UPmémoires

Nous avons pris en charge en art-thérapie deux adolescents placés à la maison d'enfants à caractère social de Bosgenet, dans la Creuse (23), et nous avons cherché à déterminer l'impact de l'art-thérapie sur la régulation émotionnelle et la capacité de mentalisation des enfants victimes de maltraitance. Nous avons adossé notre travail, d'une part, à une compréhension systémique de la maltraitance et de l'institution d'accueil et, d'autre part, aux thérapies basées sur la mentalisation (TBM) pour ce qui est du travail en séance. L et R, les deux adolescents dont nous avons présenté les résultats, ont travaillé, pour l'une, à partir du chant et des arts du mouvement, pour l'autre, à partir du théâtre. Cette étude tend à prouver que la question de la capacité de mentalisation est pertinente avec ce public et que l'adaptation à l'art-thérapie des outils des TBM serait judicieuse. Néanmoins, la petite taille de l'échantillon et la courte durée de l'essai ne permettent pas de l'affirmer. Il s'agit aujourd'hui de prolonger l'expérience auprès d'enfants, mais aussi d'adultes, ayant été victimes de maltraitance, afin de valider et préciser nos outils.