Thèse d'exercice
L’avenir du dioxyde de titane dans l’industrie pharmaceutique
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L’avenir sur l’utilisation du dioxyde de titane dans les produits de santé (E171) est incertain suite à la récente interdiction par la Commission Européenne en janvier 2022 dans les denrées alimentaires. 66% des spécialités autorisées en Europe contiennent cet additif et représentent la majorité des médicaments sous forme de comprimés et gélules. Ses capacités opacifiantes et blanchissantes apportent des avantages non négligeables pour rendre les médicaments blancs avec un pelliculage homogène mais également résistants à la dégradation des UV et de l’humidité. Le dioxyde de titane est chimiquement inerte mais pose problème lorsqu’il est sous forme de nanoparticules (NPs). Des études ont montré, que ces NPs sont capables de traverser des barrières biologiques provoquant des effets promoteurs de la cancérogenèse. D’autres effets toxicologiques ont pu être observés expérimentalement suite à une exposition à court et moyen terme mais également sur l’homme lié à une exposition sur plusieurs années sur des sites de production de TiO2. Les enjeux sanitaires entourant le TiO2 sont sujets à débat entre les agences sanitaires européennes, les fabricants de matières premières et les laboratoires pharmaceutiques. Ces enjeux sont complétement différents pour l’industrie pharmaceutique et l’interdiction sans solution de remplacement d’un excipient n’est pas envisageable. Dans ce travail nous présenterons les solutions alternatives que commercialisent déjà certains fabricants, à partir de matériaux comme le carbonate de calcium, les phosphates ou les amidons. Même si les résultats sont prometteurs, de plus grandes quantités de matières sont nécessaires afin d’obtenir des propriétés similaires à un pelliculage formulé avec du TiO2. De plus des évaluations sont requises pour juger du pour et du contre de cette interdiction dans le secteur pharmaceutique.
Mots-clés libres : dioxyde de titane, TiO2, nanoparticules, industrie pharmaceutique.
The future of the use of titanium dioxide in health products (E171) is uncertain following the recent ban by the European Commission in January 2022 in food products. 66% of the marketing authorisation in Europe contain this additive and represent the majority of medicines in tablet and capsule form. Its opacifying and whitening properties provide significant advantages in making medicines white with a homogeneous film coating but also resistant to UV degradation and humidity degradation. Titanium dioxide is chemically inert but could be a problem when it is in the form of nanoparticles (NPs). Studies have shown that these NPs are capable of crossing biological barriers, causing carcinogenesis promoting effects. Other toxicological effects have been observed experimentally following short- and medium-term exposure, but also in humans following exposure over several years in TiO2 production sites. The health issues surrounding TiO2 are subject to debate between European health agencies, raw material manufacturers and pharmaceutical companies. These issues are completely different for the pharmaceutical industry and a ban without an alternative excipient is not possible. In this work we will present the alternative solutions that some manufacturers are already marketing, based on materials such as calcium carbonate, phosphates or starches. Although the results are promising, but larger quantities of materials are needed to achieve similar properties to a TiO2-based film coating. In addition, evaluations are required to measure the benefits and drawbacks of this ban in the pharmaceutical sector.
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