Thèse d'exercice
Projet de recherche clinique ANORESOQUAL : Représentations des patients atteints d'anorexie mentale des effets de leurs usages des réseaux sociaux sur le développement de leur trouble
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L'anorexie mentale (AM) est un des troubles les plus anciennement décrits. Il fait l'objet de nombreuses recherches notamment parce qu'il reste l'un des troubles psychiatriques les plus mortels et qu'il touche préférentiellement les adolescents. Avant d'être définie comme un trouble, l'AM a été perçue de diverses manières selon le contexte socio-historique.
Les réseaux sociaux constituent un phénomène récent ; ils prennent une place importante dans la vie des adolescents. Le rapport qu'entretiennent les patients atteints d'AM avec les RS a fait l'objet de nombreux discours émanant aussi bien du milieu médical que des pouvoirs publics, de chercheurs, de journalistes, de militants… autant de discours qui peinent par ailleurs à suivre l'évolution rapide des technologies et des pratiques.
L'essentiel de la littérature médicale s'est jusqu'alors attelée à identifier des corrélations entre les aspects purement quantifiables des pratiques des RS et le déclenchement du trouble mais ne s'est pas penchée sur les représentations que pouvaient construire les patients souffrant d'anorexie mentale de l'impact de leurs usages sur leur trouble.
Après avoir essayé de cerner au plus près, selon une approche transdisciplinaire, les principaux objets théoriques mis en tension dans cette étude, nous présentons le projet de recherche qualitatif ANORESOQUAL, dans lequel nous analysons avec une méthode phénoménologique et interprétative (IPA) les représentations que se font les patientes atteintes d'anorexie mentale de l'impact de leur utilisation des réseaux sociaux sur le développement de leur trouble.
Les résultats partiels présentés ici s'articulent autour de quatre thèmes : les réseaux sociaux comme tiers dans la relation ; les réseaux sociaux comme soutien de la réémergence d'un élan vital ; les réseaux sociaux comme terrain propice aux identifications et les réseaux sociaux comme terreau de la maladie.
Les nouvelles connaissances émergeant de ces premiers résultats sont encourageantes pour la poursuite de l'étude.
Mots-clés libres : anorexie mentale, réseaux sociaux, adolescence, recherche qualitative.
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