Thèse d'exercice
Comment l’hybridation entre Schistosoma haematobium et Schistosoma bovis a permis à la bilharziose de se développer en France ?
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Les bilharzioses, qui occupent aujourd’hui la deuxième place des maladies parasitaires après le paludisme, touchent 240 millions de personnes dans le monde. Les agents responsables de cette parasitose sont des vers appartenant au genre Schistosoma qui contaminent leur hôte par passage transcutané de la forme larvaire, lors d’une baignade.
Dans ce travail, je m’intéresse plus particulièrement à deux espèces : Schistosoma haematobium, qui est responsable de la bilharziose urinaire chez l’Homme et à Schistosoma bovis qui touche principalement les bovins et les ovins. Des hybridations entre ces deux espèces ont été rapportées dans différents pays d’Afrique, notamment au Sénégal, au Niger et au Mali. Plus surprenant, en 2013, des schistosomes hybrides S. haematobium x S. bovis ont été identifiés comme responsables de cas de bilharziose urinaire en Corse du Sud, survenus chez des touristes et des locaux s’étant baignés dans la rivière du Cavu. Suite aux études menées par différentes équipes de chercheurs, il a été montré que les oeufs des hybrides avaient à la fois des gènes de S. haematobium et des gènes de S. bovis.
Malgré un dépistage massif, une interdiction de la baignade dans le Cavu et des mesures sanitaires menées au cours de l’année 2014, de nouvelles contaminations ont eu lieu en 2015 et 2016. Ce foyer de bilharziose en Corse est la preuve que l’apparition d’hybrides amène à l’extension des zones concernées par cette parasitose et modifie l’épidémiologie de celle-ci.
Mots-clés libres : schistosoma haematobium, schistosoma bovis, bilharziose, hybridation, Corse.
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