Thèse d'exercice
Vitamine D : usages, erreurs et mésusages. Evaluation des connaissances des patients et usagers dans trois officines du Poitou-Charentes
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Contexte : La vitamine D est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme. Cependant, les risques associés à l’administration de cette vitamine, malgré le fait qu’ils puissent être extrêmement délétères pour la santé, sont peu mis en avant. Pourtant, de nouveaux cas d’intoxications à la vitamine D sont rapportés chaque année.
Objectif : Il s’agissait d’évaluer les connaissances des patients et des usagers sur la vitamine D.
Matériel et méthodes : Une étude descriptive a été réalisée dans 3 officines de la Vienne, du 1er Avril au 31 Mai 2022. Dans ce cadre, les participants étaient interrogés par l’intermédiaire d’un questionnaire papier à l’officine.
Résultats : Parmi les 77 personnes ayant répondu à ce questionnaire, la majorité était des femmes (63,6%) et près de la moitié (45%) était titulaire d’un « diplôme supérieur long (> BAC +2) ». La moyenne d’âge de la population interrogée était de 53,5 ans. Au total, 67,5% des répondants avaient déjà consommé des produits à base de vitamine D. Ainsi, même si l’implication de la vitamine D sur le système osseux était bien connue (78,9%), seulement 18% des personnes interrogées connaissaient l’ensemble des rôles de la vitamine D dans l’organisme. De plus, bien que la question sur les sources exogènes et endogènes de vitamine D était associée au meilleur taux de réussite dans cette étude, seuls 20% des répondants les connaissaient parfaitement. Il ressort également une méconnaissance des risques associés à la prise de cette vitamine puisque 7% des personnes interrogées connaissaient les risques liés
à une carence en vitamine D et 8% ceux d’un surdosage. Dans la grande majorité des cas (86,5%), l’administration de vitamine D faisait suite à une prescription médicale. Cependant, seule la moitié des répondants avait reçu des conseils lors de la délivrance du médicament ou du produit à base de vitamine D, et seulement 4% en connaissaient parfaitement les modalités d’administration.
Conclusion : Dans cette étude, plus de la moitié de la population interrogée avait déjà pris des médicaments ou produits à base de vitamine D. Cette consommation était essentiellement encadrée de la prescription à la dispensation par des professionnels de santé, laissant peu de place à l’automédication et limitant ainsi les risques de surdosage. En revanche, les modalités d’administration restaient mal connues, et ceci pouvant s’expliquer par un manque de conseils lors de la délivrance par le pharmacien d’officine, pourtant identifié comme l’une des sources principales de connaissances sur les médicaments et produits à base de vitamine D. Il est alors indispensable d’améliorer la qualité des conseils dispensés par le pharmacien lors de la délivrance d’un produit ou médicament à base de vitamine D. Cette démarche doit permettre aux patients et aux usagers d’acquérir les connaissances nécessaires et suffisantes afin d’optimiser l’efficacité de la supplémentation en vitamine D, d’en limiter les risques et de faire d’eux des acteurs à part entière de leurs parcours de soins.
Mots-clés libres : vitamine D, risques, mésusage, erreur, pharmacien.
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