accord avec les dernières recommandations françaises ; néanmoins la moitié de nos patients ne sont pas suivis ce qui pourrait être amélioré par la réalisation d'un protocole de suivi standardisé au sein de l'établissement. Une nouvelle étude des pratiques pourrait permettre de juger de la performance de ce dernier.

  • Étude de facteurs de risque clinique et biologique de survenue d'amputation des membres inférieurs chez une cohorte de patients diabétiques de type 2    - Peran Anaïs  -  11 octobre 2019  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Le taux d'amputation chez les patients diabétiques de type 2 (DT2) demeure élevé, et engendre de lourdes conséquences économiques et sociales. L'objectif de notre travail est de mettre en évidence des variables, issues de la macro-angiopathie et de la micro-angiopathie, prédictives d'amputation des membres inférieurs (MI) chez des patients DT2.

    Matériel et méthode : Nous avons analysé les données de la cohorte prospective SURDIAGENE mono-centrique de 1051 DT2 inclus entre 2001 et 2012. Le critère de jugement principal était la survenue d'une amputation des MI. La macro-angiopathie était définie par la présence de signes fonctionnels (SF) artériels ou échographiques d'artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI). Les SF artériels étaient l'ischémie d'effort et l'ischémie permanente chronique (IPC). Les signes échographiques étaient la présence d'au moins une lésion hémodynamiquement significative au doppler, avec une analyse en fonction du niveau de la lésion (aorto-iliaque, trépied fémoral, ou fémoro-poplité) et du nombre d'étages atteints. La micro-angiopathie était définie par la présence d'une néphropathie diabétique et/ou d'une rétinopathie diabétique. Des biomarqueurs de l'inflammation (Tumor Necrosis Factor Receptor 1 (TNFR1) et Angiopoietin like‐2 protein (ANGPTL2)) ont été inclus dans l'analyse. Nous avons réalisé une analyse univariée et multivariée des facteurs de risque d'amputation avec le modèle de Cox. Le seuil de significativité retenu était une valeur de p<0,05.

    Résultats : Au cours d'un suivi médian de 7 ans, 75 patients (7%) ont subi une amputation des MI. Les facteurs de risque d'amputation identifiés après analyse multivariée sont : le sexe masculin (HR 7,09 IC 95% 3,30-15,23 ; p<0,0001), l'augmentation de la pression artérielle systolique (1,02 1,00-1,03 ; p=0,0006), la présence de SF artériels notamment l'IPC (5,78 2,87-11,64 ; p<0,0001) et la présence d‘au moins une lésion artérielle au doppler indépendamment de la gravité des SF, du niveau de la lésion (p<0,0001) et du nombre d'étages atteints (p=0,0007).

    Nous n'avons pas mis en évidence d'association significative entre le risque d'amputation et les marqueurs de micro-angiopathie. Conclusion : Cette étude met en évidence l'intérêt du dépistage clinique et échographique précoce de l'AOMI chez les patients DT2, y compris chez les patients asymptomatiques. Ces éléments sont indispensables à prendre en compte lorsqu'on étudie les facteurs de risque d'amputation des MI dans cette population.

  • Facteurs de risque et intérêt d'un score pronostic de morbi-mortalité dans l'ischémie mésentérique aiguë d'origine artérielle    - Bezard Charlotte  -  03 octobre 2019  - Thèse d'exercice

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    Objectif : L'ischémie mésentérique aiguë est une des urgences vitales les plus sévères et de diagnostic souvent trop tardif. La mortalité reste élevée malgré les avancées thérapeutiques. L'objectif de ce travail était d'identifier les facteurs de risque pré-opératoires et valider un score de morbi-mortalité afin de nous aider à la prise de décision.

    Patients et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective sur 32 patients pris en charge au CHU de Poitiers entre le 1er Janvier 2014 et le 31 Décembre 2016. Le critère d'évaluation principal était la mortalité intra-hospitalière définie comme tout décès survenant au cours de l'hospitalisation. Le seuil de significativité a été établi pour un p<0,05.

    Résultats : L'âge moyen de la population était de 70 ans avec une majorité d'hommes (62,5 %). Dix sept patients (53 %) présentaient une étiologie thrombotique, six (19%) une étiologie embolique. La revascularisation la plus fréquente était une chirurgie hybride par abord de l'AMS et stenting rétrograde (86 %). La mortalité intra-hospitalière était de 69 %. La complication principale était l'insuffisance rénale aiguë, suivie par le syndrome de défaillance multiviscérale, respectivement de 47 et de 44 %.

    La résection digestive est apparue comme un facteur protecteur de mortalité intra-hospitalière. Le score de Gupta calculé pour chaque patient était compris entre 6 et 16. Il existait une différence significative en terme de mortalité pour les patients avec un score de Gupta >10 (p<0.05). Après analyse univariée, les facteurs de risque significatifs de mortalité intra-hospitalière étaient : la présence d'un choc septique initial (OR : 21,67 (IC 95% : 0,01-25,34)) et l'insuffisance rénale aiguë (OR : 9 (IC 95% : 7,19-11,67)).

    Conclusion : L'insuffisance rénale aiguë et le sepsis pré-opératoires étaient des facteurs de risque de mortalité dans l'ischémie aiguë mésentérique. Le score de Gupta peut être un outil à la prise de décision. Une étude à effectif plus important est nécessaire pour confirmer ces résultats.

  • Influence de l'âge sur les résultats des patients opérés d'ischémie aiguë de membre inférieur : expérience du CHU de Poitiers    - Lebuhotel Iris  -  26 novembre 2017  - Thèse d'exercice

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    Objectif : L'ischémie aiguë de membre inférieur (IA) est l'urgence vasculaire la plus fréquemment rencontrée. Son incidence globale reste stable, avec une augmentation chez les patients âgés. La population octogénaire est plus fragile et soumise à des facteurs de fragilité différents de ceux de la population générale. L'objectif de ce travail était d'étudier le devenir des patients traités chirurgicalement d'une ischémie aiguë en fonction de leur âge.

    Patients et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective sur 170 patients consécutifs ayant été opérés d'une ischémie aigüe de membre inférieur Rutherford IIA ou IIB du 1er décembre 2010 au 1er décembre 2016 au CHU de Poitiers. Les dossiers ont été récupérés grâce au codage réalisé au bloc opératoire. Nous avons analysé deux groupes : les patients de moins de 80 ans (<80 ans) et les patients de 80 ans ou plus (≥ 80 ans).Il y avait 87 patients dans le groupe <80 ans et 83 patients dans le groupe ≥ 80 ans. Les critères de jugement principaux étaient la mortalité, le taux d'amputation, le taux de MALE (Major Adverse Limb Effects), et la perméabilité primaire. Les critères de jugement secondaires étaient l'autonomie, la déambulation et le statut cognitif. La comparaison entre deux variables utilisait le test de chi-2 de Pearson. Les courbes de survie ont été réalisées selon la méthode de Kaplan-Meier. La comparaison des courbes a été réalisée par le test de Log-rank. Le seuil de significativité retenu était une valeur de p<0,05.

    Résultats : Le groupe ≥ 80 ans comportait plus de femmes (65% vs 18,4%, p<0,05) et souffrait plus souvent d'une arythmie cardiaque (61% vs 13,8%, p<0,05). Il n'existait pas de différence statistiquement significative entre les groupes concernant le stade de l'ischémie aiguë de membre. La méthode de revascularisation conventionnelle était la plus employée, sans différence entre les groupes. L'étiologie embolique était la plus fréquemment retrouvée, avec une nette prédominance dans le groupe ≥ 80 ans (76% vs 32%, p<0,05). Le suivi médian était de 8 mois pour le groupe <80 ans contre 4 mois pour le groupe ≥ 80 ans (p<0,05). La mortalité globale était de 21,2% et le taux d'amputation était de 10,6%. Nous n'avons pas mis en évidence de différence statistiquement significative entre les groupes concernant la mortalité (analyse de Log rank, p=0,39), la survie sans MALE (p=0,9), le taux d'amputation (p=0,2) ou la perméabilité primaire (p= 0,52). Le groupe ≥ 80 ans présentait au cours du suivi une plus grande perte d'autonomie, une grabatisation plus importante, et une plus grande altération des fonctions cognitives (p<0,05).

    Conclusion : Le traitement chirurgical de l'ischémie aiguë de membre semble présenter chez les octogénaires des résultats comparables à ceux de la population générale en termes de survie et de sauvetage de membre. Cependant le pronostic reste sombre, avec chez les octogénaires un fort taux de perte d'autonomie, de grabatisation et de déclin cognitif.

  • Revascularisation hybride des lésions occlusives artérielles ilio-fémorales : étude rétrospective monocentrique des procédures réalisées au CHU de Poitiers de janvier 2005 à janvier 2016    - Bonnin Émilie  -  12 octobre 2016  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L'artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) est la troisième cause de morbi-mortalité cardiovasculaire et son incidence ne cesse de progresser avec le vieillissement de la population. La prise en charge des formes symptomatiques repose sur la revascularisation chirurgicale. Malgré les progrès techniques en endovasculaire, les recommandations actuelles du TASC II considèrent encore le pontage aorto-(bi)fémoral comme référence dans le traitement des lésions artérielles occlusives ilio-fémorales complexes. La chirurgie hybride représente une alternative intéressante en combinant les avantages de l'endovasculaire et de la chirurgie ouverte. Ce travail avait pour but d'étudier notre expérience au CHU de Poitiers dans le traitement des lésions ilio-fémorales par chirurgie hybride.

    Matériel et Méthodes : Cette étude rétrospective de Janvier 2005 à Janvier 2016 concerne 81 patients présentant une AOMI symptomatique sur des lésions occlusives ilio-fémorales, traités par chirurgie hybride. Les lésions significatives étaient diagnostiquées par échographie-doppler et angioscanner ou artériographie. La réparation hybride associait la réfection du trépied fémoral soit par endartériectomie avec fermeture sur patch soit par pontage, à un geste d'angioplastie et/ou de stenting de l'axe iliaque. Le suivi a consisté en une réévaluation clinique et une échographie-doppler artériel des membres en post-opératoire, à 1, 6 et 12 mois, puis annuelles. Nous avons étudié les taux de perméabilité primaire, primaire assistée et secondaire, ainsi que les complications précoces et tardives, le sauvetage de membre et la survie.

    Résultats : De 2005 à 2016, 100 revascularisations hybrides ilio-fémorales ont été effectuées chez 81 patients (74 hommes, 7 femmes) d'âge moyen de 70,3 ans. 64% des patients présentaient une claudication intermittente et 36% une ischémie critique. Les lésions traitées étaient classées TASC B (19), C (49) et D (38). Le succès technique était de 100%. Les taux de perméabilité primaire, primaire assistée et secondaire à un an étaient respectivement de 88%, 96% et 100%. La durée moyenne d’hospitalisation était de 6,3 jours. Le taux global de complications péri-opératoires était de 22% à 30 jours et 11% au- delà. Le sauvetage de membre à 1 an était de 97%. Au total, 6 amputations majeures ont été effectuées (délai moyen de 319 jours). Le taux de décès dans les 30 jours était nul.

    Conclusion : Comme décrit dans la littérature, la chirurgie hybride est une option sûre et efficace pour la prise en charge des lésions complexes ilio-fémorales. Au CHU de Poitiers, les résultats sont satisfaisants et confirment les limites de l'endovasculaire exclusif. En ce sens, la chirurgie hybride pourrait bien correspondre au traitement idéal en terme de balance bénéfice-risque chez nos patients poly- pathologiques.

  • Endartériectomie carotidienne après thrombolyse intraveineuse : étude multicentrique    - Chenesseau Bettina  -  20 septembre 2016  - Thèse d'exercice

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    Objectif : Le but de cette étude multicentrique et rétrospective était de rapporter les résultats de la revascularisation carotidienne après thrombolyse et de les comparer aux données de la littérature.

    Matériels et Méthodes : Sur une période allant de janvier 2011 à décembre 2014, dans les CHU de Bordeaux, Strasbourg et Poitiers, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ischémiques ont été dénombrés et, parmi eux, ceux ayant eu une thrombolyse. Les critères d'inclusion étaient : la survenue d'un AVC ischémique en rapport avec une sténose de l'artère carotide interne (ACI) > 50% selon les critères NASCET, la réalisation d'une thrombolyse intraveineuse (TIV) dans les 4h30 suivant le début des symptômes et la réalisation d'une CEA dans les 30 jours suivant l'AVC. Le critère de jugement était le taux cumulé de morbi-mortalité (TCMM) définit par le taux d'AVC et de décès postopératoire dans les 30 jours.

    Résultats : Sur les 20 patients inclus, 19 ont eu une CEA après TIV. Le TCMM était de 0%. Il y avait 6 AVC mineurs (NIHSS<16) et 14 AVC modérés (NIHSS<5). Le délai médian entre la TIV et la CEA était de 10 jours [7-13]. Il y a eu 6 endartériectomies classiques avec fermeture sur patch d'élargissement, 12 endartériectomies par éversion classiques et une endartériectomie par éversion type Chevalier. Un shunt a été utilisé chez 3 patients. Il n'y a eu aucune hémorragie intracérébrale. Deux patients ont eu un hématome cervical.

    Conclusion : Cette étude montre que la CEA dans les 14 jours, pour une sténose carotidienne symptomatique après thrombolyse est relativement sûre pour un AVC mineur ou modéré avec un taux de complication acceptable.

  • Intérêt du suivi des endoprothèses aortiques après exclusion endovasculaire d'anévrisme de l'aorte abdominale : Expérience au CHU de Poitiers    - Belmonte Romain  -  18 septembre 2015  - Thèse d'exercice

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    Objectif : Le suivi régulier des patients ayant reçu une endoprothèse (EVAR) pour traiter un anévrysmes aortique (AAA) a été recommandé par les sociétés savantes pour détecter et prendre en charge les complications en rapport avec l'endoprothèse. Mais ce suivi est difficile à organiser. L'objectif de ce travail était de connaître la qualité de notre suivi et si ce dernier avait une influence sur la survie des patients.

    Patients et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective, monocentrique de décembre 2004 à juillet 2014 portant sur 104 patients consécutifs ayant eu une endoprothèse aortique pour traiter un AAA . Les dossiers ont été récupérés grâce au codage réalisé au bloc opératoire. Nous avons analysé deux groupes : les patients n'ayant pas eu de scanner à un mois postopératoire, ou n'ayant pas vu de chirurgien depuis plus de 18 mois étaient dans le groupe non suivi (Gr NS). Il y avait 35 patients dans le Gr NS et 69 dans le groupe suivi (Gr S). Le critère de jugement principal était la survie. Le critère de jugement secondaire était la mortalité imputable à EVAR. Nous avons réalisé une analyse univariée et multivariée des facteurs de risque de mortalité avec le modèle de Cox. Les courbes de survie ont été réalisées selon la méthode de Kaplan-Meier. La comparaison des courbes a été réalisée par le test de Log-rank. Le seuil de significativité retenu était une valeur de p< 0,05.

    Résultats : Il n'existait pas de différence statistiquement significative concernant les facteurs de risque, les caractéristiques de l'anévrisme traité, le type de matériel, les complications précoces et tardives entre les deux groupes. La survie globale à un mois, un an et deux ans était respectivement de 94.3±4%, 81.2±7% 64.5±10% dans le Gr NS, et de 97.1±2%, 85.1±4%, 76±6% dans le Gr S. La mortalité imputable à la technique EVAR était de 7.2±5% dans le Gr NS, et de 4,6%±2% dans le Gr S à deux ans.
    Nous n'avons pas mis en évidence de différence statistiquement significative en terme de survie globale entre le Gr S et Gr NS (Log-rank, p= 0,125). Cette donnée était confirmée par l'analyse multivariée. Par ailleurs, la présence d'une endofuite n'influençait pas la survie globale en analyse univariée (analyse de log-rank, p=0,071). Nous n'avons pas observé de décès par rupture tardive. La cause principale de mortalité des patients était en rapport avec une complication cardiovasculaire sans lien direct avec l'AAA (près d'un patient sur deux).

    Conclusion : La qualité du suivi des patients ayant eu une endoprothèse aortique était médiocre puisqu'un tiers des patients n'ont pas eu de suivi régulier. Ce manque de suivi n'a pourtant pas influencé la survie globale. Le traitement par EVAR semble dans notre série, donner de bons résultats.

    La version électronique ne contient pas la page de titre ni les remerciements.

  • Place du traitement conservateur dans la prise en charge des infections de prothèses vasculaires au Scarpa : expérience du CHU de Poitiers    - Lefort Nicolas  -  09 octobre 2014  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L'infection de prothèse vasculaire est une complication relativement fréquente qui expose le patient à une morbi-mortalité élevée. Un traitement conservateur limiterait l'agression chirurgicale mais son efficacité a été peu étudiée. L'objectif de cette étude a été d'évaluer le traitement conservateur en cas d'infections de prothèses vasculaires.

    Méthode : Il s'agit d'une étude rétrospective de tous les patients présentant une infection de prothèse vasculaire, traités au CHU de Poitiers entre 2004 et 2013. Du fait d'une problématique différente, nous avons analysé séparément les pontages périphériques (groupe MI) et les pontages aorto-fémoraux (groupe Ao). Chacun des groupes étaient répartis en traitement conservateur (groupe C) et non conservateur (groupe NC). Les critères d'évaluation ont été le taux d'amputation, de mortalité et de réinfections.

    Résultats : Quarante-trois patients ont été analysés dans le groupe MI et 35 dans le groupe Ao. Dans les groupes C, les patients présentaient plus de comorbidités (diabète, surcharge pondéral). Les infections des groupes C étaient plus précoces (76% vs 27% ; p=0,001 dans le groupe MI et 22% vs 8% ; p=0,64 dans le groupe Ao) et moins profondes (47% vs 92% d'infection classée Szilagyi III ; p=0,003 dans le groupe MI et 65% vs 100% ; p=0,03 dans le groupe Ao). Le mode de révélation de l'infection des patients des groupes NC se faisait plus fréquemment sous forme aiguë (rupture, thrombose) (38% vs 0% ; p=0.003 dans le groupe MI et 58% vs 17% ; p=0,02 dans le groupe Ao). Dans le groupe MI, le taux d'amputation était de 31% dans le groupe NC vs 0% dans le groupe C (p=0.014). Dans le groupe Ao, il y a eu 1 amputation dans chaque groupe. Dans le groupe MI, il y avait 41% de réinfection dans le groupe C vs 27% dans le groupe NC (p=0,33), la mortalité à 30j était de 0% vs 8% respectivement (p=0.51) et la mortalité globale de 35% vs 35% respectivement (p=0,96). Dans le groupe Ao, il y avait 52% de réinfection dans le groupe C vs 25% dans le groupe NC (p=0,12), la mortalité à 30j était de 4% vs 25% respectivement (p=0,11) et la mortalité globale de 35% vs 58% respectivement (p=0,18). Le suivi moyen était équivalent dans les 2 groupes.

    Conclusion : Le traitement conservateur est efficace dans les infections prothétiques non compliquées au détriment d'un risque de surinfection plus important comparé au traitement non conservateur mais sans influence sur la mortalité à moyen terme. Le traitement non conservateur doit être réservé aux infections profondes, et dans le cas d'une rupture septique ou d'une thrombose septique de la prothèse. La place de la plastie musculaire de recouvrement ainsi que la thérapie par pression négative en complément est à évaluer.

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affiche de communication sur le dépôt des travaux d'étudiants : 215, c'est le nombre de fois où le réveil a sonné trop tôt cette année pour travailler sur mon mémoire. Franchement j'aimerai ne pas être le seul à l'avoir lu ! / Lionel Bernardin / idsworks.com
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