Thèse d'exercice
Etat des connaissances sur la dirofilariose cardio-pulmonaire et la babésiose canines, et place du pharmacien d’officine dans la lutte contre les maladies canines à transmission vectorielle
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La babésiose canine est une maladie due à des parasites protozoaires du genre Babesia, transmis par certaines espèces de tiques dures. Plusieurs espèces de Babesia peuvent être responsables de babésiose canine, chaque espèce ayant des caractéristiques qui lui sont propres, notamment en termes d’espèces de tiques vectrices, de distribution géographique ou de potentiel pathogène. La babésiose canine est une parasitose cosmopolite, dont la répartition est fortement corrélée à la dynamique de distribution des vecteurs. Le diagnostic de l’espèce de Babesia impliquée dans l’infection est essentiel, en effet, il permet de déterminer la stratégie thérapeutique à mettre en place chez le chien. La prophylaxie de la babésiose repose principalement sur la lutte contre l’infestation des chiens par les tiques. Une chimioprophylaxie peut être également réalisée pour des chiens immunodéprimés en zones endémiques. Un vaccin existe, cependant il possède une efficacité variable et n’empêche pas l’invasion parasitaire chez le chien.
D. immitis est un parasite nématode responsable de la dirofilariose cardio-pulmonaire canine, nommée « maladie des vers du coeur ». Sa transmission aux chiens s’effectue par piqûre de certaines espèces de moustiques. C’est une pathologie cosmopolite, dont la répartition est influencée par un certain nombre de facteurs, notamment par la dynamique de distribution des vecteurs Culicidés. Les signes cliniques sont principalement causés par la localisation des vers de D. immitis au niveau des artères pulmonaires du chien. L’évolution clinique est progressive, et est susceptible d’aboutir au décès du chien par détresse respiratoire. La prophylaxie repose principalement sur la lutte contre les moustiques vecteurs, éventuellement en association à la chimioprophylaxie à base de lactone macrocyclique au sein des zones endémiques. Le traitement repose sur l’utilisation de molécules comme la mélarsomine, présentant des effets indésirables majeurs. Les mesures prophylactiques sont donc particulièrement recommandées.
Ces deux maladies canines à transmission vectorielle sont émergentes. Les vecteurs étant sensibles aux conditions climatiques, le réchauffement climatique influence la distribution des populations de vecteurs et favorise par conséquent l’expansion des agents étiologiques de ces deux maladies canines à transmission vectorielle.
Dans ce contexte, le rôle du pharmacien dans la lutte antivectorielle chez le chien, en tant qu’ayant-droit du médicament vétérinaire, sera probablement amené à se renforcer. Son expertise dans ce domaine, sa connaissance du système de pharmacovigilance vétérinaire, ainsi que sa proximité avec les propriétaires de chien(s) sont des éléments légitimant et valorisant sa place dans la lutte antivectorielle chez le chien.
Mots-clés libres : babésiose, babesia sp., dirofilariose, dirofilaria immitis, chien, lutte antivectorielle, pharmacie vétérinaire, tique, moustique, officine.
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