Thèse d'exercice
Enquête de pratique : gestion de la pré-éclampsie sévère par les médecins anesthésistes-réanimateurs de Nouvelle-Aquitaine
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La pré-éclampsie (PE) est une pathologie qui touche 1 à 2% des femmes enceintes en France. Elle est diagnostiquée par l'apparition d'une hypertension artérielle et d'une protéinurie à partir de 20 semaines d'aménorrhée. Elle se complique dans 10% des cas d'une forme sévère, responsable de complications maternofoetales à court et long termes. Le médecin anesthésiste-réanimateur (MAR) quel que soit son lieu d'exercice, peut être amené à s'occuper de patientes atteintes de pré-éclampsie sévère (PES). Malgré une diminution de la mortalité en France, des efforts sont encore à fournir dans la prise en charge. La Nouvelle-Aquitaine recense 50 000 naissances par an, dont approximativement 1 000 femmes concernées par une PE et 100 par une PES.
L'objectif principal était d'évaluer l'état des connaissances sur la gestion d'une patiente en PES par les MARs de Nouvelle-Aquitaine et, ainsi, voir si elles sont en accord avec les nouvelles recommandations formalisées d'experts de la SFAR/CNGOF de 2020. L'objectif secondaire était de comparer les connaissances sur la gestion d'une PES entre les MARs de maternité de niveau I et ceux des maternités de niveau II/III de Nouvelle-Aquitaine.
Au total 81 MARs sur 305 de Nouvelle-Aquitaine ont répondu à l'enquête. La majorité des MARs exercent en maternité de niveau II, et ont plus de 10 ans d'expérience.
Une forte proportion de MARs ne propose pas le Sulfate de Magnésium dans le traitement curatif d'une éclampsie et en prévention chez une patiente en PES présentant des signes de gravité.
En grande majorité le traitement antihypertenseur est débuté avant que la pression artérielle systolique (PAS) ne soit supérieure à 160mmHg avec comme préférence le LABETALOL pour les MARs II/III. Quelques MARs I préfèrent obtenir un objectif tensionnel avec une PAS entre [100-120] mmHg.
Les critères de gravité d'une PES sont connus, mais encore une proportion non négligeable de MARs ne propose pas l'arrêt thérapeutique d'une grossesse chez une patiente présentant des critères de gravité d'une PES entre 24 et 34 SA.
Sur le plan anesthésique, près d'un quart des MARs n'injectent pas d'analgésiques ou d'antihypertenseurs pour prévenir le pic hypertensif. Le REMIFENTANIL est la drogue de premier choix employé par les MARs. Les techniques périmédullaires sont les techniques privilégiées des MARs.
Les procédures standardisées sont assez peu développées dans les maternités et encore une bonne partie des MARs n'a pas pris connaissance des dernières recommandations.
Cette enquête met en lumière des points importants à améliorer dans la prise en charge des patientes atteintes de PES par les MARs de Nouvelle-Aquitaine.
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