Thèse d'exercice
Facteurs associés à la neurotoxicité modérée à sévère chez les patients avec un lymphome malin B traité par Chimeric Antigen Receptor-T cells et compliqué de Syndrome de Relargage Cytokinique
Français
Travail non accessible
Introduction : Les cellules T porteuses de récepteur chimérique, ou CAR-T cells, sont une avancée majeure dans le traitement des hémopathies malignes B. Les complications menaçant le pronostic vital des patients traités sont dominées par le syndrome de relargage cytokiniques (CRS) et la neurotoxicité qui survient quasi-systématiquement dans les suites d'un CRS. Les facteurs de risque de survenue d'une neurotoxicité sévère sont dominés par la survenue d'un CRS, et donc inutilisables en pratique clinique. Notre hypothèse est qu'il existe des facteurs de risques de survenue de neurotoxicité modérée à sévère indépendamment du CRS, chez les patients traités par CAR-T cells pour un lymphome B.
Méthodes : Nous avons conduit une étude observationnelle, monocentrique, ambispective, incluant les patients majeurs, atteints d'un lymphome de haut grade, et traités par CAR-T cells étaient inclus. Les patients sans CRS étaient exclus. L'objectif principal était de déterminer les facteurs de risque de survenue d'un neurotoxicité modérée à sévère (de grade ≥ 2) parmi les patients avec un CRS dans les suites d'un traitement par CAR-T cells pour un lymphome. Les objectifs secondaires étaient de décrire les manifestations de neurotoxicité et de comparer le pronostic des patients à 9 mois selon la sévérité de la neurotoxicité.
Résultats : Entre le 17 mai 2021 et le 03 avril 2023, 39 patients présentant un lymphome de haut grade étaient traités par CAR-T cells. Parmi les 34 patients avec un CRS, une neurotoxicité modérée à sévère survenait chez 7 patients (21%). Les antécédents psychiatriques, une CRP et une ferritine élevées, et des leucocytes plus bas le jour de l'injection des CAR-T cells, un taux de triglycérides élevés le premier jour du CRS, et un CRS de grade 3 étaient associés à une augmentation du risque de neurotoxicité modérée à sévère. Alors que les symptômes neurologiques étaient hétérogènes, une encéphalopathie toxique à l'électroencéphalogramme était fréquente et une méningite lymphocytaire était systématique, alors que l'imagerie cérébrale était normale. Le pronostic des patients n'était pas différent selon l'existence ou non d'une neurotoxicité modérée à sévère.
Conclusion : Les antécédents psychiatriques, l'élévation de marqueurs inflammatoires et la leucopénie, l'élévation des triglycérique et le CRS de grade 3 sont des facteurs de risque aisément identifiables en pratique clinique de survenue de neurotoxicité modérée à sévère chez les patients traités par CAR-T cells pour un lymphome B compliqué d'un CRS.
Mots-clés libres : Immunothérapie adoptive, syndrome de neurotoxicité lié aux cellules effectrices de l'immunité, lymphomes.
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