Thèse d'exercice
Lien entre œstrogènes et bouffées vasomotrices à la ménopause : revue systématique de littérature
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Introduction :
La ménopause est une période de la vie des femmes définie par l’arrêt des menstruations depuis plus d’un an. Elle peut être associée à des symptômes plus ou moins invalidants dont le plus emblématique est la bouffée vasomotrice. La prévalence des BVM est très variable. De nombreux facteurs influencent leur survenue tels que l’ethnie, l’IMC, le tabac, un bas niveau socio-éducatif, l’anxiété, le vécu d’évènements négatifs. La société avec le changement de statut et la perte du statut de femme procréatrice pourrait également jouer un rôle dans le ressenti négatif des BVM.
A ce jour l’étiologie de ces BVM reste indéterminée. Le rôle des œstrogènes, mis en avant, est encore incertain. Pour avancer dans la recherche il serait utile d’avoir des bases éprouvées. Quelle est donc la place du taux d’œstrogène dans la physiopathologie des BVM de la ménopause ?
Cette revue de la littérature systématique a pour objectif d’évaluer le lien entre les œstrogènes et les bouffées vasomotrices de la ménopause.
Méthode :
Il s’agit d’une revue de la littérature narrative et quantitative des études observationnelles sur le lien entre taux d’œstrogène et présence de BVM chez les femmes ménopausées. Il n’y a pas eu de restriction d’année ni de langue. L’inclusion s’est faite avec 2 lecteurs différents et un 3ème lecteur pour les conflits. L’analyse des résultats a été faite par l’auteur et revue par un 2ème lecteur.
Résultats :
Quinze articles on été inclus dans la synthèse qualitative. Neuf retrouvent un lien significatif entre taux d’œstrogène et BVM. Les articles présentent tous des risques de biais, avec un fort risque de biais de sélection et de biais de confusion. Les méthodes de recrutement, les populations et les méthodes de recueil des données sont très différentes d’une étude à l’autre. 8 articles on été inclus dans la méta-analyse. Devant l’hétérogénéité trop importante (I2 = 100%) les résultats sont ininterprétables.
Conclusion :
Cette revue de littérature montre sur un manque de données concernant le lien entre œstrogènes et BVM. Les études sont anciennes, avec de forts risques de biais, hétérogènes et discordantes. L’analyse qualitative retrouve un niveau de preuve faible d’une association et l’analyse quantitative n’est pas exploitable du fait d’une trop grande disparité des données.
Mots-clés libres : Œstrogènes, bouffée vasomotrice ou bouffée de chaleur, physiopathologie, ménopause, revue systématique de littérature.
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