Thèse d'exercice
Évaluation du niveau de handicap des patients sclérose en plaques présentant des lésions chroniques actives identifiées grâce à l'IRM 7 Tesla : analyse rétrospective
FrançaisConsulter le texte intégral (format PDF)
Introduction : La sclérose en plaques est la première cause de handicap neurologique. La physiopathologie de la forme progressive est mal connue. Grâce aux progrès de l'imagerie, de nouveaux biomarqueurs de la progression ont été découverts. C'est le cas des lésions chroniques actives, définies comme des lésions d'expansion progressive, en lien avec une inflammation chronique péri-lésionnelle constituée de macrophages activés. Elles représentent environ 30% de l'ensemble des lésions et sont associées à un handicap plus important.
Objectifs : L'objectif principal de ce travail est d'identifier les lésions chroniques actives dans une cohorte de 20 patients SEP et d'évaluer leur association avec le niveau de handicap sur l'échelle EDSS. L'objectif secondaire est d'évaluer l'impact des lésions chroniques actives sur les paramètres cliniques des patients, la fatigue et la qualité de vie.
Matériel et méthodes : Étude rétrospective, monocentrique, réalisée au CHU de Poitiers entre le 1er mai 2021 et le 1er août 2021. Inclusion de patients présentant une sclérose en plaques avec évaluation par IRM cérébrale 7 Tesla et ayant bénéficié d'une évaluation clinique par EDSS, Test de marche des 7,62m, Test des 9 trous, CSCT et questionnaires de qualité de vie (Échelle de Beck, EMIFSEP, MusiQol). Le critère de jugement principal est l'EDSS. Les critères de jugement secondaires sont le temps de marche des 7,62m, le temps de réalisation du test des 9 trous, le nombre de bonne réponse au CSCT et les réponses aux questionnaires de dépression, fatigue et qualité de vie (Échelle de Beck, EMIFSEP, MusiQol). Ce travail a fait l'objet d'une inscription au registre des traitements CNIL.
Résultats : 20 patients ont été inclus, dont 13 présentant des lésions chroniques actives. Les deux groupes (présence et absence de lésions chroniques actives) étaient comparables sur l'âge, la durée d'évolution de la maladie, le phénotype de SEP. Il n'est pas retrouvé de différence significative sur les critères de jugement principal et secondaires, malgré une tendance pour un niveau de handicap plus important dans le groupe présentant des smoldering lesions. Il existe un nombre significativement plus important de lésions dans le groupe présentant des lésions chroniques actives. Dans l'analyse en sous-groupe comparant uniquement les SEP-RR, la présence de lésions chroniques actives semble corrélée à une atteinte physique et cognitive plus importante pour une durée de la maladie et un âge donné. Enfin, dans l'analyse comparant les patients présentant plus ou moins de 4 lésions chroniques actives, il est retrouvé une atteinte cognitive significativement plus importante dans le groupe présentant au moins 4 lésions.
Conclusion : Les patients sclérose en plaques présentant des lésions chroniques actives semblent présenter un tableau clinique plus sévère, tant physique que cognitif, avec un impact majeur sur le quotidien. L'action des traitements actuels sur ce type de lésions et sur la progression et le handicap est encore peu connue et constitue un champ d'investigation prometteur.
Mots-clés libres : Sclérose en plaques, lésion chronique active, progression, handicap.
Menu :
Annexe :
Université de Poitiers - 15, rue de l'Hôtel Dieu - 86034 POITIERS Cedex - France - Tél : (33) (0)5 49 45 30 00 - Fax : (33) (0)5 49 45 30 50
petille@support.univ-poitiers.fr -
Crédits et mentions légales