Thèse d'exercice
Plan de prévention en officine du risque d’acte bioterroriste : exemple de la variole
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Pendant de nombreux siècles, la variole fut une des infections virales les plus mortelles. C’était une maladie très contagieuse et même des campagnes massives de vaccination n’ont pas permis de contrôler sa transmission interhumaine. C’est pourquoi l’Organisation Mondiale de la Santé va élaborer un plan d’éradication totale grâce à une vaccination ciblée et la surveillance des cas infectés et contacts. Le dernier cas de variole a été décrit en Somalie en 1977 et c’est en mai 1980 que l’OMS déclare l’éradication mondiale de la variole.
C’est à la suite des attentats terroristes survenus aux Etats-Unis en septembre 2001 et l’envoi de lettres contenant des bacilles du charbon (Bacillus anthacis) à la fin de cette même année qu’il y a une prise de conscience des Etats sur le risque terroriste. Les autorités vont donc concevoir des plans de prise en charge d’attaques terroristes de plusieurs natures : chimique, biologique, nucléaire, radioactif. Ces plans décrivent la nature des agents et l’organisation de la réponse sanitaire par différents moyens tels que les services de secours, les services de polices, l’armée, les personnels médicaux et paramédicaux hospitaliers ou libéraux.
La grande contagiosité et la stabilité du virus de la variole font de lui un agent biologique pouvant être utilisé à des fins bioterroristes. Par conséquent, le gouvernement français a élaboré un schéma complet de réponse à une menace terroriste utilisant ce virus. Il comprend plusieurs situations potentielles et les démarches en découlant comme la vaccination de la population en unité de vaccination de base.
Depuis ces dernières années, les missions du pharmacien d’officine ne cessent d’évoluer pour suivre les besoins du système de santé. Grâce à sa proximité avec la population, il est l’un des premiers recours au soin. Depuis 2017, son rôle dans la prévention a été modifié par l’autorisation de l’acte de vaccination contre certaines infections : d’abord la grippe puis le SARS-CoV-2 et depuis peu celles du schéma vaccinal des adolescents de 16 ans et plus et des adultes. C’est pour ces raisons que les plans gouvernementaux doivent être réactualisés pour inclure les nouvelles activités des pharmaciens officinaux.
De plus, chaque équipe à l’officine devrait être capable de déterminer s’il existe un risque de variole au sein de leur patientèle, de mettre en place les mesures sanitaires adéquates face à ce risque et de le signaler aux autorités compétentes.
Mots-clés libres : bioterrorisme, variole, smallpox, vaccination à l’officine.
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