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Le présent mémoire relate notre expérience de prise en soin art-thérapeutiques de trois patients au sein d’un EHPAD* (Établissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes). Nous y mettons en exergue nos réflexions quant à l’impact de l’Art-thérapie dans la diminution de l’anxiété chez le sujet âgé. Nous prenons soin de mettre en avant et d’explorer deux notions qui définissent notre conception de l’Art-thérapie : la notion de “cadre thérapeutique” et la notion d’“alliance thérapeutique” que nous confrontons au concept de l’esthétique relationnelle développée par Nicolas Bourriaud, historien de l'art, au cours des années 1990. Ce travail d’écriture clôture notre cursus au sein du Diplôme Universitaire d’Art-thérapie de la Faculté de Médecine de Poitiers.

Les troubles des personnes atteintes de maladies neurodégénératives entraîne une certaine dé-pendance pour laquelle une entrée en institution est souvent préconisée. Face à leurs difficultés crois-santes sans espoir de guérison, les patients Alzheimer et Parkinson perdent leur identité, se désinvestis-sent et s’isolent. Un sentiment d’insécurité physique, morale et/ou affective est bien présent. L’estime de soi est donc souvent corrélée négativement à ces maladies. La danse est une forme d’expression qui peut offrir au patient un espace sûr pour se connecter avec son corps de façon gratifiante, regagner confiance et socialisation en redéfinissant ses capacités mais aussi ses valeurs.

L’objectif thérapeutique de revalorisation de l’estime de soi a déjà été traité mais peu l’ont abordé avec le médium « danse ». Nous avons pu observer et évaluer l’impact positif de la danse sur l’estime de soi des patients Alzheimer et Parkinson. Nous partageons dans ce mémoire notre expérience au sein d’un établis-sement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, notamment en présentant trois études de cas, en dispositif groupal ou individuel, pour illustrer ce propos.

La danse-thérapie, spécificité de l’art-thérapie ayant toute sa place en institution, peut s’inscrire dans les parcours de soin pluridisciplinaire des patients Alzheimer et Parkinson pour une prise en soin globale.

Le cancer est une pathologie grave qui entraine un bouleversement dans la vie de la personne malade. La maladie, les traitements, les examens ont des conséquences importantes sur la qualité de vie des patients. Ainsi depuis les années 2000, sous l’impulsion des politiques nationales, se sont développés des soins dits de support pour soutenir et aider les personnes à traverser cette épreuve. Ce mémoire décrit une expérience d’art-thérapie par les arts plastiques dans le soutien aux personnes touchées par le cancer dans un comité départemental de la Ligue contre le Cancer. Dans une première partie nous définirons les pathologies cancéreuses, leurs conséquences, mais aussi l’art-thérapie et ses bienfaits. Dans une seconde partie nous décrirons l’expérience qui a été menée au sein de l’association de la Ligue contre le Cancer. Pour cela nous illustrerons notre propos par trois études de cas. Une troisième partie abordera les résultats obtenus au cours de l’expérience. Enfin, enrichie par l’analyse des résultats, une quatrième partie proposera une réflexion autour de l’art-thérapie et du métier d’art-thérapeute.

Nous sommes tous amenés dans nos existences à traverser des deuils difficiles qui correspondent à des pertes significatives. Souvent, nos sociétés occidentales matérialistes ne donnent pas au deuil ni la place ni la temporalité suffisantes pour aller au bout de son processus de cicatrisation. Dans ce contexte sociétal singulier, l’accompagnement art-thérapeutique en général et l’utilisation de la méthode du Carnet de deuil en particulier, trouvent bien des raisons d’être. D’autant plus, lorsque cette prise en soin s’adresse à un public comme celui de l’association du Cif-sp, particulièrement vulnérable, et ayant vécu, pour la plupart de ses adhérents, un nombre conséquent de pertes et de deuils. Ainsi, notre expérience de prise en soins nous a-t-elle permis d’observer des bénéfices notables auprès des patients du Cif-sp en lien, notamment, avec l’expression et la transformation des émotions douloureuses ou encore de la prise d’initiative au sein d’un groupe et de l’amélioration sensible de l’estime de soi qui en découle.

Pour accompagner les patients ayant un trouble de l’usage de l’alcool, de nombreuses dimensions sont à prendre en compte. Une prise en soin pluridisciplinaire permet d’aider ces patients avec une approche médico-psycho-sociale.

Nous avons mené cette étude au sein de l’hôpital de jour de la Clinique des Epinettes. L’objectif était d’observer en quoi l’art-thérapie, par les arts plastiques et l’écriture, permet d’aider les patients ayant un trouble de l’usage de l’alcool à améliorer leur estime de soi pour aller vers un mieux-être et une meilleure qualité de vie.

Après avoir présenté la pathologie et l’art-thérapie, nous détaillons la stratégie art-thérapeutique mise en place, et les grilles scientifiques sur lesquelles nous basons notre travail. Nous analysons ensuite 3 études de cas issues de cette expérience, en présentant les séances et les résultats. Enfin, dans la discussion, nous détaillons les bénéfices de cette étude, les limites, ainsi que le cadre conceptuel de l’art-thérapie et la posture de l’art-thérapeute.

L’enjeu de cette étude est d’étudier les différents apports que permet l’art-thérapie, en s’intégrant dans le projet de soin global de l’équipe pluridisciplinaire.

L’utilisation des écrans ne cesse d’augmenter depuis l’ère du numérique avec la multitude d’écrans à notre disposition : téléphone, télévision, tablette, ordinateur, consoles de jeux, etc. Les enfants sont exposés de plus en plus tôt à ces écrans. Depuis la pandémie Covid-19 et les différents confinements, l’exposition aux écrans a nettement augmenté, notamment chez les enfants. Bien que l’utilisation des écrans puisse présenter des bénéfices, une exposition précoce, notamment avant 6 ans, serait néfaste au bon développement de l’enfant. Retard de langage, troubles de l’attention et de la concentration, troubles du sommeil, santé physique, sont autant de problématiques impactées par une exposition précoce et soutenue aux écrans. Ce travail revient sur les différents impacts des écrans sur le développement physique et psycho-social des enfants, ainsi que sur les recommandations actuelles mises en place afin de profiter des bénéfices des écrans à travers un usage raisonné et encadré tout en limitant leurs impacts négatifs. Enfin, ce travail a été l’occasion de se pencher sur la situation des enfants âgés de 6 ans et moins vivants en Charente-Maritime, d’étudier leur exposition aux écrans, et de recueillir l’opinion des parents sur les écrans.

Le diabète, caractérisé par un excès de sucre dans le sang, comprend deux principaux types : le type 1, où le pancréas ne produit pas suffisamment d'insuline, et le type 2, où les cellules du corps ne répondent pas efficacement à l'insuline. Ses complications peuvent être graves, affectant les petits et grands vaisseaux sanguins. L'incidence mondiale du diabète est en constante augmentation, présentant un défi majeur pour les systèmes de santé publique.

Le diabète de type 2, caractérisé par une hyperglycémie chronique, peut rester asymptomatique pendant des années. Sa prise en charge implique des modifications du mode de vie et, si nécessaire, des traitements médicamenteux. Les analogues du GLP-1 sont une nouvelle génération de médicaments antidiabétiques. Ils agissent en imitant l'action de l'hormone GLP-1, régulant ainsi la libération d'insuline, retardant la vidange gastrique et réduisant la sécrétion de glucagon. L'OZEMPIC®, un analogue du GLP-1 contenant du sémaglutide, est commercialisé par Novo Nordisk depuis avril 2019. Il est indiqué dans le traitement du diabète de type 2 et recommandé en deuxième intention chez les patients obèses.

L'OZEMPIC® connait une popularité grâce à ses propriétés amaigrissantes et satiétogènes et est détourné à l'échelle mondiale. D’autres médicaments de la même classe comme SAXENDA® et WEGOVY® sont spécifiquement indiqués pour la perte de poids, mais ils ne sont pas encore largement commercialisés ou remboursés, et donc moins accessible.

Des données du Système National des Données de Santé montrent que jusqu'à 1,4% des utilisateurs d'OZEMPIC® pourraient être des non-diabétiques. Malgré les avertissements, le mésusage persiste.

Les méthodes de détournement comprennent la prescription hors AMM ou encore la falsification des ordonnances. Pour contrer cela, des solutions technologiques telles que OrdoSafe et la e-prescription sont mises en oeuvre pour prévenir la falsification et assurer une meilleure traçabilité. Les réseaux sociaux jouent également un rôle en diffusant parfois une information erronée, ce qui peut entraîner des comportements dangereux, en particulier chez les jeunes. Dans cette lutte contre le mésusage, les pharmaciens jouent un rôle crucial, avec des dispositifs de surveillance tels que l'OSIAP et le NOTS. Sensibiliser les professionnels de la santé et renforcer les contrôles peuvent limiter les risques associés au détournement de médicaments pour la perte de poids.

Introduction : Le traumatisme crânien pédiatrique est un motif fréquent d'admission au sein des urgences. Bien que souvent bénin, il peut avoir d'importantes répercussions. La principale difficulté réside dans l'orientation de ces patients, ce qui a motivé la réalisation d'un protocole d'aide à la régulation lors d'un travail précédent. Ce protocole était enseigné aux médecins régulateurs du CHU de Poitiers à partir d'une formation par E-learning. Notre étude a pour objectif principal de mesurer l'impact de cette formation sur l'orientation des traumatismes crâniens pédiatriques aux urgences pédiatriques par la régulation médicale.

Matériel et méthode : Il s'agit d'une étude observationnelle monocentrique de type avant/après. Nous avons référencé les traumatismes crâniens reçus aux urgences pédiatriques du CHU de Poitiers trois mois avant la formation par E-learning (octobre à décembre 2021) puis ceux reçus trois mois après (aout à octobre 2022). Nous avons ainsi retenu tous les dossiers adressés par la régulation médicale permettant d'évaluer l'orientation. Parallèlement, nous étudions les patients bénéficiant d'un scanner cérébral et/ou d'une surveillance neurologique aux urgences.

Résultats : Quatre-vingt-dix-sept dossiers ont été orientés par la régulation médicale dont soixante-quatre par des médecins régulateurs formés. Nous n'avons pas montré de différence significative dans l'orientation des patients entre avant et après formation. La majorité était bien orientée selon le protocole de régulation, et ne nécessitait ni de scanner ni de surveillance spécialisée.

Discussion : Notre étude interroge sur l'applicabilité de ce protocole pour la régulation médicale. Aussi, l'on constate que de nombreux patients sont reçus aux urgences sans contact médical initial. Il serait alors intéressant d'ajuster ce protocole en proposant d'avantage de réévaluations à distance par la régulation. De plus, il semble pertinent de développer des actions de santé publique pour sensibiliser la population générale. Nous proposons un nouveau protocole de régulation qu'il serait intéressant d'étudier au cours d'une future étude.

Introduction : L'agression du SNC par un traumatisme ou une infection génère de la neuroinflammation engendrant des anomalies de la BHE. Les biomarqueurs de l'inflammation comme les cytokines peuvent moduler l'ouverture de la BHE. L'objectif était de comparer la réponse neuroinflammatoire et la perméabilité de la BHE chez des patients cérébrolésés.

Matériel et méthode : La population étudiée était issue de la cohorte PK-pop-LCR (N°2017-002993-37). Les prélèvements plasmatiques et de LCS de 133 patients cérébrolésés, porteurs d'une DVE et sous antibiothérapie pour une infection étaient analysés. Les concentrations de cytokines IL-6, IL-8, IL-10, IL-17 et TNF-α étaient quantifiées par cytométrie en flux tandis que les concentrations d'albumine étaient mesurées par immuno-néphélémétrie laser. Deux groupes de patients étaient comparés : les patients cérébro-infectés (ICM) et les patients ayant une infection extra-cérébrale (IEC).

Résultats : Les deux groupes étaient comparables à l'admission sur leur gravité initiale. Le motif d'admission principal en réanimation était pour les deux groupes l'AVC hémorragique (HSA et HIC). Il y avait une majorité de méningites dans le groupe ICM, une majorité de PAVM dans le groupe IEC et des rapports P/F moyens plus élevés dans le groupe ICM. Dans le LCS, les concentrations des cytokines IL-6, IL-8, IL-10, IL-17 et TNFα étaient significativement augmentées dans le groupe ICM. Dans le plasma, aucune différence n'était mise en évidence entre les différentes concentrations de cytokines hormis pour IL-8 significativement augmentée dans le groupe IEC. Le Qalb était significativement augmenté dans le groupe ICM par rapport au groupe IEC. L'analyse du Reibogramme retrouvait une synthèse locale majoritaire des biomarqueurs inflammatoires chez les ICM.

Conclusion : Chez les patients cérébrolésés, la réponse neuroinflammatoire est plus importante dans le LCS des patients atteints d'une ICM par rapport à ceux avec une IEC. Cela s'accompagne d'une augmentation de la perméabilité de la BHE dans le groupe ICM versus IEC en se basant sur le Qalb. Il s'agit de la première étude mettant en évidence cette différence chez l'homme, celle-ci pourrait faire évoquer une synthèse locale de cytokines dans le SNC. Le lien entre les cytokines et l'ouverture de la BHE reste à explorer in vivo.

Introduction :

L'anxiété peut être définie comme un ressenti de peur, de malaise ou de tension, et est souvent retrouvée chez les patients en attente d'une chirurgie.

La réalité virtuelle est une technologie innovante, qui permet de moduler l'expérience d'un patient en le soumettant à des mises en situations proches du réel. De nombreuses études se sont intéressées à son application dans la prise en charge des patients en péri opératoire.

Dans cette étude, nous avons étudié l'impact de la réalité virtuelle sur l'anxiété péri opératoire, chez des patients en attente d'une chirurgie bariatrique.

Matériel et Méthodes :

Il s'agit d'une étude interventionnelle monocentrique (CHU de Poitiers, Service de Chirurgie viscérale), prospective, contrôlée, composée d'un bras de patients ayant réalisé le parcours bariatrique standard, et d'un bras de patients ayant bénéficié du parcours bariatrique standard et d'un casque de réalité virtuelle.

Les échelles utilisées pour évaluer le niveau d'anxiété des patients en attente de chirurgie bariatrique sont le score d'Hamilton, et le questionnaire APAIS, ainsi que des questions subjectives évaluant l'accueil du casque de réalité virtuelle par les patients.

Résultats :

L'étude que nous avons réalisée ne met pas en évidence de différence statistiquement significative concernant le score d'Hamilton, mais ces résultats peuvent être nuancés par un manque de puissance de l'étude. Concernant le questionnaire APAIS, nous constatons une différence statistiquement significative sur les résultats. Enfin, l'analyse des résultats des questions subjectives est très en faveur de l'utilisation du casque de réalité virtuelle.

Discussion :

Ces résultats sont prometteurs car il s'agit d'un outil innovant, facile d'utilisation, et adaptable à de nombreuses situations médicales, sans aucun effet secondaire. Il existe par ailleurs une satisfaction globale des patients qui sont mieux informés.

De futures études sur les applications possibles de la réalité virtuelle dans la prise en charge globale du patient de chirurgie bariatrique, contribueront à l'amélioration du vécu de l'hospitalisation de ces patients.