Thèse d'exercice
Recueil du consentement des patients atteints de troubles psychiatriques en soins primaires par analyse qualitative
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La loi Kouchner en 2002, puis la charte du patient hospitalisé en 2006 replaçaient le consentement au soin au centre de la relation médecin-patient et tentaient de rendre le patient acteur de sa santé. Cependant dans la loi Kouchner à aucun moment il n'était question des patients atteints de troubles psychiatriques. Aucune précision non plus n'était apporté sur la façon dont les médecins généralistes devaient recueillir le consentement.
L'objectif de cette étude était donc d'identifier comment les médecins généralistes recueillent le consentement des patients atteints de troubles psychiatriques.
Une étude qualitative a été menée avec la réalisation d'entretiens individuels de mars à août 2021 auprès de médecins généralistes volontaires. L'approche méthodologique utilisée était la théorie ancrée.
Les principaux résultats montrent que les médecins demandaient la plupart du temps le consentement de manière tacite, indirect, et même parfois sans attendre de réponse franche de la part du patient. Ils s'accordaient sur l'utilité du consentement dans la relation de confiance médecin-patient. Les médecins devaient être à l'écoute du patient, prendre le temps, lui fournir une information loyale. Ils devaient également être eux-mêmes convaincus de ce qu'ils avançaient afin que le patient consente. Les médecins étaient conscients que certains patients avaient besoin de plus d'explications ou de temps pour consentir. Certains médecins rapportaient que les troubles psychiatriques pouvaient empêcher le consentement du patient et notamment en cas de non-conscience des troubles par le patient.
Les médecins généralistes pourraient se poser la question, lors des différentes consultations, s'ils ont demandé le consentement du patient avant de réaliser un acte. Ils pourraient également voir si l'échelle MacCAT (14), utilisée en psychiatrie, les aides à évaluer la capacité à consentir du patient atteint de troubles psychatriques.
De nombreux autre axes pourraient être également développés comme aller interroger des patients eux-mêmes ou bien, par exemple, nos confrères psychiatres.
On pourrait également inclure, par exemple à Poitiers au séminaire 4, intitulé la relation médecin-patient, un chapitre sur le consentement.
Mots-clés libres : acceptations des soins, médecine générale, médecins de soins primaires, troubles mentaux.
Keywords : patient acceptance of health care, general practice, primary care, mental disorders.
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