Thèse d'exercice
Rôle du médecin de soins primaires, dans la prise en charge des patients âgés, atteints de néoplasie solide ou hématologique, en phase active de traitement antinéoplasique
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Introduction : Le rôle du médecin généraliste est décrit comme pivot dans la prise en soins des patients en phase active de traitement antinéoplasique. L'oncogériatrie est le résultat du rapprochement de deux spécialités, oncologie et gériatrie. Le but est de s'adapter à la spécificité de la personne âgée. Le rôle du médecin généraliste dans la prise en soins des patients âgés en phase active de traitement nécessite-t-il une adaptation à la spécificité de la personne âgée ? L'objectif de cette étude est de réaliser un état des lieux des connaissances à ce sujet.
Méthode : Revue systématique de la littérature, interrogeant les bases de données médicales : PubMed, Cochrane Library, et LiSSa. Les articles inclus concernaient les patients atteints de cancer en phase active de traitement, publiés en français et en anglais, entre 1997 (date des premières publications référencées sur le sujet recherché) et le 31/12/2021.
Résultats : Seul 4 études ont été incluses. Les personnes âgées en phase active de traitement ont moins recours au médecin généraliste en ce qui concerne la question spécifique à leur pathologie, mais sollicite plus ce dernier concernant la gestion de la douleur, le soutien psychologique, la surveillance de l'état nutritionnel, la surveillance de la fatigue et la recherche de ses étiologies, la gestion des effets indésirables des différents traitements (chirurgie, radiothérapie, médicaments) et l'accompagnement médico-social. La coopération entre médecin généraliste et spécialistes est jugée insuffisante par les patients âgés en phase active de traitement antinéoplasique.
Discussion : Le peu d'études incluses éclaire les carences de prises en charge concernant l'adaptation du rôle du médecin généraliste chez la personne âgée en phase active de traitement antinéoplasique. Elles ne permettent pas de fournir des résultats significatifs.
Les patients âgés fragiles atteints de cancer ont un risque de complications plus élevé plus le syndrome de fragilité est évolué. En raison de son rôle dans la gestion des soins continus et coordonnés, sa connaissance du contexte personnel et environnemental du patient, et sa capacité à dépister et traiter le syndrome de fragilité, le médecin généraliste pourrait apporter un bénéfice dans la prise en soins des patients âgés, en phase active de traitement antinéoplasique.
La prise de décision multidisciplinaire concernant les traitements antinéoplasiques chez les patients âgés atteints plus fréquemment de comorbidité, est encore fréquemment basée sur les impressions cliniques, les idées préconçues ou l'âge chronologique uniquement. Du fait de sa qualité de référent de soins primaires de longue date, le médecin généraliste pourrait apporter un complément d'informations concernant le contexte bio psycho social du patient afin de recentrer la prise de décision sur ce dernier.
En parallèle des compétences oncologiques des oncologues, la majoration d'utilisation des compétences de médecine générale en oncologie du médecin généraliste peut permettre un meilleur suivi et une meilleure qualité de vie des patients âgés atteints de cancer. Une meilleure communication entre spécialistes et médecins généralistes permettrait une délimitation claire des rôles de chacun.
Mots-clés libres : Cancer, médecin généraliste, rôle, personnes âgées.
Introduction: The role of the GP is described as a pivot in the care of patients in the active phase of antineoplastic treatment. Oncogeriatrics is the result of bringing together two specialties, oncology and geriatrics. The goal is to adapt to the specificity of the elderly person. Does the role of the GP in the care of elderly patients in the active phase of treatment require adaptation to the specificity of the elderly person? The objective of this study is to carry out an inventory of knowledge on this subject.
Method: Systematic literature review querying medical databases: PubMed, Cochrane Library, and LiSSa. The articles included concerned cancer patients in the active phase of treatment, published in French and English, between 1997 (date of the first publications referenced on the researched subject) and 31/12/2021.
Results: Only 4 studies were included. Elderly people in the active phase of treatment have less recourse to the general practitioner with regard to the question specific to their pathology, but seek the latter more concerning pain management, psychological support, monitoring of nutritional status, monitoring of fatigue and research into its etiologies, management of the adverse effects of various treatments (surgery, radiotherapy, medication) and medico-social support. Cooperation between general practitioner and specialists is deemed insufficient by elderly patients in the active phase of antineoplastic treatment.
Discussion: The few studies included shed light on the lack of care concerning the adaptation of the role of the general practitioner in the elderly in the active phase of antineoplastic treatment. They do not provide meaningful results.
Elderly frail patients with cancer have a higher risk of complications the more advanced the frailty syndrome. Because of his role in the management of continuous and coordinated care, his knowledge of the personal and environmental context of the patient, and his ability to detect and treat the frailty syndrome, the general practitioner could bring a benefit in the care of patients. elderly, in the active phase of treatment.
Multidisciplinary decision-making regarding cancer treatments in older patients with more frequent comorbidity is still frequently based on clinical impressions, preconceptions or chronological age alone. Because of his quality as a long-standing primary care referent, the general practitioner could provide additional information concerning the bio-psycho-social context of the patient in order to refocus decision-making on the latter.
In parallel with the oncological skills of oncologists, increasing the use of general medicine skills in oncology of general practitioners can allow better follow-up and a better quality of life for elderly cancer patients. Better communication between specialists and general practitioners would allow a clear delimitation of the roles of each.
Keywords : Cancer, general practitioner, role, elderly people.
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