Thèse d'exercice
Rédaction d'un modèle de directives anticipées approprié pour les femmes atteintes de cancer du sein, à l’aide d’un consensus d’experts obtenu par la Méthode Delphi
Français
Travail non accessible
Le cancer du sein, premier cancer féminin, touche la femme jeune. Vingt pourcent des nouveaux diagnostics concernent des femmes de moins de cinquante ans. Les directives anticipées ont été introduites par la Loi Léonetti en 2002. Elles permettent à un sujet d’exprimer ses volontés concernant sa fin de vie. Elles sont modifiables à tout moment et sont opposable au médecin. Seuls 18% des Français de plus de 65 ans les ont rédigées. Ceci s’explique notamment par le fait que les Français ne se sentent pas forcément concernés par les directives anticipées. Les médecins généralistes évoquent de vraies difficultés à parler de fin de vie avec leurs patients et ne sont pas bien formés à cet exercice. Nous avons recherché les directives anticipées existantes dans d’autres pays pour s’en inspirer. Nous proposons ici un modèle de directives anticipées adapté aux femmes atteintes de cancer du sein, issu d’un consensus d’experts obtenu par méthode Delphi. Les experts de ce travail sont issus de différentes professions : soignants qui travaillent chaque jour auprès de patientes atteintes de cancer du sein, une Docteure en sociologie qui est Directrice adjointe du Centre National des Soins Palliatifs et de la Fin de Vie, ainsi qu’une ancienne patiente en rémission qui est Présidente d’association de patientes. Cette diversité d’experts permet d’obtenir un consensus solide. Ce modèle aborde les valeurs morales, les souhaits en termes de soins médicaux et les soins concernant l’environnement de soin. Il permet d’ouvrir un échange entre le médecin et sa patiente, et se veut être un témoignage fidèle de ce que souhaite la patiente.
Mots-clés libres : directives anticipées, cancer du sein, fin de vie, soins palliatifs.
Breast cancer, the most frequent cancer for women, affects also young women. Twenty percent of new diagnoses concern women under the age of fifty. Advance directives concerning end-of-life instructions were introduced by the Léonetti Law in 2002. They allow a person to express his or her wishes concerning his/her last moments of life. They can be modified at any time and are enforceable against the doctor. Only 18% of French people over the age of 65 have drawn them up. This can be explained by the fact that the French do not necessarily feel concerned by advance directives. General practitioners report real difficulties in discussing end-of-life issues with their patients and are not well trained in this exercise. We have researched existing advance directives in other countries for inspiration. We propose here a model of advance directives adapted to women with breast cancer, based on a consensus of experts obtained through the Delphi method. The experts in this work come from different professions: carers who work with breast cancer patients every day, a doctor in sociology who is Deputy Director of the National Centre for Palliative and End-of-Life Care, and a former patient in remission who is President of a patient association. This diversity of experts makes it possible to obtain a solid consensus. This model addresses moral values, wishes in terms of medical care and consideration for the care environment. It allows for an exchange between the doctor and the patient, and is intended to be a true reflection of the patient's wishes.
Keywords : advance directive, breast cancer, end of life, palliative care.
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