Thèse d'exercice
Regards croisés sur l'exercice officinal France-Québec
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Le dossier pharmaceutique est un outil révolutionnaire créé par l’Ordre des pharmaciens et permettant au pharmacien d’officine d’effectuer un meilleur suivi des patients, en plus de sécuriser la dispensation des médicaments et de favoriser la coordination avec les professionnels hospitaliers. Au Québec, le dossier informatisé est composé du Dossier-Patient et du Dossier Santé Québec (DSQ) ; ce dossier « clinique » est très complet et permet un partage de données entre différents professionnels de santé.
Le maillage territorial des officines en France est exceptionnel et permet un accès optimal aux médicaments. Le pharmacien peut exercer seul dans sa pharmacie ou s’associer avec d’autres confrères pour élargir leur champ d’activité et mieux répartir leurs tâches. Au Québec, le maillage territorial des pharmacies communautaires n’est pas suffisant. Il s’avère que le pharmacien peut s’installer là où il le souhaite, et exercer soit de manière indépendante, soit dans une pharmacie de supermarché, soit en étant affiliée à une chaîne de pharmacies. Par ailleurs, le monopole du pharmacien au Québec sur les médicaments est différent du nôtre. Là où en France, le pharmacien vend des produits liés au domaine de la pharmacie, le pharmacien québécois dispose souvent dans sa pharmacie d’une zone « boutique » où nous pouvons trouver des produits du quotidien (produits alimentaires, ménagers, etc.).
Depuis 2009, la Loi Hôpital - Patient - Santé - Territoire, a complètement modifié le rôle du pharmacien français. Il doit participer aux soins de premiers recours et collaborer avec les professionnels de santé des différentes structures de soins pour mieux prendre en charge les patients. Il contribue également aux services de garde et participe aux actions de pharmacovigilance. Le pharmacien en France peut aussi participer à des programmes d’éducation thérapeutique et faire des entretiens thérapeutiques pour évaluer la compréhension du traitement par le patient. Il peut être désigné comme référent dans un EHPAD et comme correspondant d’une équipe de soins dans une maison de santé et ainsi mettre en place des protocoles de coopération avec les médecins et les infirmiers pour améliorer l’efficacité de la prise en charge des patients. Il peut enfin participer à la vaccination antigrippale des patients dans son officine. Au Québec, le pharmacien a acquis un rôle de « clinicien » avec la mise en place de la Loi n°41. Il est capable de prescrire des traitements, sous certaines conditions, pour des pathologies mineures, ou pour celles ne nécessitant pas de diagnostic. Il peut en plus prolonger une ordonnance d’un professionnel de santé et l’ajuster en modifiant plusieurs paramètres (la forme, la quantité, la posologie et la dose). Il peut également administrer des médicaments pour en démontrer l’usage approprié au patient. Pour un meilleur suivi thérapeutique des patients, il peut prescrire des analyses laboratoires. Avec la Loi n°31, le pharmacien va pouvoir évaluer la condition physique d’un patient avant de lui dispenser un médicament. Il pourra effectuer des prélèvements pour un dépistage de l’angine, prescrire des médicaments en vente libre, prescrire et administrer des médicaments en cas d’urgence comme une crise d’asthme.
La mise en perspective de ces deux approches est le socle d'une réflexion à approfondir.
Mots-clés libres : Québec, dossier pharmaceutique, Dossier Santé Québec, pharmacie d’officine, pharmacie communautaire, nouvelles missions, Loi H.P.S.T., Loi n°41, Loi n°31.
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