Thèse d'exercice
Étude de la prévention de la surexposition aux écrans chez les enfants de 0 à 18 ans par les médecins généralistes de la région Poitou-Charentes
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Introduction : Les écrans font partie intégrante de notre environnement et permettent de communiquer, de découvrir, de se divertir et parfois de soigner. Cependant, de nombreuses études mettent en évidence les effets néfastes d'une surexposition aux écrans chez les enfants et les adolescents : perturbation du développement psychomoteur, troubles du sommeil, du comportement, surpoids, anxiété… De plus en plus de recommandations sont proposées aux parents et aux médecins afin de prévenir leur survenue, d'autant plus que les troubles engendrés sont réversibles s'ils sont pris en charge à temps. C'est pourquoi cette étude tente de mesurer la fréquence de la prévention de la surexposition aux écrans par les médecins généralistes de la région Poitou-Charentes, dans leur population pédiatrique.
Méthode : Cette étude observationnelle, descriptive et multicentrique a consisté en un sondage en grappes de médecins généralistes du Poitou-Charentes, les interrogeant sur leurs pratiques de prévention, en termes de dépistage et d'intervention, via un questionnaire à remplir par mail ou par entretien téléphonique, entre mars et avril 2021.
Résultats : Parmi les 55 généralistes répondants, 40 % dépistent à tous les âges ; environ 40 % délivrent systématiquement des conseils après dépistage ; et environ 40 % donnent fréquemment des conseils sans avoir dépisté au préalable. Le dépistage est d'autant plus réalisé que l'enfant grandit. Plus de la moitié des médecins souhaitent intervenir plus souvent. Les freins principaux sont le manque de temps et de connaissances. 41 % des médecins n'utilisent pas les ressources existantes.
Discussion : Les médecins interrogés effectuent des actes de prévention de la surexposition aux écrans dans leur population pédiatrique de manière assez inégale et non systématisée. Malgré tout, la majorité d'entre eux souhaite intervenir davantage. Il serait donc intéressant d'harmoniser les ressources existantes et de renforcer la formation initiale et continue, d'étudier les pratiques des médecins concernés à plus grande échelle afin de déterminer l'outil de formation et le support pédagogique qui conviendrait au plus grand nombre, dans un souci de Santé Publique.
Mots-clés libres : médecine générale, pédiatrie, adolescence, écrans, prévention.
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