Thèse d'exercice
Utilisation de la réalité virtuelle comme outil d'analgésie lors des injections de toxine botulique chez l'enfant spastique : une étude de faisabilité
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Contexte et objectifs : La spasticité focale, souvent présente en cas d'atteinte neurologique centrale telle que la paralysie cérébrale chez l'enfant, est une déficience à traiter en priorité dans cette population. Les injections intramusculaires de toxine botulique sont couramment utilisées, mais sont une source de douleurs et d'anxiété durant la procédure, qui doit être répétée dans le temps. Des techniques non médicamenteuses telles que la réalité virtuelle (RV), ont montré un potentiel pour réduire ces effets indésirables dans des contextes variés en pédiatrie. L'objectif principal de l'étude était de déterminer la faisabilité de son utilisation lors des injections de toxines botulique chez l'enfant et secondairement d'évaluer son efficacité sur la réduction de la douleur et de l'anxiété comparativement à l'absence de RV.
Matériel et méthode : Vingt-et-un enfants de 7 à 17 ans ont été inclus durant cette étude. La tolérance du casque de RV était évaluée par la capacité des patients à le porter durant toute la procédure. Une échelle visuelle analogique verticale a été utilisée pour évaluer les niveaux de douleur et d'anxiété durant les injections, ceux-ci étant libres de le retirer à tout moment.
Résultats : Sur les 21 enfants inclus dans l'étude, 7 (33%) ont accepté puis toléré le port du casque de RV durant les injections. Il n'y avait pas de différence significative entre les enfants ayant utilisé la RV et ceux ne l'ayant pas utilisé en termes de douleur procédurale et d'anxiété. La majorité des enfants ayant participé à l'étude avait déjà eu une expérience antérieure de la RV durant des injections de toxines. Les principaux motifs de refus incluaient la peur, l'inconfort et une préférence pour l'utilisation de MEOPA.
Conclusion : L'étude a révélé une acceptabilité limitée du casque de RV chez les enfants durant les injections de toxine botulique et une absence d'effet significatif sur la réduction de la douleur ou de l'anxiété. Ces résultats suggèrent que l'application de la RV dans cette population, moins sensible aux phénomènes de distractions, nécessite des ajustements en termes d'interactivité, d'immersion et de confort ainsi qu'une réévaluation de son acceptabilité à long terme.
Mots-clés libres : Réalité de synthèse, analgésie, toxines botuliques, paralysie cérébrale.
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