Thèse d'exercice
Évaluation de la stabilité à température ambiante des échantillons respiratoires pour le diagnostic mycologique par culture
Français
Travail non accessible
Objectif : Malgré les avancées diagnostiques et thérapeutiques, la morbi-mortalité des infections fongiques invasives (IFI) reste importante, nécessitant un diagnostic biologique rapide et fiable. Le lavage bronchoalvéolaire (LBA) se révèle être un prélèvement majeur pour ce diagnostic. Ce prélèvement est, dans certains cas, conservé à température ambiante (TA), cependant très peu d'études existent sur sa stabilité à cette température. L'objectif de ce travail était donc de réaliser une revue de la littérature sur le sujet et d'évaluer par une étude expérimentale la stabilité des champignons dans le LBA à TA dans la cadre du diagnostic mycologique par culture.
Matériels et méthodes : Trois souches cliniques de moisissures (Aspergillus fumigatus, Fusarium proliferatum, Rhizopus arrhizus) et une souche clinique de levure (Cryptococcus neoformans) ont été incubées chacune dans du LBA et du sérum salé isotonique (SSI). Ces suspensions ont été conservées à TA puis mises en culture au temps zéro, 4 h, 12 h, 24 h, 48 h et à 72 h pour évaluer la quantité de champignon présente dans l'échantillon. Pour chaque champignon cette opération a été répétée trois fois et le nombre moyen de colonies a été calculé pour chaque temps d'ensemencement.
Résultats : La revue bibliographique ménée a mis en évidence que les études sur ce sujet sont très rares. Cependant certains auteurs ont démontré la capacité des champignons à survivre en milieu liquide sur de longues périodes. Dans notre étude, tous les champignons testés ont survécu au bout des trois jours de conservation à TA, aussi bien dans le LBA que le SSI. Il n'y avait pas de différence significative dans les numérations de colonies d'A. fumigatus et de R. arrhizus, que ce soit dans le LBA ou le SSI, alors que pour F. proliferatum et C. neoformans, il existait une augmentation significative des numérations au fil du temps.
Conclusion : Les échantillons respiratoires peuvent se conserver jusqu'à 72 heures à TA sans impact sur le diagnostic mycologique par culture. Des études complémentaires restent nécessaires pour confirmer la reproductibilité de ces données et tester d'autres champignons ou d'autres types de prélèvements avec un nombre de réplicats plus élevé.
Mots-clés libres : conservation, lavage broncho-alvéolaire, température ambiante, Culture mycologique, Aspergillus, Rhizopus, Fusarium, Cryptococcus.
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