Thèse d'exercice
Réalisation de l'indice de pression systolique dans le cadre du dépistage de l'AOMI en soin primaire par les infirmières ASALEE en 2024 dans la région Nouvelle Aquitaine
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Introduction
L'AOMI est la 3ème atteinte athéromateuse la plus fréquente, mais partage avec l'atteinte coronaire et cérébrovasculaire le même risque de mortalité. Longtemps asymptomatique, elle reste cependant facilement dépistable par un test fiable, rapide et peu onéreux : l'indice de pression systolique. Chaque année, l'AOMI est responsable de 60 000 hospitalisations et 10 000 amputations, son dépistage en cabinet de médecine générale reste pourtant encore anecdotique. L'objectif de ce travail est de savoir si le recours aux IDSP, qui ont désormais la possibilité de dépister cette maladie, est une solution pérenne et suffisamment déployée pour permettre une prise en charge de cette maladie plus précocement et ainsi en limiter les complications.
Matériel et Méthodes
Nous avons réalisé une étude quantitative, descriptive, transversale, menée par questionnaire. L'étude a porté sur les IDSP travaillant dans la région Nouvelle Aquitaine entre le 14 mai 2024 et le 30 juin 2024. Des comparaisons de groupe ont été recherchées par des analyses univariées (test exact de Fischer). Le seuil de significativité retenu était de 0,05.
Résultats
Parmi les 39 participants (soit 95%) connaissant l'indice de pression systolique, seulement 29% réalisaient les mesures d'IPS. Le matériel utilisé était dans la grande majorité des cas (46%), un appareil fourni par l'association ASALEE (type MESI ABPI MD). Concernant la fréquence de réalisation, 42% les réalisaient soit moins d'une fois par semaine, soit entre 1 et 5 fois par semaine. Dans 24% des cas, les motivations principales à la réalisation des IPS résidaient dans le fait d'assurer un meilleur suivi du patient, la pertinence et la fiabilité du test et le suivi des recommandations. Les facteurs facilitants étaient surtout la rapidité et la facilité de réalisation du test (24% chacun). Parmi les facteurs freinants, tout groupe confondu, on retrouve principalement le manque de matériel avec un taux de 43%. Pour le groupe « réalisation des IPS », le manque de formation était le frein principal (23%). Dans le groupe « pas de réalisation des IPS », les freins majeurs résidaient dans le manque de matériel (47%) et l'absence de protocole (30%). Enfin, parmi les infirmières et infirmiers ne réalisant pas les IPS, 95,1% d'entre eux souhaiteraient pouvoir intégrer ce test à leur pratique.
Conclusion
Ces données suggèrent qu'il est nécessaire de poursuivre le déploiement des appareils permettant la mesure des IPS à tous les cabinets où travaillent des infirmières et infirmiers de santé publique et de former davantage les médecins et les IDSP à son utilité aussi bien dans le dépistage de l'AOMI que dans la stratification du risque cardiovasculaire des patients asymptomatiques.
Mots-clés libres : IPS, ASALEE, IDSP, dépistage AOMI.
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