Thèse d'exercice
Intérêt du suivi des endoprothèses aortiques après exclusion endovasculaire d'anévrisme de l'aorte abdominale : Expérience au CHU de Poitiers
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Objectif : Le suivi régulier des patients ayant reçu une endoprothèse (EVAR) pour traiter un anévrysmes aortique (AAA) a été recommandé par les sociétés savantes pour détecter et prendre en charge les complications en rapport avec l'endoprothèse. Mais ce suivi est difficile à organiser. L'objectif de ce travail était de connaître la qualité de notre suivi et si ce dernier avait une influence sur la survie des patients.
Patients et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective, monocentrique de décembre 2004 à juillet 2014 portant sur 104 patients consécutifs ayant eu une endoprothèse aortique pour traiter un AAA . Les dossiers ont été récupérés grâce au codage réalisé au bloc opératoire. Nous avons analysé deux groupes : les patients n'ayant pas eu de scanner à un mois postopératoire, ou n'ayant pas vu de chirurgien depuis plus de 18 mois étaient dans le groupe non suivi (Gr NS). Il y avait 35 patients dans le Gr NS et 69 dans le groupe suivi (Gr S). Le critère de jugement principal était la survie. Le critère de jugement secondaire était la mortalité imputable à EVAR. Nous avons réalisé une analyse univariée et multivariée des facteurs de risque de mortalité avec le modèle de Cox. Les courbes de survie ont été réalisées selon la méthode de Kaplan-Meier. La comparaison des courbes a été réalisée par le test de Log-rank. Le seuil de significativité retenu était une valeur de p< 0,05.
Résultats : Il n'existait pas de différence statistiquement significative concernant les facteurs de risque, les caractéristiques de l'anévrisme traité, le type de matériel, les complications précoces et tardives entre les deux groupes.
La survie globale à un mois, un an et deux ans était respectivement de 94.3±4%, 81.2±7% 64.5±10% dans le Gr NS, et de 97.1±2%, 85.1±4%, 76±6% dans le Gr S. La mortalité imputable à la technique EVAR était de 7.2±5% dans le Gr NS, et de 4,6%±2% dans le Gr S à deux ans.
Nous n'avons pas mis en évidence de différence statistiquement significative en terme de survie globale entre le Gr S et Gr NS (Log-rank, p= 0,125). Cette donnée était confirmée par l'analyse multivariée.
Par ailleurs, la présence d'une endofuite n'influençait pas la survie globale en analyse univariée (analyse de log-rank, p=0,071). Nous n'avons pas observé de décès par rupture tardive. La cause principale de mortalité des patients était en rapport avec une complication cardiovasculaire sans lien direct avec l'AAA (près d'un patient sur deux).
Conclusion : La qualité du suivi des patients ayant eu une endoprothèse aortique était médiocre puisqu'un tiers des patients n'ont pas eu de suivi régulier. Ce manque de suivi n'a pourtant pas influencé la survie globale. Le traitement par EVAR semble dans notre série, donner de bons résultats.
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Mots-clés libres : anévrisme de l'aorte abdominale, endofuite, endoprothèse aortique, suivi des endoprothèses.
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