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Introduction : Un service hospitalier avec un IP-DMS supérieur à 1 représente un déficit budgétaire potentiel pour l'établissement. Le service de pneumologie du CH de Niort présentait un IPDMS de 1,22 en 2015. L'objectif est d'identifier les facteurs de risque de séjour de durée supérieure à la DMS, à l'échelle de ce service.
Méthodes : Les séjours inclus étaient relatifs à des hospitalisations complètes en pneumologie, hors soins palliatifs, avec ou sans passage en UHCD, avec une date de sortie comprise entre le 01/01/2013 et le 31/12/2015. Ils ont été répartis en deux strates : pneumologie hors cancérologie respiratoire (strate 1) et cancérologie du système respiratoire (strate 2). Dans chaque strate, les facteurs associés à un dépassement de la DMS nationale ont été recherchés via une régression logistique.
Résultats : L'analyse a porté sur 2 728 RSS. Dans la strate 1, la DMS était de 9,83 jours avec un IP-DMS de 1,19. Dans la strate 2, elle était de 3,91 jours avec un IP-DMS de 1,04. En analyse multivariée, le facteur significativement associé à un dépassement de la DMS nationale dans les deux strates, était la sortie par transfert ou mutation (strate 1 : RC=2,18 ; IC 95 % = [1,57 ; 3,02] ; strate 2 : RC=4,34; IC 95 % = [2,29 ; 8,23] pour les patients âgés de 66 ans ou moins, RC=2,26 ; IC 95 % = [1,04 ; 4,90] pour les patients âgés de plus de 66 ans). Les journées d'attente de convalescence en SSR étaient à l'origine d'un manque à gagner estimé à 273 895 euros, en 2015.
Conclusion : La sortie par mutation ou transfert constitue un facteur de risque de séjour long. Le déficit budgétaire engendré pourrait être réduit par la mise en place d'un financement à l'épisode de soins.