Thèse d'exercice
Intérêt des patientes pour un test HPV par auto-écouvillonnage à la place du frottis cervico-utérin
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INTRODUCTION : Le taux de participation au dépistage du cancer du col de l’utérus en France est faible. Il existe différents paramètres entrant en jeu et notamment la crainte de l’examen gynécologique. On note une large disparité parmi les femmes, fonction de leurs catégories socio-professionnelles, leurs revenus ou encore leur lieu d’habitation. Les nouvelles modalités de dépistage recommandent de réaliser un test HPV sur prélèvement endocervical à partir de 30 ans, mais l’examen gynécologique est toujours indispensable à cette pratique. Quelle place pour un test HPV sur auto-prélèvement en relai du FCU chez les patientes du Poitou-Charentes concernées par le dépistage actuel ? Analyse de leur intérêt, fonction de différents paramètres comme l’âge, la catégorie socio-professionnelle, le mode de vie.
MATERIEL ET METHODE : 240 professionnels de santé ont été contactés, afin de transmettre un questionnaire à leur patientèle, sous format papier ou numérique. Les questionnaires étaient à destination des patientes de 30 à 64 ans inclus, n’ayant jamais subi d‘intervention chirurgicale du col. L’étude a été menée sur les quatre départements de l’ancienne région du Poitou-Charentes de décembre 2020 à août 2021.
RESULTATS : 277 patientes ont été inclues dans l’analyse des résultats. 85 % d’entre elles se disent intéressées par ce nouveau mode de prélèvement. 88% des intéressées trouveraient confortable de pouvoir avoir accès à l’auto-prélèvement. De nombreux arguments valorisants ont été mis en avant par les patientes, notamment la praticité et la simplicité de ce nouveau mode de prélèvement. Pour autant, une certaine peur de la douleur ou de mal faire le prélèvement existe.
DISCUSSION : Le brassage des patientes n’a malheureusement pas été suffisamment important pour mettre en évidence une différence significative sur les caractéristiques de la population. Les patientes ont tout de même montré un intérêt vis-à-vis de cet auto-prélèvement, et semblent vouloir être actrices de leur santé gynécologique et voir évoluer les modalités de ce dépistage. Des biais de sélection sont probablement à l’origine de l’absence de différence significative, sans oublier l’impact non négligeable de la période sanitaire actuelle qui a peut-être minoré l’intérêt vis-à-vis du dépistage en général.
CONCLUSION : Il serait intéressant de poursuivre ce travail, en proposant une mise en pratique du test HPV sur auto-prélèvement dans le cadre du dépistage du cancer du col en lieu et place de l’examen gynécologique actuel, afin de mesurer l’intérêt des patientes sur le terrain. Il est en tout cas essentiel de faire évoluer les pratiques actuelles de ce dépistage afin de cibler plus de patientes et réduire ainsi l’incidence de ce cancer.
Mots-clés libres : Dépistage, cancer, papillomavirus, col de l’utérus, auto-prélèvement, intérêt.
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