Thèse d'exercice
Comparaison des anomalies observées à l'OCT maculaire en postopératoire de décollement de rétine entre un groupe récidivant et non récidivant : facteurs prédictifs de récidive ?
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Introduction : Le DDR est une pathologie cécitante touchant environ 1 personne sur 10 000 dont le traitement repose sur différentes techniques chirurgicales. La récidive en est la complication majeure. Certains facteurs de risques de récidive sont connus tels que la PVR et l'insuffisance de traitement des déchirures causales. L'OCT maculaire est un outil pratique et utilisé en routine clinique pour détecter d'éventuelles complications maculaires pouvant survenir en postopératoire. L'objectif de cette étude est de déterminer si certaines complications maculaires ont tendance à favoriser la récidive en comparant leur survenue entre deux groupes, l'un ayant récidivé et l'autre non.
Matériel et méthode : Il s'agit d'une étude comparative et rétrospective incluant des patients provenant du CH de la Rochelle et du CHU de Poitiers et opérés de décollement de rétine entre 2018 et 2022. Le groupe récidivant comporte les patients ayant récidivé entre 3 mois et 12 mois après l'intervention. Les patients appartenant au groupe non récidivant n'ont pas récidivé dans l'année qui suit l'intervention. Les anomalies maculaires comparées sont : l'oedème maculaire, la membrane épirétinienne, la disruption de la ligne ellipsoïde, la persistance de liquide sous-rétinien et les points blancs hyperréflectifs. La présence de ces anomalies est recensée et comparée entre les deux groupes à 1 mois et 3 mois postopératoires.
Résultats : 255 yeux de 249 patients ont été inclus dans l'étude, dont 63 yeux dans le groupe récidivant et 192 dans le groupe non récidivant. A 1 mois postopératoire, une plus grande proportion d'oedème maculaire (OR : 3.80, IC [1.90-7.73]) et de points blancs hyperréflectifs (OR : 6.98, IC [3.23-16.1]) est retrouvée dans le groupe récidivant avec une différence significative (p < 0.001). Aucune différence significative n'est retrouvée entre les deux groupes pour la membrane épirétinienne (p = 0.26), la disruption de la ligne ellipsoïde (p = 0.12) et la persistance de liquide sous-rétinien (p = 0.74). A 3 mois postopératoire, une plus grande proportion de membrane épirétinienne (OR : 3.43 IC [1.62-7.34]) et de points blancs hyperréflectifs (OR : 2.69, IC [1.18-6.29]) est retrouvée dans le groupe récidivant avec une différence significative (p < 0.01 et p = 0.02). Aucune différence significative n'est retrouvée
entre les deux groupes pour l'oedème maculaire (p = 0.16), la disruption de la ligne ellipsoïde (p=0.75) et la persistance de liquide sous-rétinien (p = 0.98).
Conclusion : Dans notre étude, la présence de points blancs hyperréflectifs est une anomalie maculaire plus fréquemment présente chez les patients récidivants à 1 mois et 3 mois postopératoires. La membrane épirétinienne est plus fréquemment retrouvée à 3 mois postopératoire. Elles pourraient être considérées comme des anomalies prédisposant à la récidive et utiles à rechercher par la réalisation régulière d'un OCT maculaire chez les patients atteints de DDR. D'autres études complémentaires s'avèrent nécessaires pour confirmer cette découverte.
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