Thèse d'exercice
La mucoviscidose : évolution de la prise en charge et nouvelles approches thérapeutiques
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La mucoviscidose est considérée comme la maladie génétique grave à transmission autosomique récessive la plus fréquente chez les populations d’origine européenne, elle concerne 1 nouveau-né sur 4000. Elle est causée par une mutation du gène qui code pour une protéine transmembranaire appelée protéine CFTR (Cystic Fibrosis Transmembrane conductance Regulator). Son rôle est notamment d’agir comme un canal chlorure à la surface des cellules épithéliales. Bien que la mucoviscidose soit souvent associée à son atteinte respiratoire, le canal CFTR est largement réparti dans le corps : au niveau du pancréas, du foie, des glandes sudoripares et des voies reproductrices. Son dysfonctionnement est à l’origine de symptômes invalidants et de complications importantes. Alors qu’il s’agissait d’une maladie infantile, l’espérance de vie des patients atteints de mucoviscidose ne cesse de s’accroître. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène : la mise en place d’un dépistage néonatal systématique qui assure une prise en charge précoce du patient, la création de Centre de Ressources et de Compétences de la Mucoviscidose (CRCM) qui permettent de centraliser les soins prodigués par une équipe pluridisciplinaire, et aussi l’avancée de la recherche.
La découverte du gène incriminé en 1989 représente un tournant majeur et permet d’identifier l’étiologie de la maladie, afin de mieux orienter les traitements. En l’absence de traitements spécifiques, le traitement des symptômes, respiratoires et digestifs notamment, était la seule option. Désormais, de nouvelles approches thérapeutiques existent : les thérapies ciblant le gène, les thérapies ciblant l’ARNm et les modulateurs du CFTR.
A partir de 2012, l’arrivée du premier représentant des modulateurs du CFTR, le KALYDECO®, révolutionne la prise en charge de la maladie. Il agit directement au niveau de la protéine déficiente pour rétablir sa fonction. Plus tard, l’ORKAMBI®, le SYMKEVI® et le KAFTRIO® viendront le rejoindre. L’arrivée de cette nouvelle classe de médicament révèle des résultats considérables avec une amélioration de la fonction respiratoire, une diminution du chlorure sudoral et un meilleur état nutritionnel. Cependant, près de 10% des patients ne pourront en bénéficier, faute de tolérance ou de production insuffisante de la protéine CFTR. Le développement d’autres alternatives est à l’étude, pour permettre l’accès à un traitement pour tous les patients atteints de mucoviscidose.
Mots-clés libres : mucoviscidose, CFTR, prise en charge symptomatique, nouveaux traitements, modulateurs, thérapie génique, traitement ARN.
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