Thèse d'exercice
Étude épidémiologique de la susceptibilité aux antifongiques des souches testées au CHU de Poitiers de janvier 2018 à décembre 2020
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Les infections fongiques invasives (IFI) représentent un véritable problème de morbi-mortalité chez les patients fragiles. Au niveau mondial, l’émergence de la résistance aux antifongiques menace le traitement efficace des IFI. La connaissance de l’épidémiologie locale semble donc essentielle pour orienter la prise en charge thérapeutique. Par ailleurs, l’évaluation de la susceptibilité aux antifongiques repose sur des bandelettes E-test® dont le temps de lecture n’a pas été clairement établi. Le but de cette étude était donc de décrire l’épidémiologie locale au centre hospitalier universitaire (CHU) de Poitiers et de comparer les temps de lecture des bandelettes E-test® à 24 heures et à 48 heures pour les levures du genre Candida.
Les valeurs de concentration minimale inhibitrice des isolats testés au laboratoire du CHU de Poitiers entre janvier 2018 et décembre 2020 ont été collectées, interprétées avec les valeurs seuils de l’EUCAST (European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing), puis analysées.
Au total, 704 souches (levures et champignons filamenteux) ont été examinées. Parmi les espèces de Candida, C. albicans était la plus représentée (52,65%), suivie par C. glabrata (17,55%) et le complexe C. parapsilosis (7,13%). Les taux de résistance acquise retrouvés étaient faibles. Les souches de C. albicans isolées étaient à 99,36% sensibles au fluconazole et à 99,37% sensibles aux échinocandines. Pour C. glabrata, seules 1,96% des souches étaient résistantes aux échinocandines. Pour Aspergillus section fumigati, la résistance aux azolés n’était pas négligeable, avec quatre souches résistantes à l’itraconazole sur les 94 testées. Les résultats de concordance entre la lecture des bandelettes E-test® après 24 heures d’incubation et la lecture après 48 heures étaient très satisfaisants pour C. albicans (100% pour le fluconazole). Pour les espèces non-albicans, les résultats étaient variables en fonction des espèces et des antifongiques testés.
Malgré les faibles taux de résistance révélés par notre étude, le maintien d’une surveillance continue de l’épidémiologie locale semble essentiel afin d’orienter au mieux les traitements empiriques et d’optimiser la prise en charge thérapeutique des patients.
Mots-clés libres : infections fongiques invasives, antifongiques, sensibilité in vitro, E-test®, levures, champignons filamenteux.
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