Thèse d'exercice
Prescription de naloxone par les médecins généralistes en Pays de la Loire : Freins et améliorations des pratiques
FrançaisTravail non accessible
INTRODUCTION : Les dernières années ont connu une hausse de la consommation d'opioïdes à visée thérapeutique, notamment dans le contexte d'une amélioration de la prise en charge de la douleur, avec l'apparition d'un nouveau profil de consommateurs, présentant des troubles de l'usage dans les suites d'une prescription médicale. En parallèle se dessine une augmentation des effets indésirables liées à ces substances : une augmentation des hospitalisations liées aux opioïdes de 167% entre 2000 et 2017 en France, et une augmentation des décès (pourtant sous-estimés) de 146% entre 2000 et 2015.
Les médecins généralistes sont prépondérants parmi les prescripteurs d'opioïdes quelle que soit leur indication thérapeutique.
Face à cette situation et fortes de l'expérience de la crise des Etats-Unis, les autorités de santé ont mis en place des recommandations et des feuilles de route pour prévenir les surdoses aux opioïdes. On y retrouve notamment la nécessité de diffusion de la naloxone en ambulatoire chez les sujets à risque. Pourtant, la délivrance de naloxone semble anecdotique.
Notre travail vise à identifier les freins à la prescription de naloxone par les médecins généralistes des Pays de la Loire, qui pourraient être levés par une formation adaptée sous forme audiovisuelle.
MATÉRIEL ET MÉTHODES : Cette étude est descriptive, observationnelle et transversale. A partir d'un questionnaire adapté, construit avec un comité de pilotage et transmis aux médecins généralistes libéraux des Pays de la Loire par mail, nous évaluons les freins à la prescription de naloxone.
L'analyse des résultats a permis la réalisation une formation audio-visuelle ayant pour objectif de lever les freins des médecins généralistes à la prescription de naloxone.
RÉSULTATS : 167 médecins généralistes de Pays de la Loire (4,5%) ont répondu au questionnaire. L'absence de prescription de naloxone par près de 90% des médecins généralistes peut s'expliquer par différents freins : un manque de connaissances sur le sujet est rapporté de manière prépondérante, mais également des obstacles pratiques (manque de temps, etc.) et des difficultés d'incarnation des situations à risque listées dans les recommandations.
Une formation adaptée à ces réponses a pu être créée.
CONCLUSION : Il existe des freins à la prescription de naloxone par les médecins généralistes. Une étude en cours (SINFONI) évaluera de l'impact de la formation réalisée dans le cadre de ce travail.
Menu :
Annexe :
Université de Poitiers - 15, rue de l'Hôtel Dieu - 86034 POITIERS Cedex - France - Tél : (33) (0)5 49 45 30 00 - Fax : (33) (0)5 49 45 30 50
petille@support.univ-poitiers.fr -
Crédits et mentions légales