Thèse d'exercice
Les connaissances des femmes sur le cancer du col de l'utérus et l'impact sur leur suivi chez les femmes de 30 à 65 ans en Charente-Maritime
Français
Travail non accessible
Contexte : Malgré la baisse de l'incidence et de la mortalité du cancer du col de l'utérus depuis les années 1980, pas loin de 3 000 nouveaux cas sont encore diagnostiqués chaque année en France avec plus de 1 000 décès par an attribués à cette pathologie. Cette situation persiste malgré l'existence d'un dépistage organisé par frottis cervico-utérin et d'une prévention primaire avec le vaccin contre le Papillomavirus. Avec une participation au dépistage toujours insuffisante, le développement de l'auto-prélèvement est en cours.
Objectif : Évaluer le lien entre les connaissances des femmes à propos du cancer du col de l'utérus et leur participation au dépistage. Chercher les facteurs socio-économiques associées aux connaissances. Recueillir l'avis des femmes sur l'auto-prélèvement vaginal.
Méthode : Un auto-questionnaire a été distribué aux femmes de 30 à 65 ans consultant dans 14 cabinets de médecine générale en Charente-Maritime.
Résultats : 271 questionnaires ont été analysés. 82,66% des répondantes étaient à jour de leur frottis. Le score moyen de connaissance était de 14,21/20 chez les patientes à jour contre 10,51/20 chez celles non à jour. Un score élevé était associé de manière significative avec le fait d'être à jour de son dépistage (AUC=0,873, IC [0,813 ; 0,932], p<0,001). Le niveau d'étude et la couverture santé étaient liés aux connaissances et au statut du dépistage de façon significative. Il n'a pas été retrouvé de lien entre les connaissances et la parité, l'âge, le fait de consulter un médecin pratiquant la gynécologie ou de consulter dans une zone urbaine ou rurale. Moins de la moitié des femmes étaient favorables à l'auto-prélèvement et un peu plus de la moitié chez celles non à jour.
Conclusion : Les femmes ayant le plus de connaissances sur le cancer du col de l'utérus et son dépistage sont plus à jour de leur frottis. Un développement de ces connaissances par l'apport d'information par les professionnels de santé semble être une piste pour améliorer la participation au dépistage.
Mots-clés libres : Cancer du col de l’utérus, dépistage, frottis cervico-utérin, connaissances, auto-prélèvement..
Background: Since the 1980s, there has been a decrease in both the incidence and mortality rates of cervical cancer in France. However, despite the availability of organized screening programs utilizing Pap smears and primary prevention with the Human Papillomavirus (HPV) vaccine, nearly 3,000 new cases are diagnosed annually, with over 1,000 deaths attributed to the disease. Due to persistently insufficient screening participation, research into self-sampling as an alternative approach is ongoing.
Objective: This study aimed to 1) assess the association between a woman's knowledge of cervical cancer and her participation in cervical smear screening, 2) investigate the socioeconomic factors influencing this knowledge, and 3) gather women's perspectives on the acceptability of vaginal self-sampling.
Methods: A self-administered questionnaire was distributed to women aged 30-65 years attending consultations at 14 general practice offices in Charente-Maritime.
Results: A total of 271 questionnaires were analyzed. Among the respondents, 82.66% were current with their cervical cytology (Pap smear) screening. The mean knowledge score regarding cervical cancer was significantly higher in women who were up-to-date with screening (14.21/20) compared to those who were not (10.51/20). A high knowledge score demonstrated a statistically significant positive correlation with being current on screening (AUC=0.873, CI [0.813; 0.932], p<0.001). Educational attainment and health insurance coverage were both significantly associated with both knowledge levels and screening status. No significant associations were found between knowledge and factors such as parity, age, consulting a doctor practicing gynecology or consulting in an urban or rural area. Less than half of the women expressed favor towards self-sampling, with this sentiment being slightly more prevalent among those not up-to-date with screening.
Conclusion: Women with a strong understanding of cervical cancer and its screening protocols exhibit a greater likelihood of being current with their Pap smears. Enhancing patient knowledge, potentially through educational interventions delivered by healthcare professionals, appears to be a promising strategy for improving screening participation rates.
Keywords : Cervical cancer, screening, pap smear, knowledge, self-sampling.
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