Thèse d'exercice
Diagnostic de sarcoïdose thoracique par écho-endoscopie bronchique : étude descriptive rétrospective à partir de 38 cas au CHU de Poitiers
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CONTEXTE : La sarcoïdose est une pathologie systémique d'étiologie inconnue, potentiellement grave dont le diagnostic associe un tableau clinico-radiologique compatible et une confirmation histologique. L'écho-endoscopie bronchique (EBUS) est aujourd'hui l'examen de première intention pour l'exploration d'adénopathies médiastinales en cas de suspicion de sarcoïdose. Les facteurs influençant la performance de cet examen pour la sarcoïdose sont encore peu étudiés, et notamment concernant l'apport de la nouvelle aiguille 19G est également peu décrit dans la littérature.
MÉTHODE : Il s'agit d'une étude descriptive rétrospective monocentrique réalisée au CHU de Poitiers, incluant les patients chez qui un diagnostic histologique de sarcoïdose thoracique a été réalisé grâce à l'écho-endoscopie bronchique entre 2018 et 2021. L'objectif de cette étude est de caractériser la population ayant pu bénéficier d'un diagnostic de sarcoïdose par l'écho-endoscopie bronchique et l'utilisation de l'aiguille 19G dans notre service de pneumologie et d'identifier des facteurs ayant pu influencer ce diagnostic. Seule l'aiguille 19G a été utilisée pour l'ensemble des patients. Nous avons également analysé l'impact de cette méthode sur le nombre de médiastinoscopies diagnostiques pour la sarcoïdose effectuées pendant la période d'étude et au cours des 4 années précédentes.
RÉSULTAT : Les caractéristiques de notre population d'étude ne sont pas différentes de celles rencontrées dans la littérature hormis une moyenne d'âge plus élevée. Le taux de complication était faible et comparable à celui de la littérature. L'apport de l'EBUS a permis une diminution significative du nombre de médiastinoscopies entre 2014 et 2021. Le nombre d'aires prélevées par patient ainsi que la taille des adénopathies prélevées n'a pas eu d'influence sur le résultat de l'EBUS. La moyenne de prélèvements dans notre population (5,8) était plus élevée que celle recommandée (au moins 4). La moitié des patients ayant eu une EBUS non contributive avait eu moins de 5 cytoponctions. En observant les patients ayant eu un diagnostic de sarcoïdose par médiastinoscopie après une EBUS non contributive, la moitié d'entre eux ont eu strictement moins de 5 ponctions.
CONCLUSION : Le diagnostic de sarcoïdose par l'EBUS est favorisé par l'utilisation de l'aiguille 19G dans la qualité du prélèvement et compte tenu de la sûreté de la procédure. Sa meilleure flexibilité n'a pas été un avantage mis en évidence dans notre étude. Un minimum de 5 ponctions est souhaitable pour le diagnostic de sarcoïdose et n'est pas lié à une augmentation de contamination des prélèvements
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