Thèse d'exercice
Urticaire chronique et omalizumab : revue de la littérature et enquêtes de pratique en vie réelle du point de vue du médecin et du pharmacien d’officine
FrançaisConsulter le texte intégral (format PDF)
Introduction :
Dans le cadre de cette thèse d’exercice, deux études ont été menées en parallèle. La première étude (Etude 1) concernait l’évaluation en vie réelle de l’utilisation de l’omalizumab dans l’urticaire chronique spontanée idiopathique ou inductible au CHU de Poitiers. La seconde étude (Etude 2) évaluait l’état des connaissances de pharmaciens d’officine sur l’urticaire chronique et sa prise en charge thérapeutique.
Matériel et méthodes :
Etude 1 : Etude rétrospective monocentrique réalisée en septembre 2022 à partir des dossiers informatiques des patients suivis au CHU de Poitiers traités au moins une fois par omalizumab dans le traitement d’une urticaire chronique résistant aux traitements
conventionnels.
Etude 2 : Etude observationnelle transversale multicentrique réalisée entre août et septembre 2022 à partir d’un questionnaire (Google form) adressé à 127 pharmacies d’officine de la Nouvelle Aquitaine.
Résultats :
Etude 1 : Parmi les 79 patients inclus, la réponse au traitement a été constatée pour 71 (90%) patients avec 67% de patients en réponse complète et 23% en réponse partielle. Les premiers signes d’efficacité étaient rapportés après la première injection pour 71% des patients. La tolérance était bonne, sans évènement indésirable grave rencontré. Le traitement par omalizumab était mis en place avec une médiane de 2 ans après le diagnostic d’urticaire chronique. On notait un espacement des injections chez 25 patients (32%) patients avec un délai moyen entre 2 injections de 6,6 semaines. Cinq rémissions avec arrêt de l’omalizumab ont été recensées.
Etude 2 : Parmi les 32 réponses des pharmaciens d’officine, seul un pharmacien a identifié la totalité des photographies d’urticaire proposées. Soixante-trois pourcent des pharmaciens n’avaient pas de connaissance de l’utilisation d’anti-H1 à quatre fois la dose de AMM dans cette indication. La plupart n’avait pas de notion d’une possibilité d’espacement des doses.
Conclusion :
Nos études confirment un bon profil d’efficacité et de tolérance de l’omalizumab dans la vie réelle. On notait une prise en charge personnalisée avec des ajustements de traitement au cas par cas. Cependant, le délai de prise en charge de l’urticaire chronique semble encore long. Nous avons, via l’étude 2, observé des limites dans la connaissance sur cette dermatose et sa prise en charge par les pharmaciens d’officine interrogés. Ce travail soulève la nécessité de mieux informer et former les pharmaciens sur les pratiques en dermatologie peut être via l’utilisation d’outils (fiche d’information par exemple). Ceci pourrait notamment améliorer le délai de prise en charge des patients.
Mots-clés libres : urticaire chronique, urticaire chronique spontanée, urticaire chronique idiopathique, omalizumab, dermatologue, antihistaminique, prise en charge, étude en vie réelle.
Menu :
Annexe :
Université de Poitiers - 15, rue de l'Hôtel Dieu - 86034 POITIERS Cedex - France - Tél : (33) (0)5 49 45 30 00 - Fax : (33) (0)5 49 45 30 50
petille@support.univ-poitiers.fr -
Crédits et mentions légales